« DMS 2/Rêve lucide » : différence entre les versions
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Personnellement, depuis mon enfance je m'endors en méditant, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, parfois plusieurs heures. C'est quelque chose auquel je tiens, avec laquelle j'ai commencé mes recherches, donc il est exclu que pour pratiquer le rêve lucide j'utilise la technique qui consiste à s'endormir consciemment. Accidentellement cela m'est arrivé une ou deux fois avec l'impression de glisser dans une sorte de puits, non en rêve lucide mais en sommeil lucide, ma fonction motrice se détachant de mon corps, ce qui est autre chose.
Par contre au réveil je vis toujours une période intermédiaire dans laquelle la dominance est plus ou moins partagée entre l'analytique et la volontaire, et où je prends peu à peu conscience que je rêve encore et vais bientôt quitter le rêve pour m'éveiller. Cette période peut être exploitée par la volontaire pour stopper l'éveil et replonger d'abord dans le souvenir du rêve, puis à partir de ce souvenir de recoller au rêve et glisser dans un rêve dirigé. C'est cette méthode que j'ai utilisée pour étudier le métacontexte du rêve (lire la monographie : Les synergies mentales). L'intérêt de cette technique c'est de commencer par revivre un rêve qui en lui-même peut être très riche, surtout si c'est un rêve en hyper définition ou un rêve conceptuel, puis en revivre des variantes et demander à l'analytique d'analyser ce qui se passe, de voir ce qu'il peut faire. C'est un peu comme de visiter pour la seconde fois une île magique des mers du sud et d'y découvrir d'autres choses.
Dans un rêve lucide la fonction volontaire est avant tout observatrice, elle ne dirige le rêve c'est
Pour bien réussir ces rêves lucides il faut s'y préparer à l'avance, savoir exactement ce que nous voulons faire et trouver, l'inscrire consciemment dans les objectifs prioritaires du tableau de bord de la fonction volontaire, se programmer en se donnant une période d'étude de dix jours par exemple en sachant que cela ne marche pas à tous les coups, même si nous en avons l'envie, il faut que la décision de la volontaire de stopper le réveil devienne automatique en quelque sorte, puis il y aura inévitablement une expérience extraordinaire qui installera le programme et qui fera que par la suite ce sera plus facile. Ces expériences permettent aussi de mieux comprendre les rôles et les pouvoirs des deux fonctions analytique et volontaire.
Note : A la troisième ligne de ce texte je n'ai pas accordé "(auquel) je tiens" pour signaler que le sens non verbal auquel il se rapporte (que désigne : c'est une chose) avec lequel je pense n'a pas de genre. Le sens non verbal se construit à partir du souvenir de nos actes mentaux.
=== Opératif de rêve lucide dirigé ===
Quand, à l'approche du réveil complet de la fonction volontaire (c'est
Pour aboutir à la synergie du rêve lucide, la volontaire doit rester évasive dans sa descente, ce que Lao-Tseu appelle le faire sans désir faire, quitte à perdre du contenu. L'analytique alors libéré pourra plus naturellement déclencher en dominance partagée un rêve lucide à proximité ou à partir du rêve précédent. Tel que, ce rêve lucide n'est pas dirigé, il peut être excellent si nous avons de la chance, mais aussi médiocre et surconnu.
Pour obtenir ce que nous souhaitons, c'est
Il faut savoir que l’analytique qui construit le rêve est très performant, au-delà même de ce qu’il sait savoir faire, qu’il met ses capacités au service du vivant, que sa mission est de proposer et de communiquer des informations et des solutions, mais qu’il est un peu borné et ne fait strictement que ce que la volontaire (et les autres fonctions) lui demande. Donc il faut que celle-ci respecte certaines procédures formelles et affine sa demande afin qu’elle soit appropriée à obtenir ce qu’elle veut.
Enfin, j’ai constaté qu’au cours de cette série d’expériences, une autre technique s’était installée à mon insu, que j’appelle : la plongée express. Cela se produit quand parfois je m’endors avec la pensée d’un problème non résolu, sans aucune piste évidente. A un moment précis du processus de réveil, la volontaire plonge instinctivement vers l’analytique, comme si tous deux étaient mus de la même aspiration de se rencontrer, l’un pour donner et l’autre pour saisir. Il y a un bref instant de transmission très précise de sens, qui peut être accompagné d’images et même de signes, suivi d’une remontée tout aussi rapide avec la remémoration du message. Il ne faut pas y voir l’intervention d’un inconscient, mais simplement la validation d’une technique performante par la volontaire, qui dès lors devient aussi instinctive que de tendre la main pour saisir un objet, ici purement mental.
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