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© {{Abréviation|EDF|électricité de France}} - Source : IEA Statistics 2018
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!Consommation électrique
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Le changement de mentalités continue et les États prennent une part de plus en plus importante dans la "transition énergétique". La COP21 de Paris en 2015 en est l'un des symboles. Cependant, les usines marémotrices rencontrent quelques '''oppositions''' avec des organismes de protection de l'environnement qui dénoncent l'impact environnemental de telles installations. Le Green Party Korean parvient même à faire abandonner le projet d'Incheon, en dénonçant les impacts d'une telle installation sur les zones humides et sur les espèces qui y vivent (mollusques, poissons ou Petite Spatule, oiseau en voie de disparition). En France aussi, l'utilisation de l'énergie marémotrice par l’usine de la Rance fait débat. En effet, lors de la construction de l’usine en 1966, la question environnementale ne se posait pas et aucune analyse de risques n'a été mise en œuvre. Ainsi, le bassin de la Rance a été isolé et mis au sec pendant 2 à 3 ans pour permettre la construction de l'usine, ce qui a entraîné une destruction totale de la '''biodiversité''' existante. Il a fallu une dizaine d’années pour qu’une nouvelle faune et flore, totalement différente de celle initiale, s’installe à nouveau. Même si un équilibre a été retrouvé, comme l'affirme EDF, ce phénomène est désastreux car il peut entraîner la disparition d'[[w:Endémisme|espèces endémiques]]. Beaucoup de poissons ont disparus : parmi eux les anguilles et les poissons plats. Seulement 30% des espèces de poissons présentes initialement ont survécu. Des [https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/botanique-espece-opportuniste-7267/ espèces opportunistes] (notamment les moules) ont colonisé les fonds de l'estuaire, tout comme les algues vertes. En effet, la présence de l’usine est à l'origine d'un fort '''envasement''' de l’estuaire qui est dangereux pour les poissons qui sont alors étouffés. Cet envasement est lié au dépôt de sédiments dans l’estuaire car il n'est plus jamais au sec comme avant, il reste toujours une petite quantité d’eau faisant proliférer la vase. Il serait nécessaire de retirer au moins 50.000 m<sup>3</sup> de sédiments par an pour que le désenvasement de la Rance soit optimal. Tandis qu’il est déjà difficile pour {{Abréviation|EDF|électricité de France}} d’en retirer 20.000 m<sup>3</sup> en raison du coût de l’opération, l’association '''Rance Environnement''' demande d’en supprimer 100.000 m<sup>3</sup>. Mais cette opération, d’un coût de l’ordre de 2 millions d’euros par an ne semble pas envisageable. En effet, cette association a lancé en 2018 un plan quinquennal pour le désenvasement (2018-2023), toutefois il aurait dû débuter en juillet 2018 mais il n’était toujours pas effectif en septembre de la même année. Par ailleurs, depuis 1986 en France, une [[w:Loi_littoral|loi]] protège le littoral. Elle vise à la protection de l’environnement et des paysages du littoral français, ce qui peut expliquer pourquoi il n’est pas plus exploité malgré son potentiel marémoteur important.
 
Dans cette même optique de protection de l'environnement, l''''impact environnemental''' de l'usine de Kislaya Guba commence également à être étudié. En effet, une évaluation des risques environnementaux liés à cette usine russe est sponsorisée par l’Unesco. Depuis que l'usine a été construite, une eau stagne toute l'année dans la baie de Kislaya. Cette eau gèle en hiver ce qui détruit la biodiversité : beaucoup de mollusques sont retrouvés morts.
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|Georges Boisnier a l'idée en 1921 d'utiliser l'estuaire de la Rance pour y construire une usine marémotrice. Publication de son livre ''L'utilisation de l'énergie des marées,'' en 1921.<br />
Il conclut : "En attendant que les conditions économiques aient rendu nécessaire l'utilisation des faibles marées, de celle de la Rochelle et de Brest, c'est par la région de Saint-Malo qu'il faut commencer et dans cette région, c'est la Rance qui, en raison des conditions exceptionnelles dans lesquelles elle se présente, est tout indiquée pour être la première grande usine marémotrice."
|Projet de l'usine marémotrice de la Rance entièrement financé par {{Abréviation|EDF|électricité de France}} (société publique à l'époque) et par conséquent par l’État français. Il faisait partie de la première phase d'un important projet d'exploitation des marées en Bretagne tout comme celui autour de l'archipel de Chausey censé produire 50 fois plus que celui de la Rance. Ce possible développement de l'énergie marémotrice a poussé {{Abréviation|EDF|électricité de France}} à s'investir, et l'usine de la Rance n'aurait sûrement pas vu le jour sans ces projets développés en amont, qui ont été abandonnés en raison du succès de l'industrie nucléaire.
 
Ce projet était une véritable fierté pour le gouvernement français de l'époque. Certains politiques l'aurait même utilisé pour des fins électorales.
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Création, spécialement pour l'occasion, d'un consortium (regroupe toutes les petites sociétés qui vont contribuer à la construction) appelé ''Tramarance''.
|Maintenance des machines et de l'usine en générale effectuée par {{Abréviation|EDF|électricité de France}} (portée en interne par 25 salariés présents sur le barrage)
 
Appel d'entreprises, collectivités spécialisées pour des compétences particulières (automatismes, travaux marins...) tel que le port de Saint-Malo
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L'[https://www.rance-environnement.net/ Association Rance Environnement], association citoyenne pour la défense et la protection de la nature et de l'environnement, remet en question l''''impact environnemental''' de l'usine marémotrice de la Rance et en particulier l'[http://www.glossaire-eau.fr/concept/envasement envasement] de l'estuaire. Elle pointe du doigt l'investissement d'EDF, jugé insuffisant, pour lutter contre ce phénomène.
 
Nicolas Chiron, guide et manager de l'espace découverte de la Rance interviewé par nos soins, précise que les arguments avancés par Rance Environnement (développés plus haut) sont tronqués et se doivent d'être confrontés à ceux apportés par EDF. D'une part, des études menées sur le site montrent que la vase présente dans l'estuaire viendrait de la Manche et non de la Rance (fleuve). Le barrage serait donc un moyen pour empêcher la vase d'entrer dans l'estuaire plutôt que d'en sortir. D'autre part, {{Abréviation|EDF|électricité de France}} ne nie pas son impact sur l'estuaire mais remet en question le fait qu'elle doit porter toute seule la charge des coûts de lutte contre l'envasement. Pendant 10 ans, {{Abréviation|EDF|électricité de France}} a payé 80% des frais de la lutte contre l'envasement en construisant notamment un centre de traitement des sédiments permettant de produire un engrais agricole à partir de la vase. Mais aujourd'hui, au vu de la situation économique actuelle difficile en raison des frais de maintenance et de rénovation de la centrale, {{Abréviation|EDF|électricité de France}} ne peut plus participer aux frais avec le même investissement et contribue désormais à hauteur de 40%. Bien que l’État ait repris une partie de ce financement, la contribution financière totale pour la lutte contre l'envasement de l'estuaire a diminué. {{Abréviation|EDF|électricité de France}} demande donc aux collectivités, aux villes situées au bord de l'estuaire et aux riverains de contribuer au financement de ce projet étant donné qu'ils bénéficient des atouts de l'usine marémotrice (électricité et retombées économiques indirectes).
 
Des experts scientifiques tels que l'Institut IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la MER) étudient également la biodiversité de la Rance et s'opposent catégoriquement à supprimer intégralement la vase de l'estuaire car cela pourrait engendrer la destruction des vasières comprenant des écosystèmes très riches.
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=== Faire connaître l'usine marémotrice de la Rance ===
L'usine marémotrice de la Rance est la deuxième centrale la plus visitée de France avec environ 60.000 visiteurs par an. Depuis les années 1980, {{Abréviation|EDF|électricité de France}} a ouvert des '''centres d'information''' et fait de la pédagogie sur les énergies ; c'est pourquoi l'usine marémotrice est ouverte une grande partie de l'année aux visiteurs et propose un '''musée''' sur le site afin d'expliquer son fonctionnement.
 
Des représentants {{Abréviation|EDF|électricité de France}} de l'usine participent également à des '''événements locaux''' pour présenter les actions faites au quotidien sur le site. Ils seront par exemple en mai 2019 à la [https://fetedelanature.com/usine-maremotrice-de-la-rance Fête de la Nature] (événement qui a pour but de valoriser la biodiversité en France) pour proposer des visites sur les bords de Rance et observer la biodiversité actuelle et la comparer à la biodiversité présente avant la construction du barrage.
 
== Potentiel énergétique ==
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* C’est pas sorcier, « énergies de la mer : des océans au courant ! », diffusé le 23 mai 2013, consulté le 20 février 2019. https://www.youtube.com/watch?v=BbrFQfnnWqE&t=603s
 
* « L'usine marémotrice de la Rance - 60s » diffusé par {{Abréviation|EDF|électricité de France}} le 6 juillet 2018, consulté le 2 mars 2019. https://www.youtube.com/watch?v=ln-riUN26P4&feature=youtu.be
 
* « Comment l'usine marémotrice de la Rance transforme les marées en électricité – {{Abréviation|EDF|électricité de France}} » diffusé par {{Abréviation|EDF|électricité de France}} le 24 juillet 2014, consulté le 2 mars 2019. https://www.youtube.com/watch?v=jNXiwcZYMpU&feature=youtu.be
 
* « EDF, la construction de l’usine marémotrice de la Rance » diffusé par {{Abréviation|EDF|électricité de France}} le 25 octobre 2017, consulté le 2 mars 2019. https://www.youtube.com/watch?v=PYMrpHWW0Ho&feature=youtu.be
 
== Références ==