« Recherche:Retrouver une sérénité » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Balise : Nouvelle redirection
m EclairEnZ a déplacé la page Recherche:Apprendre à analyser ses rêves vers Recherche:Un exemple d'auto-guérison par-dessus une redirection : fausse manip
Ligne 1 :
{{Travail de recherche
#REDIRECTION [[Recherche:Apprendre à analyser ses rêves]]
| idfaculté = psychologie
| titre = auto-analyse
}}
= Retrouver une sérénité =
Je voudrais vous partager un petit stratagème qui m’a bien servi à une époque, et qui me sert encore parfois. Il pourra être utile à d’autres personnes. Il ne fonctionne pas forcément sur tout le monde, surtout si l'on n'a pas un minimum de pratique de l’auto-analyse. J’ai découvert ce petit truc à 44 ans, au cours d'une randonnée de 34 km en allure rapide (à la pause casse-croûte/repos) sur des chemins parfois très boueux (après un bel effort physique donc), mais sous un beau soleil et entouré de randonneurs sympathiques et détendus que je connaissais. Il m’a fallu peut-être trois ans pour mettre au point ce dispositif avec le paragraphe 2) car il ne fonctionnait plus toujours, je devais presque à chaque fois le mettre au point, à jour (exactement comme un antivirus), pour contrer un nouvel obstacle que m'opposaient mes défenses psychologiques. Une amie a revu la formulation de ce paragraphe en le divisant en 3 phrases très concises. Ce stratagème avait mis à peine un dixième de seconde pour fonctionner, il m'avait suffi, après avoir réalisé que c'était la bonne pensée à avoir (c'est-à-dire « cette idée est fausse »), à ‘’injecter‘’ l'idée et ce fut instantané, même si je n'avais injecté que le 1) : « S’obliger à… ».
 
Cette méthode n'est pas vraiment gratuite, pour qu'elle soit efficace il faut faire un effort sur soi, en essayant de ne faire appel qu'à l'intellect, laissant le plus possible de côté ses affects. Cet effort ne peut parfois être accepté qu'au bout de quelques minutes, quelques jours, voire plus, et parfois on ne pense même plus à l'utiliser : l'inconscient utilise des ruses insoupçonnées, il sait très bien que l'homme est partisan du moindre effort.
 
=== La méthode ===
 
Si l’on se sent déprimé sans raison apparente, et que cela dure depuis plusieurs jours déjà :
 
1. S’obliger à prendre quelques minutes pour se détendre, et chercher quelle a pu être l’idée négative (idée triste ou angoissante, désespérante), et fausse, que l’on s’est mise en tête ces derniers temps, avant les premiers symptômes de mal-être – qui ont commencé quand ? après quel événement ? quel constat ? quelle réflexion ? Y a-t-il un une décision à prendre, que l'on retarde peu-être ? un changement à effectuer ?
 
2. Lorsque l’idée déclencheur est trouvée, il est parfois difficile d’admettre, surtout si le mal-être est installé depuis quelque temps :<br>
– D’abord que cette idée puisse être fausse – <span style="color:blue">c'est la plus grande difficulté</span>.<br>
– Ensuite qu’elle puisse être la cause d’un tel malaise.<br>
– Enfin qu’il existe sans doute une autre issue que ce mal-être.<br>Se demander alors si cet état – état négatif – a vraiment sa place dans la dynamique constructive de la vie. On voit immédiatement que non, et on admet mieux que l’idée négative déclencheur est une idée fausse.
 
3. S'être mis en tête une telle idée, parfois saugrenue, peut paraître troublant. Quand elle est survenue, était-on dans un état de fragilité ? Si c’est le cas nous comprenons mieux que la déprime ait pu survenir.
 
* Parfois nous fantasmons sur le présumé futur idyllique que nous procurerait un événement tardant à venir, l’attente est difficile. Cette idée fausse d’un avenir sans souci contrarie notre manière de vivre le présent, qui paraît terne en comparaison.
 
* À l’inverse, face à une épreuve difficile il nous arrive de penser : « Ah ! Si ce n’était pas arrivé… ». Là aussi, au lieu de chercher une solution nous vivons mal le présent.
 
* Si décidément on n’arrive pas à trouver l’idée négative, se poser la question : « Dans tout ce que j’ai pu ressentir récemment, où puis-je dire qu’il y a eu [https://ephep.com/fr/content/conf-ecrite/j-j-tyszler-la-pulsion-de-mort pulsion de mort] ? »
 
L’idée fausse est toujours liée à l’impression (souvent inconsciente) de ne plus se sentir aimé. Quand une forte adversité survient, on pense que personne au monde – et surtout pas Dieu ! – ne pourra nous assister dans cette épreuve. Se sentir abandonné nous ramène à nos abandons d’enfance. Se les remémorer, en prendre conscience, nous fournit une explication qui réconforte. La psychanalyse nous enseigne qu’il est tout à fait humain, honnête envers soi-même, urgent et libérateur, de réveiller en nous mentalement l’agressivité que l’on a éprouvée, tout au fond de soi, envers les personnes (souvent très proches) de qui on s’est senti abandonné – même si elles ne pouvaient faire autrement, de leur point de vue. Ce sentiment d’abandon ramène à l’idée fausse – inconsciente – d’un abandon total de la part du Projet de l’Univers, ou de Dieu.<br>
Selon la médecine chinoise une douleur à la hanche est révélatrice d’un sentiment d’abandon douloureusement vécu – courant chez les personnes âgées. La symbolique en étant que si la jambe veut bien partir en avant – il faut bien avancer dans la vie –, le reste du corps, non participatif, se sentant abandonné, préfère rester sur place : s’installe une dysharmonie pouvant à la longue provoquer une lésion irréversible si on ne parvient pas à se libérer de ce sentiment d'abandon. Si on y parvient on favorise la guérison. Si j’ai abandonné ou négligé une personne, ou un projet, je peux aussi ressentir un manque très déstabilisant.
 
L’idée fausse peut être la crainte de ne pouvoir retrouver un tel amour, une telle amitié, un aussi grand projet.
 
Quand on a compris le caractère illusoire de cette idée négative enfin mis au jour, un changement de polarité se produit dans notre esprit, du négatif vers le positif. À un sentiment de fatalité déprimante, voire désespérante, se substitue l’idée libératrice et dynamisante qu’il est normal qu’on ait toujours, comme un sportif, à <span style="color:blue">'''lutter'''</span> (mais à chaque jour suffit sa peine), car la vie est un sport de combat, nombreux sont ceux qui l’ont déjà dit. Et l’on pourra être, davantage qu’auparavant, le véritable acteur de notre vie. Car c’est quand l’homme agit qu’il est vivant.<br>
Cette idée ouvre le chemin à une nouvelle, très belle, disponibilité. Un sentiment de plénitude survient.
 
Je nomme ce petit système ‘’algorithme‘’.
 
:''algorithme'' : suite finie d’opérations élémentaires
:constituant un schéma de calcul
:ou de résolution d’un problème
 
''Remarque :'' théoriquement, cette petite méthode devrait aussi fonctionner lors d'une vraie dépression. Ce serait négliger qu’une recherche solitaire et ponctuelle ne possède pas la puissance réparatrice suffisante. Il pourrait être avantageux alors de réexaminer tranquillement, avec un médecin de l’âme, en un dialogue bienveillant, une écoute respectueuse, les pensées erronées (et leurs implications) que l’idée fausse déclencheur, placée là en germe – souvent ancienne et considérée depuis longtemps comme une fatalité –, a suscitées et laissé se développer. Et déposer là, « en un dépôt sacré », l’idée déclencheur qui a essaimé, plus ou moins profondément. Cette méthode peut cependant aider à éclaircir une situation de mal-être, à donner des pistes de réflexion. Les tournants difficiles de l’existence recèlent des malles au trésor insoupçonnées. Qui ne demandent qu’à être ouvertes. Le tout est de trouver la bonne clé. Bonne chance !
 
Claude Mariotti
 
=== Le contexte de la découverte ===
Depuis environ deux mois je ressentais une fatigue malsaine en haut des cuisses. En cette journée ensoleillée, après un long effort, je viens de m'asseoir, avec une vingtaine d’amis randonneurs. À ma droite s’est assise l’animatrice du groupe, une jeune femme non seulement jolie mais très ouverte à la vie. A ma gauche un jeune randonneur avec qui je viens de discuter en marchant. Le terrain est en pente douce, alentour les arbustes clairsemés adoucissent le paysage. L’effort dans la marche a été assez rude. Je savoure ces premières secondes de repos, alors que les muscles se relâchent, que l’esprit est bien détendu par l’exercice physique en plein air. Je ne sors pas tout-de-suite le casse-croûte du sac à dos, comme l’ont fait mes amis. La vie offre des moments bien agréables, même dans l'épreuve. Je me prends à penser que cette fatigue physique, cette façon qu’a mon corps de me montrer qu’il peine à me maintenir debout, n’est pas là pour rien, je suis en train de faire une petite déprime. Je sais qu'à l’origine de toute dépression il y a une idée fausse et négative. En ce dimanche je me pose la question : « Qu’est-ce qui m’encombre l’esprit en ce moment ? Et serait-ce une l’idée fausse ? » Ce qui me perturbe c’est que je dois encore attendre plusieurs mois avant d’être appelé à travailler à un nouveau poste qui me satisfera pleinement. En effet je suis en ce moment dans une période qui alterne galère et petits boulots. Si j'ai réussi un concours important dans une administration, le délai d’attente pour y être affecté et de 1 an. Cette période transitoire me paraît désespérément longue, j’attends ce jour avec de plus en plus d’impatience. Qu'est-ce qui pourrait être faux ou négatif dans cette pensée ? Je dois certainement imaginer : « après cela, finis les soucis ! (ben voyons, dans l’administration…), à moi la belle vie. » Puis « mais est-ce que la réalité est vraiment ainsi ? Bien sûr que non, on n’a jamais vu ça ! Il y aura toujours à lutter ! » Dès que je prononçai mentalement ce mot, ‘’lutte’’, je ressentis une intense libération, la fatigue physique me quitta comme par enchantement. Je suis sidéré d’avoir pu en une fraction de seconde me guérir d’une déprime que je traînais depuis des semaines. Peut-être ai-je dû penser aussi : « Waouh ! Tout problème a une solution ! ». Ce fut la première fois que j'utilisai ce truc ; plus tard, pour des problèmes moins importants, le sentiment de libération sera moins intense. Quand un problème, ou une situation difficile, nous a longtemps paru insoluble, si d'une manière tout-à-fait imprévue la solution surgit, le sentiment de bien-être est indicible.
 
Si l'on veut tenter une explication psychanalytique à cette guérison soudaine, on voit que toutes les conditions étaient réunies. Déjà, j'avais fait auparavant un long travail d'auto-analyse et réussi à déchiffrer plusieurs ‘’rêves messagers‘’<ref>{{Lien web|langue=français|url=http://matematicas.unex.es/~navarro/res/clefsonges.pdf|titre=Voir ‘’La clef des songes‘’, p.7|site=http://matematicas.unex.es|auteur=Alexandre Grothendieck|année= |consulté le=25 octobre 2019}}</ref>, parfois étonnants, qui paraissent d'abord très obscurs mais qui sont les plus signifiants, les plus importants. Ensuite, au cours de cette randonnée avec des gens chaleureux, l'effort physique en pleine nature avait été intense mais en bonne compagnie, puis il y eut le moment de détente très apprécié à flanc de coteau, sous un beau soleil, et surtout – ''c'est une amie qui m'en fit la remarque bien plus tard, quand je lui eus fait le récit de cette petite aventure, je n'y avais pas songé moi-même, étant trop concerné'' – j'étais entouré pendant cette pause de deux personnes sympathiques, à ma gauche un homme et ma droite une femme, une personne très positive : l'homme peut représenter le père, et la femme la mère, d'autant que cette jeune femme venue s'asseoir près de moi était ''l'animatrice'' du groupe (sentiment de protection donc, de sécurité). Notons qu'en Orient, où on considère les éléments appartenant à ‘’ce qui est après la naissance‘’, le côté droit est ''Yin'', féminin. Pour les Occidentaux au contraire, le côté droit est ''Yang''.
 
== Notes et références ==
 
[[Catégorie:Psychologie]]