« FRA3826- Flâneuse: Les migrations d'Isadora Duncan » : différence entre les versions

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Isadora est née le 26 mai en 1877 à San Francisco. Déjà sa famille était une étampe non-conventionnelle par le fait que seule sa mère était dans le portrait, son père n'était qu'un mirage qu'elle ne croisa que quelques fois. Dans ses mémoires, elle raconte les aléas de la pauvreté dans laquelle est vivait : « When I was five we had a cottage on 23rd Street. Failing to pay rent, we could not remain there but move to 17th Street, and in a short time, as funds were low, the landlord objected, so we moved to 22nd street, where we were not allowed to live peacefully but were moved to 10th Street. » <ref>{{Cite book|title= My Life. Isadora Duncan.|date=2010|publisher= Liveright Publishing Corporation. New York/ London}}</ref>Cette situation économique la place à l'extérieur d'une vie conventionnelle, la poussant à se débrouiller d'elle même, gérant sa famille, la traînant là où elle l'entends pour poursuivre une approfondissement de ses idéaux.
 
C'est de cette misère économique qu'elle assume une posture de confrontation aux moeurs culturelles, économiques, spirituelles et éducatives de cette époque. Cette opposition se manifeste premièrement au moment où elle abandonne l'école, jugeant que cette obligation était trop contraignante pour ses idéaux intellectuels et créatifs. De plus, très jeune, en raison du divorce de ses parents, elle emprunte une route exactement féministe en déclarant qu'elle s'opposait vivement à l'idée du mariage: « I decided, then and there, that I would live to fight against marriage and for the emancipation of women to have a child pr children as it pleased her, and to uphold her right and virtue. »<ref>{{Cite book|title= My Life. Isadora Duncan.|date=2010|publisher= Liveright Publishing Corporation. New York/ London}}</ref> Elle se complait, d'ailleurs, dans cette exacte distinction avec les autres femmes de cette époque en enfantant deux enfants sans être mariée. Après la mort de ceux-ci elle se dévoue à un projet visant l'adoption d'enfants orphelins grecs afin de les éduquer. Elle souhaite avoir un clan (presque culte, doit-on s'avouer) s'exprimant exactement et exclusivement selon ses idéaux. On reconnaît d'ailleurs quelques figures connues dans ce clan qui s'élargissait aussi aux moins jeunes qui voulaient apprendre la danse, notamment la fille de James Joyce, [[wikipapers:Lucia_Joyce|Lucia Joyce]], qui se voyait devenir une porte-étendard des idées de Duncan.
 
Sa personnalité et son travail, par une forme de malaise qu'ils inspirent deviennent des marqueurs d'une innovation idéologique caractéristique de la genèse d'une forme de génie vivant.