« Recherche:À propos de l'universalité des droits de l'homme » : différence entre les versions

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conclure devient conclude
discourt devient discours
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=== Universalité dans le profit ===
 
À ce stade d'analyse, nous pouvons comprendre, que si les droits de l'homme ont été pensés au profit des hommes, ils peuvent aussi profiter aux États dans le grand jeu de la scène géopolitique. S. Sayyid dans un article sur l'islam, l'eurocentrisme et l’ordre mondial nous fait part d'un point de vue intéressant à ce sujet en nous disant que « a hegemonia do Ocidente baseou-se na convergência entre valores universais e ocidentais » (S. Sayyid, 2004, p. 53-72) (je traduirais par : « l'hégémonie de l'Occident se base sur une convergence entre valeurs universelles et occidentales »). Ces propos peuvent être recoupés par ceux de Boaventura de Sousa Santos qui écrit dans son ouvrage précité « If we look at the history of human rights in the postwar period, it is not difficult to conclude that human right policies, by and large, have been at the service of the economic and geopolitical interests of the hegemonic capitalist states », « The truth is that hegemonic states have subordinated the internetional human right advocacy to their geopolitical interests and objectives » (Sousa Santos, 1995, p. 335) (je traduis par : « Si nous regardons dans l'histoire des droits de l'homme dans la période d’après guerre, il n’est pas compliqué de conclure que la politique du droits de l'homme, en gros, sont au service des intérêts économiques et géopolitiques des États capitalistes » et « La vérité est que les États hégémoniques ont subordonné le plaidoyer des droits de l'homme à leurs objectifs et intérêts géopolitiques »). Enfin, Dans son article ''Pensar o Islão: Questões coloniais, interrogações pós-coloniais'', Abdoolkarim Vakil écrit: « O discurso da modernidade (ocidental), construído pela universalização de um percurso histórico específico (aliás múltiplo e diferenciado nas várias sociedades europeias e americana) cuja historicidade apaga, projecta como futuro único um mundo globalizado moldado à sua imagem, desqualificando como tradição ou reacção as vias alternativas de (trans)modernidades» (Vakil, 2004, p. 17-52) (Je traduis par : « Le discours de modernité (occidental), construit par l'universalisation d'un discourtdiscours historique spécifique (multiple et différent dans différentes sociétés européennes et américaines) dont l'historicité effacée, projette dans le futur unique un monde globalisé modelé à son image, disqualifiant les traditions ou réaction des voies alternatives de (trans)modernités »).
Nous voyons donc par ces témoignages d'intellectuels que les droits de l'homme dans leur connotation universelle peuvent être perçus comme un outil de manipulation profitant à certains états en position d'hégémonie sur la scène géopolitique internationale. Placé dans un contexte de guerre médiatique, cet outil prend toute son importance.