« Management de l’innovation dans les entreprises » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
m Annulation des modifications 77773 de Crochet.david.bot
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-\b(a|A)nnées +([1-9]0)\b +\1nnées 19\2)
Ligne 8 :
L’innovation est plus que jamais le moteur de la croissance, notamment dans les pays développés. Sans innovation, les entreprises ne peuvent différencier leur offre par un contenu plus riche, proposer des fonctionnalités nouvelles ou des services à valeur ajoutée ni améliorer leur système de production. Leurs produits deviennent alors des commodités banalisées que le client n’achètera qu’en fonction de leur prix, c’est-à-dire auprès de fournisseurs produisant dans des pays à bas salaires. De plus, dans une société de satiété, les consommateurs solvables renouvellent plus volontiers leurs équipements pour intégrer des innovations, abandonnant par exemple leurs lecteurs de disques en vinyle ou de vidéocassettes pourtant en bon état pour des lecteurs de disques compacts et de DVD plus modernes. Les économistes confirment que les secteurs les plus innovants ont des taux de croissance plus élevés que les autres.
 
Les conditions d’émergence des innovations ont cependant beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Bien qu’une concurrence intense pousse les entreprises à améliorer leur offre, Schumpeter montre que les innovations majeures apparaissent plutôt dans des grandes organisations qui jouissent d’une rente ou d’une quasi-rente, pouvant ainsi s’offrir le luxe d’explorer des voies nouvelles et de financer des recherches audacieuses plutôt que de se focaliser sur l’amélioration incrémentale des coûts de production. Ainsi, jusque dans les années 701970, les grands innovateurs sont des entreprises comme AT&T, jouissant alors du monopole des télécommunications américaines et qui met au point le transistor et les fibres optiques, ou IBM, dont la domination est alors écrasante sur le marché des gros ordinateurs et qui perfectionne les composants et l’architecture de ceux-ci ; ou les laboratoires publics qui jettent les bases du génie génétique, ou encore le secteur largement subventionné de la défense qui développe les circuits intégrés, les matériaux à haute performance, les architectures sophistiquées de traitement du signal et des données, les réseaux de communications, y compris le protocole Internet.
 
Avec la dérégulation des marchés des communications et de l’énergie, l’évolution des modalités d’achat de la défense, la globalisation de l’économie et l’accroissement de la pression concurrentielle, la plupart de ces quasi-rentes ont progressivement disparu. Les grands programmes nationaux ne sont plus d’actualité, sauf récemment aux États-Unis dans les domaines des technologies biomédicales, de la défense et de la sécurité intérieure.