« La Critique de la Raison Pure, Kant/Introduction » : différence entre les versions

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C’est à n’en point douter LA question de la Critique, celle qui en occupe le cœur et ce en vue de tout savoir à propos de notre capacité de savoir. De cette capacité de savoir, dénotée par le terme générique de ''Raison, on cherche à en établir le domaine de ce qu’elle peut savoir les limites de ce savoir et la méthode relative à l’acquisition de ce savoir. Pour savoir tout cela il est donc nécessaire de répondre à la question: Comment pouvons nous savoir?''
 
Avant toute chose Kant se place dans le domaine des connaissances théoriques non basées sur l'expérience, on les appelle connaissances ''a priori''. Toute connaissance empirique est dite ''a posteriori'', et les connaissances entièrement ''a priori'' sont qualifiées de ''pures.'' C’est pourquoi il est question d’une Critique de la ''Raison Pure,'' c’est -à -dire la capacité de connaître purement ''a priori'': seules ces connaissances bénéficient (et il s’agit d’un critère pour les reconnaître) d’une ''universalité'' et d’une ''nécessité'' de leur vérité, c’est -à -dire qu’elles sont valables pour tout et nécessairement.
 
Au point de vue de la connaissance il existe 2 types de jugements (c’est -à -dire de 2 pensées puisque pour Kant ''penser c’est juger'') les jugements analytiques et les jugements synthétiques. Les analytiques n'obéissent qu’au principe de contradiction et ne font qu’établir ce qui appartient ou non au concept analysé. En revanche les jugements synthétiques produisent une connaissance en liant deux concepts entre eux. Par rapport à la Raison pure dont on interroge la capacité à connaître de manière purement à priori la question fondamentale devient: ''Comment sont possibles des jugements synthétiques purs (a priori)?''
 
Pour finir nous précisons le sens de l’entreprise critique: celle ci n’est qu’une propédeutique c’est -à -dire un exercice préliminaire mais rendu nécessaire par les contradictions auxquelles se heurte la Raison dans l’usage spéculatif qu’en ont fait les métaphysiciens. Cet exercice a pour but de produire sinon un Organon au moins un Canon de la Raison Pure dans le but d’en guider l’usage.
 
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