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* Un retournement partiel des sols et donc un mauvais enfouissement de la biomasse transférée par le bétail. En effet l’araire est un outil qui scarifie, griffe le sol. Le retournement efficace du sol n’était possible qu’à l’aide d’outils manuels (bêche , houe) qui ne permettait donc pas de retourner de grandes surfaces.
 
* La taille des troupeaux de bétails œuvrant aux champs et au renouvellement de la fertilité des ''jachères'' a été limitée du fait du manque d’outils de transport et de stockage de biomasse destinée à nourrir ces troupeaux durant  la saison froide. De plus, le transfert de biomasse par parcage du bétail qui la nuit dépose ses déjections  sur les ''jachères,'' ne permet qu’un transfert d’environ moitié de la biomasse consommée dans le ''Saltus'' vers la ''jachère''.
 
Ainsi les difficultés à effectuer un labour correct des ''jachères'' et la quantité limitée de biomasse disponible pour ré-enrichir le sol ont limité la capacité des cultivateurs  à régénérer la fertilité des jachères entre deux cultures. Les rendements s’en sont donc trouvés eux aussi limités.
 
Les rendements de ces systèmes de culture ont été surestimés par plusieurs auteurs qui avançaient des rendements allant de 7 à 13 quintaux de céréales par hectare. Des études portant sur des systèmes agraires à ''jachères'' et  culture attelée légère ayant persisté plus tard dans le temps (XX<sup>è</sup> siècle) ont mis en évidence des rendements proches de 5 quintaux par hectare, c’est-à-dire 3 quintaux consommables par hectare cultivé en prenant en compte les semences et les pertes. Il ne faut pas oublier que ces rendements ont pu varier fortement en fonction de paramètres géographiques, climatiques et météorologiques. En considérant l’efficacité limitée des outils à disposition des cultivateurs, ces systèmes permettent d’exploiter de 6 à 7 hectares d’''Ager'' par famille de cultivateurs (5 personnes) c’est-à-dire 3 à 3,5 hectares de cultures. Avec un rendement de 3 quintaux consommables par hectare et des besoin nutritifs de 2 quintaux par personne par an, une famille de cultivateur produit à peine de quoi se nourrir. Les systèmes à culture attelée légère permettent de soutenir une densité de population de l’ordre de 0,75 habitant par hectare c’est-à-dire 75 habitants par km<sup>2</sup> d’''Ager.'' Avec un parcage nocturne il faut une tête de gros bétail ou cinq têtes de petit bétail par hectare de ''jachère'' pour effectuer un transfert de biomasse suffisant à un rendement de trois  quintaux consommables par hectare d’''Ager''. Une tête de gros bétail ou bien cinq têtes de petit bétail nécessite pour se nourrir en moyenne trois hectares de ''Saltus''. Il faut donc pour chaque hectare de ''jachère'' (soit pour  deux hectares d’''Ager'' ) trois hectares de ''Saltus''. On a alors une densité de population de 30 habitants/km<sup>2</sup>. Enfin en prenant en compte la ''Silva'' et des besoins en bois de 0,2 hectare par habitant, on arrive à une densité d’environ 28 habitants par km{{Exp|2}}.<ref name=":1" />
 
Ces densités de populations sont légèrement  supérieuresupérieures à cellecelles des systèmes sur abattis-brûlis durables. Elles requièrent cependant un travail plus important et ont été mises en places en parallèle du développement de cités et d'États dans lesquels les professions se sont beaucoup diversifiées. Il a donc fallu trouver une main d’oeuvre supplémentaire, qui n’an'ayant pas de famille à nourrir et peutpouvant donc subvenir aux besoins d’un population ne produisant pas de nourriture. Ce fut le développement massif de '''l’esclavagisme'''.
 
==== La culture attelée lourde ====