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Le développement de la culture attelée lourde a contribué à améliorer les techniques de jachère et donc d'augmenter les terres cultivées et leurs rendements. A partir de l'''<nowiki/>'an 1000''' le développement des matériels agricoles se fait simultanément avec le '''recul de l'esclavage'''. Les guerres esclavagistes se font plus coûteuses et les investissements dans ces matériels plus rentables. '''Les famines se font plus rares et la population, mieux nourrie, a plus que triplé'''. De '''nouvelles catégories sociales''' se consacrant à des activités non agricoles émergent, entraînant un essor urbain, artisanal, culturel et architectural. L'expansion des terres cultivées rencontre des limites géographiques. L'impossibilité de s'étendre engendre un déséquilibre entre les terres cultivées et celles destinées au renouvellement de la fertilité.
 
'''<nowiki/>'''
 
Ce '''développement agricole et démographique atteint des limites au XIV<sup>è</sup> siècle'''. La population continuant d'augmenter, les '''disettes et famines sont de nouveau plus fréquentes''' et la population plus en proie aux '''maladies''' comme la peste noire au milieu du XIV<sup>è</sup> siècle. La population et l'agriculture se reconstituent lentement dans les siècles suivant.
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==== Peinture et iconographie ====
[[Fichier:Crescenzi_calendar.jpg|vignette|Calendrier agricole du XVe siècle]]
Les premières informations qui nous sommes parvenues avant que les premiers systèmes d'écriture cunéiforme et hiéroglyphiques n'apparaissent en Mésopotamie étaient des dessins et peintures (on peut penser facilement aux peintures rupestres que les hommes préhistoriques dessinaient dans les cavernes qui les abritaient, représentant des scènes de chasse ou des animaux par exemple).
 
Des civilisations EgyptienneÉgyptienne, Grecque et Romaine (les 3 plus grands empires occidentaux), on a retrouvé beaucoup de peintures, et fresques, mettant en image des scènes de la vie quotidienne, dont les agriculteurs au travail, et des scènes de culture et de récoltes. Cela allait des fresques dans les temples, jusqu'aux poteries en terre cuite qui <brétaient />peintes.
 
Une des formes d'art pictural très typique de l'époque romain est la mosaïque, parfois disposée sur les murs où à même le sol, qui ornent de nombreux vestiges archéologiques romain, notamment dans la région de Ravenne.
[[Fichier:Jean-François_Millet_-_Gleaners_-_Google_Art_Project_2.jpg|vignette|Jean-François Millet - Des Glaneuses]]
Au Moyen-Âge, les calendriers agricoles étaient monnaie courante, et illustraient les différentes activités agricoles au cours de l'année. Ces calendriers ont été très utiles aux historiens pour connaître précisément quelles techniques et outils étaient en place à l'époque.
 
Les peintures moyenâgeuses sont reconnaissables assez facilement par leur couleur et la perspective faible qu'on y rencontre.
 
Ce n'est que plus tard que les techniques de peinture se sont développées, et il faut attendre le XIXe siècle pour le mouvement naturaliste représente vraiment les scènes du quotidien du peuple, dont les activités agricoles. Comme le mouvement littéraire, cet élan se veut représenter la société telle qu'elle est réellement, sans ne représenter que ses richesse et cacher la misère. L'un des tableaux les plus célèbres et des plus représentatifs que l'on puisse citer est ''Des Glaneuses'' de Jean-François Millet. Il met en scène trois femmes venues glaner, c'est à dire rammaser les grains tombés au sol, après que la moisson est été effectuée. De telles représentations auraient été impensables ne serait-ce qu'un siècle plutôt
 
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==== Sculpture et Architecture ====
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Les statues en marbre blanc sont également caractéristiques. Les Romains et les Grecs avaient l'habitude de les ériger en l'honneur de leurs dieux. Elles étaient sculptées avec une très grande précision qui transcrivant le mouvement dans les draperies, les cheveux, etc...
 
D'autres édifices remarquables sont les pyramides à degré bâties par les civilisations mésoaméricaines, qui étaient des sanctuaires dédiés au culte d'un de leurs dieux. Les pyramides des Égyptiens, en revanche servaient de tombeaux aux pharaons, et n'étaient pas dédiées au culte de la fertilité des récoltes.<br />
 
==== Littérature ====
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Jusqu'au XVIe siècle, et depuis le milieu du moyen-âge, où l'agriculture représentait le quotidien d'une grande partie de la population, il existait une véritable littérature agricole<ref>{{Article|prénom1=Corinne|nom1=Beutler|titre=Un chapitre de la sensibilité collective : la littérature agricole en Europe continentale au XVIe siècle|périodique=Annales|volume=28|numéro=5|date=1973|doi=10.3406/ahess.1973.293420|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1973_num_28_5_293420|consulté le=2020-05-15|pages=1280–1301}}</ref>, qui comprenait non seulement des traités et livres d'enseignement agricoles, mais aussi des dissertations, des poèmes et essais. L’Église catholique, qui détenait un pouvoir culturel important, a également joué un rôle puisqu'elle a investi pour le développement agricole dans les campagne et le défrichement de forêts, et elle était un vecteur important de diffusion.
 
Passé le moyen-âge, la donne a quelque peu changé, et l'intérêt porté par la littérature à l'agriculture était relativement faible tandis que le théâtre et la poésie on connu un véritable essor au cœur du XVII. Il faut attendre la fin du XIXe siècle, et l'arrivée des mouvements réaliste puis naturaliste, pour que les auteurs se penchent à nouveau sur la vie de la population, et d'autant plus rurale, pour dépeindre la société telle qu'elle est. On peut citer notamment Emile Zola, qui dans le roman ''La Terre'', quinzième ouvrage de la série des Rougon-Macquart, qui nous livre un véritable témoignage précis des techniques d’amendement agraire et de l’intérêt porté à l’innovation dans ce domaine, en cette fin de XIXe siècle<ref>{{Lien web|titre=Service d'authentification centralisée|url=https://login.insa-lyon.fr/cas/login?service=https%3a%2f%2flogin.docelec.insa-lyon.fr%2flogin%3fqurl%3dezp.2aHR0cHM6Ly93d3cuY2Fpcm4uaW5mby9yZXZ1ZS1oaXN0b2lyZS1ldC1zb2NpZXRlcy1ydXJhbGVzLTIwMTItMi1wYWdlLTExLmh0bQ--|site=login.insa-lyon.fr|consulté le=2020-05-15}}</ref>. Il y décrit par exemple les hommes en action en train d’étendre à la fourche les tas « déposés là l’autre semaine ». Zola note également une certaine méfiance des agriculteurs beaucerons vis-à-vis des engrais chimiques dont l’emploi tend à se développer à la fin du XIXe siècle. Pour le paysan beauceron, « il n’y a encore rien qui vaille le fumier de ferme. Seulement, on n’en a jamais assez. Et puis on l’abîme, on ne sait ni le préparer, ni l’employer ». Cette phase de préparation du fumier, essentielle, semble être une pratique perdue à la fin du XIXe siècle, bien que les infrastructures existent encore, notamment ces fosses de préparation du fumier attestées depuis le Moyen Âge. Zola décrit donc en détail la chaîne opératoire de mise en œuvre de l’amendement agraire depuis la ferme jusqu’au champ, et apporte un témoignage précieux sur le caractère déterminant de la qualité des amendements, comme un caractère obsessionnel du paysan beauceron.<br />
 
== La fertilisation et l'agriculture dans la mythologie ==