« Droit international humanitaire/Aspects historiques » : différence entre les versions
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== La phase de naissance du droit des conflits armés : Solférino et ses suites ==
La bataille de Solférino fut une bataille d'une extrême violence, qui va émouvoir Dunand, surtout quand il se rend compte qu'un nombre considérable de soldats étaient morts parce qu'on les
Il fut ensuite question d'étendre les
== La phase de la première codification du droit des conflits armés : Conventions de la Haye 1899/1907 ==
Dans la version de 1907, on trouve une convention pour le règlement pacifique des différents. C'est une convention du « Jus ad bellum »<ref>Droit à la guerre</ref>, essayant de limiter le recours par les États de la force. Tandis que le reste de la convention traite du droit de la guerre. C'est pour cela que la deuxième convention de la Haye est encore si importante aujourd'hui, alors que la première n'est quasiment plus utilisée de part son obsolescence. D'ailleurs, malgré qu'elle soit bien faite, la convention de 1907 traite de beaucoup de questions obsolètes aujourd'hui. Mais elle reste une convention importante dans le Droit International.
C'est pourquoi il a
== La phase de la nouvelle codification du droit des conflits armés : Conventions de Genève de 1949 ==
La protection des victimes n'a rien à voir avec les méthodes et moyens de guerres qui sont couverts par le Droit de la Haye (le droit se
La
Le vieux droit de la guerre ne suffisait donc plus. Plusieurs lacunes sont apparues lors de la Seconde guerre mondiale. On remarque que les anciennes conventions n'avaient pas mis dans la place qui lui revient, la question de la protection des victimes de la guerre.
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En 1949, furent signés les quatre conventions de Genève.
Certains articles sont similaires, ils règlent les mêmes questions, cependant, mutatis mutandis. Par exemple, l’article 4 dont l'objectif est de régler le champ d'application matériel des conventions, mais comme ledit
Pourquoi avoir ces répétitions ? Étant donné que chacune des conventions est autonome, dans le sens ou l’on peut en ratifier une sans ratifier les autres, il est nécessaire d’avoir toutes les dispositions pour qu’elles soient indépendantes dans leur fonctionnement.
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Il reste que le corps des conventions diffèrent :
La première convention contient une cinquantaine d'articles, et traite des militaires blessés ou malades dans la guerre sur terre. Il y a des
La deuxième convention traite quant à elle les militaires blessés, malades ou naufragés, donc elle traite de la guerre sur mer. Le théâtre de la guerre diffère dans ce cas, mais globalement cela reste la même chose que sur terre, qui tient des spécificités de la mer (navires hôpitaux...).
La troisième convention quant à elle traite des prisonniers de guerre et de leur protection s'ils sont capturés. C'est une avancée sur ce qui avait à l'époque de Dunand par exemple. Un militaire peut en effet être couvert par
La quatrième enfin protège les civils. Ceux-ci sont essentiellement les civils adverses, elle ne se préoccupe en effet pas de comment les États doivent traiter leurs propres ressortissants. C'est la convention la plus longue, mais la seule à traiter des civils.
Ces conventions
Autre chose très importante à propos de ces conventions : Celles
De même, pour être considéré comme civil par les conventions de Genève, il ne faut pas se battre. La question des civils lors des hostilités est à chercher dans le protocole additionnel I de 1977 art 48 ss, ou alors dans les conventions de la Haye.
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=== Les conflits armés internationaux et civils ===
Ce que l’on peut nommer les guerres classiques, n'ont pas été très fréquents durant cette période. Et quand ils avaient
La guerre du Viêt Nam par exemple fut un mélange de guerre civile vietnamienne, avec une facette internationale.
Non seulement elles n'étaient pas très fréquentes, mais les guerres internationales étaient également très courtes (Indochine, Guerre des Malouines, Maroc, Algérie, etc.). En réalité, ces guerres étaient contenues par la Guerre froide et l'influence des deux blocs.
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Cependant, les guerres civiles étaient quant à elle bien plus fréquentes, notamment en dehors de l'Europe. En Amérique latine, mais surtout en Asie et en Afrique (Congo en 1969, Liban en 1975, Somalie en 1992, etc.).
Avec ce nouveau fait, il était difficile d'appliquer les Conventions de Genève, qui ne s'appliquaient que pour les
=== L'émergence de la guérilla ===
Les premières
D'un point de vue juridique, cela pose des problèmes. En effet, le guérillero ne va pas avoir de signe distinctif parce que justement il se cache. Finalement, à première vue c’est un civil, et il prétend l'être jusqu'au dernier moment où il frappe. Mais ce n’est pas un combattant et les militaires n'ont pas à le
=== Droit des droits humains ===
Séparation en 1949 entre le DIH (droit juridique fort universel et posé depuis un moment) et le mouvement des droits de l'Homme récent, qui n'était à cette époque droit positif. En effet, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 n'
C'est dans les années 1960-
=== Droit de la Haye ===
C'est un droit qui traite des moyens et méthodes de guerre. Durant l'époque de la Guerre froide, des évolutions techniques éloignent de plus en plus ce la réalité du droit de la Haye, écrit à un moment ou l'aviation n'existait pas encore. Il a donc fallu redéfinir les moyens et les méthodes de guerre en tenant compte des
=== Conclusions ===
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Enfin, la Convention de 1980 porte sur certaines armes classiques produisant des effets traumatiques excessif ou frappant sans discrimination.
C'est une convention sur les moyens de guerre. On n'avait pas pu
Ces protocoles sont les suivants :
# Un concernant les armes à fragment non détectable au rayon X. Par exemple des projectives qui se fragmentent dans le corps humain. Cela crée des blessures grave que l’on ne peut pas extraire.
# Concernant les mines et les pièges. Ce protocole fut jugé insuffisant à plusieurs
# Concernant les armes incendiaires. Ici nous avons un grand problème, on ne peut pas savoir quand une arme devient incendiaire. Du fait des pressions des occidentaux, on est
# Concernant les armes laser aveuglantes. C'est le seul exemple ou une arme est interdite avant même d’avoir été utilisée. De fait, militairement, elle est de peu d'intérêt. Donc l'interdiction est facilement acceptable.
# Enfin, protocole concernant les restes des explosifs de guerre. Encore aujourd'hui, il reste des obus, des armes à sous munitions, des mines, partout dans des territoires qui ont
== Croissance et péril du DIH ==
On fait face à
=== Acquis, et côtés positifs ===
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On a une prise de conscience de l'importance du DIH et de la nécessité d'améliorer sa sanction. Jamais eu une décennie où on en parle autant comme aujourd'hui. Organes internationaux s'intéressent au DIH et lui ont amené une sanction. Le Conseil de sécurité a fini par créer des tribunaux pénaux, pour sanctionner les violations du DIH entre autres. Il qualifie de manière régulière les violations du DIH comme étant des menaces contre la paix en elle-même. Dans les années 1990, cette avancée est révolutionnaire. Dorénavant c'est le chapitre VII de la Charte de l'ONU qui est utilisé pour sanctionner le DIH.
Concernant les guerres civiles et conflits internationaux. Il y a peu de règles sur les conflits non internationaux en général, et il y a un fossé entre les deux. Cette distinction a
Dorénavant, toutes les règles que l’on ne pensait être applicable que dans les conflits internationaux sont devenues des règles coutumières pour le règlement des conflits non internationaux.
Le tribunal dans l’affaire Tadic paragraphe 119 dit sur les armes chimiques que ce qui est cruel et donc interdit dans un conflit international ne peut pas être moins cruel et donc moins interdit dans un conflit non international ! C’est révolutionnaire ! Avant ça ne tenait pas en droit (les États ont toujours voulu faire la distinction). Croissance extraordinaire au niveau coutumier pour les conflits non internationaux.
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Les problèmes plus profonds par exemple concernent:
* Les conflits armés déstructurés : ce sont des conflits non internationaux, sans être des guerres civiles classique. On parle ici de quasi
* En outre, la réciprocité reflue du fait qu’il y a de plus en plus de guerres
== Notes et références ==
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