« DMS 2/Naviguer dans le mental » : différence entre les versions

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== MONOGRAPHIE n°30 Naviguer dans l’anespace mental sensible ==
On pourrait croire que l'informatique soit la dernière étape de l'abêtissement de l'humanité, l'ultime victoire de la matière sur l'esprit. EtEh bien non, c'est tout le contraire, j'en ai pris conscience après avoir acheté pour la première fois un ordinateur pour créer ce site. Que nos concepteurs californiens l'aient voulu ou non, qu'ils aient ourdi ou non ce lumineux complot dans le plus grand des secrets, ou que ce soit simplement le produit du hasard des circonstances, l'usage de la tablette, de la souris, des icônes, représente un retour en force des techniques de visualisation enseignées par nos vieilles écoles de méditation, tant en Orient qu'en Occident, et constitue un entraînement bénéfique pour l'esprit, en particulier pour tous les moinillons et les novices.
L'écran d'abord, présente l'avantage de nous sortir du linéaire. Il est réel, soit! Mais il est parfaitement analogique aux espaces mentaux virtuels que crée et utilise notre analytique.
Les icônes ensuite, on pourrait croire que ce sont des signes ordinaires, partiellement arbitraires, qui comme les hiéroglyphes de l'ancienne Égypte tentent de représenter des choses ou du sens, eteh bien non. Ces icônes représentent des moyens d'accès à (ou vers) ce que nous désirons ou désirons faire. Si j'utilise ces signes ce n'est pas dans l'intention de signifier quelque chose, mais de faire quelque chose. Quand je clique, je fais ce que fait le bonobo quand il appuie sur la touche qui lui donnera des cacahuètes, c'est pour ouvrir, il y a une action mentale, du sens, mais ce n'est pas vraiment linguistique. Au -delà d'être une poignée de porte, sémantiquement cetcette icône est le signe d'un opératif (qui signale la présence d'un opératif), tout comme mes signes 1, 2,... …, 9, signalent mes pouvoirs opératifs mentaux. En eux-mêmes, ces signes n'ont pas de sens et chacun peut les remplacer par ce qu'il veut, pour devenir utiles (pour me permettre de faire quelque chose) il faut leur associer du sens : des concepts d'abord, des expériences ensuite, l'expérience consciente de les opérer enfin, puis ils se nourriront automatiquement des souvenirs des opérations successives, alors je n'aurais plus besoin de ces signes, le sens seul que j'aurais construit me suffira pour les opérer consciemment. Les signes ne m'auront servi que pour mieux distinguer ces pouvoirs opératifs (mes fonctions mentales).
Le toucher enfin de la tablette (mieux que le clic brutal de la souris) est analogique au toucher (je ne sais pas quel terme employer ici) mental, qu'exerce notre fonction volontaire sur du sens opératif et des concepts, pour diriger la vie mentale. Mais pour que cela marche, pour que cela produise quelque chose, il faut que derrière ces icônes, derrière ce sens, il y ait quelque chose, s'il n'y a rien cela ne marchera pas, et ceci quelle que soit l'énergie que mettra la fonction volontaire dans la concentration. De même qu'avec la tablette, plus le toucher mental sera doux, habile, plus la pensée sera fluide et performante, dépourvue du moindre stress.
Note : ‘’Toucher‘’, quel beau signe (deux pleines colonnes de polysémies dans le dictionnaire, illustrant toute la subtilité du sens). Je serais tenté de distinguer par les suffixes * et ° ce qui se passe dans le monde* (extérieur) et dans le monde° (mental), et pouvoir dire : voulant toucher* la tablette pour faire quelque chose, la volontaire toucher° la motrice pour toucher* la tablette.
Précédemment, j'ai évoqué une analogie entre une tablette tactile et un espace mental sensible. Mais le mental n'étant pas spatial, la combinaison des trois signes (espace, mental, sensible) tout comme (espace, mental, aspatial) est mauvaise et prête à confusion, la bonne combinaison est (anespace mental sensible).
Le sens est à l'espace ce que la lumière est à la matière. Il ne faut pas croire que la masse que peut contenir un espace diminue avec sa taille, c'est tout le contraire. Ainsi pour atteindre le mur de Planck, il faudrait contracter toute l'énergie de l'univers et en dessous il n'y a rien, ni espace, ni anespace, c'est une zone interdite par les constantes universelles. L'anespace n'est pas un zéro espace, un zéro espace ce serait encore de l'espace s'il était autre que rien, l'anespace est autre chose. Pour la même cause toute l'énergie de l'univers ne suffirait pas à permettre qu'un corps massif, aussi petit soit-il, puisse atteindre la vitesse de la lumière, et au -delà il n'y àa rien, c'est interdit. Seulement, pour les corps non massifs qui possèdent une énergie équivalente à une masse, il y a une exception très particulière : ils peuvent exister dans l'espace, et uniquement, qu'à la vitesse de la constante c (la vitesse de la lumière), et cette exception crée une distorsion dans les lois de la physique (la physique relativiste). Les corps non massifs dont l'énergie n'est pas équivalente à une masse (tels que le sens) ne peuvent pas exister dans l'espace, interdit, mais il y a une autre exception : ils peuvent exister au sein d'un anespace.
La lumière et le sens sont des exceptions. Sans la lumière et sans aucun rayonnement électromagnétique notre monde serait très laid, sans le sens ce serait encore plus triste. Il se trouve que les lois de la physique de la matière et celles de l'anaphysique mentale permettent l'existence de ces deux exceptions. C'est ce que nous constatons à chaque instant. Pourquoi c'est comme ça? Ni Aristote, ni Confucius, ne veulent répondre. Nous n'avons pas à démontrer ce que nous constatons et qui nous permet de vivre.
Il se trouve que les êtres vivants créent du sens, et semble-t-il sont les seuls à le faire. C'est encore comme cela. Comme l'anespace et le sens s'impliquent autant l'un l'autre que l'espace et la matière, les êtres vivants créent des anespaces à moins que ce soit l'inverse, ce qui n'a pas d'importance.
Il y a deux espèces de sens : le sens opératif (nos fonctions mentales) et le sens inerte (leurs produits). Au sein d'un anespace nous ne pouvons raisonnablement parler d'intérieur et d'extérieur, mais seulement d'ailleurs. Si fait que nos fonctions mentales dont la structure n'est pas géométrique mais purement qualitative, sont ailleurs les unes des autres. Il en résulte que pour la fonction volontaire tout ce qui n'est pas elle-même dans l'anespace auquel elle appartient est ailleurs d'elle-même. Donc l'image de la tablette et la motrice sont ailleurs d'elle-même, aussi pour toucher* la tablette (la vraie tablette) et accéder à cet ailleurs, elle touche° l'image de la tablette (le sens relié à cetcette image) et la motrice.
Dans leur anespace nos fonctions mentales ne sont pas gouvernées par les mêmes principes et ne possèdent pas les mêmes pouvoirs, de ce fait la sous-fonction directrice est la seule qui touche le sens, les autres produisent ou s'emparent du sens pour le transformer, même la sous-fonction arbitraire s'empare du sens pour le juger comme l'analytique s'empare du sens pour le structurer. Si la directrice touche pour faire c'est la résultante de deux facteurs, une intention et une privation: d'une part son intention de transformer son environnement, d'autre part qu'elle est privée de moyens pour le faire, tout comme "nous" quand nous touchons la tablette pour faire ce que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes.
Huit de nos fonctions mentales produisent du sens sans intention (sauf en cas de partage ou de projection de la position dominante), elles se contentent de faire strictement ce qu'elles doivent faire, alors que le principe (liberté-choix-doute) qui gouverne la volontaire exacerbe son pouvoir de désirer et ses intentions de faire. L'anespace qui constitue son environnement mental devient pour elle un anespace sensible dans la mesure ou il répond plus ou moins à sa palpation.
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Pour découvrir le contenu de l'anespace suivons le détail des représentations qu'en fait l'analytique qui distingue pour chaque fonction (dont lui-même) prise isolément et dans des synergies, leur activité consciente, leur activité non consciente, leurs structures intimes, et aussi les produits qui reposent en mémoire de ceux qui émergent en conscience. Comme l'analytique structure tout ce qui est à sa portée et partage tout ce qu'il structure, c'est principalement l'inventaire de ses propres produits.
Notre conscience révèle dans l'émergence de leurs pouvoirs opératifs les produits de nos fonctions mentales, y compris ceux de la remémoration. Compte tenu de la structuration immédiate de l'analytique, sens brut et structuré se confondent. La plus grande partie de leur activité intime et leurs structures profondes échappent à notre conscience, bien qu'elles fassent l'objet des spéculations de l'analytique. Cet ensemble constitue la première zone de l'anespace sensible contenant la réalité qualitative de nos fonctions, y compris l'analytique, et leurs émergences.
Tout le sens structuré par l'analytique, quelquelle que soit sa provenance perdure en mémoire dont il est le souverain. C'est de loin la zone la plus importante de l'anespace qui formellement n'a pas de limite de capacité. Il est inutile de vouloir la localiser par rapport à la conscience, bien que nous puissions imaginer que mémoire et conscience s'encastrent l'une dans l'autre, mais comme nous ne faisons pas l'expérience de cet encastrement, ce terme ne peut que nous égarer, aussi il est préférable de simplement admettre qu'elles sont ailleurs l'une de l'autre, qu'elles ne sont liées que par une relation qualitative de flux, non géométrique.
Cette mémoire n'est pas consciente, son contenu de sens nous est partiellement révélé par la combinaison, ou synergie, de trois sources : la remémoration, les propositions de l'analytique, la concentration avec sa capacité à voyager dans le sens, sollicitées par nos autres fonctions mentales principalement la volontaire et ses deux sous-fonctions, directrice et arbitraire. En état de veille, nous accédons naturellement au sens post-conscient du métacontexte de veille, mais pas beaucoup au delà, même en méditation. Or, la mémoire intègre aussi un vaste contenu de sens non post-conscient, toute la gestion interne de l'analytique, ses structures, sa "technologie", ses contraintes formelles, les structures de la mémoire, tout ce qu'il a pu "grappiller" ici et là sans nous ni se le révéler, et tout ce que nous ignorons ignorer. Mais ce dernier contenu de sens caché n'est pas formellement inaccessible, d’ailleurs si l’homme est conscient de conceptualiser alors que les animaux ne le sont pas c’est qu’il a progressé dans cette direction. La maîtrise que propose l’ASFM consiste principalement à progresser davantage dans ce domaine.
L’analytique range tout dans cet ensemble d’ensembles de sens en utilisant selon les besoins des structures logiques, des structures qualitatives, et des structures géométriques virtuelles, qu’il réunit dans des architectures ou des tableaux de sens, en leur assurant une certaine cohérence évolutive. C’est cette capacité évolutive que la fonction volontaire exploite en poussant l’analytique à se dépasser.
=== Naviguer dans l’anespace mental ===
Pour expliquer comment je fais, je vais prendre un exemple pratique : la technique que j'utilise pour écrire ces articles. Vous imaginez bien que je ne prends pas une feuille blanche et ne me gratte pas la tête en la regardant, j'utilise une technique qui consiste à naviguer dans mon anespace. Notez d'abord que dans ce qui va suivre, quand je ressens le besoin d'une plus grande précision, je mets entre [ ] les représentations spatiales virtuelles de l'analytique, et entre ( ) s'il ne s'agit que de qualités de sens, et que je suppose connus tous les termes que j'emploie habituellement, sinon se reporter aux annexes.
Je peux utiliser deux méthodes, la première qui ressemble un peu analogiquement à ce que nous pouvons faire avec internet, la seconde plus directe. Quand je dis analogiquement en fait je ne sais pas très bien, car moi-même je suis plus que nul avec internet, je vous laisse donc apprécier. Je ne me suis "informatisé" que pour créer ce site, je n'utilise pas internet parce que je n'ai pas le temps, j'ai trop à faire avec mes propres axes de recherche sur mon propre monde mental et les possibles inexploités de ce monde. Par ailleurs je doute trouver grand -chose le concernant et me convenant sur internet, c'est la raison pour laquelle j'ai créé ce site pour ceux qui veulent mieux comprendre et développer leur propre monde.
Je commence donc par la méthode soi-disant analogique. Je visualise en (touchant) [l'environnement de ma fonction volontaire] dans lequel je trouve [mon tableau de bord] avec [ses lignes et ses colonnes], je monte dans la section [objectifs nobles] parce que c'est là que je l'ai logé, et je trouve (écrire des articles pour le site ASFM) et ensuite, lié (méthodes). Comme vous avez pu constater, il y a une liste d'articles par thèmes. Ces thèmes recouvrent des sciences sociales (philosophie, linguistique, etc.) et mon domaine propre que je pourrais appeler science mentale mais que je désigne par techniques opératives. Je passe rapidement en revue puis je retiens une de ces sciences que j'explore avec le choix entre épistémologie (analyse critique), (objets) et (axes de recherches), ensuite je demande à l'analytique ce qu'il a en réserve et au besoin de compléter, ce qu'il exécute. Je pourrais aussi bien passer à la section histoire parce que j'adore l'histoire et vous dire ce que je pense de la révolution française, la guerre de Cent Ans ou la chute de l'empire romain, bifurquer vers l'histoire chinoise, américaine ou iranienne. Pour l'histoire iranienne, je manque de matériaux donc avant de pouvoir dire ce que je pense de la période sassanide ou séfévide, je pars me documenter davantage dans une bonne bibliothèque. Pour mon propre domaine c'est pareil, je navigue dans mon propre univers, mes fonctions mentales, mon cadre conceptuel, mes techniques de travail, au besoin je survole furtivement les sujets de l'ouvrage " Sémantique et Fonctions Mentales " en évitant ce dont j'ai déjà parlé, jusqu'à ce que je trouve un sujet qui mérite de plus amples explications. Je dispose alors d'un point d'ancrage pour l'analytique, et je n'ai plus qu'à tirer le fil du texte que celui-ci me propose en débobinant le sens qu'il me livre.
La méthode directe est directe, c'est-à-dire que je vais droit au but uniquement avec du sens, sans recourir aux représentations virtuelles de l'analytique pour le même résultat final.