« Recherche:L'énigme de Fermat passée au crible » : différence entre les versions

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– Deuxième erreur : Fermat a placé l'adverbe ''sane'' (“vraiment”, “assurément”) devant le verbe ''detexi'' (‘’j’ai mis à nu‘’, ‘’j'ai dévoilé‘’, ‘’j'ai mis à découvert‘’). ''C''<nowiki/>'est donc au verbe que l'adverbe se rapporte : ''« J'en ai <span style="color:blue">réellement dévoilé</span> une démonstration merveilleuse. »'' Seule la traduction du mathématicien d'Émile Brassinne en 1853, la première traduction officielle, fut correcte à cet égard. Pourquoi les mathématiciens qui ont suivi n'ont-ils pas repris scrupuleusement cette traduction et ont-ils produit une autre traduction, très approximative, et même carrément fausse ? Ils auraient voulu faire de cette conjecture extrêmement difficile à prouver une simple plaisanterie pour déconsidérer le maître qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. Ce faisant ils ont encore accentué l'aspect mystérieux de l’''Observation'' et trahissant ainsi leur cause l'ont rendue inaccessible même aux meilleurs d'entre eux. Ne pouvant trouver de preuve à la conjecture la plus difficile, on n'en éprouvait presque plus de dépit, on était assez rassuré. Ainsi, en traduisant par ''“j'en ai <u>trouvé</u> une démonstration vraiment merveilleuse [...] (La marge trop étroite ne la contiendrait pas)”'' on a fait de Fermat, définitivement, un plaisantin, un vantard, voire un étourdi ou même un «novice» (''sic''), ou encore ''un amateur qui prétend une chose vraie sans jamais pouvoir la prouver.'' À leur décharge, reconnaissons qu'il a tout fait pour que telle soit la réaction de nombreux commentateurs. C'est le même genre de subterfuge qu'il utilisa pour égarer les éternels contempteurs lorsqu'il évoqua la fameuse et fausse conjecture... à 6 reprises sur une période de... 19 ans (voir ''infra)''. On est artiste ou on ne ne l'est pas.
 
=== ''demonstrationem mirabilem sane detexi'' ===
''« Ludivine Goupillaud s’est interrogée sur l’usage du latin chez le mathématicien Pierre de Fermat (1608-1665) […]. Selon L. Goupillaud, le mérite du latin, aux yeux de Fermat, est d’être une langue rigoureuse conforme aux exigences des mathématiques, ce que ne permettent pas alors les langues vernaculaires. Langue fixée de longue date par des normes grammaticales, elle peut fonctionner aisément comme une « machine à coder et à décoder », même si, comme on le voit sous la plume de Fermat, elle exige parfois des gloses en français pour expliciter le sens exact des termes employés. »''<br>
Emmanuel Bury, ''Tous vos gens à latin. Le latin, langue savante, langue mondaine (XIV<sup>e</sup>-XVII<sup>e</sup> siècles), Ed. DROZ. Actes du colloque de l’Université de Saint-Quentin-en-Yvelines, à Paris E. N. S. Ulm [compte-rendu].''