« Colonisation et travail forcé aux XV-XVIème siècles » : différence entre les versions

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Les Espagnols ne concevaient leurs relations avec les Indiens que comme celles du seigneur avec ses serfs. Par réaction de défense, ils n'en voulurent que davantage de persuader les Indiens de leur supériorité. Comme nous l'avons déjà dit, les Espagnols voulaient s'enrichir. En effet, à Hispaniola, l'or pouvait être obtenu par orpaillage. Les Indiens refusaient de travailler donc les conquistadores contraignirent les doux et paisibles Arawaks au travail. Colomb accorda les premières encomienda, au grand scandale de la Reine Isabelle, qui dut cependant les admettre en 1502 ; ce fut une catastrophe pour les Indiens. Ils étaient pourtant nombreux à l'arrivée des Espagnols.
 
Au Guatemala, dans le Yucatan, au Pérou, le processus se répète à peu près à l'identique. Les conquérants multiplient les massacres, les tortures et autres crimes. Les femmes sont éventrées, les nourrissons arrachés à leur mère. Les hommes sont embrochés par groupes et brûlés vifs. Voilà les horreurs qui sont décrites par les témoins, en particulier le prête Bartolomé de Las Casas. Les populations, qui voient d’abord dans les envahisseurs des dieux, restent passives ou réagissent tardivement.
 
Au Guatemala, dans le Yucatan, au Pérou, le processus se répète à peu près à l'identique. Les conquérants multiplient les massacres,les tortures et autres crimes. Les femmes sont éventrées, les nourrissons arrachés à leur mère. Les hommes sont embrochés par groupes et brûlés vifs. Voilà les horreurs qui sont décrites par les témoins, en particulier le prête Bartolomé de Las Casas. Les populations, qui voient d’abord dans les envahisseurs des dieux, restent passives ou réagissent tardivement.
 
Une fois la conquête achevée, la mise en coupe réglées des nouveaux territoires commence par l'exploitation des mines, pour laquelle la population locale est réquisitionnée. Mines d'or de Colombie, mines d’argent au Mexique et au Pérou, dont le Cerro de Potosi, ouvert vers 1545, constitue ce qu’il y a de plus beau : l'extraction du métal nécessite le travail de milliers d'ouvriers, engagés de force par des chefs de corvées dans les régions environnantes. Sur dix mineurs recrutés, trois seulement survivent ; les autres périssent, victimes des dangers de la mine, du travail épuisant dans la fournaise des galerie souterraines ou, après quelques années,le silicose qui est la maladie typique des travailleurs miniers. " Dans les mines d'Oaxaca, sur une demi lieue à la ronde et sur une bonne partie du chemin, c’est à peine si l’on pouvait faire un pas sans toucher des cadavres et des ossements. Et il y avait tant d'oiseaux et de corbeaux pour dévorer les corps morts qu’ils faisaient de l'ombre au Soleil ", rapporte un témoin.