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La [[w:Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|guerre d'Afghanistan]] a opposé, du 27 décembre 1979 au 15 février 1989, l'armée soviétique aux [[w:Moudjahid|moudjahidines]] (« guerriers saints »), ces derniers soutenus par les États-Unis. Cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la guerre froide. Dès 1978, l'Union soviétique intervient en Afghanistan pour renverser le régime en place et ainsi installer un régime communiste à la place. Le {{w|Parti démocratique populaire d'Afghanistan}} (PDPA) prend par la suite le pouvoir.
 
Le radical [[w:Hafizullah Amin|Hafizullah Amin]], premier ministre du régime, désire plus d'autonomie vis-à-vis de l’[[w:Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]], avis partagé par une partie de la population. Le 16 septembre 1979, Hafizullah Amin prend le pouvoir, ce qui pousse Brejnev à intervenir en Afghanistan en décembre 1979. L'{{Abréviation|URSS|union des républiques socialistes soviétiques}} justifie son intervention par la volonté de préserver le régime en place et de maintenir le calme en Asie centrale. Par rapport au principe du respect du droit international, elle invoque de très nombreuses demandes d'intervention du gouvernement communiste afghan auprès d'elle au courcours de l'année 1979.
 
 
Durant les trois premières années, les Soviétiques étendent leur contrôle sur le pays et augmentent leurs effectifs sur place, passant de {{unité|85000|hommes}} en mars 1986 à {{unité|108000}} et {{unité|118000|hommes}} selon que l’on compte les détachements du [[w:KGB|KGB]] ou non. L'{{Abréviation|URSS|union des républiques socialistes soviétiques}}, grâce a sa grande puissance militaire, arrive à prendre les grandes villes et les axes routiers rapidement, pensant que ça suffisait pour gagner la guerre. Cependant, les moudjahidines, soutenus et armés par les pays occidentaux, États-Unis en tête, prennent progressivement le contrôle de la majorité du territoire (80 %) sauf les grandes villes. Très rapidement, le combat s'enlise seulement l'{{Abréviation|URSS|union des républiques socialistes soviétiques}} veut une victoire nette. Elle envoie plus de soldats sur le champschamp de bataille mais les moudjahidines grâce au soutientsoutien des pays du golf Golfe et l'envoie de combattant de ces pays comme un certains [[w:Oussama ben Laden|ben Laden]] et aussi au matériel envoyé par les occidentaux comme des missiles sol-air FIM-92 Stinger, les moudjahidines conservent toujours 80 % du territoire.
 
En février 1988, [[w:Mikhaïl Gorbatchev|Mikhaïl Gorbatchev]] décide de retirer ses troupes suite à la colère au sein de la population. Négociée avec les moudjahidines, la trêve devient effective un an plus tard, le 15 février 1989, date de la fin du retrait soviétique d'Afghanistan. Par la suite des guerres civiles éclatent entre les différents groupes moudjahidines, jusqu'à l'arrivée des troupes occidentales en 2001.
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== Première guerre du Golfe ou guerre Irak-Iran (1980-1988) ==
 
La première guerre du golfe ou la guerre d'Iran-Irak porte aussi le nom iranien de « la Guerre imposée » ou bien « la Défense sacré » ou encore le Qādisiyyah de Saddam<ref>Article wikipédia {{w|Guerre Iran-Irak}}, consulté en février 2014.</ref>. Elle a commencé suite à la chute du Shah en Iran et à l'instauration de la République islamique d'Iran avec le retour de l'ayatollah [[w:Rouhollah Khomeini|Rouhollah Khomeini]], l'Iran veut étendre son influence dans la région en provoquant des coups d'étatÉtat et en instaurant des républiques islamiques sous son modèle.
 
Dès 1980, elle appelle les Irakiens à se soulever contre le régime de [[w:Saddam Hussein|Saddam Hussein]]. Redoutant que la révolte aboutisse et que ce mouvement se propage dans tout le monde arabe, Saddam Hussein attaque l'Iran le 20 septembre 1980. Cette guerre opposa l’Irak, l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien, les Volontaires de la Ligue Arabe, d’un côté, et de l’autre, l’Iran, l’Union patriotique du Kurdistan, le Parti démocratique du Kurdistan, le Mouvement islamique du Kurdistan et le Conseil suprême islamique irakien. Ces organisations sont motivéemotivées par plusieurs facteurs : la rivalité entre Arabes et Perses, celle entre sunnites et chiites, l’enjeu de la région stratégique du Chatt-el-Arab pour obtenir le contrôle de l'embouchure sur le golfe Arabo-Persique mais aussi comme une lutte pour la suprématie régionale.
 
En 1980, l'Irak semblait être en position de gagner la guerre à cause de sa grande puissance économique et militaire acquise grâce aux pétrodollars. Les autres grandes puissances occidentales comme les États-Unis et l'{{Abréviation|URSS|union des républiques socialistes soviétiques}} craignaient l'Iran et pensaient que l'Irak pourrait la contrer. Mais c’est le contraire qui se passe : le conflit s'enlise et desdès 1981, l'Iran contre-attaque l'Irak. L'Irak qui avait le soutien de tout le monde arabe (sauf la Syrie), craignait des coups d'étatÉtat organisés par l'Iran dans leur pays et les pays occidentaux (États-Unis, Israël, Royaume-Uni, France...France…) qui depuis le renversement du Shah haïssent l'Iran et donc ont livré des armes à l'Irak. Entre 1985 et 1990, l'Irak devient le premier importateur d'armes dans le monde.
 
[[Fichier:Demonstration cluster bomb.jpg|thumb|right|Ogive de missile sol-sol ''Honest John'' pouvant transporter des armes chimiques, en l’occurrence du sarin.]]
Pour contrer les Irakiens, l'Iran et l'{{Abréviation|URSS|union des républiques socialistes soviétiques}} se sont rapprochés pendant cette guerre, bien que cette dernière ait livré des armes à l'Irak avant le conflit et proclamé sa neutralité lorsqu’il a éclaté. L'{{Abréviation|URSS|union des républiques socialistes soviétiques}} a alors cessé de livrer des armes à l'Irak pour approvisionner l'Iran en hommes et en armes.
 
À partir de 1983, l’Irak ne respecte plus le [[w:Protocole de Genève|protocole de Genève]] de 1925 signé en 1931 en utilisant des armes chimiques sur la population Iranienneiranienne ainsi que sur les soldats iraniens mais aussi sur les Kurdes, alliés à l’Iran. Ces armes chimiques sont le sarin, le Tabun, le gaz moutarde et le cyclo-sarin. Cette utilisation ne fait pas réagir la communauté internationale. On estime le nombre de victimes à {{unité|70000}} dont {{unité|10000|morts}} liés à ces armes, en grande majorité des soldats. Grâce aux armes chimiques, l'armée irakienne reprend le dessus sur l'Iran ce qui a mis fin à cette guerre de huit ans car elle a augmenté la volonté de Khomeini d’accepter le cessez-le-feu proposé par le conseil de sécurité de l’ONU car l’Iran ne possédait pas la technologie de l’arme chimique et craignait l’utilisation de cette arme sur la population à Téhéran, ce qui aurait causé des dégâts considérables.
 
L'ONU propose alors un cessez-le-feu que l'Iran est contraint d'accepter. Le secrétaire général de l'ONU Javier Pérez de Cuéllar annonce la fin de la guerre le 20 août 1988 après neuf ans de conflit qui ont fait entre {{unité|500000}} et {{unité|1200000|morts}}.
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== Conflit arabo-israélien ==
[[Fichier:Yom Kippur War map.svg|thumb|Carte du Proche-Orient.]]
En 1947, la résolution n° 181 de l’Assemblée générale de l’[[w:Organisation des Nations unies|ONU]] est votée. Elle vise à établir un plan de partage entre un État juif (qui occuperait 55 % du territoire de la Palestine), un État arabe (qui occuperait 44 % du terrain) et une zone internationale (1 %) comprenant Jérusalem et les lieux saints. Le texte est approuvé par les autorités juives tandis que les Palestiniens émettent certaines réticences. Ce désaccord va se manifester à travers une guerre qui éclatera à la suite de la proclamation d’indépendance d’Israël par [[w:David Ben Gourion|David Ben Gourion]] , futur premier ministre d'Israël, le 14 mai 1948.
 
[[Fichier:Arab League (orthographic projection) updated.svg|thumb|left|Carte des pays membres de la Ligue Arabe.]]
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[[Fichier:ArafatEconomicForum.jpg|thumb|left|upright=0.7|Yasser Arafat.]]
D’autres évènements marquants vont avoir lieu avant la [[w:Première Intifada|première Intifada]]. On peut notamment citer : [[w:Accords de Camp David|les accords de Camp David]] de 1978 aboutissant à une paix séparée entre l’Égypte et Israël ; le vote de la [[w:Knesset|Knesset]] (assemblée parlementaire israélienne) approuvant le choix de Jérusalem comme capitale « éternelle et indivisible » de l’État israélien (ce qui implique donc l’annexion de Jérusalem-Est, capitale du futur État palestinien) en 1980 ; l’annexion du plateau du [[w:Golan|Golan]] syrien en 1981 ; l’invasion du Liban par Tsahal en 1982-1983 (sous le nom de l’opération « Paix en Galilée »). Enfin, c’est en 1987 qu’éclate la « révolte des pierres » (Intifada). Elle durera jusqu’en 1993 et entraînera la mort de 2. 000 palestiniens.
 
Les pays arabes majoritaires au sein de l’[[w:Organisation des pays exportateurs de pétrole|{{Abréviation|OPEP|Organisation des pays exportateurs de pétrole}}]] (organisation des pays exportateurs de pétrole) décident d’utiliser l'arme économique comme moyen de pression : ils réduisent les exportations jusqu'à la libération des territoires occupés et décident un embargo sur les alliés d'Israël. Le prix du pétrole est alors multiplié par quatre. C'est le point de départ d'une crise industrielle profonde dans les pays industrialisés. En 1978, les accords de Camp David sont signés : l’Égypte reconnaît l’existence et devient un allié d'Israël. En échange, Israël évacue le Sinaï. L’OLP, lors de la 19{{e}} session du [[w:Conseil national palestinien|Conseil national palestinien]] (CNP) à Alger, déclare l’indépendance d’un État palestinien sur base des résolutions de l’ONU susmentionnées.