« Recherche:L'énigme de Fermat passée au crible » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 469 :
Tout mathématicien sérieux et familier des travaux de Fermat sait qu'aucun des «arguments» avancés par ses contempteurs ne tient sérieusement la route. Au fond, seul le fait que Fermat aurait pu trouver une preuve avec ses seuls outils leur est difficilement concevable. Si, obsédé par son désir de généralité, il n'a jamais évoqué ailleurs que dans cette note son théorème général, on sait qu'il l'a toujours eu présent à l’esprit. Il affirme en détenir une preuve, pourtant il n'en parle jamais de son vivant. Dans cette affaire digne d'un roman à suspense il fait preuve d’une maîtrise et d’une virtuosité confondantes, brouillant les pistes d'un côté, de l'autre laissant de nombreux indices. Qu'il ait révélé à l’intention de ses seuls suiveurs un début d'explication à l’aide de trois lignes et demie d’écriture latine – même s’''il'' (Pierre + Samuel) les a écrites différemment (à peine) dans trois versions de l’édition de 1670 – participe du sublime. La seule édition consultable à Zurich, sans anomalie trop flagrante, n'aurait sans doute pas permis un décryptage, d'autant que l'usage du latin s'est raréfié au cours du XIX<sup>e</sup> siècle. L'édition de Lyon aurait suffi (elle a suffi à Roland Franquart), celle de Rome, la plus révélatrice (''detex'''is''''' camouflé → « tu tisses complètement  »), la plus excentrique aussi, est d'une force moindre mais confirme encore plus le décryptage effectué par Roland Franquart. Les deux particularités sur le même mot, dans deux éditions différentes, se renforcent mutuellement, et encore davantage quand elles sont ajoutées aux cinq autres dans l'«''OBSERVATIO»'', et toujours plus quand elles sont ajoutées à celles présentes dans sa correspondance.
 
Dans sa lettre bilan à Carcavi pour Huygens, où il ne fait toujours aucune allusion au grand théorème, il termine par ces mots : ''« Et peut estre-être la postérité me scaurasaura gré de luylui avoir fait connoistreconnaître que les Anciens n’ont pas tout sceuseu, et cette relation pourra passer dans l’esprit de ceux qui viendront après moymoi pour'' traditio lampadis ad filios'', comme parle le grand Chancelier d’Angleterre, suiuantsuivant le sentiment et la deuisedevise duquel j’adjousterayj’adjousterai,'' multi pertransibunt et augebitur sciencia<sup>(*)</sup>''».''
 
(*) « Ils seront nombreux à aller au-delà, et la connaissance en sera accrue. »