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=== Le village et la ville électronumérique ===
Une infrastructure informatique modeste peut être comparée à un « village » qui se limite à un petit nombre de « maisons » (ordinateurs) reliées par un « réseau routier local » (réseaux [[w:fr:Intranet|intranet]]) composé de routes, chemins et sentiers divers (câble [[w:fr:Ethernet|Ethernet]], [[w:fr:Wi-fi|Wi-fi]], [[w:fr:Bluetooth|Bluetooth]], etc). Dans le cas où certains accès routier permettent une connexion avec l'extérieur du village (réseau [[w:fr:Internet|Internet]] par exemple), ceux-ci sont alors le plus souvent équipés d'un poste de contrôle limitant le transit aux visiteurs de confiances ([[w:fr:Pare-feu informatique|pare-feu informatique]]). Au sein d'un village (infrastructure informatique locale au sein d'une entreprise par exemple), tout le monde se connaît et se fait confiance ''a priori''. Mais il est toujours possible de « fermer l'entrée de sa propriété à clef » (protéger l'accès à son ordinateur par un [[w:fr:Mots de passe|mot de passe]]) et même de « fermer la porte et les rideaux de sa maison » ([[w:fr:Chiffrement|chiffrer]] le contenu du disque dur et le protéger par un mot de passe), ceci afin d'éviter qu'une fois la grille d'entrée forcée (forçage d'un mot de passe), un visiteur puisse découvrir l'intérieur de la maison (disque dur) pour y voler des choses, ou les prendre en photo (suppression ou copie des [[w:fr:Fichier informatique|fichiers informatiques]]). Dans d'autres cas figures, il est aussi possible qu'un intrus malveillant installe dans les maisons des systèmes susceptibles d'être transmis lors d'échanges entre voisin de confiance, dans un but de destruction ou d'espionnage ([[w:fr:Virus informatique|Virus informatique]], [[w:fr:Cheval de troie (informatique)|Cheval de Troie]], etc.).
 
Une infrastructure informatique modeste peut être comparée à un « village » qui se limite à un petit nombre de « maisons » (ordinateurs) reliées par un « réseau routier local » (réseaux [[w:fr:Intranet|intranet]]) composé de routes, chemins et sentiers divers (câble [[w:fr:Ethernet|Ethernet]], [[w:fr:Wi-fi|Wi-fi]], [[w:fr:Bluetooth|Bluetooth]], etc). Dans le cas où certains accès routierroutiers permettent une connexion avec l'extérieur du village (réseau [[w:fr:Internet|Internet]] par exemple), ceux-ci sont alors le plus souvent équipés d'un poste de contrôle limitant le transit aux visiteurs de confiances ([[w:fr:Pare-feu informatique|pare-feu informatique]]). Au sein d'un village (infrastructure informatique locale au sein d'une entreprise par exemple), tout le monde se connaît et se fait confiance ''a priori''. Mais il est toujours possible de « fermer l'entrée de sa propriété à clef » (protéger l'accès à son ordinateur par un [[w:fr:Mots de passe|mot de passe]]) et même de « fermer la porte et les rideaux de sa maison » ([[w:fr:Chiffrement|chiffrer]] le contenu du disque dur et le protéger par un mot de passe), ceci afin d'éviter qu'une fois la grille d'entrée forcée (forçage d'un mot de passe), un visiteur puisse découvrir l'intérieur de la maison (disque dur) pour y voler des choses, ou les prendre en photo (suppression ou copie des [[w:fr:Fichier informatique|fichiers informatiques]]). Dans d'autres cas figures, il est aussi possible qu'un intrus malveillant installe dans les maisons des systèmes susceptibles d'être transmis lors d'échanges entre voisin de confiance, dans un but de destruction ou d'espionnage ([[w:fr:Virus informatique|Virus informatique]], [[w:fr:Cheval de troieTroie (informatique)|Cheval de Troie]], etc.).
Alors que la métaphore du « village planétaire » fut déjà utilisé pour décrire une certaine [[w:fr:L'Utopie de la communication|''Utopie de la communication'']]<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Philippe|nom1=Breton|titre=L'utopie de la communication|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|date=2020|isbn=978-2-348-06559-0|oclc=1191840220|consulté le=}}</ref>, celle de la ville me semble beaucoup mieux adaptée pour décrire l'infrastructure informatique mondiale principalement développée cette fois-ci grâce au réseau Internet. Dans cette ville informatique dont l'accès, ne l'oublions pas, est payant au niveau de ceux qui en ouvre les porte d'entrée ([[w:fr:Fournisseur d'accès à Internet|fournisseur d'accès à Internet]]), il est en effet impossible, comme dans toute le ville, de connaître tous le monde et tout ce qui s'y passe. Comme cela peut arriver dans les villages informatiques, mais dans ce cas-ci à plus grande échelle, on y retrouve toute une série d'objets qui communiquent entre eux ([[w:fr:Internet des objets|Internet des objets]]) sans que l'on puisse toujours savoir ce qu'ils échangent. Heureusement, une grande partie de ce qui se passe dans cette ville est conçu au final pour être humainement compréhensible (l'[[w: fr: Web|espace Web]]). Ce dernier espaces est d'ailleurs composés de « de lieux publiques » ([[w: fr: Sites Web|sites Web]]), composé de locaux divers ([[w: Page web|pages Web]]) que l'on peut répartir par étages ([[w: fr: Répertoire (informatique)|répertoires]]).
 
Alors que la métaphore du « village planétaire » fut déjà utilisé pour décrire une certaine [[w:fr:L'Utopie de la communication|''Utopie de la communication'']]<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Philippe|nom1=Breton|titre=L'utopie de la communication|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|date=2020|isbn=978-2-348-06559-0|oclc=1191840220|consulté le=}}</ref>, celle de la ville me semble beaucoup mieux adaptée pour décrire l'infrastructure informatique mondiale principalement développée cette fois-ci grâce au réseau Internet. Dans cette ville informatique dont l'accès, ne l'oublions pas, est payant au niveau de ceux qui en ouvreouvrent les porteportes d'entrée ([[w:fr:Fournisseur d'accès à Internet|fournisseur d'accès à Internet]]), il est en effet impossible, comme dans toute le  ville, de connaître tous le monde et tout ce qui s'y passe. Comme cela peut arriver dans les villages informatiques, mais dans ce cas-ci à plus grande échelle, on y retrouve toute une série d'objets qui communiquent entre eux ([[w:fr:Internet des objets|Internet des objets]]) sans que l'on puisse toujours savoir ce qu'ils échangent. Heureusement, une grande partie de ce qui se passe dans cette ville est conçu au final pour être humainement compréhensible (l'[[w: fr: Web|espace Web]]). Ce dernier espacesespace est d'ailleurs composéscomposé de « de lieux publiquespublics » ([[w: fr: Sites Web|sites Web]]), composé de locaux divers ([[w: Page web|pages Web]]) que l'on peut répartir par étages ([[w: fr: Répertoire (informatique)|répertoires]]).
Tous ces bâtiments sont fabriqués grâce à des engins de construction ([[w: fr: Éditeur HTML|éditeur HTML]]), dans le respect de normes et d'une réglementation ([[w: fr: Hypertext Transfer Protocol|hypertext Transfer Protocol]]) pour posséder ensuite leur propre adresse soit en chiffre ([[w:fr:Uniform Resource Locator|Uniform Resource Locator ou URL]]) soit en lettre ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) qui comprend alors des indications sur le type de bâtiment ([[w:fr:Domaine de premier niveau|Domaine de premier niveau]]) et d'autre permettant de rejoindre les étages et les pièces ([[w:fr:domaine de deuxième niveau|domaine de deuxième niveau]] et chemin absolu). Ces bâtiments sont parfois isolés ([[w: Serveurs informatiques|serveurs informatiques]] privé), mais le plus souvent regroupés dans des grands quartiers ([[w:fr:Hébergeur web|hébergeur web]]) localisable dans les deux cas par un code postal ([[w: Adresse IP|adresse IP]]). Pour circuler d'un quartier à l'autre, on utilise un « réseau routier » ([[w: Internet|Internet]]) et un « véhicule » ([[w: fr: navigateur Web|navigateur Web]]) équipé du [[w:fr:GPS (assistant de navigation)|assistant de navigation GPS]] de son choix ([[w: fr: Moteur de recherche|moteur de recherche]]). Lorsqu'un bâtiment est inconnu par les GPS c'est qu'il se situe alors dans un quartiers sombres ou profonds ([[w: fr: Dark web|dark Web]] ou [[w: fr: Deep web|deep Web]]) et qu'il ne sera possible de le rejoindre que si on connaît son adresse exacte ([[w: fr: IP|IP]] ou [[w: fr: URL|URL]]).
 
Tous ces bâtiments sont fabriqués grâce à des engins de construction ([[w: fr: Éditeur HTML|éditeur HTML]]), dans le respect de normes et d'une réglementation ([[w: fr: Hypertext Transfer Protocol|hypertext Transfer Protocol]]) pour posséder ensuite leur propre adresse soit en chiffre ([[w:fr:Uniform Resource Locator|Uniform Resource Locator ou URL]]) soit en lettre ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) qui comprend alors des indications sur le type de bâtiment ([[w:fr:Domaine de premier niveau|Domaine de premier niveau]]) et d'autre permettant de rejoindre les étages et les pièces ([[w:fr:domaine de deuxième niveau|domaine de deuxième niveau]] et chemin absolu). Ces bâtiments sont parfois isolés ([[w: Serveurs informatiques|serveurs informatiques]] privé), mais le plus souvent regroupés dans des grands quartiers ([[w:fr:Hébergeur web|hébergeur web]]) localisable dans les deux cas par un code postal ([[w: Adresse IP|adresse IP]]). Pour circuler d'un quartier à l'autre, on utilise un « réseau routier » ([[w: Internet|Internet]]) et un « véhicule » ([[w: fr: navigateur Web|navigateur Web]]) équipé du [[w:fr:GPS (assistant de navigation)|assistant de navigation GPS]] de son choix ([[w: fr: Moteur de recherche|moteur de recherche]]). Lorsqu'un bâtiment est inconnu par les GPS c'est qu'il se situe alors dans un quartiersquartier sombres ou profonds ([[w: fr: Dark web|dark Web]] ou [[w: fr: Deep web|deep Web]]) et qu'il ne sera possible de le rejoindre que si on connaît son adresse exacte ([[w: fr: IP|IP]] ou [[w: fr: URL|URL]]).
Les GPS ([[w: fr: Moteur de recherche|moteurs de recherche]]), qui nous indiquent le chemin ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) des lieux ou locaux que l'on recherche (site web ou [[w: Page web|pages Web]]) sont aussi comparables à des taxis dont certains dépendent de grandes firmes commerciales ([[w: fr: Google|Google]], [[w: fr: Yahoo!|Yahoo!]], [[w:fr:Microsoft Bing|Microsoft Bing]], etc.) qui, en fonction des plus offrants, n'hésitent pas à diriger les voyageurs vers certains lieux ([[w: Page web|pages Web]]) lorsque le propriétaire de ceux-ci les auront rétribués pour le faire. Tant qu'à faire, les sociétés de taxis les moins scrupuleuse, n'hésitent pas non plus à enregistrer, la provenance, la destination et d'autres types d'informations personnelles provenant de leurs clients, dans le but de les vendre à des personnes ou organismes désireux de les utiliser à des fins commercial, politique, ou autres.
 
Les GPS ([[w: fr: Moteur de recherche|moteurs de recherche]]), qui nous indiquent le chemin ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) des lieux ou locaux que l'on recherche (site web ou [[w: Page web|pages Web]]) sont aussi comparables à des taxis dont certains dépendent de grandes firmes commerciales ([[w: fr: Google|Google]], [[w: fr: Yahoo!|Yahoo!]], [[w:fr:Microsoft Bing|Microsoft Bing]], etc.) qui, en fonction des plus offrants, n'hésitent pas à diriger les voyageurs vers certains lieux ([[w: Page web|pages Web]]) lorsque le propriétaire de ceux-ci les auront rétribués pour le faire. Tant qu'à faire, les sociétés de taxis les moins scrupuleuses, n'hésitent pas non plus à enregistrer, la provenance, la destination et d'autres types d'informations personnelles provenant de leurs clients, dans le but de les vendre à des personnes ou organismes désireux de les utiliser à des fins commercial, politique, ou autres.

Cette métaphore de la ville informatique, permet donc de mieux comprendre comment certains changements urbanistiques, tels que l'installation d'une barrière ou d'un [[w: fr: Mosquito (appareil)|Mosquito]] ([[w:fr:Contrôle parental|contrôle parental]]), ou la suppression d'espace de rencontre ou de partage ([[w:fr:Site de rencontre|site de rencontre]] et réseau ''[[w:fr:Peer-to-peer|peer-to-peer]]''), peuvent directement affecter la vie des personnes qui y vivent ([[w:fr:Internaute|internautes]]). Elle permet aussi de mieux tenir compte des enjeux liés à services d'entreposages de matériaux divers (fichiers et logiciel divers via le [[w:fr:Cloud computing|cloud computing]]) ou de boite postal (adresse de [[w:fr:Courrier électronique|courrier électronique]]) gratuitement offerts par les plus grandes entreprises commerciales de la ville ([[w:fr:Géants du web|géants du web]]). Sauf que tout ce qui transite ou est stocké dans les quartiers et buildings de ces entreprises ([[s:fr:Serveur informatique|serveurs informatiques]]) est susceptible d'être inspecté sans avertissement du propriétaire. Ce qui est enregistré lors de ces inspections ([[w:fr:trace numérique|traces numériques]]) peut ensuite être traité de manière « synchorisée »<ref group="B">{{Article|prénom1=Boris|nom1=Beaude|titre=Les virtualités de la synchorisation|périodique=Géo-Regards|numéro=7|date=2014|lire en ligne=https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_FD505F4091EA|consulté le=2021-05-31|pages=121–141}}</ref> par des robots ([[w:fr:Algorithme|algorithmes]]) comme l'indique d'immenses panneaux, composés de petits caractères d'imprimerie que personne ne prend la peine de lire ([[w:fr:Conditions générales d'utilisation|conditions générales d'utilisation]]), affichés quelque part au sein des cartiers ou des buildingbuildings.
 
La ville informatique en tant que métaphore ne permet pas en revanche d’illustrer facilement l'aspect transnational du système informatique mondiale dont les services transcendent littéralement les frontières étatiques. Et c'est notamment la raison pour laquelle, il n'est pas aisé de situer dans la géographie terrestre où se trouve le serveur informatique et le siège d'une entreprise à qui on confie la gestion de nos fichiers, logiciels ou courriers électronique, et donc ''in fine'', de savoir quelle juridiction nationale est compétente en cas de litige. Une ville géographique dépendra toujours au niveau juridique comme du reste de l'état nation dans laquelle elle se situe, alors que la ville numérique utilisée comme métaphore, dépend en fin de compte d'une gestion sociétale plus qu'étatique.
 
Pour le reste et comme nous allons le voir par la suite, l'ensemble des données numérisées qui constituent cettecet univers d’information et ce milieu de communication lié à l’interconnexion mondiale des ordinateurs que l'on appelle couramment [[w:fr:Cyberspace|Cyberspace]], reste avant tout un « espace du savoir »<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Pierre|nom1=Lévy|titre=L'intelligence collective: pour une anthropologie du cyberspace|éditeur=Ed. La Découverte|date=2000|isbn=978-2-7071-2693-1|oclc=717897859}}</ref> qui peine à ne pas tomber dans un « espace des marchandises » qui grandit chaque jour un peu plus au sein d'un espace numérique qui n'est pas exempt d'exclusion sociale<ref group="B">{{Article|auteur1=|prénom1=Périne|nom1=Brotcorne|prénom2=Patricia|nom2=Vendramin|titre=Une société en ligne productrice d'exclusion ?|périodique=Sociétés en changement n°11|numéro=11|lieu=iacchos|éditeur=UCLouvain|date=mars 2021|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20210531134527/https://cdn.uclouvain.be/groups/cms-editors-iacchos/societes-en-changement-note-thematique/IACCHOS-Vulnerabilite%CC%81numerique-WEB.pdf}}</ref>. L'écoumène numérique initialement conçu comme espace d'émancipation apparaît donc bel et bien en ce sens comme le théâtre d'une lutte entre un désire d'autonomie et une recherche de contrôle dans un but de profit.
 
=== Les logiciels libres ===