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=== L'écoumène numérique ===
 
Alors que certains voient au sein du Système d'information géographique numérique ([[w:fr:Système d'information géographique|SIG]]) une réprésentation numérique de l'écoumène<ref group="B">{{Article|langue=|prénom1=Jean-Louis|nom1=Tissier|titre=L'écoumène à l'ère numérique|périodique=Médium|volume=35|numéro=2|date=2013|issn=1771-3757|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-medium-2013-2-page-82.htm|pages=82}}</ref>, j'affirme pour ma part qu'il existe, au sein même du système informatique mondial, une extension de l'[[w:fr:Écoumène|écoumène]] terrestre que je nomme : « écoumène numérique ». Cet espace, se situe dans l'intersection [[w:fr:Émergence|émergente]] de deux espaces répertoriés par [[w:fr:Vladimir Vernadski|Vladimir Vernadski]] que sont [[w:fr:Noosphère|noosphère]], réputée sphère de la pensée, et la [[w:fr:Technosphère|technosphère]], définie comme sphère résultante des activités humaines. L'écoumène numérique se différencie donc des trois autres espaces investis par l'homme que sont la [[w:fr:Lithosphère|lithosphère]], bien que les composants informatiques en soient pour la plupart issus, l'[[w:fr:Atmosphère|atmosphère]], bien que cet espace soit parcouru par des ondes communicationnelles produites au sein de la [[w:fr:technosphère|technosphère]], et finalement la [[w:fr:Biosphère|biosphère]], bien que ingénieriele [[w:fr:Génie génétique|génie génétique]] et autresles sciences qui lui sont apparentées rendent sa frontière avec la technosphère de plus en plus ténue.
 
Jusqu'à ce jour, l'écoumène numérique ne pourrait donc être considéré comme quelque chose de vivant au sens biologique du terme, mais peut tout à fait l'être d'un point de vue socio-historique. Comment le voir autrement d'ailleurs, puisqu'au sein de ce nouvel écoumène déroule une part toujours plus grande des activités sociales humaines qui, une fois archivée, se transforment en documents historiques. De plus, l'écoumène numérique est aussiaujourd'hui devenu un lieu privilégié pour le stockage et le partage des anciennes archives mais aussi de tout type d'artéfacts pouvant être numérisés. Ce stockage et ce partage des « traces numériques »<ref group="B">{{Article|langue=fr|prénom1=Cléo|nom1=Collomb|titre=Pour un concept technologique de trace numérique|périodique=Azimuth. Philosophical Coordinates in Modern and Contemporary Age|volume=IV|numéro=7|date=2016/09|lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01386823|consulté le=2021-05-31|pages=37}}</ref> produite par l'humanité semble d'ailleurs ne pas avoir de limite théorique.
 
Selon [[w:fr:Arjun Appadurai|Arjun Appadurai]], pour qui « la mondialisation de la connaissance » appelle à « la connaissance de la mondialisation »<ref group="N">En anglais : ''globalization of knowledge and knowledge of globalisation'' </ref>, cette révolution à la fois technique et sociale que constitue l'émergeance d'un écoumène numérique, nécessite tout un travail d'analyse et de réflexion<ref group="B">{{Article|langue=|prénom1=Arjun|nom1=Appadurai|titre=Globalization and the research imagination|périodique=International Social Science Journal|volume=51|numéro=160|date=1999|issn=0020-8701|lire en ligne=https://www.deepdyve.com/lp/wiley/globalization-and-the-research-imagination-ISWPqEaUTO|pages=229}}</ref>. Une chose qui me semble déjà avoir été entamée par le géographe Boris Beaude si l'on en juge par exempledéjà ce présent extrait d'ouvrage : <blockquote>Internet est le seul espace que nous ayons toujours en commun ! Bien qu'il se limite à des relations informationnelles, cette qualité suffit à lui conférer une efficacité considérable. on a longtemps commis l'erreur de ne pas le considérer comme un espace, mais comme une simple technologie de communication. Or, l'espace est une composante fondamentale de notre existence. Il ne sert pas de cadre ou de support à notre relation au Monde, il est notre relation au Monde. Souvent, nous pensons l'espace comme ce qui est là, autour de nous. Mais ce qui est autour de nous (les objets, les individus, notre environnement biophysique ou social) est situé, tout comme nous. L'espace ne commence pas hors de nous, car nous serions dès lors toujours l'espace de quelqu'un d'autre. L’espace, ce n’est que l’ordre des choses, leurs relations et leur agencement. Internet est un espace en ce sens, le plus fort, le plus puissant, celui qui conditionne notre expérience du Monde, notre capacité à agir. C'est en relation avec ce qui nous entoure que nous existons, que nous nous projetons et que nous vivons. Internet est en cela l'un des plus puissants espaces qui organisent le monde contemporain.<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Boris|nom1=Beaude|titre=Internet : changer l'espace, changer la société|passage=66|éditeur=FYP editions|date=2012|isbn=978-2-916571-69-0|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20210523115412/http://www.beaude.net/icecs/}}</ref></blockquote>
Ceci étant dit, utiliser le terme « Internet » de façon générique pour décrire l'écoumène numérique ne me semble pas approprié. Selon mon point de vue, il va de soi que l'écoumène numérique rassemble l'ensemble des espaces de « relations informationnelles », créé par l'homme au sein des systèmes informatiques et non pas seulement la partie connectée à Internet. Pourquoi en effet les ordinateurs personnels, smartphones, ou autres types d'ordinateurs et [[w:fr:Terminal (informatique)|terminaux]] non connectés au réseau Internet ne feraient-ils pas partie de l'écoumène numérique ? Ceci alors que le mot [[w:fr:Internet|Internet]] à lui seul, ne désigne qu'un réseau informatique parmi de [[w:fr:Catégorie:Type de réseaux informatiques|nombreux autres]] de type [[w:fr:Intranet|intranet]] ou même [[w:fr:Extranet|extranet]] si l'on considère à part la partie non publique du réseau Internet.
 
D'ailleurs, composé de câbles et d'ondes, d'émetteurs et de récepteurs, Internet, au même titre que tout autre réseaux informatique, ne m'apparait pas comme un espace numérique à proprement parler, mais plutôt comme un lieu de transit d'une information produite et stockée à l'extérieur du réseau. Selon moi, c'est au sein la [[w:fr:Mémoires de masse|mémoires de masse]] informatique et non au sein des réseaux qu'il faut situer, dans sa composante matérielle et pérenne, l'écoumène numérique. Une destruction définitive et complète de cette mémoire de masse informatique mondiale par exemple, tout support confondus, engendrerait la disparition l'écoumène numérique. Pour le reconstruire, il faudrait alors le faire appel à la mémoire humaine, ses extensions analogiques, pour rassemblé toute les connaissances informatiques et historiques qui auront pu de la sorte être conservés.
 
Une destruction définitive et complète de cette mémoire de masse informatique mondiale, tout support confondus, engendrerait pour sur la disparition totale de l'écoumène numérique. Il faudrait alors le reconstruire de toute pièce au départ de la mémoire humaine, ses extensions dans le monde analogique et des connaissances informatiques qui auraient été conservées de la sorte. Contrairement à ceci, la destruction d'un quelconque réseau informatique n’entraînerait aucune perte d'information, mais juste une banale coupure au niveau des transferts comme cela arrive fréquemment lors d'une panne de courant par exemple. Dans ce cas précis et pour peu qu'un ordinateur ne soit ni équipé de baterriesbatteries, ni d'un système de sauvegarde automatique, le risque de perte d'information réel se situe alors au niveau de la [[w:fr:Mémoire vive|mémoire vive]] aussi appelée RAM en anglais puisque celle-ci a pour but de rendre la production et transformation d'information plus fluide et non de la conserver.[[Fichier:Realite virtuelle.jpg|alt=Personne équipée d'un visiocasque, d'un gant de données et d'une manette de jeux.|gauche|vignette|Fig 3.1. Personne équipée d'un visiocasque, d'un gant de données et d'une manette de jeux.]]L'écoumène numérique est donc probablement apparu avec les activités sociales développée au sein même de la mémoire des premiers systèmes informatiques, qui rappelons-le, étaient conçus pour résoudre des calculs mathématiques de grandes envergures. La transformation de l'outil de calcul en espace de vie sociale humaine doit certainement coïncider avec l'arrivée des premiers [[w:fr:Commentaire (informatique)|commentaires informatiques]] situé au sein du code produit par les programmateurs des [[w:fr:Supercaclulateur|supercalculateurs]]. À ces morceaux de texte en [[w:fr:Langage naturel|langage naturel]] placé entre des balises afin qu'il ne soit pas interprété par les machines, auront succédé les premiers systèmes de messagerie qui avec l'arrivée des réseaux purent être transférés à distance. Vient ensuite tout le lot des programmes informatiques à finalités sociales que l'on connaît aujourd'hui et dont les premières applications furent développées en entreprises ou dans les centres de recherche et universités. Plus tardivement viendront ensuite les projets collaboratifs développés par des informaticiens interconnectés comme cela se fait toujours notamment via des [[w:fr:Logiciel de gestion de versions|logiciel de gestion de versions]]. Dans la foulée de l'apparition du Web 2.0, arrivent ensuite de nouveaux projets collaboratifs dont Wikipédia est sans doute le plus célèbre, puis plus tard encore, les [[w:fr:Réseaux sociaux|réseaux sociaux]] et autres lieux d'activités sociales.
 
De manière assez précoce les jeux finirent aussi par former une composante importante de l'espace numérique œcuménique. Au fil du temps, et suite à l'apparition des [[w:fr:Jeu vidéo|jeux vidéo]], on vit d'ailleurs s'ouvrir des [[w:fr:salle d'arcade|salles d'arcade]] comme espace de sociabilisation, puis par la suite des [[w:fr:Jeu de rôle en ligne massivement multijoueur|Jeux en ligne massivement multijoueur]], et plus tard encore des centres [[w:fr:Réalité virtuelle|réalité virtuelle]] et des mondes virtuels en ligne accessible et modifiable au travers cette nouvelle technologie. Tout cet univers du jeu se prêta particulièrement bien pour illustrer l'écoumène numérique de manière audiovisuelle. Certaines productions cinématographiques auront même réalisé cet exploit de manière remarquable. Le film [[w:fr:Tron|''Tron'']], de [[w:fr:Steven Lisgerger|Steven Lisgerger]], par exemple, mettaient en scène des êtres humains dans une relation sociale avec des programmes informatiques au sein même du système informatique, alors que le film [[w:fr:Ready Play One (film)|''Ready Play One'']] de [[w:fr:Steven Spielberg|Steven Spielberg]], autre exemple plus récent, présente un espace de vie en ligne accessible via les technologies de réalité virtuelle appelée « Oasis » auquel tout le monde se connecte dans le but de trouver un exutoire à un monde hors ligne complètement chaotique.
 
Malheureusement, l'univers du jeu tel qu'il fut présenté par le cinéma, n'aide pas réellement les utilisateurs à comprendre en détails et en finesse, l'écoumène qui se développe au sein système informatique mondial. Pour remédier à cela, j'ai un jour eu l'idée de comparer au travers d'une « métaphore vive »<ref group="B">{{Ouvrage|langue=Undetermined|auteur1=|prénom1=Paul|nom1=Ricœur|titre=La métaphore vive.|passage=|lieu=|éditeur=Éd. du Seuil|date=1985|pages totales=|isbn=978-2-02-002749-6|oclc=1070245546|lire en ligne=|consulté le=2020-12-05}}</ref>, le fonctionnement de l'informatique mondiale en réseau à ''[[Recherche: Une ville électro numérique|Une ville électronumérique]]''<ref group="B">{{Lien web|langue=|auteur1=Lionel Scheepmans|titre=Recherche: Une ville électro numérique — Wikiversité|url=https://web.archive.org/web/20201104011900/https://fr.wikiversity.org/wiki/Recherche: Une_ville_%C3 %A9lectronum%C3 %A9rique|site=|lieu=Wikiversité|date=2011|consulté le=2020-11-04}}</ref> en sachant que l'un comme l'autre étaient un pur produit de l'imagination humaine. En comparaison à ce qui a été produit par le cinéma, je pense en effet que cette approche permet une « re-description heuristique de la réalité » bien plus aboutie<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Jean-Patrice|nom1=Ake|titre=Une lecture africaine des trois métamorphoses de l'esprit de Nietzsche|passage=14|lieu=|éditeur=Harmattan|date=2014|pages totales=|isbn=978-2-343-03941-1|lire en ligne=|consulté le=2020-12-05}}</ref>. Elle a dans tous les cas comme objectif d'aider les personnes qui peinent à comprendre le jargon informatique touta enprendre lesconscience sensibilisant sur lesdes enjeux cachés au sein de banales activités quotidiennes effectuées au sein de l'écoumène numérique.
 
=== Le village et la ville électronumérique ===
 
Une infrastructure informatique modeste peut être comparée à un « village » qui se limite à un petit nombre de « maisons » (ordinateurs) reliées par un « réseau routier local » (réseaux [[w:fr:Intranet|intranet]]) composé de routes, chemins et sentiers divers (câble [[w:fr:Ethernet|Ethernet]], [[w:fr:Wi-fi|Wi-fi]], [[w:fr:Bluetooth|Bluetooth]], etc). Dans le cas où certains accès routiers permettent une connexion avec l'extérieur du village (réseau [[w:fr:Internet|Internet]] par exemple), ceux-ci sont alors le plus souvent équipés d'un poste de contrôle limitant le transit aux visiteurs de confiances ([[w:fr:Pare-feu informatique|pare-feu informatique]]). Au sein d'un village (infrastructure informatique locale au sein d'une entreprise par exemple), tout le monde se connaît et se fait confiance ''a priori''. Mais il est toujours possible de « fermer l'entrée de sa propriété à clef » (protéger l'accès à son ordinateur par un [[w:fr:Mots de passe|mot de passe]]) et même de « fermer la porte et les rideaux de sa maison » ([[w:fr:Chiffrement|chiffrer]] le contenu du disque dur et le protéger par un mot de passe), ceci afin d'éviter qu'une fois la grille d'entrée forcée (forçage d'un mot de passe), un visiteur puisse découvrir l'intérieur de la maison (disque dur) pour y voler des choses, ou les prendre en photo (suppression ou copie des [[w:fr:Fichier informatique|fichiers informatiques]]). Dans d'autres cas figures, il est aussi possible qu'un intrus malveillant installe dans les maisons des systèmes susceptibles d'être transmis lors d'échanges entre voisin de confiance, dans un but de destruction ou d'espionnage ([[w:fr:Virus informatique|Virus informatique]], [[w:fr:Cheval de Troie (informatique)|Cheval de Troie]], etc.).
[[Fichier:Taipei skyline cityscape at night with full moon.jpg|alt=Paysage urbain nocturne de la smart city ou ville intelligente Taipei, capitale de Taiwan|vignette|400x400px|Fig. 3.. Paysage urbain nocturne de [[w:fr:Taipei|Taipei]], [[w:fr:Ville intelligente|ville intelligente]] et capitale de [[w:fr:Taiwan|Taiwan]]]]
Alors que la métaphore du « village planétaire » fut déjà utilisé pour décrire une certaine [[w:fr:L'Utopie de la communication|''Utopie de la communication'']]<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Philippe|nom1=Breton|titre=L'utopie de la communication|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|date=2020|isbn=978-2-348-06559-0|oclc=1191840220|consulté le=}}</ref>, celle de la ville me semble beaucoup mieux adaptée pour décrire l'infrastructure informatique mondiale principalement développée cette fois-ci grâcesuite auà réseaul'arrivée d'Internet. Dans cette ville informatique dont l'accès, ne l'oublions pas, est payant au niveau de ceux qui en ouvrent les portes d'entrée ([[w:fr:Fournisseur d'accès à Internet|fournisseur d'accès à Internet]]), il est en effet impossible, comme dans toute ville, de connaître tous le monde et tout ce qui s'y passe. Comme cela peut arriver dans les villages informatiques, mais dans ce cas-ci à plus grande échelle, on y retrouve toute une série d'objets qui communiquent entre eux ([[w:fr:Internet des objets|Internet des objets]]) sans que l'on puisse toujours savoir ce qu'ils échangent. Heureusement, une grande partie de ce qui se passe dans cette ville est conçu au final pour être humainement compréhensible (l'[[w: fr: Web|espace Web]]). Ce dernier espace est d'ailleurs composé de « de lieux publics » ([[w: fr: Sites Web|sites Web]]), composé de locaux divers ([[w: Page web|pages Web]]) que l'on peut répartir par étages ([[w: fr: Répertoire (informatique)|répertoires]]).
 
Tous ces bâtiments sont fabriqués grâce à des engins de construction ([[w: fr: Éditeur HTML|éditeur HTML]]), dans le respect de normes et d'une réglementation ([[w: fr: Hypertext Transfer Protocol|hypertext Transfer Protocol]]) pour posséder ensuite leur propre adresse soit en chiffre ([[w:fr:Uniform Resource Locator|Uniform Resource Locator ou URL]]) soit en lettre ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) qui comprend alors des indications sur le type de bâtiment ([[w:fr:Domaine de premier niveau|Domaine de premier niveau]]) et d'autre permettant de rejoindre les étages et les pièces ([[w:fr:domaine de deuxième niveau|domaine de deuxième niveau]] et chemin absolu). Ces bâtiments sont parfois isolés ([[w: Serveurs informatiques|serveurs informatiques]] privé), mais le plus souvent regroupés dans des grands quartiers ([[w:fr:Hébergeur web|hébergeur web]]) localisable dans les deux cas par un code postal ([[w: Adresse IP|adresse IP]]). Pour circuler d'un quartier à l'autre, on utilise un « réseau routier » ([[w: Internet|Internet]]) et un « véhicule » ([[w: fr: navigateur Web|navigateur Web]]) équipé du [[w:fr:GPS (assistant de navigation)|assistant de navigation GPS]] de son choix ([[w: fr: Moteur de recherche|moteur de recherche]]). Lorsqu'un bâtiment est inconnu par les GPS c'est qu'il se situe alors dans un quartier sombres ou profonds ([[w: fr: Dark web|dark Web]] ou [[w: fr: Deep web|deep Web]]) et qu'il ne sera possible de le rejoindre que si on connaît son adresse exacte ([[w: fr: IP|IP]] ou [[w: fr: URL|URL]]).
 
Les GPS ([[w: fr: Moteur de recherche|moteurs de recherche]]), qui nous indiquent le chemin ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) des lieux ou locaux que l'on recherche (site web ou [[w: Page web|pages Web]]) sont aussi comparables à des taxis dont certains dépendent de grandes firmes commerciales ([[w: fr: Google|Google]], [[w: fr: Yahoo!|Yahoo!]], [[w:fr:Microsoft Bing|Microsoft Bing]], etc.) qui, en fonction des plus offrants, n'hésitent pas à diriger les voyageurs vers certains lieux ([[w: Page web|pages Web]]) lorsque le propriétaire de ceux-ci les auront rétribués pour le faire. Tant qu'à faire, les sociétés de taxis les moins scrupuleuses, n'hésitent pas non plus à enregistrer, la provenance, la destination et d'autres types d'informations personnelles provenant de leurs clients, dans le but de les vendre à des personnes ou organismes désireux de les utiliser à des fins commercial, politique, ou autres.
 
Cette métaphore de la ville informatique, permet donc de mieux comprendre comment certains changements urbanistiques, tels que l'installation d'une barrière ou d'un [[w: fr: Mosquito (appareil)|Mosquito]] ([[w:fr:Contrôle parental|contrôle parental]]), ou la suppression d'espace de rencontre ou de partage ([[w:fr:Site de rencontre|site de rencontre]] et réseau ''[[w:fr:Peer-to-peer|peer-to-peer]]''), peuvent directement affecter la vie des personnes qui y vivent ([[w:fr:Internaute|internautes]]). Elle permet aussi de mieux tenir compte des enjeux liés à services d'entreposages de matériaux divers (fichiers et logiciel divers via le [[w:fr:Cloud computing|cloud computing]]) ou de boite postal (adresse de [[w:fr:Courrier électronique|courrier électronique]]) gratuitement offerts par les plus grandes entreprises commerciales de la ville ([[w:fr:Géants du web|géants du web]]). Sauf que tout ce qui transite ou est stocké dans les quartiers et buildings de ces entreprises ([[s:fr:Serveur informatique|serveurs informatiques]]) est susceptible d'être inspecté sans avertissement du propriétaire. Ce qui est enregistré lors de ces inspections ([[w:fr:trace numérique|traces numériques]]) peut ensuite être traité de manière « synchoriséesynchronisée »<ref group="B">{{Article|prénom1=Boris|nom1=Beaude|titre=Les virtualités de la synchorisation|périodique=Géo-Regards|numéro=7|date=2014|lire en ligne=https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_FD505F4091EA|consulté le=2021-05-31|pages=121–141}}</ref> par des robots ([[w:fr:Algorithme|algorithmes]]) comme l'indique d'immenses panneaux, composés de petits caractères d'imprimerie que personne ne prend la peine de lire ([[w:fr:Conditions générales d'utilisation|conditions générales d'utilisation]]), affichés quelque part au sein des cartiers ou des buildings.
 
La ville informatique en tant que métaphore ne permet pas en revanche d’illustrer facilement l'aspect transnational du système informatique mondiale dont les services transcendent littéralement les frontières étatiques. Et c'est notamment la raison pour laquelle, il n'est pas aisé de situer dans la géographie terrestre, où se trouvesitue le serveur informatique etou le siège d'une entreprise à qui on confie la gestion de nos fichiers, logiciels ou courriers électronique, et doncpar ''in fine''conséquent, de savoir quelle juridiction nationale est compétente en cas de litige. UneAlors qu'une ville géographique dépendra toujours au niveau juridique comme duet resteadministratif de l'état nation dans laquellelequel elle se situe,trouve alorset quedes instances politique dirigeantes, la ville numériqueélectronumérique utiliséeéchappe commeà métaphore,ce dépendprincipe de façon suffisamment inconfortable pour les états qu'on est en findroit de compteplacer en situation de dilemme « la fin d'uneInternet gestionou sociétalela plusmondialisation qude la politique »<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Boris|nom1=Beaude|titre=Les fins d'étatiqueInternet|passage=93|éditeur=Fyp ; ISG|date=2014|isbn=978-2-36405-105-8|oclc=873634765|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/fins-dinternet/oclc/873634765&referer=brief_results|consulté le=2021-05-31}}</ref>
 
Pour le reste et comme nous allons le voir par la suite, l'ensemblece desque donnéesd'autres numériséescontinueront quisans constituent cet univers d’information et ce milieu de communication liédoute à l’interconnexionappeler mondiale des ordinateurs que l'on appelle courammentle [[w:fr:Cyberspace|Cyberspace]], reste avant tout un « espace du savoir »<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Pierre|nom1=Lévy|titre=L'intelligence collective: pour une anthropologie du cyberspace|éditeur=Ed. La Découverte|date=2000|isbn=978-2-7071-2693-1|oclc=717897859}}</ref> qui peine à ne pas tomber dans un l'« espace des marchandises » qui grandit chaque jour un peu plus au sein d'un espace numérique qui pour le reste n'est pas exempt d'exclusionexclusions socialesociales<ref group="B">{{Article|auteur1=|prénom1=Périne|nom1=Brotcorne|prénom2=Patricia|nom2=Vendramin|titre=Une société en ligne productrice d'exclusion ?|périodique=Sociétés en changement n°11|numéro=11|lieu=iacchos|éditeur=UCLouvain|date=mars 2021|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20210531134527/https://cdn.uclouvain.be/groups/cms-editors-iacchos/societes-en-changement-note-thematique/IACCHOS-Vulnerabilite%CC%81numerique-WEB.pdf}}</ref>. L'écoumène numérique initialement conçu comme espace d'émancipation, apparaît donc bel et bien enaujourd'hui et peut-être plus encore que ce sensqu'il fut autre fois, comme le théâtre d'une lutte entreopposant un désire d'autonomie chez certains et une recherche de contrôle dans un but de profit chez d'autres.
 
=== Les logiciels libres ===
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Dix ans après les avertissements d'André Gorz donc, les enjeux soulevés par les logiciels libres dès le début des années quatre-vingt, restent donc toujours au centre du débats numérique. Au niveau de l'espace web par exemple, l'alarme fut déjà déclenchée à plusieurs reprises par son créateur qui en implore sa « décentralisation »<ref name=":02" group="B">{{Lien web|langue=|auteur1=Liat Clark|titre=Tim Berners-Lee : we need to re-decentralise the web {{!}} WIRED UK|url=https://web.archive.org/web/20201111164058/https://www.wired.co.uk/article/tim-berners-lee-reclaim-the-web|site=|éditeur=[[w: fr: Wired (magazine)|Wired]]|date=6 February 2014|consulté le=2020-11-11}}</ref> et sa « régulation »<ref group="B">{{Lien web|auteur1=Elsa Trujillo|titre=Tim Berners-Lee, inventeur du Web, appelle à la régulation de Facebook, Google et Twitter|url=https://web.archive.org/web/20201129111413/https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/03/12/32001-20180312ARTFIG00179-tim-berners-lee-inventeur-du-web-appelle-a-la-regulation-de-facebook-google-et-twitter.php|éditeur=Le figaro|date=12/03/2018|consulté le=2021-03-05}}</ref>. Ceci alors que le réseau Internet pour sa part, avec l'arrivée de l'[[w: Internet des objets|Internet des objets]] et du développement de la technologie 3, 4 et [[w: fr:5G|5G]] est en train de servir de tremplin à de nombreux produits et applications commerciales.
 
Il reste enfin à souligner que l'héritage philosophique contre-culturel ne se limite pas à la sphère économique, mais influence aussi fortement celle du politique. <!-- redondance apparaît / apparaît -->Cela apparaît d’ailleurs clairement quant apparaît au sein du mouvement Wikimédia un désir de s'émanciper de tout contrôle étatique. <!-- réécrire la phrase qui suit… -->Une situation qulusieurs censures temporaire des projets Wikimédia dans divers pays tels que la Turquie, la Russie, l'Iran, le Royaume-Uni et même de manière permanente au niveau de la Chine<ref group="B">{{Lien web|langue=fr|nom1=Siméone|prénom1=Christine|titre=Censurée en Turquie et en Chine, remise en cause en Russie, ces pays qui en veulent à Wikipédia|url=https://web.archive.org/web/20200225091639/https://www.franceinter.fr/societe/censuree-en-turquie-et-en-chine-remise-en-cause-en-russe-ces-pays-qui-remettent-wikipedia-en-cause|lieu=France Inter|date=2019-12-26|consulté le=2020-02-25}}</ref>. Sans oublier certaines procédures juridique lancées à l'encontre du mouvement comme ce fut le cas en France dans le cadre d'une affaire liée à un article Wikipédia portant sur une station militaire<ref group="B">{{Lien web|langue=|auteur1=Stéphane Moccozet|titre=Une station hertzienne militaire du Puy-de-Dôme au cœur d'un désaccord entre Wikipédia et la DCRI|url=https://web.archive.org/web/20201124101244/https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/2013/04/06/un-station-hertzienne-militaire-du-puy-de-dome-au-coeur-d-un-desaccord-entre-wipikedia-et-la-dcri-229791.html|lieu=France 3 Auvergne-Rhône-Alpes|date=06/04/2013|consulté le=2020-11-24}}</ref>. De tous ces éléments donc qui pousse à se questionner sur « la fin d'Internet ou la mondialisation de la politique »<ref group="B">{{Ouvrage|langue=|prénom1=Boris|nom1=Beaude|titre=Les fins d'Internet|passage=93|éditeur=Fyp ; ISG|date=2014|isbn=978-2-36405-105-8|oclc=873634765|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/fins-dinternet/oclc/873634765&referer=brief_results|consulté le=2021-05-31}}</ref> et dont l'[[Recherche: Imagine un monde/Histoire|histoire du mouvement Wikimédia]] apporte réponses au travers de nombreuses illustrations et perspectives quand à la suite de cette résistance contre-culturelle aux logiques capitalistes et au contrôle étatique.
 
=== Les archives historiques du mouvement Wikimédia ===
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Nous n'allons bien entendu pas nous intéresser ici à l'historique des articles à proprement parler, mais bien à celui du mouvement dans de manière générale. Cependant, il est bon de savoir qu'une information historique trouvée sur la page d'un projet peut disparaître d'un instant à l'autre de la page affichée lors d'une consultation ultérieure, mais qu'elle sera dès lors retrouvable dans la version antérieure qui aura été consultée dans le cadre de mes observations. Ce principe est d'ailleurs valable pour toute autre page web et notamment les articles de presse sont souvent mis à jour une ou plusieurs fois après leur première publication.
 
Dans un autre cas de figure, une page web peut aussi tout simplement disparaître par sa suppression au niveau du serveur Internet qui l'héberge ou sa mise à l'écart de ce qui est visible par les internautes comme c'est le cas sur les projets Wikimédia. C'est donc pour cette raison que j'ai fait ce [[Recherche:Imagine un monde/Introduction#4. Un travail de recherche immersif et vérifiable|choix méthodologique]] de sauvegarder toutes les pages qui auront servi de source historique dans ce travail de recherche sur Internet archive pour en fournir ensuite le lien et la date de consultation.
 
Toutes ces pages web qu'elles se situent à l'extérieur ou à l'espace numérique Wikimédia, je les ai ainsi trouvés tout d'abord trouvées au départ de nombreux hyperliens recensés sur des pages de Wikipédia en français<ref group="N">À noter que dans le menu contextuel situé en bas de la colonne de gauche présente sur chacune de ces pages de Wikipédia citées, il est aussi possible de trouver d'autres versions linguistiques autres que les trois que j'ai choisies en fonction de mes compétences.</ref> qui ont pour objet de traiter de l'[[w:fr:Histoire de Wikipédia|histoire de Wikipédia en général]]<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=Wikipédia|titre=Histoire de Wikipédia|url=https://web.archive.org/web/20210115115727/https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Wikip%C3%A9dia|date=|consulté le=2021-01-15}}</ref> ou de [[w:fr:Wikipédia:Histoire de Wikipédia en français|ses versions linguistiques]]<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=Wikipédia|titre=Wikipédia:Historique de Wikipédia en français|url=https://web.archive.org/web/20201020032425/https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Historique_de_Wikip%C3%A9dia_en_fran%C3%A7ais|date=|consulté le=2020-10-20}}</ref>, des [[w:fr:Wikipédia:Revue de presse|articles de presse généralisés]]<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=Wikipédia|titre=Wikipédia:Revue de presse|url=https://web.archive.org/web/20210116195905/https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Revue_de_presse|date=|consulté le=2021-01-16}}</ref> ou [[w:fr:Portail:Suisse/Revue de presse|localisées]]<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=Wikipédia|titre=Portail:Suisse/Revue de presse|url=https://web.archive.org/web/20151126194838/https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Suisse/Revue_de_presse|date=|consulté le=2015-11-26}}</ref>, ainsi que des [[w:fr:Critiques de Wikipédia|critiques portées à son encontre]]<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=Wikipédia|titre=Critiques de Wikipédia|url=https://web.archive.org/web/20210110124609/https://fr.wikipedia.org/wiki/Critiques_de_Wikip%C3%A9dia|date=|consulté le=2021-01-10}}</ref>.