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À la lecture de ce texte datant de 1970, il est intéressant de constater que cette contre-culture et le mouvement Wikimédia aborde tous deux dans leurs visions l'idée d' « imaginer un monde »<ref group="W">{{Lien web|auteur institutionnel=Meta-Wiki|titre=Vision|url=https://web.archive.org/web/20201025091533/https://meta.wikimedia.org/wiki/Vision/fr|consulté le=2021-10-25}}</ref>. Ceci alors qu'en revanche, il apparait tout à fait paradoxal qu'une contre-culture qui voit dans la technique quelque chose d' « inférieur et marginale » et qui porte sur la science un regard « banal », puisse avoir influencé un jour, la philosophie des personnes responsables de la création d'Internet.
 
Pour résoudre ce paradoxe, il faut alors s'intéresser à l'ouvrage intitulé :« ''Aux sources de l'utopie numérique : De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d'influence »''<ref group="B">{{Ouvrage|langue=French|prénom1=Fred|nom1=Turner|titre=Aux sources de l'utopie numérique : de la contre-culture à la cyberculture : Stewart Brand, un homme d'influence|éditeur=C & F|date=2013|isbn=978-2-915825-10-7|oclc=891585534}}</ref><ref group="N">Titre original : ''« From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network, and the Rise of Digital Utopianism ».'' </ref>. Dans ce livre qui retrace la vie de [[w: fr: Steward Bran|Steward Brand]], on y découvre en effet comment le « designer compréhensif observe les technologies qui y sont développées et les convertit en outils dédiés au bonheur humain »<ref group="B">{{Article|langue=|prénom1=Samuel|nom1=Goëta|titre=Fred Turner, Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand un homme d’influence|périodique=questionsdecommunication Questions de communication|date=2013|issn=1633-5961|consulté le=2021-10-21|pages=493–495}}</ref>. et qu'àÀ travers cette exemple, on alors comment le mouvement Hippies « utilisera tout ce qui était à sa disposition à l’époque pour parvenir à ses fins : LSD, spiritualités alternatives, mais aussi objets technologiques les plus en pointe grâce à l’influent Steward Brand, génial créateur d’un catalogue interactif, ancêtre analogique des groupes de discussions numérique qui émergeront des années plus tard. »<ref group="B">{{Lien web|auteur1=Guillaume de Lamérie|titre=Aux sources de l’utopie numérique, de la contre-culture à la cyberculture|url=https://web.archive.org/web/20211021183032/https://www.afis.org/Aux-sources-de-l-utopie-numerique|éditeur=Association Française pour l’Information Scientifique|date=18 septembre 2013|consulté le=2021-10-21}}</ref>
 
En complément de cet ouvrage, on peut aussi se référer aux propos de [[w: fr: David D. Clark|David D. Clark]] qui, à mon sens, illustrent parfaitement la présence des schèmes de la [[w: fr: Contre-culture|contre-culture]] dans les pensées de ceux qui furent les précurseurs d'Internet. Lors d'une plénière de la 24ᵉ réunion du groupe de travail sur l'ingénierie Internet, David Clark prononça effectivement cette phase, qui restera dans les anales et marquera les valeurs techniques et politiques des ingénieurs à qui il s'adressait<ref group="B">{{Article|langue=|auteur1=|prénom1=Andrew L|nom1=Russell|titre='Rough Consensus and Running Code' and the Internet-OSI Standards War|périodique=IEEE Annals of the History of Computing|volume=28|numéro=3|date=2006|issn=1058-6180|lire en ligne=|pages=}}</ref> : « Nous récusons rois, présidents et votes. Nous croyons au consensus et aux programmes qui tournent »<ref group="B">{{Lien web|langue=|nom1=David D. Clark|titre=A Cloudy Crystal Ball: Visions of the Future,” plenary presentation at 24th meeting of the Internet Engineering Task Force|url=https://web.archive.org/web/20071001011231/http://ietf20.isoc.org/videos/future_ietf_92.pdf|site=|éditeur=Cambridge, Mass.|mois=juillet|année=1992|date=1992|consulté le=2007-10-01|page=13-17}}</ref><ref group="N">Texte original : ''« We reject kings, presidents and voting. We believe in rough consensus and running code'' ».</ref>.
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=== L'espace web ===
 
Une autre figure importante dans la préhistoire du mouvement Wikimédia est celle de [[w: fr: Tim Berners-Lee|Tim Berners-Lee]] l'inventeur du ''[[w: fr: World Wide Web|World Wide Web]]'' que l'on désigne souvent par l'expression ''« Web »'' ou « toile » en français. Actif au sein du conseil européen pour la recherche nucléaire ([[w: CERN|CERN]]), ilce chercheur eut en effet l'idée de créer un espace d'échange public au sein du réseau Internet. Pour cela, il mit au point un logiciel intitulé « [[w: WorlWideWeb (navigateur)|WorlWideWeb]] » capable comme cela fut déjà décrit précédemment, de produire et de visiter des espaces numériques intitulés site Web. Composés de pages Web, ces sites Web sont alors hébergés sur des ordinateurs séparés mais tous reliés entre eux grâce au réseau Internet. Son programme fut rebaptisé Nexus par la suite, pour éviter la confusion avec l'expression Worl Wide Web<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur1=W3C|titre=Tim Berners-Lee: WorldWideWeb, the first Web client|url=https://web.archive.org/web/20201104024350/http://www.w3.org/People/Berners-Lee/WorldWideWeb.html|site=|consulté le=2020-11-05}}</ref>.
 
Au sein du Web et grâce à un système intitulé [[w: Hypertexte|hypertexte]], les pages Web indexent des informations présentes dans une même page, un même site, mais aussi sur des pages et des sites situées sur des ordinateurs distants. Pour permettre ce transfert d'information d'un ordinateur à un autre, Berners-Lee mit au point un protocole appelé ''[[w: fr: Hypertext Transfer Protocol|Hypertext Transfer Protocol]]'' ou HTTP. Ainsi donc apparu l'espace Web que l'on peut décrire comme un espace global et numérique formé par l'ensemble de ces pages et sites Web situés sur les mémoires de multiples ordinateurs connectés entre eux via le réseau Internet.
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[[Fichier: Where the WEB was born.jpg|centré|vignette|Fig. 3.6. « ''Where the Web was born'' », plaque commémorative du CERN 2004 (source : https://w.wiki/377d)|950x950px|alt=« Where the WEB was born », plaque comémorative du CERN 2004]]
 
Afin de veiller au bon usage de l'espace web et au traversrespect l'application dedes règles et de protocoles standardsde standardisation qui lui furent dédiés, l'association ''[[w: fr: Internet Society|Internet Society]]'' fut fondée par Berners-Lee en tant que consortium international sous le sigle [[w: W3C|W3C]]. Ayant la fondation Wikimédia comme nouveau membre depuis 2019<ref group="B">{{Lien web|langue=|auteur1=Gilles Dubuc|titre=Joining the World Wide Web Consortium|url=https://web.archive.org/web/20201101022334/https://wikimediafoundation.org/news/2019/03/28/joining-the-world-wide-web-consortium/|éditeur=Wikimedia Foundation|date=28 March 2019|consulté le=2020-11-01}}</ref>, cette organisation a une devise : « un seul Web partout et pour tous »<ref group="W">{{Lien web|langue=|auteur1=W3C|titre=La mission du W3C|url=https://web.archive.org/web/20201031040456/https://www.w3c.fr/a-propos-du-w3c-france/la-mission-du-w3c/|site=|date=|consulté le=2020-10-31}}</ref>. Si celle-ci semble bien naturelle à ce jour, il s'en est fallu de peu pour que le premier éditeur de site WorldWideWeb et par conséquent, l'idée même du World Wide Web, ne devienne un produit commercial voire un service payant. À partir du 30 avril 1993, ce risque était effectivement très élevé puisque le logiciel WorlWideWeb avait été déposé dans le domaine public par [[w: Robert Cailliau|Robert Cailliau]] qui assistait Berners-Lee dans le développement du Web. Dans un ouvrage intitulé ''Alexandia''<ref name="d0" group="B" />, Quentin Jardon explique cet épisode critique de la naissance du Web dedans lason ouvrage intitulé ''Alexandia'' et dont je cite l’extrait ci-dessous sorte :
 
<blockquote>
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Entre-temps et au cours de l'année 1998 la société Netscape Communication, reconnaissant sa défaite, avait déposé le code source de son navigateur sous licence libre et permit ainsi la naissance d'un nouveau navigateur intitulé Firefox<ref group="B">{{Lien web|langue=|auteur1=Arnaud Devillard|auteur institutionnel=|titre=Le navigateur Netscape tire sa révérence|url=https://web.archive.org/web/20210126204949/https://www.01net.com/actualites/le-navigateur-netscape-tire-sa-reverence-368256.html|site=|lieu=|éditeur=01net|date=02/01/2008|consulté le=2021-01-26}}</ref>. Soutenu par la communauté libre au niveau de son développement, ce nouveau logiciel reprit petit à petit des parts de marché sur Internet explorer. Cependant, et comme cela fut déjà expliqué, l'arrivée de Google Chrome, un autre logiciel libre développé cette fois par la société commerciale Google, signa la fin d'un nouveau duel entre Firefox et Internet Explorer.
 
Cet épisode dedu ladéveloppement révolutionde l'écoumène numérique m'apermet permisdonc de comprendre à quel point le logiciel libre pouvaitpeut devenirêtre une alternative capable de concurrencer les plus grands acteurs commerciaux. Il mepermet permit aussiensuite de découvrir que Wikipédia ne fut pas le premierqu'un projet libreinitialement commercial d'unepeut premièretoujours initiativese commerciale.convertir J'yau ailibre découvertet aussiqu’inversement, cependant qu'un phénomène inverse pouvait apparaître dès lors qu'une grande entreprise commerciale telle que Google, faisantpeut fiaussi d'un éventueltiré profit tirédes aulogiciels départlibres, depour ladévelopper production d'un logiciel,business récupèreau sadépart mised'information enrécoltées récoltant des informations surchez les utilisateurs. EnCeci finalors dequ'en dernier compteressort, je retiendrai aussi de l'histoire des navigateurs, prouve à elle seule que l'existence et l'utilisation des licences libres représentent un élément clef aupour niveau decomprendre la révolution numérique.
 
=== Les licences libres ===