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==== L’émancipation des femmes en Europe ====
A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, une part non négligeable de cyclistes sont des femmes qui parviennent à multiplier et faciliter leur déplacement. C’est une véritable accélération dans leur émancipation. En effet, le code vestimentaire des femmes est révolutionné. Elles ont obtenu l’autorisation de laisser de côté leur jupon, leur corset afin d’opter pour des vêtements plus confortables tel que la jupe-culotte pour faire du vélo. Il permet aux femmes d’élargir leur horizon jusque-là réduit à un cercle très restreint. Par ailleurs, ce sont majoritairement les femmes qui apparaissent sur les affiches publicitaires pour les bicyclettes. Sur l’affiche ci-contre nous pouvons voir qu’outre le fait qu'une femme enfourche un vélo avec un accoutrement révolutionnaire pour l’époque, le vélo est largement au premier plan par rapport à la voiture en arrière-plan, qui elle n'est pas encore démocratisée. Ainsi, grâce à la démocratisation du vélo, les femmes (principalement les plus aisées) parviennent à gagner davantage d'indépendance. [[Fichier:Carte du premier Tour de France.png|vignette|Carte du premier Tour de France]]
==== Influence du sport en France ====
En France, parallèlement aux premiers aspects ludiques et utilitaires introduits par la bicyclette au début du XX<sup>e</sup> siècle, les évènements sportifs gagnent en ampleur et permettent eux aussi de donner plus de visibilité au vélo. La création de l’Union vélocipédique parisienne en 1876, qui deviendra cinq ans plus tard, l’Union vélocipédique de France, enclenche des championnats à Paris, place du Carrousel, puis un Bordeaux-Paris en 1891 organisé par le Veloce Sport, suivi d’un Paris-Brest mis sur pied par Pierre Giffard du Petit Journal. On assiste à des compétitions à la Tête d’Or à Lyon, et on voit naître la première course de ville à ville : Paris-Rouen, en 1869, sur cent vingt-trois kilomètres. Les stades sont remplis et des vélodromes se construisent, lancés par une griserie pour la vitesse. <br>[[Fichier:Capture d’écran 2022-04-12 222012.png |gauche| vignette |Le Tour de France s'internationalise]]Le tour de France naît alors pour concurrencer un journal en 1903 qui proposait lui aussi d’autres courses cyclistes. La première épreuve, Paris-Lyon démarre le 1er juillet 1903 et si les parcours se font surtout de nuit pour éviter la chaleur, " le succès populaire est énorme, et dans les plus petits villages, à 2 heures du matin, les habitants font la haie sur le pas de leur porte pour voir ". Les premiers Tours et ceux jusqu’en 1951 faisaient littéralement le tour de la France en passant par les plus grandes villes. La bicyclette nourrit son égo : les villes du centre de la France se plaignent de ne pas être représentées par le Tour. <br>
Le vélo, à la base simple innovation technique, va même jusqu’à porter une opinion politique de grande ampleur. En effet, en 1905 le Tour fixe la ligne bleue des Vosges, née de la défaite de 1870 qu’il franchit entre 1906 et 1910, naturellement avec l’autorisation de l’Empire allemand mais non sans arrière-pensée politique. Sur le parcours, les affiches sont en français et on chante la Marseillaise. « Le Tour souligne les frontières jusqu’à parfois rêver leurs limites »<ref>https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2006-4-page-388.htm</ref> .
Peu à peu le Tour qui était centré autour de villes étapes va se retrouver à arpenter les zones moins habitées, telles que la Dordogne, mais avec des spectateurs tout aussi gourmands de spectacle. Il s’agit d’une conséquence directe de la décentralisation. Le tour de France va même s’égayer dans d’autres pays Européens. Cette décision émane d’un trop grand nombre de victoires françaises : le Tour commence à s’internationaliser.
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On introduit ici un point clé : la montagne. Les organisateurs s'astreignent à maintenir un suspense, qu’il vont gérer avec la distribution des étapes montagneuses. En effet, ce sont les plus difficiles pour les coureurs et par cette nouvelle distribution, les grimpeurs évitent de voir annulés leurs efforts par des rattrapages en descente qui sont toujours vécus comme « injustes ». La montagne oblige les constructeurs à proposer des vélos de plus en plus légers pour faciliter l’ascension des grimpeurs.
 
=== L’essor de l’industrie et de l’économie du vélo ===
[[Fichier:Manette STI.jpg|vignette|Manette STI]]
==== InertieToujours techniqueplus de progrès ====
''LeMême si depuis la bicyclette de sécurité, il existe un seul modèle prédominant, les petites innovations de modèles permettent toujours de l'améliorer. Notamment, le Tour de France et laest une constante recherche de la performance, et donc donne lieu aà de nouveauxnombreux progrès techniques''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Évolutions des vélos du tour de France de 1903 à nos jours|url=http://laptitereine.com/evolution-velo-tour-france/|site=L'histoire du Tour de France|consulté le=2022-05-05}}</ref>'' :''
 
* De 1937 à 1946 sont développés les '''dérailleurs''', jusque là limités à deux pignons situés des deux côtés du moyeu. Devant une côte, il fallait s’arrêter et retourner la roue pour changer de pignon.
 
* En 1975 Michelin introduit son '''pneu haute pression'''.
Il est bien plus facile d’utilisation que le pneu à boyaux, son prédécesseur. En effet, celui-ci devait être recousu suite à une crevaison. Maintenant, il suffit d’appliquer une rustine pour pouvoir reprendre la course.
 
* Les années 80 sont marquées par un travail intense quant à l’aérodynamiquel’aérodynamisme : ainsi voit le jour le premier '''guidon « aile d’avion »''' voit le jour .
 
* Les '''pédales automatiques''' naissent et remplacent les cale-pieds en 1984. Les coureurs clipsent leurs chaussures sur les pédales. Les performances explosent en terme de rendement. En effet, les efforts sont bien mieux répartis entre les deux jambes car on peut dorénavant tirer sur les pédales en plus de pousser.
[[Fichier:Astana-Corima-webserie-cover.jpg| gauche |vignette|Roue lenticulaire utilisée sur un épreuve de contre-la-montre]] Cette même année marque l’apparition des '''roues lenticulaires''' (roues pleines c’est-à-dire sans rayons), notamment utilisées dans les épreuves de contre la montre.
 
* En 1986 : la marque Look présente son premier '''cadre composite''', c’est à dire non entièrement constitué d’aluminium ou acier. Look nous propose d’ailleurs une prouesse technologique, : le cadre monobloc en carbone. :Doté d'une meilleure rigidité, nouvelles formescette nouvelle forme de cadres sans soudures permettentpermet aux coureurs de pédaler plus vite et plus longtemps.
 
Les Années 90 portent de plus petits changements mais de grosses incidences sur les performances :
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* Enfin, les freins sont réformés, et les '''doubles pivots''' sont introduits. Ils permettent une meilleure capacité de freinage grâce à des forces de serrage supérieures. Les mécaniciens peuvent même les régler à la guise du coureur (freinage souple/dur).
L'influence du sport est donc double, puisqu'elle donne énormément de visibilité à la bicyclette mais elle révolutionne également son industrie, qui ne cesse de créer de nouvelles améliorations depuis.
 
=== Essor et diversification des utilisations ===