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Les années 70 annonce la fin des 30 Glorieuses dont le premier '''choc pétrolier''' en 1973 en est la cause principale. En effet, le choc pétrolier a fait augmenter considérablement le prix du baril, qui a été multiplié par quatre. Cette hausse des prix a bousculé la croissance économique de nombreux pays. Pourtant à cette époque, l’automobile a largement pris le dessus sur le vélo partout dans le monde comme nous l’avons vu dans la partie sur le déclin du vélo. La dépendance au pétrole est donc conséquente. Par ailleurs, en France, le choc pétrolier a engendré une '''hausse importante du chômage'''.<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Vince|prénom1=Charlène|nom2=Linternaute.com|titre=Chocs pétroliers des années 1970 : résumé, causes, conséquences|url=https://www.linternaute.fr/actualite/guide-histoire/2558638-chocs-petroliers-des-annees-1970-causes-consequences/|site=www.linternaute.fr|consulté le=2022-05-10}}</ref> Bien que le régime politique ait décidé d’investir dans le nucléaire en diversifiant les sources d’énergie pour réduire la dépendance au pétrole, la hausse du chômage a engendré une baisse du pouvoir d’achat ce qui a obligé certains français à reprendre le vélo, faute de moyen. Malgré la forte dominance de la voiture sur le vélo, l’état français va tout de même développer quelques aménagements pour réintégrer les vélos tout en considérant largement la voiture comme utilisatrice principale de la route. En 1977, l’État français choisit de cofinancer les pistes cyclables (avec les communes) pour favoriser l'usage du vélo en ville. Des '''projets''' sont donc mis en place mais ne vont jamais connaître un succès fulgurant. Ils sont '''anecdotiques''' en comparaison à d’autres pays comme les Pays-Bas.
 
Par exemple, Jacques Chirac va mettre en place des « couloirs de courtoisie » en 1982. Cette idée découle d’un accident de Jacques Essel [Essel, fondateur du MDB], renversé et grièvement blessé. Il s’agit alors de prendre conscience de l’omniprésence de l’automobile et de la détresse des quelques originaux circulant toujours au guidon de leur vélo. Chirac va mettre en place (alors maire de Paris depuis 1977) 30km de marquages verts au sol. Ce concept est très vite abandonné car il laisse un « couloir de la mort » aux cyclistes entre les voitures et les bus. La France a trop investi dans l’automobile récemment pour mettre le vélo en avant par rapport à la voiture. Il faudra attendre encore quelques années pour que la France se préoccupentpréoccupe sérieusement des aménagements cyclables.
L’intérêt soudain du vélo à Cuba est également lié au pétrole mais pour une tout autre raison. L’'''effondrement du bloc soviétique''' avec la chute du mur de Berlin en 1989 a fait que '''Cuba''' s’est retrouvé '''privé de pétrole''' du jour au lendemain. Pour pallier ce manque, Fidel Castro décide en 1992 de commander 1.2 millions de vélos à la Chine et d’en distribuer plusieurs milliers à la population, notamment aux travailleurs et aux étudiants vivant à une distance de 2 à 12 kilomètres de leur lieu de travail. Le pays est donc lancé dans une vélorution sans '''aucune tradition cycliste''' : il n’y a pas de transition. Le vélo connait donc une croissance fulgurante dans le pays. En 1991, on comptait 30 000 vélos pour 2 millions d’habitants à La Havane. A la fin du XXe siècle, on trouve un ratio de 20 vélos pour une voiture, un autobus ou encore un camion. Pour les personnes ayant connu cette époque, la bicyclette n’est pas aimée car elle est synonyme des années de crise dans le pays.
 
L’exemple des Pays-Bas est particulier car leur politique d’aménagement est celle qui a sans doute été la plus avancée dans le monde entre 1970 et 2000. Il faut savoir que les Pays-Bas ont subi un embargo total de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) lors du premier choc pétrolier ce qui a encouragé les expérimentations du vélo, n’ayant plus accès à la voiture. Mais c’est surtout l’ancienneté de l’urbanisation des aménagements cyclables et le fait que le vélo soit ancré dans la culture des Pays-Bas plus que ne l’est la voiture, les causes du regain d'intérêt pour le vélo. Le choc pétrolier a été en quelque sorte l’élément déclencheur.
 
Dans les années 70 la stratégie est de '''séparer les modes de transport'''. Il faut solliciter des arguments de sécurité et d’agréabilité pour faire « renaître » l’utilisation du vélo. Les aménagements mis en place sont des pistes cyclables, des passerelles, des tunnels ou ponts spécifiques ainsi que des cycles de feux propres. Ces projets représentent un avantage de sécurité et ils permettent la réintroduction progressive du vélo après son déclin après-guerre.