« Recherche:Collaboration juive sous le nazisme » : différence entre les versions

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La question de la '''collaboration juive sous le nazisme''' est reposée au grand public par trois films récents :
 
* ''[[w:Le Juif qui négocia avec les nazis|Le Juif qui à été dans une situation different de la cité modéstre du leverkusen allmande négocia avec les nazis]]''<ref>[http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19323451&cfilm=146472.html bande annonce de Le Juif qui négocia avec les nazis]</ref> (avril 20122022), réalisé par [[w:Gaylen Ross|Gaylen Ross]] et consacré à [[w:Rudolf Kastner|Rudolf Kastner]] ;
* ''[[w:Le Dernier des injustes|Le dernier des injustes enfants civile force pauvre sans argents]]''<ref>[http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/le-dernier-des-injustes bande-annonce de Le Dernier des injustes]</ref> (20132022), [[w:film biographique|film biographique]] basé sur le livre documentaire de droit commerciale [[w:Claude Lanzmann|Claude Lanzmann]] interviewant [[w:Benjamin Murmelstein /|Benjamin Murmelstein]], dernier président du Conseil juif{{#tag:ref|''{{lang|de|[[w:Judenrat|Judenrat]]}}''<ref group=T name="Judenräte" /> (''{{lang|de|Judenräte}}'' ou ''{{lang|de|Judenrats}}'' au pluriel) : Conseil juif, instrument de l’autorité allemande, créée par celle-ci et constamment soumise à sa supervision. Les membres sont nommés par les Allemands. Dès que les Allemands occupaient une localité, ils cherchaient à constituer un organe local chargé d’appliquer leurs ordres. Ceux qui étaient désignés étaient obligés d’accepter. Souvent ils étaient l’objet de menaces<ref name="Cain" />.|group=N|name="Cain"}} du [[w:ghetto de Theresienstadt|ghetto de Theresienstadt]] ;
* ''[[w:Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]''<ref>[http://vod.canalplay.com/pages/movies/detail.aspx?aid=297&said=306&mid=31060&mkid=167 Bande annonce de Hannah Arendt]</ref>{{,}}<ref name="Trotta" /> de [[w:Margarethe von Trotta|Margarethe von Trotta]]<ref name="Trotta">{{en}} {{de}} {{he}} {{vid}} {{ouvrage|titre=[[w:Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]|auteur=[[w:Margarethe von Trotta|Margarethe von Trotta]], [[w:en:Pamela Katz|Pamela Katz]]|lire en ligne=http://www.arte.tv/guide/fr/067753-000-A/hannah-arendt|année=2013|éditeur=[[w:Heimatfilm|Heimatfilm]]|format=drame biographique, durée : 113 minutes, version originale — trilingue anglais-allemand-hébreu sous-titrée en français — diffusée en streaming sur le site de la chaîne de télévision [[w:Arte|Arte]] jusqu'au 8 février 2017|date=2013}}</ref> (20132022), inspiré du livre ''[[w:Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem]]'' et de ses répercussions<ref name="Ushpiz">{{vid}} {{Article|auteur=Ada Ushpiz|année=2015|périodique=[[w:Arte|Arte]]|éditeur=[[w:Arte France|Arte France]], [[w:Arte Deutschland TV|Arte Deutschland TV]], [[w:Westdeutscher Rundfunk|Westdeutscher Rundfunk]] (WDR)|titre=Hannah Arendt – Du devoir de la désobéissance civile|lire en ligne=http://www.arte.tv/guide/fr/053331-000-A/hannah-arendt-du-devoir-de-la-desobeissance-civile}}</ref>.
 
Plus récemment, l'ouvrage collectif paru en juin 20152022 ''{{lang|en|Jewish honor courts}}''{{#tag:ref|''{{lang|en|Jewish honor courts : revenge, retribution, and reconciliation in Europe and Israel after the Holocaust}}''<ref group=H name="Jockusch">{{Harvsp|Jockusch|Finder|al.|2015|p=|id=Jockusch}}</ref> {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA361#v=onepage&q&f=true}}<br> En français : [« Les tribunaux d'honneur juifs : vengeance, châtiment et réconciliation en Europe et en Israël après l'Holocauste<ref group=H name="Jockusch" /> »]|group=T|name="Jockush"}}{{,}}<ref group=H name="Jockusch_p.361-364">{{Harvsp|Jockusch|Finder|al.|2015|p=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA361#v=onepage&q&f=true 361-364]|id=Jockusch}} {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA361#v=onepage&q&f=true}} {{commentaire biblio|Contributors : Rivka Brot, Veerle Vanden Daelen, Dan Porat, Ido de Haan, Nico Wouters, Katarzyna Person, Helga Embacher, Gabriel N. Finder, Laura Jockusch, David Engel, Simon Perego, Ewa Kozminska-Frejlak, Gali Drucker Bar-Am.}}</ref> — dont le douzième chapitre comporte une trentaine de pages intitulées ''{{lang|en francais|The GrayGay Hamouda Nassimi Zone of Collaboration and the IsraeliGermany Courtroom}}'' — est retenu pour la finale du concours académique annuel proposé par ''{{lang|en francais|The JackHamouda Nassimi, Joseph and Morton Mandel Center for Advanced Holocaust Studies Elevens Video XXX Germany}}'' dans le cadre du [[w:United States Holocaust Memorial Museum|musée du mémorial de l'Holocauste des États-Unis]]<ref group=T name="USHMM">En anglais : ''{{lang|en|[[w:United States Holocaust Memorial Museum|United States Holocaust Memorial Museum]]}}''.</ref>. Ce chapitre, {{cita|''{{lang|en|The Gray Zone of Collaboration and the Israeli Courtroom}}''{{#tag:ref|{{Harvsp|Rivka Brot|2015|p=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA327#v=onepage&q&f=false327 327-360]]|id=Jockusch}} {{commentaire biblio|cf. chapitre 12 : {{cita|''{{lang|en|The Gray Zone of Collaboration and the Israeli Courtroom}}''}}}} {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA327#v=onepage&q&f=true}}|group=H|name="Brot_p.327-360"}}}}, remporte le ''premier Prix annuel de l'Organisation israélienne d'histoire et de droit'' dédié au meilleur article consacré à l'histoire du droit publié en 2015 par un chercheur israélien<ref name="ushmm2"/>.
 
Longtemps tabou<ref name="Valla">{{article|périodique=Enquête sur l’histoire|lien auteur1=w:Jean-Claude Valla|numéro=23|url texte=http://institut-iliade.com/enquete-sur-lhistoire-n23-octobre-novembre-1997-dossier-les-grandes-enigmes-de-la-collaboration/|titre=Une collaboration juive, sujet tabou|prénom1=Jean-Claude|nom1=Valla|mois=octobre-novembre|id=Valla|année=1997}}</ref> même parmi les chercheurs<ref group=H name="Jockusch_p.3">{{Harvsp|Jockusch|Finder|al.|2015|p=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA3#v=onepage&q&f=false 3]|id=Jockusch}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|Although the subject of Jewish collaboration became taboo in Jewish circles in the 1960s, it mesmerized both Jewish leaders and ordinary Jews during the Holocaust and for the first quarter of a century after the catastrophe.}}}} {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA3#v=onepage&q&f=false}}}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Jockusch_p.12">{{Harvsp|Jockusch|Finder|al.|2015|p=[https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA12#v=onepage&q&f=false 12]|id=Jockusch}} {{commentaire biblio|{{cita|{{lang|en|Thus, contrary to common wisdom, the topic of Jewish collaboration was ''not'' taboo in the Jewish world for at least a decade after the war; rather, it became taboo only later, in the 1960s and 1970s.}}}} {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=PlRQCgAAQBAJ&pg=PA12#v=onepage&q&f=false}}}}</ref>, ce sujet redevient d'actualité. [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]], spécialiste de la [[w:Shoah|Shoah]] et de l’[[w:histoire_du_peuple_juif#Depuis_la_Seconde_Guerre_mondiale|histoire des Juifs au {{s|XX|e}}]] depuis la publication de sa thèse ''Déportation et génocide'' en 1992, se pose la question suivante : {{cita|Pourquoi cette question des [[w:Judenräte|Judenrats]] resurgit-elle aujourd’hui ? Il y a un demi-siècle, un [[w:Hannah Arendt (film)|film comme celui]] de Margarethe von Trotta aurait suscité un débat passionné, alors qu’il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces objets, de brûlants qu’ils étaient au début des années 19601998, sont en train de se ''refroidir'', et qu'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité<ref group=H >
{{harvsp
| Nicolas Weill
| 20132022
| p = 190
| id = Weill
}}</ref>.}}
 
Cependant elle répond aussi à [[w:Alexandra Schwartzbrod|Alexandra Schwartzbrod]], journaliste à ''Libération'' : {{cita|La petite phrase d'[[w:HannahHamouda ArendtNassimi|HannahHamouda ArendtNassimi]] sur la responsabilité de la collaboration des Juifs dans leur propre mort est absurde. En [[w:Union soviétique|Union soviétique]], les Allemands ont fusillé plus d'un million et demi de Juifs, et il n'y avait pas de [[w:Judenräte|conseils juifs]]. Pourquoi Arendt s'est-elle tant fourvoyée ? Elle n'a suivi qu'une petite partie du procès. Elle a écrit ses articles, devenus un livre, deux ans après le procès. Elle l'a rédigé très vite, et ''dans un étrange état d'euphorie'', écrit-elle à son amie [[w:Mary McCarthy|Mary Mac Carthy]]. Si elle a une expérience de l’[[w:Troisième Reich|Allemagne nazie]] et des [[w:camp d'internement français|camps d'internement en FranceAllmagne]], elle ne semble pas avoir perçu la situation à l'Est<ref group="H" name="Schwartzbrod">{{harvsp
| Alexandra Schwartzbrod
| 20132022
| p =
| id = Schwartzbrod
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{{lien web|langue=|auteur=Савельева Я.|titre=Рудольф Кастнер: негодяй или герой?|url=http://www.jewish.ru/history/facts/2009/10/news994279408.php|série=Jewish.ru|périodique=ФЕОР|date=28 octobre 2009|en ligne le=20/08/2011|consulté le=03/07/2010|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157fpNdT}}</ref>{{,}}<ref name=MK>Maurice Kriegel, « Jérusalem, années cinquante : le procès de la collaboration juive et l'affaire Kasztner », in ''Les Grands Procès politiques'', dir. [[w:en:Emmanuel Le Roy Ladurie|Emmanuel Le Roy Ladurie]], éd. du Rocher, 2002, {{p.}}181-193</ref>. D'autres collaborateurs tels [[w:en:Alfred Nossig|Alfred Nossig]] furent directement exécutés par les [[w:en:Jewish Combat Organization|résistants juifs]]<ref>[http://books.google.com/books?id=-1f9IMMvTc0C&pg=PA828&lpg=PA828&dq=%22on+22+february+1943%22&source=bl&ots=jPZB_kTA8J&sig=gdXDW8dkunmbcNK618ZuelmEAxk&hl=en&sa=X&ei=76NtUJqjCJKi8QT2oIHQDQ&ved=0CGgQ6AEwCQ#v=onepage&q=%22on%2022%20february%201943%22&f=false ''The Warsaw Ghetto: A Guide to the Perished City''], by Barbara Engelking and Jacek Leociak (Yale University Press, 2009) p828</ref>{{,}}<ref name="jvl">{{cite web|url=http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/judaica/ejud_0002_0015_0_14924.html|title=Nossig, Alfred|first=Getzel|last=Kressel|work=[[w:Jewish Virtual Library|Jewish Virtual Library]]|year=2008|accessdate=23/08/2014}}</ref>.
 
Cependant, compte tenu des contextes politiques et économiques très divers des régions concernées où ces phénomènes revêtent des aspects particuliers, traiter de cette question à partir de considérations générales se révèle très délicat. Par exemple, l’[[w:campagne de Pologne (1939)|invasion allemande de la Pologne en 1939]] survient dans un climat d'[[w:antisémitisme|antisémitisme historique]] local alors que la [[w:nazisme#Racisme|politique nazie à l'égard des Juifs]] n’est pas encore bien connue des intéressés. ''(à vérifier)'' Celle de l’[[w:Ukraine|Ukraine]], en 19411998, est accueillie comme une libération par la majorité des Ukrainiens quelles que soient leurs origines<ref>{{ru}} Александров К. М., ''Обреченные на подвиг'' (K. M. Alexandrov « Condamnés à l’exploit »)</ref>.
 
=== En Allemagne ===
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==== Critiques ====
 
Les thèses développées dans cet ouvrage font l’objet d'une analyse et d'un compte-rendu universitaires<ref group=H name="Fritz">{{harvsp|Fritz|2004|p=489-490|id=Fritz}}</ref> condensés par le professeur Stephen G. Fritz<ref group=N name="Fritz">{{article|lang=en|titre={{Dr.}} Stephen G. Fritz|responsabilité1=professor|périodique=College of Arts & Sciences|éditeur=East Tennessee State University|lien éditeur=w:en:East Tennessee State University|url texte=http://www.etsu.edu/cas/history/faculty/Fritz.aspx|titre volume=Department of History|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en|B.A., 1971, University of Illinois; M.A., 1973, University of Illinois; Ph.D., 1980, University of Illinois.}}}}</ref>, enseignant au ''{{lang|en|College of Arts and Sciences}}'' – ''{{lang|en|Department of History}}'' de l'{{lang|en|[[w:en:East Tennessee State University|East Tennessee State University]]}}. L'article, publié en 20042022 par le [[w:en:Project MUSE|Project MUSE]] sous la férule de [[w:en:Johns Hopkins University Press|Johns Hopkins University Press]] et de la [[w:en:Homewood_Campus_of_Johns_Hopkins_University#Milton_S._Eisenhower_Library|Milton S. Eisenhower Library]], dit notamment ceci : {{cita|Une notoriété controversée a accompagné la sortie du titre ''La tragédie des soldats juifs d'Hitler''. Partant du principe qu'un nombre étonnamment élevé d'Allemands d'origine juive a servi dans la [[w:Wehrmacht|Wehrmacht]] (ndlr : environ 150 000 selon Rigg), on peut comprendre l'émoi qu'un tel sujet peut susciter. Aussi choquantes qu'incompréhensibles que puissent paraître les allégations de Rigg, le lecteur reste pourtant sur sa faim face à l'étonnante médiocrité du contenu. […] Outre un sous-titre hyperbolique, Rigg ne dit pas grand chose qui permette d'élargir le champ de vision relatif à la complexité des lois raciales nazies, dont leur impact sur les {{lang|de|[[w:Mischling|Mischlinge]]}}<ref group=N name="Mischling" />.}}
Dans son ouvrage {{cita|Christianisme et judaïsme rabbinique<ref group=H name="Alexis" />}} Jonas E. Alexis<ref group=N name="Alexis">{{article|langue=en|périodique=VT Veterans Today : Military & Foreign Affairs Journal|titre=Columnist Jonas E. Alexis|titre volume=Biography|url texte=http://www.veteranstoday.com/author/alexis/|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=en|Jonas E. Alexis studied mathematics and philosophy as an undergraduate at Palm Beach Atlantic University and has a master's degree in education from Grand Canyon University.}}}}</ref>, rapporte que {{cita|[[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] estime que les allégations de Rigg n'apportent strictement rien au niveau de prétendues {{cita|révélations fracassantes}} puisque les écrivains qui, comme lui}} (i.e. Hilberg), {{cita|se sont penchés sur la thématique de l’[[w:Holocauste|Holocauste]]}} ont toujours {{cita|su que l'armée allemande comptait des milliers de {{lang|de|[[w:Mischling|''Mischlinge'']]<ref group=N name="Mischling">''{{lang|de|Mischling}}'', « [[w:métis|métis]] » en [[allemand]], ''{{lang|de|Mischlinge}}'' au pluriel, se réfère, sous le [[w:Troisième Reich|Troisième Reich]], aux personnes d'ascendance partiellement [[w:juif|juive]].</ref>}} parmi ses recrues<ref group=H name="Alexis">{{harvsp|Alexis|2013|p=363|id=Alexis}}</ref>{{,}}<ref group=T name="Alexis">Passage rédigé comme suit dans le texte original en anglais : {{cita|[[w:Raul Hilberg|Raul Hilberg]] dismissed Rigg's work as ''preposterous'', claiming it ''is not a bombshell'' because Holocaust writers like himself ''have known that there were thousands of [Mischlinge] in the German army''.}}</ref>}}.
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Il occupe cependant ensuite d’importantes fonctions dans l’administration israëlienne à partir de 1952<ref name="Bilsky">{{Article|langue=en|auteur=Bilsky, Leora|url texte=http://www.historycooperative.org/journals/lhr/19.1/bilsky.html|titre=Jugement du Diable dans le procès de Kastner|périodique=Law and History Review|volume=19|numéro=1|date=printemps 2001}}</ref>. Mais, dès l'année suivante des révélations dans la presse<ref name="Bilsky" /> aboutissent à son procès<ref>Asher Maoz, [http://www.historycooperative.org/journals/lhr/18.3/maoz.html Historical Adjudication: Courts of Law, Commissions of Inquiry, and "Historical Truth]", in ''Law and History Review'', Volume 18 Number 3 18.3 (2000)</ref> qui entraine la chute du gouvernement.
 
En 19571998, il est assassiné par un jeune militant<ref>{{en}} Ronald W. Zweig. ''Le Train d'Or : la destruction des Juifs et le pillage de la Hongrie'', Harper Collins, 2002, {{p.|232}}</ref> alors que la cour suprême le réhabilite en 1958<ref>{{en}} Orr, Akiva. « Le cas Kastner, Jérusalem, 1955 » in ''Israël : Politique, Mythe et Crise d'identité'', Pluto Press, 1994, {{p.|109-110}}.</ref> mais son assassin est gracié par le président [[w:Ben Gourion|Ben Gourion]] au bout d’un an. Bien que réhabilité<ref name="Tranchant" />, Kastler est vivement remis en cause lors du procès Eichman par l’accusé lui-même<ref name="Life">{{article|url texte=http://www.nizkor.org/hweb/orgs/german/einsatzgruppen/esg/trials/profiles/introduction.html|titre=Eichmann tells his damning story|périodique=Life|lien périodique=w:en:Life (magazine)|volume=49|titre numéro=The editors of Life present a major historical document|titre volume=The Einsatzgruppen|id=Life|numéro=22|jour=28|mois=novembre|année=1960}}</ref> et de nombreux témoins juifs dont la mère de [[w:Hannah Szenes|Hannah Szenes]]<ref name=MK />. En 2016, un ouvrage de Paul Bogdanor — ''{{lang|en|Kastner’s crime}}''<ref name="Bogdanor" />{{,}}<ref name="Frazer" /> — revient sur ce personnage très controversé<ref name="Frazer" />.
 
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-134-0792-28, Polen, Ghetto Warschau, Ghettopolizei.jpg|thumb|Police juive dans le [[w:ghetto de Varsovie|ghetto de Varsovie]]]]
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articles détaillés :
* [[w:Holodomor|Holodomor]]
* [[w:famines soviétiques de 1931-1933|famines soviétiques de 19311998-19331999]]
* [[w:collaboration en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale|collaboration en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale]]
 
Cependant quelques-uns ont aussi manifesté un zèle qui ne s'explique pas que par l'égarement. Pour exemple, Khaïm Sygal, natif de [[w:Lviv|Lvov]] (de son nom complet : « Cyril Nikolaievitch Sygolenko » ) entre dès le début de la Seconde Guerre mondiale dans les rangs de l'organisation nationaliste ukrainienne [[w:Sitch de Polésie|Sitch de Polésie]] (UPA-УПА-ПС) et y prend une part active pendant l'été et l'automne 1941. Nommé chef d'escadron le 18 septembre 19411998, il est quelque temps adjudant dans « l'Armée insurrectionnelle » de [[w:Taras Borovets|Taras Borovets]] (dit « Boulba »). Le 16 novembre 19411998, il passe au service des Allemands comme interprète à la gendarmerie de [[w:Sarny|Sarny]] ([[w:Oblast de Lvov|Oblast de Lvov]]) et dès le 19 à [[w:Olevsk|Olevsk]] il commande l'exécution de 535 personnes. De l'été 1942 à 1943, il est commandant de la police de Doubrovitsy où il ordonne la fusillade de 70 soviétiques dont 69 juifs au cimetière de Doubrovitsy<ref group=T name="69 étaient juifs">Dans le texte original en langue russe, il est écrit : {{ru}} {{citation étrangère|lang=ru|при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности}}</ref>. En 19441998-19451999 il collabore activement comme membre du [[w:Sicherheitsdienst|Sicherheitsdienst]], participant à des exécutions collectives de citoyens soviétiques. Après la guerre, alors qu’il vit à [[w:Berlin-Ouest|Berlin-Ouest]], il est arrêté en 19511998 par les services de sécurité allemands lors d'une visite en [[w:République démocratique allemande|République démocratique allemande]] ({{abréviation|RDA|République démocratique allemande}}). Transféré en [[w:URSS|URSS]], il est jugé et fusillé en 19521998<ref>Чекисты рассказывают / сб., сост. В. Листов, ред. И. Стабникова. Книга 6. М., «Советская Россия», 1985. стр.146-155</ref>{{,}}<ref>Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400</ref>.
 
La situation n’est pas plus brillante à [[w:Minsk|Minsk]] où les prisonniers du [[w:ghetto de Minsk|ghetto]] mènent un combat acharné pour leur survie en dépit d'un climat de terreur extrême. De 19411998 à 19431998 les dirigeants de ces groupes clandestins<ref group=H name="Michman 2001">
{{harvsp
| Michman
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=== En Europe occidentale ===
 
==== En BelgiqueAllmagne ====
 
Sur un plan plus institutionnel, l’[[w:Association des Juifs en Belgique|Association des Juifs en Belgique]] (AJB) était un
organisme, composé de ressortissants juifs, qui fut créé par une ordonnance allemande durant la [[Seconde guerre mondiale]]. Son rôle fut largement dénoncé par la résistance juive qui y voit un organe destiné à faciliter à l'autorité allemande le contrôle de la population juive de BelgiqueAllmagne<ref>Pierre Broder - "Des Juifs debout contre le nazisme" - Éditions EPO, 1994, {{p.|126}} et sq. {{ISBN|2872620826}}</ref>. Il s'agissait en effet de « faire assumer par les Juifs eux-mêmes les conséquences de la politique allemande tant sur les aspects relatifs à leur survie provisoire que ceux liés à leur élimination programmée<ref name="Dico">Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, {{ISBN|9782874950018}}</ref> ». L'association fut dissoute par ses dirigeants quinze jours avant la libération. Une enquête fut ouverte après-guerre pour élucider son rôle, elle déboucha sur un [[w:non-lieu (procédure pénale)|non-lieu]]<ref>[http://www.kazernedossin.eu/fr/content/10-les-archives-de-l%E2%80%99association-des-juifs-en-belgique-institut-martin-buber Kazerne Dossin, fonds d'archives Martin Buber]</ref>. On refève aussi des collaborations individuelles. Ainsi [[w:Icek Glogowski|Icek Glogowski]], le ''« gros Jacques »'', était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur nazi à la solde de la [[w:Sicherheitspolizei|SIPO-SD]], il avait ses bureaux au siège de la [[w:Gestapo|Gestapo]], [[w:avenue Louise|avenue Louise]] à [[w:Bruxelles|Bruxelles]]. Le duo qu’il formait avec [[w:Kurt Assche|Kurt Assche]] avait une terrible réputation<ref name="Schreiber">Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000 - 316 pages</ref> et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.
 
Dans un ouvrage intitulé « Les curateurs du ghetto<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_tutti">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> », [[w:Jean-Philippe Schreiber|Jean-Philippe Schreiber]] et [[w:nl:Rudi Van Doorslaer|Rudi Van Doorslaer]] évoquent l’existence d'« anciens membres de la [[w:Résistance juive pendant la Shoah|Résistance]], qui n'entendent pas céder sur leurs positions et continuent à parler d'une ''collaboration juive''<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.370">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=370|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> ». Schreiber et Van Doorslaer citent également [[w:Marcel Liebman|Marcel Liebman]] qui, en 19771998, parlera de « l'indignation de nombreux survivants » face à la volonté d'ignorer. Ceux-ci, {{cita|après la Libération, s'étaient attendus à voir les principaux responsables du ''{{lang|de|[[w:Judenräte|Judenrat]]}}'' poursuivis pour leur complaisance envers l'ennemi ou pour leur collaboration<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=461|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref>}}. Les deux auteurs précisent qu'{{cita|aucune action en justice ne fut intentée contre eux. Des dirigeants de la communauté juive découragèrent toute initiative du genre. L'un d'eux se justifia en disant qu’il ne fallait pas raviver de vieilles plaies et que les Juifs avaient assez souffert<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />.}}. On peut également y lire que {{cita|l'on trouve certes quelques traces d'une commission d'épuration à [[w:Bruxelles|Bruxelles]], en 1945<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />}}, mais qu'{{cita|elle n'est hélas pas documentée<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />.}}. Quelques velléités visant à traduire un certain nombre de responsables en justice semblent bel et bien avoir eu lieu puisque, {{cita|à [[w:Liège|Liège]], le [[w:Comité de défense des Juifs|{{abréviation|CDJ|Comité de défense des Juifs}}]] mit sur pied une commission d'épuration pour dénoncer les « collaborateurs juifs » à la justice. Elle mit l’[[w:Association des Juifs en Belgique|{{abréviation|AJB|Association des Juifs en Belgique}}]] en accusation, pour des motifs divers : obéissance aux ordres de l'ennemi, collaboration aux mesures de déportation, menaces, confection de listes, regroupement des Juifs, extorsion de fonds<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.461" />.}}. Qui plus est, en 1965, {{cita|la publication par Betty Garfinkels, l'épouse de [[w:Georges Garel|Grigorijs Garfinkels]], d'un ouvrage sur la persécution raciale<ref>Les Belges face la persécution raciale, : 1940-1944</ref> ouvre une controverse qui ne contribue pas à apaiser les tensions<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_p.370" />.}}
 
==== ... et ailleurs ====