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== Scientificité ==
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". L'argument de la scientificité des TCC et de "l'evidence based medicine" est systématiquement opposé à la subjectivité de la psychanalyse comme un critère de vérité, d'efficacité et de consensus international. La France incarnant un des rares pays laïcs au monde, il est probable que la psychanalyse y puise sa force dans des motions spirituelles qui dans les autres pays sont encore régulées par des religions, des philosophies spirituelles ou des sectes. Toutefois, au coeur même du développement d'une religion, on y trouve des travaux scientifiques, parfois des découvertes importantes comme celle du moine Mendel avec ses petits pois et l'hérédité génétique. La théologie en elle-même est un modèle précurseur de la démarche scientifique, accompagné de la diffusion d'un savoir sur l'homme par des textes et qui a induit un travail sur la langue et les lettres. Là où la science s'est imposée comme un progrès au regard du prototype religieux, c'est en proposant une démarche réflexive, en constant mouvement, rejetant les dogmes, l'intégrisme et le fondamentalisme. Là encore, les sciences modernes ne sont pas exemptes de dogmatisme ; la psychanalyse a pu occuper une position monopolistique excessive en psychologie par exemple, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Les progrès médicaux, en proposant des remèdes encore plus miraculeux que les miracles eux-mêmes, puisqu'on peut les expliquer, se propagent de plus en plus dans les modes de vie, de pensée, et du vivre ensemble, comme une véritable toile de fond dont la psychanalyse n'est peut-être bien aujourd'hui qu'une parenthèse francophone, une exception culturelle dont le matérialisme et la rigueur rationnelle restent compatibles avec le monde moderne. Face à la réaction des déçus de la psychanalyse, et de tous ceux qui ne se sont pas sentis libres de penser et de se soigner différemment, les psychanalystes sont confrontés à de nouveaux dogmes médicaux qui répètent ses propres erreurs passées, souvent encore pleines de vigueur. Ainsi, de ce point de vue, non seulement la psychanalyse n'a pas été et n'est pas toujours scientifique, mais en plus les "sciences" actuelles, en particulier en psychologie, instaurent de nouveaux dogmes et à ce titre s'écartent de l'esprit scientifique, fait de doutes et de remises en question. De plus le critère de la réfutabilité de Poppers ne peut plus aujourd'hui faire référence du fait de l'avancée des sciences dures, avec l'avènement de la théorie des cordes, qui ne peut pas être réfutée parce que ses variations sont infinies et ne peuvent donc pas être toutes prouvées. Ces considérations nous amènent à proposer une idée, dans le but de repérer à quel moment une discipline s'inscrit dans une éthique et un esprit scientifique, et à quel moment elle s'en éloigne : la science ne s'efface jamais elle-même. Elle se remet en question, réinterprète ses hypothèses, mais elle s'inscrit toujours dans une lignée symbolique qui implique le respect et l'étude de ses aïeux. Serait donc scientifique l'attitude des tenants d'une discipline consistant à défendre leurs idées avec des arguments, des recherches et la capacité de dialogue, alors que ne le serait pas celle consistant à vouloir détruire une autre discipline ou d'autres modes de pensée, que ce soit par une violence politique comme le lobbying, économique, physique ou monopolistique. En effet, le jugement d'impiété serait toujours issu d'une démarche intégriste incompatible avec l'éthique propre au progrès scientifique. Galilée et sa rétractation illustrent bien ce fait de la propension des religions à utiliser la violence, ici physique, pour imposer leur vision du monde. De même, Einstein et sa théorie de la relativité n'ont jamais visé à effacer les découvertes de Newton et Kepler, ni à nier leur utilité par exemple en mécanique ou thermodynamique. L'invention de la télévision n'a pas supprimé les postes de radios, ni les livres. La croyance des hommes antiques en un globe terrestre plat issue de l'observation de la ligne d'horizon n'est plus valide aujourd'hui, mais chaque écolier se souvient et étudie avec toute l'humanité cette erreur, tandis que l'observation de cette ligne reste toujours valide comme objet de science. Les intuitions et les croyances ont toujours aidé les scientifiques à penser, à concevoir leurs hypothèses, ou comme dirait Einstein, féru d'astrologie et croyant, à les imaginer. La récente découverte d'un filament de matière noire dans l'univers montre bien que parfois l'intuition et l'observation directe sont justes
== Notes & Références ==
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