« Nouvelles figures de l’utilisateur dans une économie de l’attention/Travail pratique/Conception de l’espace-problème » : différence entre les versions

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Y. CITTON, dans son ouvrage ''Pour une écologie de l'attention et de ses appareils''<ref>Citton Yves, Lemaigre Thomas, « Pour une écologie de l’attention et de ses appareils », ''La Revue Nouvelle'', 2016/8 (N° 8), p. 36-43. DOI : 10.3917/rn.168.0036. URL : <nowiki>https://www.cairn.info/revue-nouvelle-2016-8-page-36.htm</nowiki></ref> s'attarde à décrire la '''sur-sollicitation de notre attention''' dans nos sociétés contemporaines intensément médiatisées. De ce constat, il cherche à en démêler les '''mécanismes afin que le détenteur de ladite attention n'en soit plus qu'un simple producteur-consommateur passif''', mais bien un émetteur avertit, qui puisse diriger son attention de façon consciente et non biaisée par '''ses propres mécanismes psychologiques et par des manipulations extérieures'''. Son ouvrage a vocation à redonner la main au consommateur d'informations sur les médias, en ce qu'il en est le producteur premier de par l'attention qu'il leur concède!
 
 
Pour comprendre la portée et les logiques déroulées par l'auteur, faut-il encore saisir la complexité du '''mécanisme psychologique et physiologique qu'est "l'attention"?'''
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'''L'attention est une ressource rare:''' "L'exposition des sujets aux signaux est si forte qu'avoir un impact en absorbant une partie de leur attention requiert d'émettre des signaux assez '''''puissants et de les cibler''''' sur des publics dont les '''''capacités de perception''''' soient relativement '''''non épuisées'''''"<ref name=":3" />
 
'''L'attention est une ressource rare:''' "L'exposition des sujets aux signaux est si forte qu'avoir un impact en absorbant une partie de leur attention requiert d'émettre des signaux assez '''''puissants et de les cibler''''' sur des publics dont les '''''capacités de perception''''' soient relativement '''''non épuisées'''''"<ref name=":3" />
 
Quoi qu’il en soit, ces deux formes de l’attention conduisent pour l’auteur à un même état psychique : celui de '''l’unicité de conscience.''' C’est-à-dire la concentration de l’individu sur une seule est même chose. A fortiori, lorsque les stimulus attentionnels irradient de façon surabondante et prolongée l’individu, ils aboutissent à une « obnubilation toujours croissante de l’esprit » se caractérisant par un état d’absence, de vide intellectuel, communément nommé « un bug ». Toutefois, et sans surprise, il considère le mécanisme d’attention « artificielle » comme une '''imitation du dispositif naturel de l’attention''', le résultat d’une éducation, d’un entrainement. Quand bien même le mécanisme naturel de l’attention paraîtrait constituer un mécanisme inné de l’être humain (v. l’être vivant), difficilement tangible, l’attention volontaire se rapprocherait quant à elle aux mécanismes de notre étude en constituant '''l’attention que nous acceptons, de façon plus ou moins consentie, d’accorder aux stimulus numériques''', des réseaux sociaux notamment.