Grec ancien/Grammaire/Langue grecque/Alphabet

Début de la boite de navigation du chapitre
Alphabet et prononciation
Icône de la faculté
Chapitre no 2
Leçon : Langue grecque
Chap. préc. :Dialectes
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Langue grecque : Alphabet et prononciation
Grec ancien/Grammaire/Langue grecque/Alphabet
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Lettres principales modifier

 
Gnome-speakernotes.svg
L'alphabet grec (info)
Des problèmes pour écouter ? Aidez-moi


 
Gnome-speakernotes.svg
À vous ! (info)
Des problèmes pour écouter ? Aidez-moi

L'alphabet grec n'est pas le même que l'alphabet latin. En voici le tableau de correspondance.

Majuscules Minuscules Noms des lettres (français) Noms des lettres (grec ancien) Prononciation dans l'alphabet latin Remarques
A α Alpha Ἄλφα a
B β/ϐ Bêta Βῆτα b « β » en début ou en fin de mot et « ϐ » en milieu de mot
Γ γ Gamma Γάμμα g galant
Δ δ Delta Δέλτα d
Ε ε (ϵ/϶) Epsilon Ἒ ψιλόν é réserver
Ζ ζ Dzêta Ζῆτα z
Η η Êta Ἦτα ê fenêtre
Θ θ (ϑ) Thêta Θῆτα th théâtre
Ι ι Iota Ἰῶτα i
Κ κ (ϰ) Kappa Κάππα k/c képi, casser
Λ λ Lambda Λάμϐδα l
M μ Mu Μῦ m
Ν ν Nu Νῦ n
Ξ ξ Xi Ξῖ x axe
Ο ο Omicron Ὂ μικρόν « o » bref fermé côté
Π π (ϖ) Pi Πῖ p
Ρ ρ (ϱ) Rho Ῥῶ r
Σ σ/ς (Ϲ, ϲ/Ͻ, ͻ) Sigma Σῖγμα s « σ » dans un mot et « ς » en fin de mot
Τ τ Tau Ταῦ t
Υ υ Upsilon ῏Υ ψιλόν y/u (après « α » « ε » « η » « ι » « ο » « υ »)
Φ φ (ϕ) Phi Φῖ ph pharmacie
Χ χ Khi Χῖ « ch » dur chœur
Ψ ψ Psi Ψῖ ps psychologue
Ω ω Oméga Ὦ μέγα « o » long ouvert sotte

Lettres obsolètes modifier

En −403, certaines des lettres suivantes furent abandonnées.

Majuscules Minuscules Noms des lettres (français) Noms des lettres (grec ancien) Prononciation dans l'alphabet latin
Ϝ (Ͷ) ϝ (ͷ) Wau/Digamma Ϝαῦ/Δίγαμμα w
Ϛ ϛ Stigma Ϛῖγμα st
Ͱ/┤ ͱ/𐌝 Hêta Ἧτα h aspiré
M ϻ San Ϻαν s emphatique
Ϸ ϸ Cho Ϸο ch français
Ϙ ϙ (Ϟ/ϟ) Koppa Κόππα q
Ͳ (Ϡ) ͳ (ϡ) Sampi Ͳάμπι/Ϡάμπι s long

Devant les consonnes γ, κ, ξ et χ, le γ se prononce n.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Devant les consonnes β, γ, δ et μ, le σ se prononce z.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Le groupe « σσ » peut indifféremment se remplacer par « ττ ».

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Notez que cette prononciation est appelée « prononciation érasmienne », parce qu'elle a été établie par Érasme à la Renaissance. Des travaux de linguistes essayent de retrouver la prononciation exacte du grec ancien. Néanmoins, quoique scolaire, la prononciation érasmienne reste la plus utilisée.

Digrammes modifier

Les digrammes suivants notent des monophtongues (un seul son) :

Diphtongue Prononciation Exemple
ει /eː/ τὸ ῥεῖθρον (le cours d’eau)
ου /oː/ (a évolué en /uː/ vers 400 av. J.-C.) οὐρανός (le ciel)

Diphtongues modifier

Le grec ancien comporte des diphtongues :

Diphtongue Prononciation Exemple
αυ /au̯/ αὐτός (soi-même)
αι /ai̯/ ἐργάζομαι (je travaille)
ευ /eu̯/ εὕρηκα (j’ai trouvé)
οι /oi̯/ ποιῶ (j'agis)

Iota souscrit modifier

Certains iotas se prononcent brièvement et s’écrivent sous les voyelles longues :

  • En minuscules : , et
  • En majuscules : , et .

On rencontre ces graphies dans certaines formes verbales et dans le datif singulier de certaines déclinaisons.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Accentuation modifier

Contrairement au latin, le grec comporte des accents et d'autres signes appelés esprits.

Esprits modifier

Le grec utilise deux signes en forme de demi-cercle à courbure droite (esprit doux) ou gauche (esprit rude). Ces signes se rencontrent sur toutes les voyelles, diphtongues et la lettre rhô (ρ) en début de mot.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Sur le ρ et le υ, en début de mot, l'esprit est toujours rude.


Début de l'exemple
Fin de l'exemple


L'esprit rude indique que la voyelle est aspirée. Il est transcrit par un h en français.


Début de l'exemple
Fin de l'exemple


En majuscule, l'esprit se place à gauche de la lettre. Pour les diphtongues en début de mot, l'esprit se place toujours sur la seconde voyelle.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Accents modifier

Le grec utilise le plus souvent des accents aigus. Exception faite des enclitiques, il ne peut y avoir qu'un seul (ou pas du tout) accent par mot. Tout accent aigu porté par la dernière syllabe devient grave si le mot suivant dans la même phrase est accentué ou proclitique.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Le grec utilise aussi l'accent circonflexe, lequel ressemble au tilde espagnol (~). Il n'est porté que par les voyelles longues (, , , et ), les diphtongues (ex. : αῦ, οῖ) et les voyelles longues à iota souscrit (, et ).

Comme pour les esprits, c'est la seconde voyelle d'une diphtongue qui porte l'accent.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Les accents aigu et grave se portent à gauche des majuscules et à droite des esprits.

Dans de rares mots, le grec utilise des trémas (¨). Ils servent à décomposer une diphtongue. Ils se placent sous les accents.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


L'accent aigu modifier

On le rencontre sur les trois dernières syllabes d’un mot. Celui-ci est :

  • oxyton quand l'accent porte sur la dernière syllabe ;
  • paroxyton quand il porte sur la pénultième syllabe ;
  • proparoxyton quand il porte sur l'antépénultième syllabe.

Un mot ne peut être proparoxyton que si la dernière syllabe est composée d’une voyelle courte ou se termine par une diphtongue courte non suivie par une consonne (désinence ou terminaison courtes : αι, οι)

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Début de l'exemple
Fin de l'exemple


L'accent grave modifier

On ne le rencontre qu'à la dernière syllabe d'un oxyton, remplaçant l'accent aigu s'il est suivi d’un autre mot qui ne soit pas enclitique. L'accent reste aigu en fin de phrase ou suivi d'une ponctuation.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


L'accent circonflexe modifier

Il ne se rencontre que sur les deux dernières syllabes du mot. Celui-ci est :

  • périspomène quand il est à la dernière syllabe ;
  • propérispomène quand il se trouve à la pénultième syllabe.

Seules les diphtongues et les voyelles longues peuvent recevoir cet accent.

Un mot finissant par une voyelle courte ou par les diphtongues αι et οι, ces dernières employées à titre de terminaison ou de désinence, est obligatoirement propérispomène si la pénultième syllabe est composée par une voyelle ou une diphtongue longues.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Règle des enclitiques modifier

Devant un enclitique, un mot accentué de l'aigu sur la finale conserve cet accent aigu et ne le change pas en grave.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Précédé d'un paroxyton, un enclitique de deux syllabes reçoit un accent sur la seconde syllabe.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Un enclitique suivi d’un autre enclitique prend un aigu sur la finale.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Certains mots ordinairement sans accents (ὁ, ἡ, οἱ, αἱ, ἐν, εἰς, οὐ), prennent un accent aigu s'ils sont suivis d'un enclitique. Ce sont les proclitiques.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Ponctuation modifier

Certains signes de ponctuation sont les mêmes qu'en français : le point (.), la virgule (,). D'autres signes sont propres au grec : le point-virgule (;) remplace le point d'interrogation, et le point en haut (·) remplace les deux points et le point-virgule. Les guillemets (« ») et le point d'exclamation (!) n'ont pas d'équivalents en grec ancien.