Sport, mondialisation et géopolitique/JO
bla-bla d'intro
première idée de plan (chronologique) :
Des Jeux olympiques aux enjeux nationaux
modifier(Berlin-1936, Mexico-1968, Munich-1972)
La propagande nazie à Berlin
modifierLes Jeux olympiques de Berlin 1936 sont les premiers Jeux olympiques qui associent le sport et la politique. Berlin est dite ville hôte de ces Jeux olympiques après un vote en 1931 lorsque la République de Weimar était en place. En 1933 le régime nazi obtient le pouvoir et le CIO confirme Berlin comme ville hôte. Plusieurs mouvements de boycott se mettent en place pour pouvoir empêcher que ces Jeux, sous le symbole de la politique nazi, aient lieu. Hitler assure au président du CIO, que les règles de l’olympisme seront respectées. Malgré l’organisation d’olympiades populaire programmées à Barcelone en protestation et rapidement interrompues par le soulèvement militaire du général Franco, les Jeux de Berlin ont bien eu lieu.
Hitler voulait organiser ces jeux pour prouver au monde entier que sa théorie raciale était fondée et juste. Cependant il autorise les Noirs et les Juifs à participer aux Jeux pour respecter les règles de l'olympisme. L'Allemagne écrase toute concurrence, en sortant largement vainqueur avec un total de 89 médailles, suivie des États-Unis avec 56 médailles Les efforts de la propagande nazie sont au moins partiellement ébranlés quand un Américain noir, Jesse Owens, gagne quatre médailles d'or.
Cette édition des Jeux olympiques reste un cas d'école exemplaire de la confusion du sport et de la politique et de la propagande par le sport.
La lutte contre la ségrégation raciale à Mexico
modifierLes Jeux olympiques d'été de 1968 à Mexico se sont déroulés du 12 au 27 octobre 1968. C'est la première fois que les Jeux sont organisés dans un pays en développement. En 1968 de nombreux conflits géopolitiques se déroulent sur toute la planète : le contexte de guerre froide entraine la guerre au Viêt Nam, Martin Luther King est assassiné et le Nigeria connait une guerre civile. Les Jeux de Mexico seront eux aussi très marqués par la politique et notamment par la ségrégation raciale qui fait rage aux États-Unis. De plus, quelques jours avant l'ouverture des Jo, la police et l'armée mexicaine réprimandent très durement une manifestation étudiante. Le massacre de Tlatelolco aura occasionné selon les organisations des Droits de l'homme entre 200 et 300 morts, une vingtaine selon le gouvernement mexicain.
Les Jeux olympiques auront quand même lieu et lors de la finale masculine du 200 mètres les coureurs américains Tommie Smith et John Carlos, premier et troisième du 200 mètres baissent la tête et pointent, lors de l'hymne américain, leur poing ganté de noir vers le ciel, sur le podium de la remise des médailles. Soutenant le mouvement politique afro-américain des Black Panthers (mouvement révolutionnaire afro-américain luttant contre la ségrégation raciale) et du Black power ces derniers seront par la suite exclus à vie des Jeux olympiques. Cependant, grâce à l'altitude élevée de Mexico (2 200 m) les performances sportives furent remarquables et plusieurs records tombèrent.
Le combat israélo-palestinien à Munich
modifierLes Jeux olympiques d'été de 1972 se déroulent à Munich du 26 aout au 11 septembre. Le gouvernement de Willy Brandt veut effacer des mémoires les derniers jeux qui se sont déroulés en Allemagne sous le symbole nazi. Un contexte de paix et de détente s'installe donc lors de ces Jeux olympiques. C'est dans ce contexte que la politique va encore réussir à s’immiscer dans le sport. Alors que les Jeux se déroulent paisiblement, une prise d'otage des athlètes olympiques de l'équipe d’Israël par l'organisation terroriste palestinienne « Septembre Noir » lors de la deuxième semaine va troubler le calme qui régnait. Le 5 septembre, à 4 h 30 du matin, huit terroristes palestiniens transportant des sacs chargés de fusils d'assaut, de pistolets et de grenades, s'introduisent dans le village olympique, puis pénètrent dans l'immeuble où se trouve l'équipe israélienne. Plusieurs membres de la délégation israélienne tentent de s'interposer mais ils sont aussitôt assassinés.
Neuf occupants Israéliens sont pris en otage. À 5 h les terroristes font parvenir aux policiers leur revendications (la libération de 234 activistes palestiniens), déclarant qu’à compter de 9 h, ils abattront un otage toutes les heures et jetteront son corps dans la rue si elles ne sont pas acceptées. Les négociations qui n'aboutissent pas montre l'incapacité des autorités allemandes. En fin de soirée, les terroristes acceptent d’être convoyés vers un aéroport pour pouvoir fuir le pays. Là-bas un piège leur est tendu pour pouvoir récupérer les otages. Cinq « tireurs d'élite » n'ayant presque aucune compétence sont placés et s'apprêtent à accueillir les « quatre ou cinq » terroristes. Les donnés qu'ont recueillis les autorités sont erronées et sous-estiment le nombre de terroristes. L'intervention est fortement compromise : les Palestiniens s'aperçoivent du traquenard et avec l’incompétence des policiers associé au manque de moyen, la scène donne lieu à un massacre. La totalité des otages se fera tuer ainsi que cinq terroristes. Les conséquences seront multiples :
- De nombreuses actions du Mossad contre l’OLP (organisation de libération de la Palestine) et l'organisation septembre noir avec l’Opération Colère de Dieu
- La Création de la cellule antiterroriste GSG-9 pour lutter contre le terrorisme.
La guerre froide s'invite aux Jeux olympiques
modifier(Helsinki 1952, Moscou 1980, Los Angeles 1984)
Le contexte de guerre froide à Helsinki
modifierLes Jeux olympiques d'Helsinki de 1952 sont les XVe Jeux de l'ère moderne. Lors de ces Jeux, de nouveaux pays font leur entrée dont l'URSS (la Russie était absente depuis 1912) et Israël. Il y a également des retours comme le Japon ou même l'Allemagne (Est et Ouest ne présentant qu'une seule équipe) marquant ces jeux à Helsinki comme les plus représentatifs de l'histoire olympique.
Cependant, avec l'apparition des Soviétiques, des craintes concernant un affrontement dramatique entre « les deux Grands » ne sera qu'infondées. En effet, les délégations soviétiques et américaines se sont livrées tout au long des Jeux une lutte uniquement sportive. Mais des précautions ont quand même été mise en place par les organisateurs afin de limiter les tensions. Ils ont créé deux villages olympiques pour séparer les délégations de l'URSS des pays satellitaires des États-Unis, un au bord de la mer Baltique et l'autre au village de Kapylae. les Jeux Olympiques se sont passés sans encombre et de ce fait ils ont été une grande réussite sur le plan sportif, laissant un sentiment de fraternité.
Le boycott américain à Moscou
modifierLes Jeux de la XXIIe Olympiade en URSS à Moscou sont marqués par un boycott lancé par les États-Unis contre l'invasion de l'armée soviétique en Afghanistan fin 1979. C'est le président de l'époque Jimmy Carter qui demande au Comité américain de boycotter les Jeux olympiques de Moscou en espérant que le mouvement sportif décide de suivre la décision du président. Au final, soixante-sept pays sont absents des Jeux dont quarante-cinq à cinquante probablement en raison du boycott américain. Parmi eux le Canada, la RFA, le Japon, la Corée du Sud ou encore la Norvège.
Néanmoins, ce n’est pas les gouvernements mais les Comités internationaux olympiques (CNO) qui décident l'inscription aux Jeux. De ce fait, certains CNO ont résisté à la pression du pouvoir et sont allés à Moscou sous la bannière olympique. Le Comité britannique, contre la volonté de Margaret Thatcher imite le Comité français (CNOSF) et décident de participer tout de même aux Jeux de Moscou en 1980. Ce boycott permet aux Jeux olympiques de Moscou d’avoir le plus faible nombre de pays participant jamais enregistré depuis 1956 avec seulement 80 pays présents.
Côté sportif, c’est l'URSS qui écrase logiquement ces Jeux en remportant 80 médailles d'or.
Les tensions de la guerre froide à Los Angeles
modifierAprès les nombreux problèmes de financement lors des Jeux olympiques de Montréal de 1976, Los Angeles est l'unique candidate à l'organisation des Jeux olympiques. Son organisation est critiquée pour sa dépendance aux infrastructures existantes et aux partenaires commerciaux. Pourtant, avec un bénéfice de 223 millions de dollars, ces Jeux s'imposeront finalement comme une référence pour les Jeux futurs. Ces Jeux ont lieu aux États-Unis quatre ans après ceux de Moscou et du boycott lancé par les États-Unis.
C'est pourquoi, l'Union soviétique prît sa revanche en boycottant à leur tour ces Jeux olympiques. Cette fois, quatorze pays seulement dont l'Allemagne de l'Est, Cuba, la Corée du Nord ou encore L'URSS renoncèrent à participer aux Jeux. Malgré tout, 140 pays sont présents à ces Jeux olympiques, un record ! Un esprit positif règne sur la compétition, à tel point que, lors de la cérémonie d'ouverture, les athlètes brisent les rangs et se rejoignent spontanément pour danser, pratique traditionnellement réservée à la cérémonie de clôture. Côté sportif, Carl Lewis rentre dans l'histoire des Jeux olympiques en remportant quatre médailles d'or et égale ainsi la performance de Jesse Owens.
De nouveaux enjeux sportif et d'organisation pour les Jeux olympiques
modifier(depuis Barcelone 1992)
Les JO, symbole de la mondialisation
modifierFondateur du Comité international olympique (CIO) et rénovateur des Jeux olympiques, Pierre de Coubertin, savait que sans les pouvoirs politiques, son projet n’était pas réalisable. II avait donc invité en 1894, à Paris, des académiciens, des universitaires, des parlementaires, des ambassadeurs et d’autres personnalités. Ainsi, la mondialisation du sport à travers l’Olympisme venait de prendre racine. Tout d’abord, la mondialisation est un processus de généralisation des échanges de diverses natures à l'échelle de la planète. Le choix des villes d'accueil pour les Jeux olympiques ne sont pas du au hasard. En effet, la sélection répond aussi à des dynamiques bien précises et même en dépit du principe de la rotation des continents.
Prenons l'exemple de Pékin en 2008, ce choix s'est naturellement fait car la Chine est une puissance émergente. De même, la Chine s'est éveillée sportivement dans les années 1930 en participant pour la première fois aux Jeux olympiques d'Helsinki en 1952. Lors de ces JO, le pays hôte a amassé 100 médailles dont 51 médailles d'or devançant ainsi les États-Unis au classement des médailles. La répartition des médailles montre bien une domination de trois pôles : l'Amérique du Nord avec les États-Unis, le Canada et le Mexique ; l'Europe occidentale avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ; l'Asie orientale avec la Chine et le Japon.
Le nombre de médailles ne suffit pas seulement à décrire les phénomènes liés à la mondialisation. La répartition des médailles par discipline ajoute encore un facteur qui permet de montrer que les grandes lignes de la mondialisation se retrouvent dans les résultats olympiques. Par exemple, les pays les plus médaillés sont ceux qui sont présents dans le plus grand nombre de sports. Certains pays ont aussi des spécialités qui leur permet de dominer la discipline en question. En effet, la Chine a gagné toutes les médailles d'or en tennis de table lors des derniers Jeux olympiques à Londres ; pour le Royaume-Uni avec 9 médailles dont 7 en or viennent du cyclisme. Il y a un phénomène de spécialisation qui permet l’émergence de quelques pays dans des disciplines très ciblées comme avec l'exemple du sprint pour la Jamaïque notamment Usain Bolt, superstar internationale.
Médailles lors des Jeux olympiques
Les enjeux de l'organisation des JO
modifierL'organisation des Olympiades est un événement majeur pour les villes hôtes et reflète le pays qui les accueille notamment sur le plan du développement économique. Que ce soit lors des JO les plus récents tels que Londres ou Beijing ou bien pour les JO plus anciens tels que ceux de Munich, la construction des parcs olympiques ont engendrés des sommes énormes et des retombées médiatiques assez impressionnante. Plusieurs pays se battent à chaque élection pour savoir qui pourra remporter l’organisation.
Les Jeux Olympiques couvrent de nombreux domaines et tous les quatre ans, une ville est choisie pour les accueillir.
Mais les Jeux actuels et leur extrême médiatisation font qu’ils ne peuvent se passer de l’aide de l'État sur le plan financier et logistique. Organiser les JO rien qu’une fois est une chance pour la ville et le pays qu’il faut savoir exploiter.
C’est une occasion de se placer sur le plan international, de se doter rapidement d'infrastructures importantes. La construction d’infrastructures comme les voies de communication, les lieux d’accueil ou les installations sportives implique un cout économique important pour l’État qui se doit d’aider sa ville hôte.
Cependant, si ces bâtiments ne trouvent pas de reconversion comme ce fut le cas pour Athènes, alors le pays sera lourdement endetté car il faut à tout prix rentabiliser le cout de construction de telles infrastructures
. Avec les retombées économiques qu’engendre la télévision, l’organisation est largement bénéfique à la ville hôte qui fait alors sa promotion dans le monde entier, à travers son image de vitrine. La création de nombreux emplois est aussi intéressante pour le pays, notamment avec la crise actuelle.
L’organisation a donc bien des avantages mais aussi certains inconvénients environnementaux et économiques si une reconversion n’est pas prise en compte.
L'exemple du basket comme conflit géopolitique
modifierLe basket est un sport inventé par les américains, sport qu’il domine entièrement depuis son apparition. Pour preuve sur les 17 éditions des Jeux olympiques où se trouvait le basket, les États-Unis ont gagné quatorze médailles d'or une d’argent et deux de bronze. Ils n'ont jamais été exclus du podium en 76 années de compétition.
Pour autant les États-Unis ont connu un période de « disette » concernant le basket en effet lors des JO de 1972 les États-Unis connaissent leurs premières défaites en final de cette édition à la suite d'un match qui a viré au scandale suite à une décision un peu litigieuse d'arbitrage à la fin du match. Les États-Unis vexés par cette défaite litigieuse ont gagné l'édition suivante et ont boycotté l'édition de Moscou en 1980. En 1984 à Los Angeles les États-Unis s'imposent mais en 88 à Séoul les États-Unis perdent en demi-finale contre l'URSS. Cette défaite contre leurs pires ennemis a humilié les États-Unis qui ont donc décidé d’arrêter d'envoyer leurs universitaires pour envoyer les stars de la NBA en 1992 à Barcelone. Parmi eux Michael Jordan Larry Bird et Magic Johnson.
L'équipe américaine se fait très vite renommer la Dream Team de 1992 revancharde après la défaite américaine aux JO de 88 contre l'équipe de basket yougoslave. Seulement en raison de la guerre en Yougoslavie seule l'équipe croate sera présente. En raison de l'absence de l'équipe yougoslave le match tant attendu USA-Yougoslavie n'aura pas lieu. La Dream Team après avoir infligé de lourd score à tous ses adversaires rencontre donc la Croatie de Kukoç en finale. Lors de cette finale il y aura un match dans le match en effet Kukoç devait devenir le premier croate à jouer en NBA et à intégrer l'équipe des Chicago bulls ou évolue déjà Michael Jordan et Scottie Pippen présent dans cette finale. Ces deux joueurs vont donc se relayer sur kukoç pour lui montrer que l'arrivée en NBA ne sera pas de tout repos. Les États-Unis s'imposeront 117-85 avec une facilité aussi déconcertante que celle affichée tout au long du tournoi.
Notes et références
modifierculture générale et cours de lycée