Systèmes d'informations géographiques/Introduction
Dans un monde ou de plus en plus de données sont disponibles, difficile d’y voir clair et d’en tirer parti ! Pour transformer ce déluge de données en information utile, un nouveau point de vue est nécessaire pour mieux :
- mesurer ;
- comprendre ;
- décider ;
- communiquer.
La solution : l'association d'une dimension géographique à ces données.
Les SIG sont nés !
C'est quoi les SIG ?
modifierPour vous, le SIG est une carte interactive.
Mais en réalité le SIG est beaucoup plus complexe : il s'agit de tout un système d'information permettant de créer, d'organiser et de présenter des informations géographiques.
Ainsi, partir d'une requête précise, le SIG est capable de retrouver les données utiles dans la base de donnée et, par un processus de décodage, de les transformer en informations explicite présentable, comme ,généralement, une carte interactive . Les SIG permettent ainsi de faire des représentations virtuelles de territoires (cartes, plans, globes virtuels...) qui peuvent être utilisé à des fins diverses et variées (visualisation, comparaison, prévention, statistique, planification, géolocalisation, prospective, analyse...). Les SIG aident à la prise de décision, à la planification et à la gestion dans un environnement de résolution de problèmes.
Ce système regroupe cinq composants :
- le réseaux informatique ;
- les logiciels de traitements (organisent les données de façon à pouvoir en tirer une représentation virtuelle territoriale) ;
- les acteurs (géomaticiens, informaticiens, géographes...) s'occupent de rentrer les données. Dans le cas des webmapping, les internautes sont aussi acteurs ;
- les données locales (informations sur les objets et l’environnement) ;
- les données spatiales (informations sur leur position et leur taille).
Ils existent de nombreux SIG très divers. Certains sont très spécialisés (pour les géographes, les collectivités locales ou les entreprises), d'autres d’adresses au grands publics,et proposent parfois la participation des internautes dans le cadre du Web 2.0 (on parle alors de « néogéographie »).
Histoire
modifierUne des premières applications de l’analyse spatiale a été faite en épidémiologie avec le Rapport sur la marche et les effets du choléra dans Paris et le département de la Seine réalisé en 1832 et publié en 1841. Le géographe français Charles Picquet représenta les 48 quartiers de la ville de Paris tramés par gradient de couleur suivant le pourcentage de décès pour 1 000 habitants. Cette nouvelle carte créée d’après des données numériques montre l’intensité des ravages du choléra dans Paris.
Ce type d’analyse spatiale est repris et amélioré par le docteur John Snow pendant l'épidémie de choléra dans le quartier de Soho à Londres en 1854 : ayant représenté sur un plan la localisation des malades et l'endroit où ils puisaient leur eau, il détermina que c’était l'eau d'un certain puits qui était le foyer de contamination.
Dans les années 1960, les cartes de l'Afrique de l'Est, trop nombreuses pour permettre de localiser les meilleurs endroits permettant la création de nouvelles implantations forestières font naître l’idée d’utiliser l'informatique pour traiter les données géographiques. L'usage accru de ces techniques et méthodes dans la science et l’aménagement du territoire et pour le suivi, la gestion et protection de la biodiversité a été permis par l'avancée de l'informatique, et encouragé par la prise de conscience environnementale. Cette évolution des applications a permis de nouvelles approches scientifiques transdisciplinaires et collaboratives et révolutionne la géographie.
Les SIG aujourd’hui
modifierL’avènement des SIG a permis un accès à l’information à un public beaucoup plus large. Aujourd'hui, les SIG sont très développés et utilisés dans tous les domaines.
Ils représentent un marché de plusieurs milliards d’euros dans le monde et emploient plusieurs centaines de milliers de personnes. Ils sont enseignés dans les écoles, les collèges et les universités du monde entier.