Trading automatisé/Trading classique

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Trading classique
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Chapitre no 1
Leçon : Trading automatisé
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Définition

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Le trading, ou négoce en français, est l’activité dite de « spéculation » réalisée par les traders (opérateurs financiers) dans une salle des marchés. Par conséquent, ce sont des opérations d’achat et de vente de très courtes durées sur différents types d’actifs ayant pour finalité la réalisation d’un profit. Ces opérations de trading ont donc le plus souvent un caractère spéculatif qui rejoint l’ancien principe, encore existant à ce jour, qui consiste à acheter des matières premières, devises ou actions quand elles ne coûtent pas chères, et de les vendre avant que la bulle éclate.


Revenons un peu dans l'histoire afin de comprendre le caractère spéculatif du trading.


Avant l’avènement du télégraphe au XIXe siècle, la lenteur de la transmission d’information a conduit, à plusieurs reprises, à la formation de bulles. Plusieurs comportements spéculatifs irrationnels conduisant à des hausses de prix spectaculaires suivies d’une chute soudaine, sont documentés dans l’histoire.


La spéculation financière commence dans la Rome antique, avec le « Forum Romanum » qui a été utilisé comme un lieu d’échanges des devises, des obligations et des placements avec peu de réglementation ou de norme sécuritaire. Ce genre de spéculation sur les Monnaies a souvent conduit à des crises et contribué à l’effondrement d’un empire. La première activité du broker était la négociation commerciale pratiquée par les prêteurs à Venise au XIVe siècle. Outre les prêts à intérêt, célèbre grâce à Shakespeare avec sa pièce « Le Marchand de Venise », ces traders négociaient les dettes du gouvernement ainsi que les prêts individuels et notaient les traces de leurs transactions sur des ardoises.


La première forme précoce de place boursière a été créée à Anvers, en Belgique, en 1531. Les usuriers se réunissaient régulièrement pour échanger les billets à ordre et les obligations ; les actions n’avaient pas encore été inventées.


Le terme « spéculateur » a d’abord été utilisé en 1720 au moment de la bulle du Mississippi. Après l'apparition de la première bourse moderne à Londres en 1773, la Bourse de New York a été créée à Wall Street en 1792.

Durant la deuxième moitié du XXe siècle, grâce aux développements des nouvelles technologies de l’information et de communication, le monde devient un seul et même gigantesque marché. Ainsi, la spéculation peut entraîner un impact plus important sur les économies globales.


En 1971, le premier marché électronique au monde, le NASDAQ, a ouvert ses « portes ». Par conséquent, le fait que les données soient plus accessibles a incité les spéculateurs à utiliser l’analyse technique. En effet, tout le monde avait accès aux mêmes indicateurs sur leur graphique et il en a résulté une coordination des mouvements des nombreux investisseurs.


Enfin, en 1996, les symboles d’actions en temps réel firent leur apparition et furent affichés sur les chaînes du câble CNBC et CNN-FN. Imaginez avant, les valeurs étaient affichées avec un délai de 20 minutes ! Or, aujourd’hui, un délai de cette ampleur semble impensable.


Utilisations

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L’histoire du trading, retracée succinctement dans le paragraphe précédent, montre à quel point cette activité de négoce a connu une évolution fulgurante depuis l’amélioration des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).


En effet, aujourd’hui et dans un monde de plus en plus connecté, le trading est devenu un élément essentiel dans le domaine de la finance mais également pour des acteurs économiques moins concernés par ce secteur. Les établissements financiers et non financiers, les fonds de pension (« hedge funds ») ou encore les États sont les principaux acteurs utilisant le trading sur différents marchés nationaux ou internationaux soit dans le but de faire des profits ou tout simplement pour lever des fonds qui se constituent ensuite en dette échangeable sur une place boursière.


Cependant, la « démocratisation » de cette pratique financière fait qu’elle est maintenant de plus en plus utilisée par des personnes dont ce n’est pas le métier, de part les possibilités de gain rapide et d’autre part, par l'accessibilité au plateforme de trading depuis chez soi.

La présence physique des personnes sur une « salle des marché » ou une plateforme n’est plus nécessaire. Ce lieu, devenu mythique avec l’histoire et les places où se négociait en direct la valeur de tout type de produits, n’est plus forcément une entité physique, et désigne aujourd’hui le lieu où l’ensemble des services et des personnels aux établissements agréés peut intervenir sur les marchés.


C’est dans cet environnement qu’évoluent les brokers (qui négocient pour le compte des clients de la banque) et les traders (qui négocient pour le compte de la banque elle-même), ainsi que les analystes et ingénieurs financiers.


Dans un établissement financier, l’organisation est généralement la suivante :

  • Front office : la salle des marchés des traders
  • Middle office : un pôle chargé de contrôler l’activité des traders (suivi des risques et des résultats)
  • Back office : la logistique des opérations


 
Pour donner une vision concrète de l’activité de trading en amont et en aval, voici un exemple:
Un trader (qui travaille au front office) décide d’acheter une action ou une dette car il pense que sa valeur va augmenter. Le salarié du middle office va alors vérifier la validité de l’opération : si le prix (donc le risque de perdre de l’argent si la valeur chute) n’est pas trop élevé. Une fois l’opération validée, le back office est chargé d’acheter cette action, d’en informer le client, la banque de France et le Trésor.


À travers ce chapitre, on remarque que l’activité de trading n’est pas accessible à tous, malgré une certaine « démocratisation » de la pratique. Le trading reste donc un métier très technique et règlementé par les autorités publiques. En France, on compte 1 500 traders, agréés par la Fédération Française Bancaire, qui travaillent pour les courtiers (« brokers ») ou les banques.


Activité de trading dans les sociétés

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Il existe plusieurs activités de trading : le trading pour compte propre, le trading de flux et le market making, et ce sur différents sous-jacents possibles (principalement le crédit, les actions, les taux d'intérêts et les devises).

Tout d’abord, ce sont les établissements bancaires où se concentre la grande partie de l’activité de trading.

En France, les principaux acteurs dits de « Corporate Investment Bank » sont les suivants :


À l’étranger :


En activité de brokers (c’est-à-dire de courtiers), nous pouvons retrouver :


 
Information
L’activité de trading est difficilement quantifiable en termes de chiffres car le nombre d’échange est très élevé dans le monde entier. À titre d'exemple, le marché des produits dérivés est évalué à environ 700 milliards de dollars.