Urbanisation du monde/Inégale intégration des villes à la mondialisation
Les villes bien intégrées
modifierFonctions de commandement politiques :
- Sièges d'institutions internationales (ex : ONU à New York, UNESCO à Paris)
- Lieux de décisions politiques (COP21 à Paris).
Fonctions économiques :
- Bourses mondiales (Wall Street à New York, la City à Londres)
- Sièges sociaux des firmes transnationales (FTN).
Fonctions culturelles :
- Tourisme mondial (musées, monuments, parcs de loisirs)
- Universités
- Événements sportifs internationaux (Jeux Olympiques, Coupe du Monde de football).
Trace écrite
modifierLes 4 principales villes mondiales (Tokyo, New York, Londres et Paris) se trouvent aujourd'hui dans les pays du Nord, plus développés, et qui comptent déjà un fort taux d'urbanisation. Ces villes sont reliées de façon privilégiée entre elles par des flux humains, de marchandises, de capitaux ou d'informations (ex : câbles sous-marins ou satellites pour Internet).
Des écarts d'intégration entre les différents espaces des villes mondiales
modifierLes inégalités à Johannesburg
L'Afrique du Sud est un pays émergent. Johannesburg est la capitale économique du pays : la ville concentre les activités et produit 40% des richesses du pays. Son aéroport international la connecte aux autres métropoles d'Afrique et du monde.
La métropole sud-africaine souhaite en finir avec son image de capitale du crime et se rêve en "New York africaine" [...]. Le maire souhaite corriger un plan urbain issu de la ségrégation, qui a repoussé les populations noires dans des quartiers périphériques (townships), privés de transports et d'infrastructures.
"On ne peut pas prétendre jouer dans la catégorie des grandes villes de la planète quand on a encore des gens vivant dans la misère", reconnaît-il. Car l'ancienne cité minière reste une ville de contrastes [...]. La ségrégation économique sépare aujourd'hui le centre d'affaires de Sandton du bidonville d'Alexandra. La moitié des 4,4 millions d'habitants vit dans les slums (bidonvilles).
M. Delamarche, "Johannesburg, des slums aux gratte-ciel", L'Atlas des villes, Le Monde - La Vie hors-série, 2013.
Trace écrite
modifierL'intégration d'une ville à la mondialisation n'est pas vraie pour tous ses espaces. Certains sont mieux intégrés comme les centres-ville qui bénéficient d'aménagements et de réhabilitation pour rester dans la compétition mondiale. Ces rénovations permettent l'installation de populations plus aisées au détriment de celles avec moins d'argent, reléguée dans les périphéries : c'est ce qu'on appelle la gentrification. Mais en ville, les écart de richesse se creusent et des poches de pauvreté persistent, ce qui amène dans les cas les plus extrêmes à la création de bidonvilles en plein cœur des villes mondiales comme le quartier de Skid Row à Los Angeles ou d'Alexandra à Johannesburg. Les villes mondiales sont donc des espaces fragmentés.
Des villes en marge de la mondialisation
modifierDes villes qui rétrécissent | Les villes en guerre ou sous dictature | Les ville des pays pauvres | |
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Exemple de villes | Leipzig (Allemagne) et Détroit (États-Unis) | Pyongyang (Corée du Nord) et Damas (Syrie) + villes iraniennes comme Téhéran par exemple (Iran) | Phnom Penh (Cambodge) + villes des PMA (Pays les Moins Avancés) |
Cause(s) de l'isolement mondial | Incapacité de trouver une place dans la mondialisation des échanges car ces villes connaissent/ont connu un déclin démographique (perte d'habitants) et ont fait face à une crise économique et au chômage suite à leur désindustrialisation. | Ces villes sont sous un régime politique dictatorial ou en guerre. | Manque d'infrastructures permettant la connexion de ces villes au reste du monde (comme des aéroports internationaux). |
À l'écart de quels flux mondiaux ? | À l'écart des flux de capitaux et de marchandises. | À l'écart des flux humains (tourisme et migration), de capitaux, de marchandises et d'information (ex : villes iraniennes). | À l'écart des flux de capitaux et de marchandises. |
Principaux problèmes rencontrés par ces villes | Il y a la perte de population car il y a moins d'activité dans ces villes, moins de revenus et moins d'emplois. | Difficulté de communication mondiale et la guerre endommage les infrastructures. | Problèmes de pauvreté et de développement. |
La marginalisation de ces villes dans la mondialisation est-elle définitive ? Pourquoi ? | Non, Détroit par exemple accueille aujourd'hui de nouvelles start-up étoile attire à nouveau des investissements mondiaux. Il y a donc un renouveau de la ville et une nouvelle intégration à la mondialisation possible. | Non, si la guerre ou la dictature s'arrête, ils pourront éventuellement réintégrer la mondialisation. | Non, si les villes reçoivent des aides financières pour se développer, elles pourront s'urbaniser correctement et intégrer les échanges mondiaux. |