Utilisateur:Ambre Troizat/Saint-George, le musicien

Contributions de Saint-George aux sociétés de musique avant 1789 modifier

1989 - Musique et Révolution française : la longue durée modifier

« Le Concert Spirituel : Concert des Amateurs, Société Académique des enfants d'Apollon, Concert d'Émulation[1] ou Concert de la Loge Olympique[2]. Tout cela disparaît dès 1790 : le Concert Spirituel parce qu'il est lié à un privilège d'exploitation, les entreprises parallèles parce que leur sort dépendant plus ou moins d'un train de vie aristocratique et de l'aide financière d'un individu. Mais les lois Le Chapelier qui vont autoriser l'ouverture de nombreuses salles de spectacle pallient la disparition des […]. »
— Michelle Biget, Gérard Hurpin.- Musique et Révolution française: la longue durée, Volume 397, Presses Universitaires de Franche-Comté, Annales littéraires de l’Université de Besançon dirigé par Marita Gilli, volume 16, Collection du bicentenaire de la Révolution française, 237 pages, 1989[3]

1999 - Un siècle de guitare en France, 1750-1850 modifier

Umberto Realino.- Un siècle de guitare en France, 1750-1850 : thèse, Volume 1, Page 95, 1999.

« La «Société du Concert d'Emulation», fondée vers 1781, est formée de musiciens professionnels et amateurs qui se réunissent le dimanche matin à 11 heures dans la « Grande salle de l'Hôtel de Bouillon » pour répéter et enrichir leur répertoire. Divers concerts publics sont donnés ... Joseph BOULOGNE, Chevalier de Saint-GEORGES (1739-1799) est chargé de diriger l'orchestre constitué de 65 membres entre professionnels et amateurs, garantissant 12 concerts mensuels. »
— Umberto Realino.- Un siècle de guitare en France, 1750-1850 : thèse, Volume 1, Page 95, 1999[4]

2013 - De Lully à Mozart: Aristocratie, musique et musiciens à Paris modifier

David HENNEBELLE De Lully à Mozart: Aristocratie, musique et musiciens à Paris, 2013

« […] aucune institution nouvelle n'avait vu le jour. Au tournant des années 1760-1770, ce fut la floraison : en 1769, furent créés les Concerts de l'École gratuite de dessin ; en 1770, ce fut le tour du Concert des Amateurs et du Concert des Associés ; en 1772, le Concert des Amis. Le Concert des Amateurs cessa ses activités en 1781[5] et fut remplacé, l'année suivante, par le Concert de la Loge Olympique[6]. En 1781 également, Paris vit la naissance de la Société du Concert d'émulation qui […] »

Saint-George & les musiciens de son temps modifier

« A tous ces concerts dus à l’initiative privée, et qui ne se donnaient que dans le particulier, il convient d’ajouter un certain nombre de concerts publics dont l’action s’exerçait, parallèlement à celle du concert spirituel : d’abord, le Concert d’amis, puis le Concert des amateurs , fondé en 1789 à l’hôtel Soubise, et qui ne tarda pas à prendre une grande importance artistique. Organisé par souscription par le fermier général de la Haye et le baron d’Ogny, il donnait 12 séances, de décembre à mars, et comptait un formidable orchestre de 40 violons, 12 violoncelles et 8 contre basses. D’abord dirigé par Gossee, il le fut, à partir de 1773, par le chevalier de Saint-Georges, et disparut en 1781. »
Henri Bergmann et Lionel de La Laurencie, La vie parisienne au XVIIIe siècle, Paris, Félix Alcan, 292  p. (notice BnF no FRBNF32268053) , 1914[7]

Gossec modifier

1913 - La Revue musicale: SIM. - Volume 9 - Page 7 : LES AMOURS DU FILS GOSSEC " Tel père, tel fils, " dit la sagesse des nations ; à quoi elle se hâte de répondre elle même ... On sait que François-Joseph Gossec, né à Vergnies le 17 janvier 1734, se maria de très bonne heure à Anvers avec Marie-Elisabeth Georges, puis vint chercher fortune à Paris vers 1752. Un fils naquit de cette union le 29 décembre 176o : Le 29 décembre 176o fut baptisé à St- …

Carrière de Gossec modifier

1849 - Édouard Fétis, Les musiciens belges - Volume 1 - Page 193 : Pour plus de précaution, il fut décidé que ces soirées, auxquelles les personnes les plus distinguées s'empressaient de ... Gossec s'était réservé la direction supérieure de l'entreprise; il plaça à la tête de son orchestre le célèbre chevalier de …

1852 - Hector Berlioz, Les soirées de l'orchestre, p. 208 - "Écoutez celui ci Messieurs On chante l O salutaris d un grand maître Admirez comment nous est ottert ici un exemple du style bête L auteur fait prononcer les mots Da robur fer auxilium sur une phrase énergique symbole de la force robur Sur cent compositeurs qui ont traité ce sujet depuis Gossec il n y en a pas deux peut être qui aient éf ité le contre sens dont ce vieux maître a donné le classique modèle Comment cela dit Bacon L Osa lutaris est une prière n est ce pas Le chrétien y demande à Dieu la force il implore son recours mais s il les demande c est qu il ne les a pas apparemment et qu il en sent le besoin C est donc un être faible qui prie et sa voix en prononçant le Da robur doit être aussi humble que possible au lieu d éclater en accents qui tiennent plus de la menace que de la supplication On appelle ces choses là des chefs d œuvre du genre religieux Chefs d œuvre de bêtise Cauchemars Et ceux qui les admirent aichicauchemars".

1882 - Michel Brenet, Histoire de la symphonie à orchestre: depuis ses origines jusqu'à ... : Vers 177o, Gossec et le fameux chevalier de Saint-Georges, violoniste et chef d'orchestre, avec l'aide du fermier général ... par certains écrivains allemands, qui n'entendent pas accorder à un musicien français une (') Fétis, Revue musicale, t.

1770 - Gossec, La Chasse modifier

1882 - Revue du monde musical, dramatique et littéraire - Volume 5 - Page 55 : "On sait que l'année même ou Haydn écrivait sa première symphonie, Gossec faisait en France le même essai. ... de la Chasse, qu'il avait composée en 1770 pour un orchestre d'amateurs dirigé par le très fameux chevalier de Saint-Georges".

= Marie Jeanne de Heurles Laboras de Mezières Riccoboni modifier

Marie Jeanne de Heurles Laboras de Mezières Riccoboni Marie-Jeanne Riccoboni

  • 1761 : Les Caquets, comédie en 3 actes en prose
  • 1762 : Fac-simile Histoire d’Ernestine, Œuvres complètes de Mme. Riccoboni, Edition Foucault, 1818

George Bridgetower modifier

 
Henry Edridge.- George Bridgetower, 1790
 
Charlotte Papendiek & son fils.jpg

George Augustus Polgreen Bridgetower, né à Biała en Pologne le 11 octobre 1778, mort à Peckham, Londres le 20 février 18601, est un violoniste polonais.

Une lettre de Beethoven à propos de la Sonate à Kreutzer modifier

Traduction en français

« La Gazette musicale universelle de Leipzig a publié, il y a peu de temps, trois lettres, inédites jusqu'ici, de Beethoven. Les deux dernières sont insignifiantes ; celle qu'on va lire est la première, qui offre plus d'intérêt. L'original de cette lettre appartient au célèbre violoniste Joachim. Un journal étranger en a déjà donné une traduction française ; nous avons tâché, dans la nôtre, d'arriver à une exactitude plus grande.

A L'ÉDITEUR SIMROCK, A BONN.
Vienne, 4 octobre 1804.
Mon cher monsieur Simrock, j'attends depuis longtemps avec impatience la sonate que je vous ai donnée ; dites-moi donc, je vous prie, quel obstacle s'oppose à ce que je la reçoive. L'auriezvous prise simplement pour la donner à manger aux mites ? ou bien voulez-vous vous faire accorder pour elle un privilegium impérial spécial? Mais je me suis dit que vous auriez pu l'obtenir il y a longtemps déjà.
Où se cache-t-il, le diable fainéant qui doit mettre au jour cette sonate? Vous êtes, vous, un diable fort actif, connu pour avoir des relations avec le malin, comme jadis Faust, et vous n'en êtes que mieux avec vos camarades ; encore une fois, où se niche votre diable, ou bien alors, à quelle espèce de diables appartient celui qui est assis sur ma sonate, et avec lequel vous ne vous entendez pas ? Dépêchez-vous donc, et faites-moi savoir quand je pourrai voir ma sonate publiée.
Aussitôt que vous m'aurez fixé cette époque, je vous enverrai une petite lettre pour Kreutzer; vous serez assez bon pour la lui faire parvenir avec un exemplaire (car vous en envoyez en tout cas à Paris, peut-être même les y faites-vous graver ?) (1). Ce Kreutzer est un brave et digne homme, que j'ai vu avec beaucoup de plaisir pendant son séjour ici. Je préfère ses manières naturelles et sans prétention à l'extérieur sans intérieur (2) de la plupart des virtuoses. Comme la sonate est écrite pour un habile violoniste, la dédicace n'en est que mieux à son adresse. D'ailleurs, nous correspondons ensemble : — c'est-à-dire que moi, je lui écris une fois par an, en sorte que j'espère qu'il ne sait encore rien de tout cela. J'entends dire que vos affaires sont de plus en plus prospères ; je vous en félicite de tout mon cœur. Salutations à toute votre famille et à tous ceux à qui vous pensez qu'une salutation de ma part puisse être agréable. Une prompte réponse, je vous prie.
BEETHovEN.

Beethoven écrivit la sonate op. 47 en 1803, et la joua au mois de mai de la même année, avec le violoniste nord-américain Bridgetower, qu'on considérait comme un mulâtre. C'est sans doute là le motif de la suscription Sonata mulattica que Beethoven a mise à son manuscrit. La sonate n'a paru qu'en 1805. Elle a été aussi appelée quelquefois, à cette époque, la « Sonate du Diable » ; les termes de la lettre de Beethoven seraient l'origine de cette dénomination fantaisiste. »
— UNE LETTRE DE BEETH0VEN[8]

Traduction en anglais

« A LETTER FROM BEETHOVEN.
To Simrock In Bonn.
Vienna the 4th Octber 1804.
"My very worthy Herr Simrock, I have been anxiously waiting and waiting for the Sonata given by me to you—but in vain—be kind enough to write andinform meall about it—whetheryou tookitfrom me simply to make food of it for the moths ?—or do you wish to obtain for it an especial Imperialprivilegium ?—I think that might have been done long ago. Where is the Blow devil—who should drive out the Sonata—you are generally the quick devil, you are known as one who like Faust formerly are in alliance with the. black one, and are for that reason just as much loved by your comrades;—once more—where is the devil—or what devil is it— who weighs upon the Sonata, and with whom you do not agree? —make haste therefore and send me information when I shall see the S. brought forth into the light of day—when you fix the time, I will immediately send you a scrap of a letter for Kreutzer, which you will be so kind as to include when forwarding a copy (as even without that you will send your copies to Paris, supposing they are not engraved there)—this Kreutzer is a dear good man, who caused me much gratification during his stay here, his unpretending and natural behaviour is more to my taste than all the exterior without interior of most virtuosos—as the Sonata is written for a thorough violinist the dedication to him is [all the more] becoming—withouttakingintoconsideration thatwe correspond (that is, every year a letter from me) so—I hope he will as yet know nothing about it—I am always hearing that you are establishing your fortune more and more, 1 rejoice heartily at it. Greet, all the members of your family, and all others to whom you believe a greeting from me would be agreeable.—I beg a speedy answer.

"Beethoven."

"This letter "says the Editor of the AUgemeine Musikalisclic Zeitung, from which paper the present translation has been made, "is in the possession of Professor Joachim."
Herr G. Mottebolim observes: "This letter relates to the Sonata, Op. 47 (dedicated to R. Kreutzer), which Beethoven wrote in 1803, and played in the May of the same year with the violinist Bridgetower, a North-American, who was held to be a mulatto. It was, therefore, not without a reason that Beethoven superscribed the Sonata in the original manuscript 1 Sonata mulattica.' It was published .in 1805." The Editor of the AUgemeine Musikalische Zeitung adds: "The following note is written in Simrock's hand upon the letter: '707, answered 1804.' The letter fills 4 pages, small 8vo. It also explains why the Sonata was at that time called now-and-then the'DeviCs Sonata.'" »
— The Musical World, 1874[9]

Bibliographie modifier

  • 1900 - Marie Bobillier, Les concerts en France sous l'ancien régime, Paris, Fischbacher, 407  p. (notice BnF no FRBNF31829593, lire en ligne) 
  • 1913 - Georges Cucuel, François-Joseph Gossec, Gaspard Proksch, Schencker, Études sur un orchestre au XVIIIme siècle : l'instrumentation chez les symphonistes de La Pouplinière, Oeuvres musicales de Gossec, Schencker et Gaspard Procksch, Librairie Fischbacher, Paris,
  • 1919 - (en) Lionel de La Laurencie et Frederick Herman Martens, The Chevalier de Saint-George : Violinist (ISSN 0027-4631 et 1741-8399, JSTOR 737927) 
  • 2000 - (en) Julian A. Ledford, Joseph Boulogne, the Chevalier de Saint-George and the Problem With Black Mozart, 23  p. (ISSN 0021-9347 et 1552-4566, DOI 10.1177/0021934719892239) 
  • 2001 - archives départementales de la Guadeloupe, Vincent Podevin-Bauduin, Le fleuret et l'archet : le chevalier de Saint-George (1739?-1799), créole dans le siècle des Lumières : exposition, Bisdary-Gourbeyre, 19 janvier-30 mars 2001, Gourbeyre,
  • 2008 - Marie-anne Sarda, monastère royal de Brou, Le vielleux : métamorphoses d'une figure d'artiste du XVIIe au XIXe siècle, Fage Editions, Lyon,

Notes & Références modifier

  1. La ſociété du Concert d'Emulation.- Voy. Concert d'Emulation page 193 de la Ier part.
    Concert D'Émulation.- Les amateurs & profeſſeurs qui compoſent la ſociété d'émulation, tiennent leurs aſſemblées les dimanches matin à l'hôtel Pan de Bullion, rue Plâtrière , & ils y donnent un concert public chaque mois. Ce concert eſt à leurs frais : l'orcheſtre eſt compoſé de muſiciens de l'opéra, d'habiles artiſtes, & de bons amateurs. Il faut s'adreſſer à M. Potier , membre & ſecrétaire de cette ſociété, pour y être admis.", p.193. Luc Vincent Thiery.- Le voyageur a Paris, page 212, 1788
  2. La ſociété Olympique , établie au Palais Royal, n° 65, eſt compoſée, ainſi que les différens clubs, de gens de conſidération, recommandables par leur mérite, dont le nombre n'eſt point limité ; mais où l'on ne peut être admis ſans être affilié à quelque loge de maçonnerie. L'élection ſe fait par la voie du ſcrutin ; il faut avoir atteint la majorité pour y être admis : il y a des commiſſaires pour en faire obſerver les ſtatuts. On y trouve les papiers publics, françois & étrangers, &c. Le but principal de cette ſociété, eſt de cultiver la muſïque, d'y donner d'excellens concerts, d'autant plus agréables, que bien des perſonnes du ſexe de la plus grande confidération n'ont point dédaigné d'y chanter ou d'y exécuter différens morceaux de muſique inſtrumentale. Cette ſociété a obtenu la permiſſion de donner ſes concerts dans une des ſalles du château des Tuileries, qu'elle a fait diſpofer à cet effet. La loge de maçonnerie de cette ſociété eſt placée au ſecond étage. Luc Vincent Thiery.- Le voyageur a Paris, page 212, 1788
  3. Michelle Biget, ‎Gérard Hurpin.- Musique et Révolution française : la longue durée, 1989
  4. Umberto Realino.- Un siècle de guitare en France, 1750-1850 : thèse, Volume 1, Page 95, 1999.
  5. * Robert Henri Tissot, Camille Bellissant, Le Concert des Amateurs à l'Hôtel de Soubise (1769-1781), Une institution musicale parisienne en marge de la Cour, Centre Interdisciplinaire et Interuniversitaire de Recherche et d'Étude en Musicologie et université Grenoble-II,
  6. Liste des Symphonies dites « parisiennes » de Joseph Haydn, créées par le le Concert de la Loge Olympique & Joseph Bologne de Saint-George.
  7. La vie parisienne au XVIIIe siècle, page 218
  8. Revue et gazette musicale de Paris, page 205, 1874
    Rita Dove.- Sonata Mulattica: Poems, 2010
    Emmanuel Dongala.- La Sonate à Bridgetower: (Sonata mulattica), 2017
  9. The Musical World - Volume 52 - Page 152, 1874