Utilisateur:Lardouillette/Brouillon
Que sont le Bassigny et le Bolenois Modifier
Le Bassigny et le Bolenois, sont deux anciens pagi bourguignons, c'est-à-dire des subdivisions territoriales héritées de l'Empire romain et qui ont perduré jusqu'au haut moyen-âge avant de devenir des comtés à l'époque carolingienne.
À la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle, les deux comtés semblent être tous deux sous la garde de Richard de Bassigny, suivi de ses deux enfants : Roger puis Richard. Mais ceux-ci sont certainement morts sans descendance, aussi leur oncle Lambert de Bassigny, évêque de Langres, récupère le Bassigny qu'il aurait partagé parmi sa parentèle, tandis que le Bolenois passe à Aimon II, fils aîné d'Aimon Ier d'Auxois.
Le Bassigny, dont la capitale aurait pu être le petit village de Bassoncourt, soit étymologiquement le domaine de Basin, aurait ainsi été divisé entre Clefmont et Choiseul, tous deux situés de part et d'autre de Bassoncourt et dont les premiers seigneurs auraient ainsi pu être parents et cousins de la famille dite de Bassigny, mais aussi avec Nogent-en-Bassigny, dont les premiers seigneurs semblent très proches de ceux de Choiseul. Clefmont semble avoir hérité de la plus grande partie du Bassigny, car ses seigneurs gardent le titre de comte pendant encore plusieurs générations.
Quant au Bolenois, dont la capitale est Bologne, il survit pendant quelques décennies avec Aimon puis ses deux fils : Henri et Otto, mais il est lui aussi fractionné, probablement parmi les héritiers de ces derniers, entre les seigneuries de Vignory et Sexfontaines, toutes très proche de Bologne, mais aussi Reynel qui garde lui aussi le titre de comte pendant plusieurs générations. A noter également qu'un comté d'Andelot était également parfois mentionné au cours du Xe siècle avec le comté de Bolenois.
Contexte Modifier
En 1215, un noble champenois du nom d'Érard de Brienne, seigneur de Ramerupt, épouse à Saint-Jean-d'Acre une fille de l'ancien comte de Champagne, Henri II. Celui-ci est décédé en 1197 en terre sainte, où il était devenu roi de Navarre depuis en 1192 en épousant Isabelle de Jérusalem. Or, avant son départ en croisade, il avait fait jurer aux barons champenois lors d'une assemblée à Sézanne de reconnaître comme comte son jeune frère Thibaut III dans le cas où lui-même ne rentrerait pas vivant de son voyage. Thibaut III meurt à son tour en 1201 et est remplacé par son fils Thibaut IV. Toutefois, celui-ci étant trop jeune pour régner, il est placé sous la régence de sa mère, Blanche de Navarre.
Mais Érard de Brienne, dès son retour sur ses terres avec sa jeune épouse, réclame le comté de Champagne au nom de sa femme, prétextant qu'avant son départ Henri II n'avait ni femme ni enfant et que que sa descendance était donc prioritaire sur son neveu dans la succession. Blanche contre-attaque en mettant en doute la légitimité du mariage du comte Henri II et de la reine de Jérusalem.
La guerre entre les deux camps éclate, et Érard de Brienne parvient à faire soutenir sa cause par de nombreux partisans, ceux-ci lui étant souvent apparentés. Parmi ces nombreux soutiens se comptent de nombreux seigneurs du Bassigny et du Bolenois, comme par exemple les seigneurs de Choiseul, de Clefmont, de Sexfontaines, d'Aigremont ou encore le fils du seigneur de Nogent. Parmi les seigneuries avoisinantes, se trouvent également dans les partisans d'Érard les sires de Joinville et de Châteauvillain.
Parmi les plus puissants seigneurs de la région, seuls les seigneurs de Vignory et de Reynel semblent être restés fidèles à la comtesse-régente de Champagne, montrant ainsi une mauvaise implantation des comtes dans cette zone géographique.