Utilisateur:Regards sur sciences/Acquérir et entretenir une culture générale
Qu'est ce que la culture générale?
modifierVous vous rendrez vite compte que l'expression « culture générale » revient régulièrement dans la bouche de vos enseignants, que ce soit pour déplorer votre « manque de culture générale », pour vous encourager à «développer votre culture générale » ou pour rappeler que l'une des conditions du succès est de posséder une « vaste culture générale ». En effet, il faut bien comprendre qu'il ne suffit pas, pour réussir, de «potasser» ses cours d'histoire et de maîtriser les savoir-faire de la discipline. L'histoire fait appel à un grand nombre de connaissances annexes, appartenant soit à d'autres disciplines, soit à un fonds culturel commun que vous êtes censé maîtriser. En effet, les enseignements de licence se concentrent, pour la plupart, sur les savoirs et les savoir-faire propres à l'histoire : on ne vous parlera pas en cours de tout ce que vous devriez déjà savoir par ailleurs. Ce qui signifie qu'il existe une foule de connaissances, d'habitudes, de quasi-réflexes que vos enseignants considèrent comme « allant de soi ».
On sait bien, pourtant, que ces connaissances ne vont pas de soi. Mais cette attitude a des raisons proprement historiques ! Il se trouve en effet que, pour une partie d'entre elles, ces connaissances de culture générale formaient, jusqu'à une date récente, le bagage de l'« honnête homme », c'est-à-dire de l'individu cultivé de la classe moyenne supérieure, classe à laquelle étaient destinées, à l'origine, les études supérieures. Prenons quelques exemples:
- la culture religieuse judéo-chrétienne, indispensable pour bien comprendre l'histoire médiévale et moderne, était autrefois acquise dans le cadre familial. Ce n'est plus le cas aujourd'hui dans la plupart des familles françaises, mais cela n'empêche pas que vos enseignants, même les plus laïcs d'entre eux, exigeront de vous une familiarité avec les textes bibliques et avec les usages de l'Église catholique aussi grande et aussi précise que si vous aviez suivi assidûment le catéchisme pendant toute votre scolarité;
- de même, la connaissance des oeuvres littéraires canoniques de la littérature française, en particulier du théâtre du xvu'siècle (Molière, Corneille, Racine) ainsi que de la poésie et des romans du xix° siècle (Lamartine, Hugo, Balzac, Baudelaire, Flaubert, Zola) était un passage obligé des études secondaires — études qui, rappelons-le, n'étaient pas ouvertes à toute la population. Vos enseignants du supérieur considéreront que vous avez lu ces auteurs et que vous connaissez bien leurs oeuvres;
- dernier exemple, les voyages d'agrément et le tourisme culturel sont un des traits essentiels de cette classe moyenne supérieure qui
formait, il y a peu, l'essentiel du public des universités. Faire des voyages, mais aussi en parler, échanger autour de ces voyages, tout cela représente une activité de « culture générale ». Là encore, vos enseignants partiront du principe que vous avez soit voyagé soit entendu parler de nombreux pays étrangers et régions de France, de leur architecture et de leurs paysages.
Même si vous ne maîtrisez pas tout cela, ne paniquez pas. En réalité, vous avez déjà une culture générale: il ne s'agit réellement pour vous que de l'entretenir. Par exempte, vous avez eu au Lycée des cours de français et de philosophie: reprenez-les, relisez les livres qui vous ont intéressé à cette époque. A nouveau, l'important est de savoir relier vos connaissances Les unes aux autres. Ce que vous avez appris en musique en troisième est toujours utile en deuxième année de licence d'histoire: il suffit d'aller chercher dans votre mémoire (ou dans vos cahiers) les bonnes connaissances au bon moment. Pour le reste, il ne s'agit pas de vous « bourrer le crâne » avec tout ce que vous n'avez pas appris auparavant. Il va de soi que vous ne pouvez pas, dans les trois ans d'une Licence d'histoire, lire toute ta Bible et le catéchisme, tout Zola et tout Molière, et voyager dans tous les pays d'Europe, même par guides touristiques interposés. D'ailleurs, cette définition étroite de la culture générale est aujourd'hui dépassée. La culture générale, c'est aussi la connaissance des sciences, de la musique (de toutes les musiques), de La bande dessinée ou du cinéma. Il est certain qu'aujourd'hui, Le savoir est bien trop vaste pour être maîtrisé, même superficiellement, dans son intégralité. L'acquisition et l'entretien d'une culture générale ne peuvent donc passer que par un « papillonnage culturel » en fonction :
- de l'offre qui existe dans votre ville. Dans ce domaine, toutes tes villes universitaires sont privilégiées, mais les plus grandes villes, et tout particulièrement Paris, le sont plus encore;
- des nécessités du moment. Pour préparer une dissertation, pour accompagner un cours qui vous intéresse, pour aller plus loin dans l'étude d'une question, n'hésitez pas à faire appel à des sources plus inhabituelles;
- de vos intérêts personnels. Que vous soyez attiré par la lecture de romans, les- expositions, la bande dessinée ou le cinéma, de nombreuses occasions existent de vous cultiver;
- de vos intérêts disciplinaires. Vous serez vite attiré par une période, une thématique, un ou des personnages: entretenez vos points forts, sans pour autant négliger vos points faibles.
Deux des auteurs les plus prolifiques et les plus stimulants dans le domaine du roman historique datent du XIX siècle. Vous lirez avec plaisir et intérêt les romans de l'Ecossais Walter Scott, qui se passent souvent au Moyen Âge (lvanhoé, Quentin Durward), et ceux du Français Alexandre Dumas, qui évoquent surtout l'époque moderne (Les Trois Mousquetaires, La Reine Margot). Au xx` siècle, Maurice Druon a évoqué la France du début du xiv'siècle dans Les Rois maudits, et Robert Merle la France des guerres de religion dans Fortune de France, deux séries de six romans chacune. Amin Maalouf est l'auteur de plusieurs romans sur le monde arabe entre le Moyen Âge et le XX siècle. N'oubliez pas non plus l'oeuvre de quelques grands écrivains étrangers qui se sont essayés au roman historique, comme le Yougoslave Ivo Andric, le Nigérian Chinua Achebe ou le Colombien Gabriel Garcia Mérquez.
« S'instruire en se distrayant »
modifierComprenez bien que l'entretien de la culture générale n'est pas nécessairement quelque chose d'ennuyeux. Vous pouvez y consacrer une partie de vos loisirs: il est possible, comme disaient les instituteurs de nos grands-parents, de « s'instruire en se distrayant ». Nous pouvons vous conseiller les moyens suivants.
La fiction
modifierLes ouvrages de fiction — c'est-à-dire les livres qui racontent des récits imaginaires, par opposition aux essais, historiques ou autres, qui se veulent avant tout un reflet de ta réalité — vous permettront de mieux connaître les époques abordées en cours, en vous donnant une vision «de l'intérieur» des époques étudiées; ils vous feront découvrir les sociétés passées avec des yeux différents. En modifiant votre point de vue, vous apprendrez à connaître à la fois ta manière dont certains auteurs voyaient leur société et la manière dont d'autres auteurs ont vu les sociétés passées. Trois types de récits fictionnets vous y aideront.
Les romans
modifierD'abord, les romans dont les auteurs cherchent à décrire leur propre société. Ce sont souvent de véritables petits documentaires sur certains milieux sociaux. Ils peuveit aussi parfois véhiculer des idées fort épandues à l'époque, et qui sont passées de mode. Ainsi, les romans de Zola décrivent le monde ouvrier ou la bourgeoisie parisienne à la fin du XIXe siècle et nous apprennent beaucoup sur les idées politiques ou scientifiques en vogue à l'époque. Pour le xx'siècle, les romans sont encore plus nombreux : faites votre choix au hasard, voyez de quels romans ou de quels livres partent vos enseignants d'histoire contemporaine. Voici une petite sélection, nécessairement incomplète, de ces oeuvres de fiction « utiles ».
Pour l'Antiquité
modifier- Homère, l'Iliade et l'Odyssée (une base de la culture grecque).
- Pétrone, Le Satiricon (pour découvrir les moeurs de la Rome antique).
Pour le Moyen Âge
modifier- La Bible (sa connaissance est indispensable pour comprendre les mentalités occidentales après le m° siècle). (Consultez notamment L'indispensable de la Bible, « Principes », Studyrama, 2004, qui ne doit pas vous dispenser de la lecture du texte original, bien entendu !)
- Tristan et Yseult ou encore Lancelot : le Chevalier de la charrette (pour découvrir un roman de chevalerie et d'amour courtois).
- Les collections de «fabliaux» (de nombreuses anecdotes sur la vie quotidienne de l'époque).
Pour l'époque moderne
modifier- Mm de La Fayette, La Princesse de Clèves (pour découvrir la cour de France au milieu du xvu'siècle).
- Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses (pour découvrir les milieux libertins de la France du xviii' siècle).
Pour le xix'siècle
modifier- Honoré de Balzac, la « Comédie humaine » (plusieurs dizaines de romans, une vaste description de son temps, à savoir la première moitié du xix' siède).
- Victor Hugo, Les Misérables (pour le petit peuple de Paris).
- Emile Zola, la série des « Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire », avec par exemple Au Bonheur des Dames (à tire en même temps qu'un cours d'histoire économique t), Germinal (sur les mines et tes mineurs).
Pour le xx' siècle
modifier- Henri Barbusse, Le Feu (sur la Première Guerre mondiale).
- Günter. Grass, Le Tambour (entre autres, sur la montée du nazisme).
- Ernest Hemingway, Pour qui sonne le glas ? (sur ta guerre d'Espagne).
- Primo Levi, Si c'est un homme (sur les camps de concentration nazis).
- André Malraux, La Condition humaine (sur la Chine).
- Boris Pasternak, DocteurJivago (sur ta révolution russe).
- Alexandre Soljenitsyne, Une journée d'Ivan Denissovitch (sur le goulag).
Les romans historiques
modifierD'autres ouvrages de fiction vous seront aussi utiles : les romans historiques. Agréables à lire, ce sont souvent des romans d'action et d'aventure. Ils ne donnent pas une image « fidèle » de la période, mais généralement les auteurs cherchent à reconstituer «l'ambiance » du mieux qu'ils le peuvent. Aussi sont-ils en général écrits en fonction de ce que, à l'époque où l'auteur a écrit, les historiens savaient sur la période évoquée.
Les romans policiers historiques
modifierEnfin, si vous aimez le roman policier, la mode actuelle est aux « historical whodunits », romans policiers historiques la plupart du temps écrits par des Britanniques (souvent des femmes!) et presque tous édités en 10/18 dans la collection « Domaine étranger ». Certaines de ces « reines du crime » reconstituent minutieusement l'époque où leurs personnages évoluent: la plus célèbre est Ellis Peters, qui fait résoudre à son héros, le « Frère Cadfael », un certain nombre de meurtres dans l'Angleterre du xn° siècle (une série télévisée en a même été tirée). Il ne faut cependant pas oublier une règle essentielle: un roman n'est qu'un rojnan. L'auteur y est libre d'écrire ce qu'il veut: il n'est pas obligé d'être « conforme à la réalité historique ». Certains romans historiques ne le sont pas du tout, volontairement ou non. Le roman ne vous apporte que très peu de « vraies » connaissances sur la période. Il vous permet simplement d'acquérir un autre regard et de donner un peu de vie à des périodes que vous n'étudiez souvent qu'à travers des statistiques ou des documents beaucoup plus arides.
La bande dessinée
modifierCette reconstitution minutieuse est aussi le fait de nombreux auteurs de bandes dessinées. Mais là encore, faites attention. Pour le Moyen Âge en particulier, il existe de nombreuses bandes dessinées « pseudomédiévales », qui reconstituent un monde médiéval imaginaire, plus proche de celui de l'heroicfantasy que de celui de Charlemagne et de Philippe le Bel. L'Antiquité est un peu mieux traitée dans ce domaine, car elle n'a pas été choisie comme univers par excellence des jeux de rôle! La série Alix, de Jacques Martin, est très bien documentée, et même Astérix (que vos enseignants connaissent en général sur le bout du doigt...) est plein de détails intéressants ! Pour l'époque moderne, les bandes dessinées de Cothias et consorts (Les Sept Vies de l'épervier, Plume au vent, etc.) donnent une image intéressante du xvu' siècle. Là encore, l'époque contemporaine est très bien fournie: tous les problèmes sociaux, ainsi que les deux guerres mondiales, ont été abordés par la bande dessinée : voyez par exemple les ouvrages de Tardi, Le Cri du peuple, C'était la guerre des tranchées, Adieu Brindavoine, etc. Louis la Guigne (éditions Glénat) vous fait évoluer dans toute l'Europe de l'entre-deux-guerres. Mais, parmi tes bandes dessinées historiques qui résultent d'un véritable travail de reconstitution, la palme revient sans conteste à la célèbre série L'Histoire de France en bandes dessinées, publiée chez Larousse dans les années 1970 et 1980. Vous y apprendrez, de manière très agréable, toutes tes petites et grandes histoires de l'histoire de France. Mais attention: la bande dessinée ne se prête qu'à la description des événements, c'est-à-dire de ce qui touche les rois, les nobles, les présidents et les ministres. Elle ne vous apprendra que peu de chose sur les structures politiques, économiques, sociales ou culturelles des époques considérées.
Le cinéma
modifierHollywood a toujours adoré l'histoire. De Ben Hur en 1926 à Alexandre en 2005, te cinéma revient sans cesse aux grandes figures historiques. Voici une brève sélection de grands films historiques, français et américains, classés dans l'ordre chronologique des sujets traités:
- Cléopâtre (J. Mankiewicz). Une grande fresque, classique du « péplum », inspirée de Shakespeare autant que de l'histoire;
- Ben Hur (W. Wyler). Un autre grand « péplum », l'histoire d'un contemporain imaginaire du Christ;
- Sacré Graal (Monty Python). Une vision plutôt originale du Moyen Âge et de la légende arthurienne;
- Le Cid (A. Mann). Une grande épopée sur un personnage clé de l'imaginaire chrétien au Moyen Âge;
- lvanhoé (R. Thorpe). Une superbe adaptation du roman de Walter Scott; Le Nom de la rose (J.-J. Annaud). Une adaptation du roman philosophico-policier d'Umberto Eco, dans une abbaye italienne au xiv` siècle;
- Ridicule (P. Leconte). Un film impertinent sur ta vie de cour dans la France du xvm° siècle;
- Danton (A. Wajda). Un beau film biographique sur une figure majeure de ta Révolution française;
- Napoléon (Abel Gance). L'épopée napoléonienne, un classique du film muet;
- La Grande Illusion (Renoir). Honneur et liberté, des prisonniers français et un officier allemand pendant la Première Guerre mondiale; • L'Aveu (Costa Gavras). Sur les procès de Moscou dans les années 1930;
- Shoah (J. Lanzmann). Un documentaire-fleuve, le grand film sur l'extermination des juifs par les nazis;
- Le jourle plus long (K. Annakin et A. Marton) et Il faut sauver le soldat Ryan (S. Spielberg). A 40 ans d'intervalle, deux visions du débarquement en Normandie de juin 1944;
- Paris brûle-t-il ? (René Clément). La libération de Paris en août 1944, avec une pléiade d'acteurs;
- Allemagne, année zéro (R. Rossellini). Dans les décombres de L'Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale;
- Docteur Folamour (S. Kubrick). Une vision comique, grinçante et désespérée de la guerre froide;
- Full Metal Jacket (S. Kubrick). La guerre du Vietnam: le point de vue des combattants.
Mais là encore, attention. Ne prenez pas ce que disent les films pour argent comptant. Un film, en général, se concentre sur un personnage, dont il raconte le destin. Il passe sous silence tout ce qui, bien souvent, fait la véritable matière de l'histoire: les humbles et les sans-grade, mais aussi les problèmes économiques, sociaux et culturels. Les films, comme les romans et les bandes dessinées, ont tendance à raconter l'histoire, à faire de l'histoire un récit linéaire plutôt qu'une analyse ou qu'une description, privilégiant par là même les événements politiques et militaires, en psychologisant et en personnalisant-à outrance les causes de ces événements.
Prenons un exemple. Cléopâtre, de J. Mankiewicz, raconte l'histoire de la reine d'Égypte, mais en s'inspirant avant tout de deux tragédies de Shakespeare, Jules César et Antoine et Cléopâtre. Chez Shakespeare comme dans le film, le principal ressort de l'action est l'amour que le personnage principal éprouve pour César, puis pour Marc Antoine ; pour l'historien, les décisions de Cléopâtre s'expliquent aussi par tes conditions culturelles et par la situation politique et économique de l'E,gypte et de l'Etat romain au milieu du i" siècle avant notre ère.
Musées et expositions
modifierProfitez de toutes les occasions pour vous cultiver. La vie étudiante ménage de longues plages horaires sans cours, normalement destinées au travail personnel. Ce qui signifie que vous pouvez gérer votre temps comme vous l'entendez. Allez donc voir les expositions à des horaires où elles sont peu fréquentées, en semaine et en fin de matinée, par exempte. Il arrive même que l'entrée soit moins chère, voire libre, à certaines heures de faible fréquentation.
N'oubliez pas, bien entendu, que les musées ont aussi des collections permanentes. La plupart des villes universitaires possèdent un musée historique (musée de Bretagne à Rennes, Hôtel Gadagne à Lyon, musée d'histoire de Marseille, musée lorrain à Nancy, etc.) consacré à l'histoire locale. Si vous étudiez à Paris, vous êtes particulièrement gâté dans ce domaine. Pour l'Antiquité, visitez le musée du Louvre; pour le Moyen Âge, te musée des Thermes de Cluny; pour l'époque moderne, le musée de la Marine, le musée Carnavalet ou à nouveau le Louvre; pour l'époque contemporaine, la Cité des sciences ou les Invalides. Les autres villes (surtout les plus grandes, bien entendu) ont aussi des musées intéressants sur te plan historique: pour prendre un seul exemple, vous trouverez à Lyon un musée de la Civilisation gallo-romaine, un musée de l'Imprimerie et de la Banque, un musée historique des Tissus et un Centre d'histoire de la résistance et de la déportation.
Mais les musées, c'est avant tout ce qui est proprement artistique. De La même manière que nous vous encourageons à lire des ouvrages de fiction des époques que vous étudiez, il vous sera utile d'aller voir au musée des oeuvres d'art datant de ces mêmes époques: des statues grecques, romaines, et des tableaux impressionnistes vous permettront de rencontrer les époques passées de manière plus intime, moins scolaire... quitte à en parler ensuite dans une dissertation!
N'oubliez pas non plus de visiter les monuments eux-mêmes : vous ne pouvez pas passer trois ans dans une ville universitaire et y faire des études d'histoire sans vous rendre dans les principaux sites historiques de la ville et de la région proche. Si vous étudiez à Lyon ou à Marseille, intéressez-vous aux vestiges du passé grec ou romain. A Amiens, Rouen, Strasbourg ou Reims, allez visiter la cathédrale. A Caen, Avignon ou Dijon, allez voir le château ou le palais. A Lille, Brest ou La Rochelle, observez les fortifications du xvii' siècle. Ne manquez pas non plus l'architecture contemporaine à Montpellier ou à Paris.