Utilisateur:Solstag/Tiers lieux de recherche

Cette page met en ligne et à jour des notes prises par Evelyne durant une discussion entre nous, en préparation pour répondre à des appels à projet.

Contexte modifier

Ce projet survient apres une première tentative de mise en réseaux de partenaires académiques et tiers lieux (Open labs) qui a débouché sur un groupe de travail « Lisis », le resserrement de liens plus étroits avec La Paillasse et le réseau des tiers lieux numériques de BFC, et une réponse a l’AP ORA avec une équipe allemande.

Définition modifier

Définition des tiers lieux qui s’assument comme des tiers lieux de recherche et d’innovation. Peut-on compléter par le fait que les tiers lieux de recherche et d’innovation sont arrimés d’une manière ou d’une autre a des champs disciplinaires bien identifiés : DIY-bio, digital sciences, data sciences ? des acteurs du SNRI (CCSTI, EPST) ?

Originalité du projet modifier

Originalité du projet

  • Littérature sur Recherches participatives, role des tiers lieux dans l’innovation mais pas questions organisationnelles des tiers lieux
  • Apports réflexifs sur les recherches participatives dans/avec les tiers lieux
  • Effet transformatif des tiers lieux sur les interactions S et S
  • Travail avec des outils numériques. Par exemple, faire une typologie émergente des données d’échange au sein des tiers lieux et non à partir des pratiques et des discours.

État de l'art modifier

Les premiers tiers lieux de recherche furent fondés par des chercheurs « dissidents «  pour contrevenir aux effets de la bureaucratie et de la rigidité du contexte académique (Lhoste and Barbier, 2016, Ferretti, 2019, Landrain, 2013). Ils avaient aussi pour ambition d’utiliser les méthodes de l’éducation populaire (hands on et création par le faire) pour déployer les littératies scientifiques et numériques ((Keulartz et LL, Lhoste et Barbier, 2018). Ces collectifs hybrids et mouvants participant d’une dynamique d’institutionnalisation de pratiques collaboratives issues de la culture maker (Kohtala et al., 2014; Troxler, 2014, Fleichschmann et al 2016), ou d’aucun ont vu la manifestation d’une “next generation of the hackerspace evolution” (Maxigas, 2012) ou l’apparition de “third places of soft hacking” (Lhoste and Barbier, 2016). Cette dynamique est le fruit d’une “positive virality of garage practices” qui permet de penser “outside the box” des technosciences établies (Meyer, 2015). Elle est en continuité d’une pluralité de mouvements depuis la contre-culture (Turner and Brand 2012), les collectifs de pairs basés sur la production de communs “ commons-based peer production” (Benkler and Nissenbaum, 2006; Kostakis, Niaros, and Giotitsas, 2014), les technologistes Free and Open Source (Kelty, 2008; Broca, 2015) ainsi que le mouvement de contestatation de la société industrielle “Arts and Crafts ». Actuellement, des tiers lieux sont situés à l’extérieur des dispositifs universitaires [Bennett et al., 2009; Delfanti, 2010; Wylie et al.,2014, Pei and Schmidt, 2014].

La culture maker est donc fortement imprégnée d’enjeux sociaux et politiques. De ce fait, il est très important de différencier les mouvements US et EU. Déjà, les hackers ont des racines politiques très différentes (Auray, ??). Aux États-Unis, les liens avec l’académie et les entreprises ont toujours été forts, tout au moins pour ce qui est de la Côté Est, (Turner, 2012) alors qu’en Europe, le mouvement est proche des mouvements anarchistes . Au contraire, l’idéologie libertarienne américaine avait pour objectif d’empêcher toute forme de régulation étatique au profit de l’individu et de l’entrepreneuriatt. Actuellement, les interactions entre production open source et marché exclusif sont en travail et les makers ont des relations ambivalentes avec les grandes entreprises. Ainsi, les biohackers ont pour objectif de démocratiser la biologie (et les biotechnologies) par le biais d’équipements bon marché (Meyer 2013, 14). Ils encouragent le séquencage “cheap and fast” (Delgado 2013, 68) regardless of the business model of the sequencing companies.

In France, DIY labs have emerged all as community-based or university-based places, running a diversity of research and innovation experiments. In broader terms, they constitute a « place and a process supported by diverse groups of actors which aim to renew modalities of innovation and creation by employing open, collaborative and iterative processes to create physical or virtual materialities” (Mérindol, 2016, our translation). As an effect of this ongoing institutionalization, DIY labs are witnessing displacements of heterogeneous sets of technoscientific practices under the nebulous rubrics of “citizen sciences”, “hacking”, “open innovation”, “social innovation” and “maker movement”. We need to better understand these emergent forms of open research and innovation and their transformative potentialities.

Questions de recherche modifier

Ces tiers lieux commencent à avoir une démarche réflexive (rencontres BIGRE, réseau des tiers lieux, Alliss, RFF....). Certains déclarent faire de la recherche participative. Est-il en train de se dessiner un tiers système de recherche qui regroupe des organisations coopératives autour des biens communs ? Si oui, quels sont ses liens avec les organisations traditionnelles ?

  • cadres cognitifs
  • organisation : façons de s’organiser, discours
  • économie politique : modes de financement, processus de validation (publication, brevet, licence OS,....).

Certaines de ces questions sont partagées avec les TLR. D’autres non.

Délivrable du projet modifier

  • Les aider à se poser des questions et leur donner des outils méthodologiques pour ce faire.
  • Vers la création d’une communauté épistémique ?

Partenaires du projet au Lisis modifier

Les objectifs du groupe « Tiers Lieux » dépassent le cadre de cet appel à projets puisqu’il est aussi question de donner une visibilité externe au Lisis dans ce domaine (publications communes ?).

  • Ale Abdo
  • Philippe Brunet
  • Evelyne Lhoste
  • Nicolas Ricci

Potentiels partenaires hors LISIS modifier

  • Hervé Defalvard, chaire ESS, UPEM, rattaché au laboratoire ERUDITE (http://www.erudite.univ-paris-est.fr/)
  • Quentin Toffolini
  • La Paillasse et autres Tiers lieux (UTBM, Le Dôme, SCIC TETRIS (Geneviève Fontaine)...)
  • DRISS
  • Les membres du groupe sur les tiers lieux de la transition agroécologique