Volcanisme océanique/La dérive des continents
Présentation
modifierLes observations montrent que la croûte terrestre du fait du jeu de ses plaques se modifie régulièrement. Les cartes réalisées aujourd’hui ne seront plus valables demain. Si les géographes avaient représenté la carte mondiale sur des millions d’années et que ces cartes soient associées chronologiquement dans une animation, on obtiendrait un film retraçant l’histoire de l’évolution de la surface de la Terre.
Cette partie du cours imagine ce qu’aurait été ce film d’animation.
Un continent unique et un seul océan
modifierOn estime, il y a 250 millions d’années, que les plaques continentales étaient réunies en un seul bloc continental.
Un seul continent entraîne l’existence d’un seul océan, pouvant recouvrir plusieurs plaques océaniques et rides médio-océaniques.
Cette date correspond au début de l’ouverture de l’océan Atlantique dont l’âge est mesuré par celui des roches basaltiques de ces bordures qui sont situées dans des marges inactives (bordures océaniques sans subduction).
Quelques étapes essentielles
modifierLa formation de l’Atlantique Sud écarte la plaque sud-américaine de la plaque africaine : la plaque sud-américaine s’écarte vers le sud-ouest. L’installation de l’Atlantique Nord écarte la plaque nord=américaine des plaques africaine et eurasienne : la plaque nord-américaine s’écarte vers le nord-ouest. L’activité de la partie la plus nord de l’Atlantique Nord s’intensifiant, dans un second mouvement la plaque nord-américaine se déplace vers le sud-ouest. Dans le même temps pour des raisons similaires, pour la partie la plus Sud de l’Atlantique Sud, la plaque sud-américaine se déplace dans un second temps vers le Nord-ouest. Les deux plaques américaines se rapprochent de l’équateur et un isthme (isthme de Panama) a pu les joindre aujourd’hui. Les bordures océaniques des deux plaques américaines confrontées aux plaques atlantiques, ont donné une subduction océanique qui a formé l’arc antillais.
Au Sud et à l’Est de la plaque africaine, se détachent deux plaques majeures : la plaque australienne et la plaque antarctique.
Par la suite la bordure est de la plaque africaine donne naissance à la plaque indienne et ensuite à la plaque malgache. Depuis, la plaque indienne est entrée en collision avec la plaque eurasienne formant la montagne de collision : l’Himalaya. Cet épisode rapide concernant la plaque indienne est daté par la paléontologie postérieure à l’apparition des éléphants et lions puisque sur ces deux entités ces espèces sont présentes sans que les territoires qui les séparent aujourd’hui en montrent.
Aujourd’hui la formation par la plaque africaine sur sa façade Est, de nouvelles plaques continentales se poursuit. Les grands lacs africains, le grand rift sont les indices de l’ouverture en cours d’un nouvel océan.
Quel avenir ?
modifierSi les plaques américaines continuent de s’écarter des côtes ouest de l’Afrique et l’Eurasie, elles se rapprochent de leurs côtes est : on peut admettre qu’une collision pourra les assembler en un même bloc continental.
Le continent australien, s’il poursuit son mouvement pourrait rejoindre le continent eurasien en balayant sur son passage l’archipel japonais.
Si le continent antarctique remonte vers le nord, les plaques majeures pourront être alors à nouveau réunies en un unique continent.
En fait, si on peut s’accorder sur une réunion future de toutes les plaques actuelles son organisation est plus difficile à prévoir car comme on l’a vu pour la dérive des plaques américaines, les mouvements des différentes plaques peut varier au cours du temps dans les directions prises.
L’hypothèse d’un cycle de dérive continentale partant d’un continent unique et se terminant par un nouveau continent unique avec entre temps une dérive et réorganisation de plaques, est plausible. Mais le cycle de dérive continentale actuel ne serait pas le premier : dans ce contexte l’Oural qui sépare la plaque eurasienne pourrait être considéré comme une montagne de collision qui se serait formée par collision de la plaque européenne et de la plaque asiatique lors d’un cycle précédent.