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La prise en charge des violences conjugales requiert une approche globale. Elle est multidimensionnelle et associe une prise en charge psychologique, médico-sociale et judiciaire auprès des victimes, de leur famille, des auteurs et/ou des témoins. Le caractère d'urgence de la situation des victimes conditionne généralement la prise en charge globale.

Prendre en charge
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Chapitre no 4
Leçon : Psychologie des violences conjugales
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Psychologie des violences conjugales/Prendre en charge
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Procédure d’urgence de prise en charge des victimes

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Les violences conjugales et les Services Publics Français

Appeler les services de secours

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En cas de besoin de soins médicaux urgents à la suite des actes de violences conjugales, il est conseillé de s'adresser au Samu (15) ou aux pompiers (18 ou 112). Vous pouvez également vous rendre à l'hôpital, chez un médecin ou une sage-femme (si vous êtes une femme). Le professionnel de santé est soumis au secret médical.

Faire constater vos blessures

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Il est important de faire constater les blessures de violence par un médecin, et cela, dans les 48 à 72 heures suivant les violences. Par exemple, chez son médecin traitant ou un médecin spécialisé. Il est aussi possible de faire constater ses blessures dans une Unité Médico-Judiciaire (UMJ) en se rendant à l’hôpital.

Porter plainte

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Il est conseillé de porter plainte suite à des violences pour que l’auteur soit poursuivi en justice et qu’il soit condamné pour ses actes. Il est possible de se rendre au commissariat, en gendarmerie ou écrire au procureur de la République du tribunal judiciaire Porter Plainte

La prise en charge psychologique des victimes

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Depuis 2006, le ministère de l’intérieur a ouvert des postes de psychologues dans les commissariats, notamment pour les situations de violences intra-familiales. Avant même d’envisager une prise en charge psychothérapeutique, il est crucial de garantir la sécurité de la victime, de prévenir les risques de suicide, d'empêcher de nouvelles violences, de traiter médicalement la détresse psychique et les symptômes anxio-dépressifs, d'éviter la réactivation de la mémoire traumatique et la souffrance qui en découle, ainsi que d'identifier et de prendre en charge les comportements dissociatifs à risques [1].

Il existe des modèles de prise en charge novateurs, comme à la maison des femmes du centre hospitalier de Saint-Denis (93). Ils proposent un parcours d’accompagnement global des femmes victimes de violences. Ainsi, dans un même lieu, ils regroupent un accueil avec ou sans rendez-vous, une prise en charge médicale de l’ensemble des situations, un accompagnement psychologique, sexologique, social, juridique, ainsi que des prises en charge collectives, grâce à un programme riche de groupes de parole, d’ateliers psycho-corporels et d’amélioration de l’estime de soi. Leur valeur ajoutée est d’apporter un soin et un accompagnement personnalisés à chaque patiente et de centraliser dans un même lieu les ressources nécessaires à la reconstruction des femmes victimes de violences.

Ampleur de la symptomatologie post-traumatique, des tendances dissociatives et des traumatismes précoces

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L'évaluation des symptômes post-traumatiques et des tendances dissociatives peut être réalisée à travers un diagnostic psychiatrique, l'utilisation de questionnaires comme l'IES-Rou l'EED, ainsi que des entretiens cliniques, adaptés aux objectifs et au contexte de la consultation. Quelle que soit la méthode utilisée, il est essentiel d'évaluer ces symptômes en tenant compte du fait que la honte ressentie par une victime peut bloquer le processus d’élaboration et la libération de la parole. Plus les tendances dissociatives sont prononcées et les traumatismes précoces importants, plus il semble approprié d'envisager un suivi multiple et/ou spécialisé [2].

Evaluation des capacités d’attachement actuelles et des expériences précoces d’attachement

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Les capacités d'attachement jouent un rôle crucial dans la résilience et sont influencées par le soutien extérieur dont bénéficie le patient en dehors des séances de thérapie. Elles impactent également la qualité du lien entre le patient et le thérapeute. Ainsi, il est important d'explorer avec le patient ses expériences d'attachement actuelles et passées, notamment celles vécues durant la petite enfance (de la naissance à environ 3 ans). Vit-il seul ? Dispose-t-il d'amis proches avec qui il peut se confier ? La qualité du lien thérapeutique est-elle satisfaisante ? Le patient démontre-t-il une confiance adaptée, ni excessive, ni insuffisante, ni précipitée ? Une perturbation des capacités d'attachement indique généralement la nécessité d'un suivi multiple et/ou spécialisé.

L’utilité de la psycho-éducation en victimologie

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L'une des principales difficultés rencontrées par certains patients victimes est leur incompréhension de leurs symptômes, souvent accompagnée d'un sentiment d'être “fou”. Leur faire réaliser qu'ils sont blessés par des expériences de vie traumatisantes, et que leurs réactions sont des réponses normales à des situations anormales telles la violence psychologique ou physique, peut les encourager à parler davantage de leurs troubles. Toutefois, une compréhension de la neurobiologie du stress et du fonctionnement cérébral peut contribuer à les déculpabiliser et en leur offrir une perspective sur l'amélioration de leurs symptômes. Comprendre les mécanismes sous-jacents des réactivations traumatiques, par exemple, aide les patients à saisir les comportements apparemment irrationnels et incontrôlés. Savoir que ces réactivations émotionnelles dans le présent sont dues au fait qu'une partie de leur cerveau ne reconnaît pas que le temps a passé et que l'événement traumatique est terminé peut-être extrêmement apaisant.

Les psychothérapies qui ont fait leurs preuves

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La prise en charge des victimes de violence conjugale constitue un enjeu majeur de santé publique. Ces individus font souvent face à des difficultés liées à l'émergence de pensées et d'émotions négatives telles que l'auto-accusation, la culpabilité et la honte, et sont fréquemment confrontés à des troubles psychologiques graves tels que la dépression, l'anxiété, le syndrome de stress post-traumatique et même des idées suicidaires. Le risque de développer des troubles chroniques est élevé dans ces situations, nécessitant ainsi une prise en charge continue et soutenue. Voici, les psychothérapies les plus recommandées dans la prise en charge de victimes de violence conjugale par la littérature scientifique récente.

Les thérapies cognitivo-comportementales de troisième vague

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Les thérapies de troisième vague, telles que la thérapie ACT (Acceptance Commitment Therapy) et les thérapies cognitives et comportementales basées sur la pleine conscience, semblent être particulièrement adaptées pour traiter les psychotraumatismes. Ces approches sont bien indiquées en raison de plusieurs facteurs :

  • Compréhension du noyau symptomatologique du trouble de stress post-traumatique (TSPT) : Le trouble de stress post-traumatique est caractérisé par des symptômes tels que l'évitement des stimuli liés au trauma, l'hyperréactivité, l'hypervigilance et les reviviscences du traumatisme. Les thérapies de troisième vague sont efficaces car elles abordent spécifiquement ces aspects, notamment l'évitement expérientiel qui est un facteur commun à de nombreux troubles psychologiques.
  • Approche de l'acceptation et de la pleine conscience : Ces thérapies enseignent l'entraînement de l'esprit à entrer en rapport avec l'expérience présente, en coupant les pensées sur le passé et l'avenir. Elles encouragent une attitude ouverte et non jugeante envers l'expérience, favorisant ainsi la décentration et la flexibilité psychologique, ce qui est crucial dans le traitement des TSPT.
  • Réduction de la fusion cognitive : La thérapie ACT postule que les tentatives pour éviter les pensées, émotions et souvenirs liés au traumatisme contribuent à la constitution des symptômes de TSPT. Ces approches visent à réduire la fusion cognitive en encourageant les individus à observer leurs pensées sans s'y identifier et à les voir comme des événements passagers.
  • Développement de la résilience : Les traits de pleine conscience et d'acceptation sont considérés comme des facteurs prédisposant à la résilience. Ils aident les survivants de traumatisme à tolérer une réexposition aux stimuli perturbants et à supporter la réactivité physiologique, tout en se décentrant des symptômes envahissants.
  • Entraînement à la pleine conscience : La pleine conscience, pratiquée à travers la méditation et d'autres exercices, permet aux individus de développer une attention vigilante à ce qui est présent, sans jugement. Cela les aide à observer leurs pensées et émotions sans s'y accrocher, facilitant ainsi la gestion des symptômes post-traumatiques.

En résumé, les thérapies de troisième vague offrent des outils efficaces pour traiter les psychotraumatismes en abordant directement les symptômes du TSPT, en favorisant l'acceptation et la pleine conscience, et en développant la résilience chez les survivants de trauma.[3]

L’hypnose éricksonienne

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Il existe des similitudes entre la thérapie du psychotraumatisme et l'hypnose éricksonienne. Elles partagent le focalisation sur des processus psychiques similaires, notamment la dissociation, l'hyper-suggestibilité et l'attention totale aux réactions émotionnelles et somatiques. Ces similitudes suggèrent que l'hypnose pourrait être efficace pour traiter les traumatismes car elle permet de reconstruire l'individu en sortant de ces phénomènes dissociatifs, d'accéder à des ressources inconscientes, de gérer les émotions et de revisiter les événements traumatiques avec une nouvelle perspective.

L’EMDR

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L'intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires, d'après l'anglais Eye Movement Desensitization and Reprocessing.

  • Une efficacité prouvée sur le traitement des victimes de violences conjugales : L'EMDR est reconnue comme l'un des traitements les plus efficaces pour les états de stress post-traumatiques, et la violence conjugale peut souvent entraîner de tels états chez les victimes. Les preuves issues de la littérature internationale et des études cliniques randomisées soutiennent son efficacité dans le traitement des traumatismes, y compris ceux causés par la violence conjugale.
  • Des mécanismes d'action adaptés : Les mécanismes d'action de l'EMDR, tels que les mouvements oculaires alternés et le traitement adaptatif de l'information, sont particulièrement pertinents pour le traitement des traumatismes liés à la violence conjugale. Ces mécanismes permettent de travailler sur les informations sensorielles associées aux souvenirs traumatiques, facilitant ainsi la désensibilisation et la résolution des symptômes post-traumatiques.
  • Une approche intégrative : L'EMDR adopte une approche intégrative qui peut être adaptée à différentes perspectives théoriques. Que ce soit en travaillant sur les cognitions, les émotions, les sensations corporelles ou les associations libres spécifiques, l'EMDR peut s'adapter aux besoins individuels des victimes de violence conjugale, ce qui en fait un outil polyvalent pour les thérapeutes.

En résumé, l'EMDR est recommandée en cas de violence conjugale en raison de son efficacité clinique démontrée, de ses mécanismes d'action adaptés et de son approche intégrative qui permet de répondre aux besoins individuels des victimes.

L’ICV

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L'Intégration du Cycle de la Vie (ICV) est recommandée pour traiter les psychotraumatismes car elle permet de réparer les troubles de l'attachement et les troubles dissociatifs, ainsi que de traiter les expériences traumatiques. Cette technique thérapeutique, développée par la thérapeute américaine Peggy Pace, aide les individus à se connecter à leurs expériences passées de manière chronologique, facilitant ainsi la guérison et l'intégration. Elle est particulièrement efficace pour les personnes ayant vécu des événements traumatiques précoces ou des perturbations dans leurs relations d'attachement. Grâce à l'utilisation de la technique d'Intégration du Cycle de la Vie, les thérapeutes peuvent guider les patients dans la revisite et le traitement des souvenirs passés, ce qui conduit à des améliorations dans la régulation émotionnelle, l'estime de soi et le bien-être général [4].

Les autres accompagnements

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Il existe d'autres psychothérapies adaptées, comme les thérapies de pleine conscience, la psychanalyse, le Somatic Experiencing, etc.

De plus, d’autres prises en charges individuelles doivent être associées : prise en charge psychiatrique, permanence policière, prise en charge juridique, prise en charge pédiatrique, suivi médical et gynécologique, accompagnement social, suivi paramédical

Le rôle du médecin légiste : Les médecins légistes ont un rôle à jouer dans la prise en charge de victimes de violences, selon le rapport Henrion, le médecin se doit de : recevoir et écouter, dépister les violences, évaluer la gravité de la situation, fournir les soins et établir un dossier, composer le certificat, donner des informations et guider la victime vers les ressources appropriées [5].

Des accompagnements transversaux et de groupe sont également conseillés : psychomotricité, sexologie, ateliers psycho-corporels (yoga, tai-chi, gymnastique sensorielle, danse…), groupe de parole, atelier sur l’estime de soi, ateliers d’art-thérapie, etc [6].

Les prises en charges associatives

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Il existe des associations spécialisées dans la prise en charge des victimes de violence. Voici un lien qui vous permet de trouver l’association la plus proche de chez vous :

Arrêtons les violences

Prise en charge des auteurs de violences conjugales

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Contexte spécifique de la prise en charge : l’injonction de soin

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Parcours judiciaire

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Après un dépôt de plainte contre un auteur de violences conjugales, et en cas d'engagement des poursuites, plusieurs mesures peuvent être prises, telles que le contrôle judiciaire, l'assignation à résidence sous surveillance électronique ou la détention, selon la gravité des faits et les antécédents de l'auteur. Des dispositifs spécifiques comme le bracelet anti-rapprochement ou les stages de responsabilisation sont également mis en place pour favoriser la prise de conscience et la réinsertion sociale des auteurs.

La prise en charge psychologique comme injonction

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Les auteurs de violence conjugale vont très rarement demander à être accompagnés, et c'est l'intervention d'un tiers judiciaire, sous la forme d'une obligation à consulter, qui constitue le premier pas vers un accompagnement psychologique [7]. Dans les centres de soins européens, tels que les Centres de Prise en Charge des Auteurs (CPCA) en France ou Praxis en Belgique, la majorité des hommes qui se présentent le font sous la contrainte d'une décision de justice avec injonction de soins. Ce sont notamment les stages de responsabilisation, qui peuvent être ordonnés à l’encontre de la volonté du justiciable d’après la loi du 04 août 2014. Ces stages sont prononcés dans le cadre d’une mesure alternative aux poursuites judiciaires, comme peine complémentaire ou figurent parmi les obligations d’un sursis probatoire [8].

Historique de la prise en charge des auteurs de violence conjugale en France

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De la sanction à l’accompagnement : un changement de paradigme

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Initialement, des initiatives, souvent portées par des organisations associatives, ont émergé, influencées par les pratiques éprouvées du Canada, démontrant l'efficacité de l'intervention psychologique pour réduire les taux de récidive des auteurs de violences conjugales. Ce changement d'approche a marqué un tournant idéologique et politique dans la lutte contre les violences intra-familiales, considérant désormais les auteurs de violences conjugales comme des individus en détresse psychologique nécessitant des soins et un soutien, en complément des mesures judiciaires.

Une institutionnalisation dans les années 2000

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Au niveau institutionnel, la prise en charge des auteurs de violences conjugales a été tardive : les stages de responsabilisation ont été introduits en 2004, marquant une avancée significative bien que des initiatives éparses existaient auparavant, notamment dans le domaine associatif. En 2003, la création de la FNACAV a permis de regrouper les associations spécialisées dans cette prise en charge.

Le Grenelle des violences conjugales : vers une homogénéisation des prises en charge

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Afin de remédier aux disparités territoriales et aux différences dans les méthodes de prise en charge en fonction des territoires, le gouvernement français a lancé le Grenelle des violences conjugales en septembre 2019. Il vise à structurer l'offre de prise en charge à l'échelle nationale. Cette démarche actuelle vise à responsabiliser les auteurs, non seulement vis-à-vis de la loi et des victimes, mais aussi d'eux-mêmes, en leur offrant un accompagnement thérapeutique structuré et pluridisciplinaire. L'objectif est de renforcer la loi en limitant les récidives et en donnant la priorité à la protection des victimes.

Les principales mesures du Grenelle des violences conjugales

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Les mesures du Grenelle des violences conjugales ont été diverses et ciblées. Parmi elles, la mesure 38 a consisté à mieux connaître les profils socio-démographiques des auteurs, avec une recherche menée par une équipe de l'Université de Bordeaux. La mesure 39 a impliqué une évaluation de la dangerosité criminologique des auteurs, avec une expertise pluridisciplinaire expérimentée à la Cour d'appel de Paris. Le renforcement des mesures de suivi et de prévention de la récidive, prévu par la mesure 42, a conduit à la création de centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales dans chaque région, avec une attention particulière portée aux Outre-Mer. La mesure 44 a souligné l'importance de prévenir et de prendre en charge les violences conjugales liées aux addictions, en renforçant la formation des professionnels en addictologie et des acteurs prenant en charge les victimes. Par ailleurs, la mesure 45 a introduit une évaluation médico-sociale des personnes auteures de violences conjugales dès le stade de l'enquête, permettant une activation plus rapide des dispositifs de suivi et de prise en charge adaptés. Le plan de renforcement des bracelets Anti-Rapprochement (BAR) a été mis en œuvre, avec un nombre croissant de prononciations de BAR et une vigilance particulière dans des régions telles que la Nouvelle Aquitaine. En 2019, à la suite du Grenelle, des centres de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) ont été mis en place sur tout le territoire.

Un rôle central des Centres de Prise en Charge des Auteurs de Violences Conjugales

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Les Centres de Prise en Charge des Auteurs de Violences Conjugales (CPCA) sont parmi les protagonistes principaux dans la lutte contre les violences conjugales en France. Sous l'égide de la Coordination Nationale, pilotée par l'Association de Réinsertion Sociale du Limousin (ARSL), ces centres participent à à prévenir les actes de violence et la récidive.

La mission des CPCA est d’offrir un soutien complet et uniforme aux auteurs de violences conjugales, sur tout le territoire français. Leur approche va de la thérapie aux soins médicaux, en passant par l'accompagnement socioprofessionnel.

En proposant des prises en charge adaptées aux spécificités de chaque cas, les CPCA aspirent à réduire les récidives et à favoriser la réintégration sociale des auteurs de violences conjugales. Cela implique non seulement des interventions individuelles, mais aussi la mise en place de partenariats locaux. Ces partenariats, s'ancrent dans les sphères judiciaires, sanitaires et sociales, et permettent de tisser un réseau solide autour des personnes concernées. Par exemple, les CPCA s'impliquent dans la prise en charge sanitaire des auteurs de violences conjugales avant même que leur sentence ne soit prononcée, offrant ainsi une approche préventive et proactive. De plus, ils soutiennent des initiatives telles que l'aide au placement probatoire, qui vise à encadrer et surveiller les auteurs pendant leur période de probation.

Évaluation psychologique des auteurs de violences conjugales

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  • Objectifs : L'évaluation clinique des auteurs de violences conjugales (AVC) constitue une étape essentielle dans leur prise en charge, généralement imposée par des mesures judiciaires. Elle contribue à la protection des victimes et à la réinsertion des auteurs dans la société. L'éloignement de l'environnement quotidien favorise la prise de conscience des comportements violents. En France, cette évaluation se déroule en plusieurs étapes, dans un contexte de contrôle post-acte de violence en CPCA. Elle vise à comprendre les causes profondes des comportements violents afin d’orienter la prise en charge de manière adaptée à chaque individu. Elle permet d'identifier les AVC les plus à risque de répétition ou d’escalade de violence et de les accompagner vers une meilleure compréhension de leurs comportements et une réduction des risques de récidive.
  • Méthode : En s’appuyant sur une grille d’entretien semi-directif, le psychologue, accompagné d’une personne représentant le milieu judiciaire, mène un entretien bio-psycho-social individuel. Cette première rencontre thérapeutique, à visée évaluative, consiste en une analyse approfondie de la personnalité, du passage à l'acte violent et des thématiques existentielles spécifiques, souvent mal acceptées par la personne AVC, telles que la peur de perdre (abandonnisme), la difficulté à gérer le conflit, le manque de confiance en soi ou en l’autre, les images déformées du couple (possessif, fusionnel, rapport dominant-dominé, libertaire etc.). Elle constitue une approche multidimensionnelle permettant de mieux appréhender la complexité et la singularité des individus en évitant toute stigmatisation ou réduction de la personne à ses actes et en subjectivant la demande. Elle donne la possibilité à la personne AVC d’investir cet espace à partir de ce qui relève du problématique et/ou du douloureux pour elle.
  • Les dimensions investiguées :
    • Le parcours de vie (enfance, vie familiale, sociale, professionnelle…)
    • La vie affective
    • Les antécédents addictologiques : consommation d’alcool et/ou troubles de l’usage, l’alcool modifiant les capacités d’auto-contrôle, la négativité, l’impulsivité et l’agressivité et diminuant les capacités de défense.
    • Les antécédents médico-psychologiques avec la recherche de l’existence potentielle de troubles psychiatriques tels qu’un trouble délirant (délire de jalousie, délire de persécution), d’un trouble bipolaire (décompensation thymique), d’un état dépressif chronique sévère de type mélancolique, de troubles anxieux (TOC, TAS), d’un trouble du spectre autistique, de déficiences intellectuelles, d’un état démentiel etc.
    • Les antécédents traumatiques
    • Une évaluation psycho-criminologique axée sur l’avant, le pendant et l’après de chaque
    • acte de violence. Elle se centre sur 5 dimensions : le rapport de la personne AVC aux faits de violence (déni, reconnaissance partielle ou totale), le rapport à sa responsabilité, le vécu émotionnel du passage à l’acte, l’appréhension d’un retentissement psychologique chez la victime, le rapport à la loi.
    • La demande explicite et implicite de la personne AVC
  • Conclusion et orientation de la prise en charge : En complément de la prise en charge classique, incluant notamment des stages de responsabilisation, un suivi psychologique et social, des entretiens individuels et des groupes de parole, les conclusions de cette évaluation initiale permettent de proposer des axes d’intervention complémentaires précis et pluridisciplinaires pouvant inclure un traitement médicamenteux, un suivi psychiatrique en Centre Médico-Psychologique (CMP), une prise en charge des addictions, la gestion des antécédents traumatiques, un bilan hormonal et la prise en charge en Centre Ressources pour Intervenants auprès d’Auteurs de Violences Sexuelles (CRIAVS) pour des problématiques psychosexuelles. [9].

Les différents types de prise en charge psychologique des auteurs de violences conjugales (AVC)

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Psychothérapies individuelles

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Plusieurs axes de travail sont identifiés pour adresser efficacement les problématiques rencontrées. Tout d'abord, il est crucial d'explorer les éléments potentiellement traumatiques dans la vie du patient, tels que la maltraitance infantile ou le vécu d'abandon [10]. De plus, les liens d'attachement jouent un rôle central, notamment en ce qui concerne les attachements insécures et la dépendance affective [11]. Parallèlement, il est essentiel d'aborder la question du mésusage d'alcool ou de produits stupéfiants, en raison de son lien avec la violence conjugale et intrafamiliale, comme le met en évidence le rapport MIPROF. Les émotions occupent également une place primordiale dans le travail thérapeutique, avec notamment le lien entre l'alexithymie et la violence conjugale [12]. Enfin, le processus de responsabilisation est au cœur de l'intervention, avec une implication souvent prépondérante de la justice dans ce domaine. Il est crucial de rendre l'individu acteur de sa démarche de soins, reconnaissant ainsi que le changement ne peut advenir véritablement que s'il est consenti et soutenu par le patient lui-même [13].

Les cas des Soins Pénalement Ordonnés (SPO)

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Les SPO représentent une convergence forcée entre la justice et le domaine médical, où le soin est envisagé comme un moyen de transformation. Initiant généralement de la part de la justice, cette demande peut susciter des réticences aussi bien chez le justiciable contraint à cette démarche que chez les professionnels chargés de l'accompagner. Les premiers peuvent exprimer leur désarroi, se sentant injustement traités, tandis que les seconds peuvent ressentir une certaine ambivalence face à une mission qui transcende les simples contours de leur pratique habituelle. Pourtant, au cœur de cette tension, émerge la nécessité de favoriser une rencontre authentique et significative. Cela implique de rompre avec l'association systématique entre justice et soin, et de se concentrer sur la personne dans sa totalité, au-delà de l'infraction ayant motivé la décision de SPO. Explorer d'autres dimensions que les faits peut ouvrir la voie à une véritable rencontre, offrant ainsi une lueur d'espoir dans ce contexte complexe.

Les psychothérapies d'orientation psychodynamique

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Elles se fondent sur le principe fondamental de révéler les mécanismes et processus inconscients sous-jacents aux difficultés apparentes du sujet, en s'appuyant sur les processus d'association et d'élaboration, ainsi que sur la relation transférentielle avec le thérapeute. Elles offrent ainsi la possibilité d'une meilleure compréhension du fonctionnement psychique et comportemental propre à chaque individu, favorisant ainsi un assouplissement des mécanismes de défense et des comportements plus adaptés. Ces approches dynamiques visent à accompagner le changement vers ce que le sujet désire pour lui-même et dans ses relations avec autrui. Dans le cadre de la thérapie psychodynamique appliquée aux AVC, diverses problématiques sont abordées, telles que la répétition de comportements violents ou autres, les traumas et les compulsions de répétition, les processus identificatoires, les fragilités narcissiques, ainsi que la dynamique relationnelle du couple et la séparation. Le travail thérapeutique vise alors à élaborer ces aspects, en explorant les affects associés et en établissant des liens avec les expériences infantiles, afin de renforcer les assises narcissiques et de remédier à toute faillite des processus d'élaboration, comme le recours à l'évitement psychique. Enfin, une attention particulière est portée à la liaison entre les affects et les représentations, soulignant ainsi l'importance de comprendre la dynamique émotionnelle dans le contexte des relations interpersonnelles.

Les thérapies cognitivo-comportementales

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Dans les psychothérapies individuelles orientées vers les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), la gestion de la colère est un domaine essentiel abordé avec rigueur. Une évaluation complète s'avère indispensable, englobant les déclencheurs de la colère, les émotions associées, les pensées sous-jacentes, les comportements agressifs manifestés, ainsi que les conséquences de ces épisodes. Des aspects tels que la fréquence des crises, les idées violentes, la consommation de substances, la présence éventuelle de pathologies psychiatriques coexistantes et les antécédents judiciaires sont également pris en compte dans cette évaluation approfondie, tout comme la motivation et les ressources du patient. En parallèle, une psychoéducation sur la colère est dispensée, fournissant au patient des informations essentielles sur les mécanismes de la colère et les techniques pour la gérer de manière plus adaptée. Des ressources telles que la thérapie cognitive et comportementale de la colère peuvent être utilisées pour développer des stratégies pratiques visant à réduire la fréquence et l'intensité des épisodes de colère, ainsi qu'à favoriser des réponses plus fonctionnelles et moins destructrices aux stimuli déclencheurs.

La thérapie EMDR

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L'intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires, d'après l'anglais Eye Movement Desensitization and Reprocessing. La thérapie EMDR a déjà fait ses preuves dans le traitement du psychotraumatisme. Ses applications se développent de plus en plus dans d’autres domaines, notamment celui du traitement des auteurs de violences. Cette perspective paraît très prometteuse, et il lui manque aujourd’hui la validation par des recherches ciblées : impact de la thérapie EMDR chez les auteurs de violences sur leur qualité de vie, leur symptomatologie générale, leur style d’attachement, mais aussi sur la récidive. Dans la pratique, la difficulté principale est de sensibiliser l’auteur des violences à ses antécédents traumatiques, de le motiver à les aborder en thérapie, mais aussi d’apaiser et de cicatriser ses liens avec ses proches, abîmés par le passé par ses comportements violents. Une approche complexe et intégrative sera alors très utile [14].

Vignette clinique : Thérapie EMDR chez un auteur de violences conjugales

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“Henri et son épouse viennent en consultation de couple pour un problème de communication. Rapidement lors de cette première rencontre, je découvre qu’il s’agit en fait d’un problème de violence conjugale. Ils sont ensemble depuis 18 ans et les comportements de violence existent depuis la naissance de leur premier enfant. Ils ont deux enfants, un garçon de 16 ans et une fille de 14 ans. Henri reconnaît les faits de violence mais pense que sa femme y est pour beaucoup. Pour lui, la violence est due aux comportements de Madame, elle le provoque par son attitude et, si elle changeait, tout irait mieux. Je lui suggère de travailler d’abord sur son comportement de violence avant que nous puissions continuer dans un deuxième temps avec la thérapie de couple. La thérapie EMDR, par le plan de ciblage qui consiste à partir d’une situation problématique actuelle (par exemple : la jupe que son épouse porte pour aller au travail) et de la pensée négative associée avec cette situation « je suis trahi », des émotions et des sensations associées (peur et oppression sur la poitrine) nous permet de remonter jusqu’à une scène traumatique non digérée. Cette scène est le décès de sa mère à l’âge de 5 ans et son sentiment d’être abandonné. Pendant les séances de désensibilisation, il réalise que, souvent, il demande à son épouse de se comporter comme une mère. D’autres souvenirs traumatiques seront ciblés comme la non-présence du père, sa violence verbale et sa consommation d’alcool. Le traitement de ces souvenirs anciens permet à Henri de changer les filtres aux travers desquels il appréhende la réalité avec sa compagne. Un des éléments clés dans ce travail avec Henri était sa volonté d’essayer de réparer ce qu’il avait pu transmettre à ses enfants, il avait remarqué que son fils aîné « montait dans les tours rapidement ». Le défi d’un tel travail est l’articulation du traitement EMDR avec l’auteur, du traitement de couple pour modifier ses interactions souvent sculptées par les comportements de violence, et du travail familial pour stopper la transmission aux enfants des conséquences traumatiques de ces comportements. Si Madame aura, elle aussi, besoin de séances EMDR pour dépolluer des souvenirs traumatiques, il en sera de même avec les enfants. Le travail familial, quand il est possible, permet de retisser des liens familiaux souvent abîmés, voire détruits par les comportements de violence, et est un facteur de prévention pour les générations futures. Le thérapeute doit alors apprendre à articuler et à tisser ensemble ces différents éléments du traitement dans une approche complexe et intégrative [15]

Psychothérapies de groupe

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  • Les groupes de parole

Les groupes de parole offrent un espace diversifié pour l'expression et le partage autour de thématiques variées telles que les représentations du couple, de la famille, la parentalité, la confiance et la séparation. Cette diversité se reflète également dans les publics cibles, comprenant les volontaires, les pré-sentenciels et les personnes sous Soins Pénalement Ordonnés (SPO), ainsi que dans les différents lieux où ces groupes se déroulent, que ce soit en milieu ouvert, pré-sentenciel ou dans des établissements pénitentiaires. Ces sessions favorisent le soutien entre pairs, permettant le partage d'expériences et un travail d'élaboration collectif basé sur les associations libres au sein du groupe. Toutefois, les traits de personnalité propres à chaque participant peuvent s'exacerber en début de thérapie de groupe, étant donné qu'ils se sentent initialement contraints dans un cadre observateur et jugé. Cependant, avec le temps, une fois le cadre sécurisant et non jugeant intégré, la thérapie peut favoriser un assouplissement de leurs manifestations fonctionnelles. Dans le contexte spécifique des groupes de personnes AVC, plusieurs thématiques sont abordées, notamment l'absence de remise en question personnelle, la minimisation des violences exercées, l'acte physique perçu comme seule violence, l'interprétativité, une image altérée de la femme et une conception inégalitaire des sexes, le comportement fusionnel et la peur de l'abandon, le défaut de mentalisation et de verbalisation des affects, ainsi que l’impulsivité. Ces sessions visent ainsi à offrir un espace sécurisé et soutenant où les participants peuvent explorer leurs expériences et trouver des moyens constructifs de faire face à leurs défis personnels.

  • Les groupes de psychoéducation

Les groupes de psychoéducation représentent une approche essentielle dans la compréhension et la gestion des comportements violents. Basés sur des programmes psychoéducatifs, ces interventions visent à aider les participants à comprendre leur propre acte, à en prendre conscience et à développer des compétences ainsi que des stratégies de gestion. Cette approche se décline en plusieurs dimensions [16]. Tout d'abord, la dimension pédagogique vise à spécifier les différents types de violence en fonction des individus présents dans le groupe et des modalités selon lesquelles les actes violents surviennent. Ensuite, la dimension psychologique consiste à questionner les auteurs sur leur représentation de leur comportement violent et à les aider à le définir. Enfin, la dimension comportementale et cognitive vise à favoriser le développement de compétences et de stratégies de gestion adaptées à chacun, en s'appuyant sur le partage d'expériences entre pairs. Cette approche holistique offre ainsi un cadre propice à l'apprentissage et à la transformation des comportements violents.

  • Psychothérapie de couple

La psychothérapie de couple représente un axe thérapeutique complexe, surtout dans un contexte de violence conjugale, ce qui exige une formation spécifique pour les thérapeutes. Dans cette démarche, plusieurs pistes de réflexion sont essentielles. Tout d'abord, il est nécessaire de réaliser une évaluation complète des deux partenaires afin de comprendre les dynamiques relationnelles en jeu. Une vigilance particulière doit être apportée à la notion d'emprise, étant donné son impact significatif dans les relations marquées par la violence. De plus, il est crucial de respecter un cadre de soin rigoureux et pluridisciplinaire, impliquant une collaboration étroite entre différents professionnels de la santé et du social. La participation à la thérapie de couple doit se faire sur la base du volontariat et dans le respect des ordonnances du juge, assurant ainsi la sécurité et le consentement de chaque partenaire. En outre, il convient de souligner que plusieurs modalités thérapeutiques peuvent être associées, et que l'utilisation d'une ne doit pas exclure l'exploration d'autres approches complémentaires. En combinant différentes méthodes, il est possible de mieux répondre aux besoins complexes des couples en situation de violence tout en favorisant leur cheminement vers une relation plus saine et équilibrée.

Exemple de la PEC en Belgique : Praxis

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Le programme de prise en charge (PEC) mis en place par Praxis en Belgique [17], est structuré en deux phases principales. Tout d'abord, il comprend deux à trois heures d'entretiens individuels visant à évaluer la capacité de la personne à s'engager dans un processus de responsabilisation. Pendant ces entretiens, la personne AVC est invitée à explorer le contexte de la rencontre, son parcours de vie, son histoire personnelle, de couple et de famille, ainsi que sa disposition à formuler une demande personnelle malgré le contexte injonctif. Cette évaluation individuelle vise à établir un lien de confiance et de soutien non culpabilisant avec la personne. Ensuite, les participants sont inscrits dans un groupe de responsabilisation composé d'un maximum de neuf personnes, avec une co-intervention. Ce groupe permet un travail d'élaboration et d'expérimentation collectif, favorisant l'assouplissement des processus psychologiques rigides. Les participants sont encouragés à s'évaluer mutuellement, ce qui les incite à une auto-évaluation. Tout au long du dispositif, une évaluation continue des risques de récidive est effectuée, mettant en lumière les comportements à risque favorisant l'usage de la violence. Les participants apprennent à être vigilants et à repérer les signaux d'alerte grâce à un journal d'autoévaluation. Enfin, plusieurs échelles d'évaluation du risque d'homicide conjugal, dont celle de l'association québécoise À cœur d’Homme, sont utilisées pour explorer les facteurs de risques et de protection. Cette approche pluridisciplinaire et centrée sur la personne vise à favoriser un travail de responsabilisation et de transformation positive des comportements violents au sein du couple.

Du côté des psychologues et accompagnants

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Les situations de violence rencontrées par les personnes en charge de l’accompagnement psychologique impliquent la nécessité, pour eux aussi, d’un accompagnement spécifique notamment sous forme de supervision. La prise en charge des personnes AVC exige une capacité de contrôle de soi importante. Il est effectivement complexe de conserver une juste distance aux événements rencontrés et de conserver de l’empathie. Le piège et le risque est de réduire la personne à ses actes [18]. Certains CPCA proposent des formations destinées aux professionnels de la prise en charge psychologique et judiciaire des AVC afin de prendre conscience de nos représentations personnelles des AVC et des possibilités thérapeutiques à leur proposer, discuter du positionnement professionnel et des cadres d’exercice, développer une réflexion nuancée sur un phénomène chargé affectivement, améliorer la communication entre différents partenaires, diminuer l’appréhension à prendre en charge cette population et proposer des réflexions et des pistes à partir de différentes situations rencontrées en pratique (demande floue, dénégation, distorsions cognitives…).

La prise en charge de la famille

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Même si les femmes restent les premières victimes des violences conjugales, les enfants sont exposés aux violences qu’elles subissent de manière directe ou indirecte. 4 femmes victimes de violences sur 5 ont au moins un enfant, ce qui représente près de 20 000 enfants en France co-victimes de violences intrafamiliales. La prise en charge des familles et des enfants, nécessaire dans le cadre des violences intra-familiales, est encore marginale. Les violences subies ou vues par les enfants est un facteur de risque majeur de troubles du comportements et de reproductions de comportements violents à l'âge adulte. Au vu de ses éléments et de l'intérêt supérieur de l’enfant, la prise en charge de la famille revêt un intérêt majeur qui reste à développer en complément de la prise en charge des victimes et des auteurs. L’absence de reconnaissance, par les pouvoirs publics des enfants exposés en tant qu’enfants victimes empêche une prise en charge adaptée et limite alors les moyens attribués à cette cause : Gaudron et Paul, 2014.

La prise en charge psychologique de la famille : la thérapie familiale

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Elle permet de prendre en charge les enfants et les interactions dysfonctionnelles au sein de la famille. La thérapie familiale peut être proposée lorsque les conditions de sécurité sont réunies et un travail d'introspection est possible de par les parents. Il s’agit d’aborder la problématique des violences intrafamiliales dans leur dimension de système complexe (Morin), d’identifier et de travailler les dysfonctionnements familiaux ainsi que les solutions proposées par les différents membres et ce, dans le but d’apporter des prises de consciences et changements. Pour ce faire, le cadre de la thérapie familiale a pour axe principal d'établir un espace de paroles, d’expressions, de compréhension et d’identification des violences (vécues, vues). Un travail sur la parentalité et la place de l’enfant dans la famille s’effectue afin de permettre aux parents d'être disponibles à leur parentalité, de travailler sur leur régulation émotionnelle, et d’identifier les traumatismes vécus dans la famille et dans un contexte familial plus large (traiter par ailleurs). En outre, la thérapie familiale s’oriente vers un travail de psycho-éducation autour des violences et de la parentalité où toutes formes de violence (propos, gestes…) est interdite.

La prise en charge psychologique du couple : la thérapie de couple

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La psychothérapie de couple représente un axe thérapeutique complexe, surtout dans un contexte de violence conjugale, ce qui exige une formation spécifique pour les thérapeutes. Il est nécessaire de réaliser une évaluation complète des deux partenaires afin de comprendre les dynamiques relationnelles en jeu. Une vigilance particulière doit être apportée à la notion d'emprise, étant donné son impact significatif dans les relations marquées par la violence. De plus, il est crucial de respecter un cadre de soin rigoureux et pluridisciplinaire, impliquant une collaboration étroite entre différents professionnels de la santé et du social. La participation à la thérapie de couple doit se faire sur la base du volontariat et dans le respect des ordonnances du juge, assurant ainsi la sécurité et le consentement de chaque partenaire. En outre, il convient de souligner que plusieurs modalités thérapeutiques peuvent être associées, et que l'utilisation d'une ne doit pas exclure l'exploration d'autres approches complémentaires. En combinant différentes méthodes, il est possible de mieux répondre aux besoins complexes des couples en situation de violence tout en favorisant leur cheminement vers une relation plus saine et équilibrée. Des thérapies de couple peuvent être également envisagées. Au même titre que les thérapies familiales, il s’agit de travailler sur le système du couple et ses interactions dysfonctionnelles. Le travail de couple n’a pas pour fonction de permettre au couple de perdurer mais parfois de permettre une séparation apaisée permettant le fonctionnement du couple parental dans l’avenir. Il s’agira alors de permettre aux protagonistes de travailler sur leurs interactions de communication, sur leurs vécus et histoire de couple, leurs représentations, rôles et fonctions tout en incluant un travail de psycho-éducation des violences (physiques, sexuelles, psychologiques, financières).

Prise en charge psychologique de l’enfant

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Les violences conjugales ont des retentissements à la fois sur l’individu et le couple mais aussi sur la cellule familiale. Le constat effectué par l’Institut de Victimologie et Centre psychotrauma de Paris (2012) est qu’un tiers des enfants exposés à des violences conjugales sont en suivi thérapeutique au CMPEA.

L’exposition aux violences conjugales (EVC) est définie comme : « Tous les enfants et les adolescents qui vivent dans une famille affectée par une dynamique de violence conjugale sont considérés comme exposés à la violence conjugale, qu’ils aient vu/entendu ou non les scènes de violence conjugale que la violence soit exercée envers un parent ou un beau-parent, et qu’elle se produise avant, pendant ou après la séparation. En effet, peu importe les formes de violence conjugale et les contextes dans lesquels elle se manifeste, ce qui caractérise principalement le vécu de ces enfants et adolescents est le climat de peur et de tension dans lequel ils sont contraints de se développer [19] [20].

Suite à des violences conjugales, la relation parent/enfant est fragilisée au niveau du soin et de l’éducation. La relation mère/enfant est perturbé, ce qui provoque des difficultés d’attachements, qui elles-mêmes ont un retentissement sur le psychisme de l’enfant et sur son fonctionnement global. Plus l’enfant est exposé jeune à ces violences, plus l’enfant a de retentissement sur son fonctionnement.

Des recherches effectuées au Canada et aux Etats-Unis montrent une souffrance complexe chez l’enfant [21] [22]. Ces enfants ont des symptômes tels qu’une tolérance limitée à la frustration et des difficultés à gérer la colère en montrant de l’agressivité envers la mère et un comportement d’opposition. Ils ont également une image de soi négative et présentent parfois des états dépressifs, des troubles post-traumatiques ou des difficultés d’ordre psychotraumatiques. De plus, une inversion des rôles parento-infantiles est observée : l’enfant essaie de protéger sa mère.

L’Institut de Victimologie et Centre de psychotraumatisme de Paris (2012) a développé un protocole de prise en charge pour enfants exposés aux violences conjugales. Ce dernier comporte :

  • des ateliers d’expressions thérapeutiques pour les enfants âgés de 4 à 8 ans.
  • et un espace de parole et de guidance à la parentalité pour les femmes victimes de violences conjugales où pourront être exprimées les difficultés vécues. Au cours de ces séances sont traités les problèmes liés à l’éducation, la gestion des symptômes, la relation mère/enfant.

Ces deux temps sont proposés en parallèle pour six séances chacun (1 par semaine chacun). Ils sont animés par un psychologue.

D’autre part, la prise en charge psychologique a été étudiée dans un foyer accueillant des femmes violentées et/ou adressées par les dispositifs médico-sociaux. Ces dernières sont généralement accueillies avec leurs enfants dans ces deux types de structures. Pour les mères accueillies, il est essentiel que leur enfant puisse apparaître sur le contrat de prise en charge institutionnel en tant que sujet. Cette prise en charge devrait comporter une prise en charge psychologique, tant sur le vécu de la situation familiale, la relation à la mère et l’adaptation dans le centre d’hébergement. Un espace de parole informel est par ailleurs préconisé afin que l’enfant puisse s’exprimer et disposer d’un espace sécurisé par la présence d'adultes bienveillants [23].

La prise en charge judiciaire et sociale

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La prise en charge judiciaire

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La reconnaissance et la prise en charge des violences intrafamiliales est désormais régi par la loi du 18/03/2024. Cette loi permet de matérialiser une transition dans la prise en compte des enfants dans les violences conjugales et leurs impacts sur ces enfants co-victimes en remplaçant la notion d’autorité parentale par la notion de responsabilité parentale. Cette loi vise à protéger les enfants dans le cadre des violences intrafamiliales qu’ils subissent directement à leur encontre ou sur leur autre parent. Le retrait de l’autorité parentale est dans les faits peu retirés au parent agresseur ou violent, ce qui peut constituer un frein majeur dans la prise en charge médicale de l’enfant s’il s’y oppose.

Aussi, cette récente loi prévoit la réduction de l'autorité parentale du parent (totale ou partielle) mis en examen ou inculpé comme auteur, co-auteur ou complice de crimes et/ou de délits sur l’enfant ou sur l’autre parent. Elle permet donc dès la mise en examen d’un parent pour des faits de violences conjugales le retrait de l’exercice de cette autorité et des droits d'hébergement.

Toutefois, le retrait de l’autorité parentale et/ou de l'hébergement ne constitue pas une finalité de prise en charge mais un compromis. Les restrictions de l’autorité parentale peuvent engendrer des mesures d'accompagnement allant des mesures d’assistance éducatives qui peuvent aller jusqu’au placement.

Prise en charge sociale

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L’enfant est souvent aux côtés de son parent dans les hébergements d’urgence et dans les consultations médico-psychologiques. La place de l’enfant dans ces deux cadres est de plus en plus prise en compte. Nous venons de voir que sa prise en charge psychologique est nécessaire à son intégrité psychique et demandée par le parent. Cependant, ce dernier demande également un accompagnement autour des objectifs éducatifs tels que le droit à la scolarité, le droit aux loisirs. Le parent accueilli demande également pour son enfant le droit de voir son autre parent si l’enfant n’a pas été victime de violence. La prise en charge de l’enfant nécessite une prise en charge globale à la fois sociale, somatique et psychique dès l’entrée dans un centre d’hébergement [23] [24].

Dans le cadre de consultation médico-psychologique, l’enfant est souvent réorienté au CMPEA (centre médico-psychologique de l’enfant et de l’adolescent). Où il pourra être pris en charge individuellement et sur différents plans : somatiques, psychologiques, psychiatriques, développemental.

Des prises en charge globales sont également mises en place à l’ initiative d’associations en partenariat avec les différents acteurs (psychologique, sociaux-judiciaires) mais restent inégales sur le territoire et interdépendantes des professionnels et de leurs compétences dans le cadre des violences intra-familiales.

Notes et Références

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  1. Garnier de Saint Sauveur, A. (2021). La prise en charge psychologique en commissariat des victimes de violences conjugales. Psychologues et Psychologies, 274, 20-25.
  2. Smith, J. & Coutanceau, R. (2014). Chapitre 31. Psychothérapie des victimes. Dans : Roland Coutanceau éd., Violences aux personnes: Comprendre pour prévenir (pp. 375-385). Paris: Dunod.
  3. Liénard, Y. (2012). Chapitre 22. Trauma et pleine conscience. Dans : Roland Coutanceau éd., Trauma et résilience: Victimes et auteurs (pp. 247-254). Paris: Dunod.
  4. Smith, J. (2021). Chapitre 9. L’ICV comme traitement novateur des victimes et témoins de violences conjugales. Dans : Roland Coutanceau éd., Violences conjugales et famille (pp. 94-97). Paris: Dunod.
  5. Daligand, L. (2023). Chapitre IV. Les prises en charge des victimes. Dans : Liliane Daligand éd., Les violences conjugales (pp. 83-98). Paris cedex 14: Presses Universitaires de France.
  6. https://www.vie-publique.fr/rapport/24751-les-femmes-victimes-de-violences-conjugales-le-role-des-professionnels
  7. SMITH Joanna, SILVESTRE Michel, « Chapitre 37. Thérapie EMDR des auteurs de violences », dans : Roland Coutanceau éd., Trauma et résilience. Victimes et auteurs. Paris, Dunod, « Psychothérapies », 2012, p. 415-426. DOI : 10.3917/dunod.lemit.2012.01.0415. URL : https://www.cairn.info/trauma-et-resilience--9782100576548-page-415.htm
  8. DELAUNAY Marine, « La responsabilisation des auteurs de violences conjugales à l’épreuve de leurs stratégies de contestation des décisions pénales », Déviance et Société, 2023/3 (Vol. 47), p. 401-433. DOI : 10.3917/ds.473.0401. URL : https://www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2023-3-page-401.htm
  9. COUTANCEAU Roland, SALMONA Muriel, Violences conjugales et famille. Dunod, « Psychothérapies », 2016, ISBN : 9782100749386. DOI : 10.3917/dunod.couta.2016.02. URL : https://www.cairn.info/violences-conjugales-et-famille--9782100749386.htm
  10. LAVERGNE Chantal, CLéMENT Marie-Ève, DAMANT Dominique et al., « Cooccurrence de violence conjugale et de maltraitance envers les enfants : Facteurs individuels et familiaux associés », Revue internationale de l'éducation familiale, 2011/1 (n° 29), p. 37-61. DOI : 10.3917/rief.029.0037. URL : https://www.cairn.info/revue-la-revue-internationale-de-l-education-familiale-2011-1-page-37.htm
  11. FERRATY-GIACARDI Christelle, DELBREIL Alexia, « Caractéristiques du fonctionnement psychique des auteurs de violences conjugales. L’abandon en question », Perspectives Psy, 2017/4 (Vol. 56), p. 372-378. DOI : 10.1051/ppsy/2017564372. URL : https://www.cairn.info/revue-perspectives-psy-2017-4-page-372.htm
  12. DI PIAZZA, L. D., KOWAL, C., HODIAUMONT, F., LEVEILLEE, S., TOUCHETTE, L., AYOTTE, R., & BLAYIER, A. (2017). Étude sur les caractéristiques psychologiques des hommes auteurs de violences conjugales : Quel type de fragilité psychique le passage à l’acte violent dissimule-t-il ? Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 175(8), 698‑704. https://doi.org/10.1016/j.amp.2016.06.013
  13. LORENZ Susanne et ANGLADA Christian, Favoriser le changement chez des auteurs de violence dans le couple: le rôle du travail de groupe, A Periodical of FESET / Revue de FESET – Journal Européen de l'Education sociale, p. 73 – 89. http://www.feset.org/en/home/journal
  14. SILVESTRE Michel, Thérapie EMDR et thérapie familiale avec les enfants, un exemple d’intégration de deux paradigmes différents, Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, 2015/2, n°55, p.115-130, DOI 10.3917/ctf.055.0115
  15. Christen, Heim, C., Silvestre, M., Vasselier-Novelli, C., & Benoit, J.-C. (2004). Vivre sans violences ? : dans les couples, les institutions, les écoles ([Nouv. éd.].). Erès.
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  17. KOWAL Cécile, ROUSSEL Mathieu, DEROE Erwin et al., « Chapitre 17. L’évaluation des auteurs de violences conjugales. L’approche d’un service d’accompagnement qui développe un programme de responsabilisation en groupe », dans : Roland Coutanceau éd., Violences conjugales et famille. Paris, Dunod, « Psychothérapies », 2016, p. 183-197. DOI : 10.3917/dunod.couta.2016.02.0183. URL : https://www.cairn.info/violences-conjugales-et-famille--9782100749386-page-183.htm
  18. KOWAL Cécile, ROUSSEL Mathieu, DEROE Erwin et al., « Chapitre 17. L’évaluation des auteurs de violences conjugales. L’approche d’un service d’accompagnement qui développe un programme de responsabilisation en groupe », dans : Roland Coutanceau éd., Violences conjugales et famille. Paris, Dunod, « Psychothérapies », 2016, p. 183-197. DOI : 10.3917/dunod.couta.2016.02.0183. URL : https://www.cairn.info/violences-conjugales-et-famille--9782100749386-page-183.htm
  19. BOURASSA Chantal, TURCOTTE Pierre, LESSARD Geneviève et al., « La paternité en contexte de violence conjugale », Revue internationale de l'éducation familiale, 2013/1 (n° 33), p. 149-167. DOI : 10.3917/rief.033.0149. URL : https://www.cairn.info/revue-la-revue-internationale-de-l-education-familiale-2013-1-page-149.htm
  20. LESSARD Geneviève, MONTMINY Lyse, LESIEUX Élisabeth, FLYNN Catherine, ROY Valérie, GAUTHIER Sonia and FORTIN Fortin, Les violences conjugales, familiales et structurelles : vers une perspective intégrative des savoirs, Enfance, Famille, Générations, 2015/22.
  21. Kedia, M. (2010). La prise en charge des enfants exposés aux violences conjugales par le département Enfants/adolescents de l’Institut de victimologie. In https://www.onpe.gouv.fr/. https://www.onpe.gouv.fr/sites/default/files/dispositifs/Dpt75_Institut_victimologie_0.pdf
  22. Levendosky, & Buttenheim, M. (2002). A Multi-Method Treatment for Child Survivors of Sexual Abuse: An Intervention Informed by Relational and Trauma Theories. Journal of Child Sexual Abuse, Levendosky & coll., 2002 ; 9(2),
  23. 23,0 et 23,1 Metz, C., Chevalerias, M. P., Marianne, C., & Thevenot, A. (2018). Accompagnement des enfants exposés aux violences conjugales et soutien à la relation mère-enfant (Doctoral dissertation, SuLiSoM laboratoire de recherches en psychologie Subjectivité, Lien Social et Modernité EA 3071).
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