Amphitryon/Acte II scène 1, commentaire no 1/Plan du commentaire
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Acte II scène 1, commentaire no 1
de la leçon :
Amphitryon
Acte II scène 1, commentaire no 1
de la leçon :
Amphitryon
-
Une relation traditionnelle
- Des types comiques bien identifiées
- Un maître autoritaire
- phrases expressives (exclamatives + interrogatives) et courtes (condensation d'une pensée) : « quels contes ! » (v. 7), « comment donc ? » (v. 60), « on t’a battu ? » (v. 62), « ce galimatias maudit » (v. 11), « est-ce songe ? » (v. 12), « est-ce ivrognerie ? » (v. 12), « aliénation d'esprit » (v. 13), « ou méchante plaisantérie ? » (v. 14), « à quelle patience il faut que je m’exhorte ! » (v. 55)
- verbes à l’impératif : « dis » (v. 34), « explique-toi » (v. 75)
- injonction au subjonctif : « confonde » (v. 65)
- Un valet poltron et souffre-douleur
- CL du bastonnade/polyptote du verbe « battre » : « bâton » (v. 60), « douleur très forte » (v. 61), « a battu » (v. 62), « battre » (v. 62)
- polysémie des mots « peine » (v. 44) et « blessé » (v. 45) : l'effet de frustration du fait que son maître ne le croit pas, la douleur du batonnade vécu par son maître
- Un rapport de force a priori sans surprise : les deux personnages s’opposent
- négations : « non » (v. 6/15/33/37)
- antithèses :
- Une menace troublante
- subjonctif de valeur d'impératif « te confondre le Ciel ! », une façon dans laquelle le sujet souhaite le malheur irréfutable sur le sujet à travers la violence verbale
- Un maître autoritaire
- La domination du valet
- Une répartie évidente
- reprises lexicales : « en rien croire »/« ne l’ai pas cru », « à moins »/« sans », « insensé »/« peine » (v. 43-44) ; « mais enfin »/« bon », « entré » ce qui est repété verbatim (v. 56-57)
- Un valet maître-de-lui et déterminé
- répliques brèves : « vraiment ! » (v. 62), « moi » (v. 62), « non » (v. 73)
- Des références au réel
- présent d'énonciation avec le verbe « être » : « l'un est » (v. 22), « l’autre est » (v. 22), « je me suis » (v. 45)
- compléments du présentatif : « c’est » (v. 6/15/39/72) « voici » (v. 23)
- Une insolence claire
- question rhétorique + hyperbole (renforcement de sa domination) : v. 76 + « vingt fois » (v. 76)
- langage familier : « hé ! » (v. 57)
- Une répartie évidente
- Des types comiques bien identifiées
- [TRANSITION]
- Des faits incroyables : le dédoublement
- La variation sur la construction du mot « moi »
- pronoms de la première personne : personnel « m[e] » (v. 1), tonique « moi » (v. 2), « j[e] » (v. 8)
- noms communs de la troisième personne : « un moi » (v. 2), « le moi » (v. 5), « ce moi » (v. 7), « ces deux moi » (v. 21), « le moi d'ici » (v. 63), « le moi du logis » (v. 64)
- outils de dénombrement : « deux » (v. 45)
- Un décalage entre l’apparence et la vérité
- marqueur d'opposition « mais » : v. 34/42/47/64
- antithèses : « secrets » (v. 4)/« connaissance pleine » (v. 4) ; « créance » (v. 38)/« fait » (v. 39) ; « ridicule » (v. 40)/« sens commun » (v. 41) ; « longtemps d'imposteur » (v. 46)/« sans aucun stratagème » (v. 48)
- négations + affirmations : « non : c'est » (v. 15), « oui, moi : non pas le moi d'ici » (v. 63)
- polyptote du verbe « croire » (penser sans preuve, note les limites de la connaissance) : « croirez » (v. 18), « croyant » (v. 19), « créance » (v. 38), « croire » (v. 43), « cru » (v. 44)
- La variation sur la construction du mot « moi »
- La confusion du discours de Sosie
- Une temporalité ambiguë
- alternance de temps conjugué : le plus-que-parfait de l'indicatif « j’étais venu » (v. 8), le présent de l'indicatif « je […] jure » (v. 8), le plus-que-parfait du subjonctif « que je fusse arrivé » (v. 9)
- Un regard mis-en-doute porté sur son discours
- l'adverbe « fort » (v. 54) met en doute la validité de son discours
- Une barrière entre Sosie et son double
- utilisation complexe du pronom personnel de la première personne : « j'étais venu […] / Avant que je fusse arrivé » (v. 8-9), les vers 58-59 décrivent deux « Sosie » différents, l'un qui discute avec Amphitryon, l'autre qui est exlus de la maison, en utilisant pour chaque information le pronom personnel « je »
- Une admiration et une réputation pour le double
- comparaisons (proximité) : « comme le moi » (v. 5), « comme moi fait » (v. 49), l'adjectif « ressemblantes » (v. 52)
- la supériorité de l’autre : « ce moi plus tôt que moi » (v. 7), « beau, l’air noble, bien pris, les manières charmantes » (v. 50), « frais, gaillard et dispos, / Et n'ayant d'autre inquiétude » (v. 24-25), « le bras fort, le cœur haut » (v. 69)
- comparaison de supériorité : « plus robuste que » (v. 77)
- doublé négatif (jalousie + violence) : « jaloux » (v. 2), « jalousie » (v. 21), la négation exceptive « n'ayant […] que de battre et de casser » (v. 25-26), « a forcé » (v. 47), « rages » (v. 72)
- Une temporalité ambiguë
- Le surnaturel prend le pouvoir
- Une scène sous le signe de la déraison et de la folie
- CL de la déraison, de la folie : « troubler » (v. 1), « contes » (v. 6), « songe » (v. 12), « galimatias » (v. 11), « aliéner » (v. 13), « mystère » (v. 35), « extravagant » (v. 40), « insensé » (v. 42) démontrant l'absence de sens/raison
- Amphitryon en déni et qui a de l’aveu d’impuissance
- demande des « moyens » de croire mais détourne le sujet : interjection « mais enfin » (v. 56), deux pronoms de la première personne « je m'exhorte » (v. 55), détournement rapide du sujet « as-tu vu ma femme ? » (v. 73)
- vacillement de l'identité humaine : « ce moi qui s'est montré mon maître » (v.85) rédéfinie la hierarchie sociale (il s'est présenté comme son maître), Mercure remplace le rôle d'Amphitryon avec les négations déstinée à son ancien maître comme « jamais » (v. 58) et « interdit » (v. 59), la crauté d'Amphitryon est aussi reflétée par l'hyperbole « frappe comme quatre » (v. 64)
- confiscation de l'identité de Sosie : « seul moi » (v. 80) n'est plus rien
- Une scène sous le signe de la déraison et de la folie