Analyse vectorielle/Notion de champ

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Notion de champ
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Chapitre no 1
Leçon : Analyse vectorielle
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Analyse vectorielle/Notion de champ
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Notations modifier

Par convention, on notera :

  • les quantités réelles ou complexes par des lettres italiques :   ;
  • les quantités vectorielles par des lettres surplombées d'une flèche :   ;
  • le produit vectoriel, si on y est amené, par un V inversé :   ;
  • le produit scalaire, si on y est amené, par un point :  .

Introduction modifier

 
Représentation d'un champ vectoriel.

En physique, on est souvent amené à traiter des propriétés différentes en tout point de l'espace, qui apparaissent aussi bien en physique classique — nous en verrons quelques exemples — qu'en certains domaines de la physique quantique. Les champs proposent un formalisme intuitif pour modéliser ces phénomènes.

Pour bien démarrer considérons un vecteur   qui dépend d'une seule variable t, et notons   cette relation de dépendance. Alors   est une application vectorielle de la variable t. On remarquera que si t varie, alors la norme ou la direction (ou les deux à la fois) du vecteur   peuvent varier.

En généralisant ce cas particulier d'application dans le plan  , l'espace   puis à un espace   à n dimensions, on arrive à la définition suivante :



Il faut remarquer qu'un tel objet est défini en tout point de l'espace. Dans certains cas, on peut restreindre les champs à une zone seulement de l'espace, mais cela est bien souvent inutile, voire faux physiquement. Nous traiterons donc uniquement le cas général.

On distingue généralement deux cas particuliers :


De même, il existe des champs tensoriels, des champs spinoriels…

La leçon sera étayée d'exemples, parfois un peu complexes, visant avant tout à illustrer l’intérêt pratique de l'analyse vectorielle. En aucun cas ils ne seront nécessaires à la compréhension du cours.

Champs dépendants du temps modifier

Dans le cas le plus général, un champ n'a aucune raison d’être constant (ou alors, il est peu intéressant). Cela est inclus dans la définition : en effet,

 

En physique, cependant, on distingue clairement le vecteur position du scalaire temps : un champ est généralement noté :   Avec   le champ,   le vecteur position et   le temps.

Propriétés supplémentaires modifier

En physique, on demande très souvent des propriétés plus restrictives que la continuité aux champs : en électromagnétisme, il faut que le champ magnétique (et électrique) soit dérivable (et même deux fois dérivable). En mécanique des fluides, il faut la dérivabilité par rapport au temps… On ne se soucie généralement pas de ces considérations.

Début d’un principe
Fin du principe


En théorie, les champs ne subissent aucune restriction sur la dimension de leur espace de départ ou d'arrivée. En pratique, de nombreux résultats ne peuvent être énoncés facilement qu'en dimension trois. Sauf précision contraire, nous travaillerons donc dans l'espace euclidien usuel  

Ainsi si l’on choisit un repère cartésien convenable, on peut décomposer un champ   en ses composantes selon les vecteurs  ,  ,   de la manière suivante :

 

On calculera alors aisément sa dérivée scalaire selon les trois composantes :

 

Lorsque cela est plus commode, souvent par raison de symétrie, on sera amené à travailler en systèmes de coordonnées polaires, cylindriques ou sphériques.

Exemples modifier

  • Rappelez-vous, en chute des corps, le vecteur vitesse instantanée est une application vectorielle dépendant du temps.
  • Intuitivement, un exemple de champ scalaire de dimension trois est la température d'une pièce : en chaque point de l'espace, on peut attribuer un nombre ; ce nombre pourra bien entendu aussi varier dans le temps.
  • Dans une rivière qui s'écoule, on peut attribuer à chaque point une vitesse : c’est un champ vectoriel.

Dans le chapitre suivant, on étudiera les variations des champs scalaires et vectoriels. On abordera la notion de gradient.

Remarques modifier

  1. On rappelle que   où × note le produit cartésien. En particulier,   est le plan euclidien usuel.