Approfondissement sur les suites numériques/Plan d'étude, représentation

Début de la boite de navigation du chapitre

Dans ce chapitre, nous décrivons le plan d'étude général pour les suites récurrentes d'ordre un. Nous montrons également comment donner une représentation de cette étude, qui aide parfois à comprendre le problème étudié.

Plan d'étude, représentation
Icône de la faculté
Chapitre no 10
Leçon : Approfondissement sur les suites numériques
Chap. préc. :Définitions
Chap. suiv. :Approximation de réels

Exercices :

Étude d'une suite récurrente
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Approfondissement sur les suites numériques : Plan d'étude, représentation
Approfondissement sur les suites numériques/Plan d'étude, représentation
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Plan d'étude modifier

Étude de ƒ modifier

La première grande étape consiste à étudier la fonction qui définit la récurrence, c'est-à-dire l’application ƒ telle que :

 .

On s'attachera alors à étudier les points suivants :

  • Caractère affine de ƒ : il convient tout d’abord de vérifier si ƒ est affine (auquel cas, on utilisera les outils adaptés aux suites arithmético-géométriques) ou non (auquel cas, on utilisera les outils de cette leçon). On peut par exemple repérer le domaine de définition de ƒ : si elle n'est pas définie sur R tout entier, la fonction ne peut pas être affine.
  • Intervalles stables : on peut établir la liste des intervalles stables par ƒ maximaux. Puisqu'un point initialement dans un de ces intervalles y restera, nous pouvons étudier ce cas indépendamment de ce que fait ƒ en dehors.
  • Variations : vérifier — sur chacun des intervalles stables — la continuité (souvent), la dérivabilité (assez souvent), la monotonie (moins souvent) de ƒ fournit des informations pertinentes à son sujet. On peut, de plus, vérifier si ƒ (qu'on sait continue) est k-lipschitzienne, avec k < 1 (ƒ est alors contractante). On étudiera par ailleurs les variations de ƒ(x) - x.

Étude des intervalles stables modifier

Nous considérons maintenant chacun des intervalles stables trouvés lors de l'étape précédente. On note I l'intervalle stable que nous étudions.

Si ƒ est contractante sur I modifier

Si de plus l'intervalle I est fermé et borné, le théorème suivant s'applique :

Début d’un théorème
Fin du théorème

Si la fonction ƒ(x) – x est de signe constant sur I modifier

On a alors, si un est dans I :

  • Premier cas : ƒ(x) – x est positive ou nulle, alors la suite est croissante :
     .
  • Second cas : ƒ(x) – x est négative ou nulle, alors la suite est décroissante :
     .

Trois cas se présentent alors si I est fermé :

  • ou bien ƒ n'admet pas de point fixe dans I, donc diverge ;
  • ou bien ƒ admet un point fixe sur I mais n'y converge pas, à cause de la monotonie ;
  • ou bien ƒ admet un point fixe sur I, et y converge.

Si la fonction ƒ est monotone sur I modifier

On dispose dans ce cas d'un autre outil — qu'il ne faut surtout pas confondre avec le précédent — pour étudier la monotonie de la suite :

  • si ƒ est croissante, alors la suite est monotone mais pas nécessairement croissante ; on peut cependant préciser facilement : elle est
  • si ƒ est décroissante, alors la suite est n'est pas monotone mais les deux sous-suites d'indices pairs et d'indices impairs le sont, puisqu'elles sont définies chacune par une récurrence associée à la fonction  , qui est croissante.

Autres intervalles modifier

Le cas des autres intervalles se ramène souvent, à partir d'un certain terme, à celui d'un point dans un intervalle stable.

Début de l'exemple
Fin de l'exemple


Représentation modifier

Il est possible de donner une représentation graphique de l'étude d'une suite récurrente d'ordre 1 :

  • on trace la courbe C d'équation y = ƒ(x) ;
  • on trace la droite D d'équation y = x.

Alors, les points d'intersection de C et D correspondent aux points fixes de ƒ — si la suite doit converger, c’est vers l'un de ces points.

  1. On place sur l’axe des abscisses le premier élément u₀.
  2. On trace le segment qui part de ce point et atteint verticalement la courbe C ; on a alors atteint le point (u₀, ƒ(u₀)) c'est-à-dire (u₀, u₁).
  3. On trace le segment qui part de ce point et atteint horizontalement la droite D ; on a alors atteint le point (u₁, u₁).
  4. On recommence à l'étape 2.

Il peut alors se présenter différents cas :

Cas d'une suite convergente modifier

Si par exemple la suite est croissante et converge, on a un graphe dont l'allure est la suivante :

 

Cas d'une suite qui tend vers l'infini modifier

Si par exemple la suite est décroissante et diverge, on a un graphe dont l'allure est la suivante :

 

Cas d'une suite sans limite (finie ou infinie) modifier

Un cas parmi bien d'autres (et dans lequel apparaît un cycle limite) est représenté sur l'image suivante :