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En athlétisme, il y a de très nombreuses épreuves qui peuvent être réparties en 4 catégories : les courses, elles-mêmes divisées en quatre sous-catégories, les sauts, divisés en 2 autres sous-catégories, les lancers, divisées en 2 sous-catégories, et les épreuves combinées qui réunissent toutes ses épreuves ou presque, le fond n'apparaissant presque jamais.

Épreuves
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Chapitre no 2
Leçon : Athlétisme
Chap. préc. :Histoire
Chap. suiv. :Matériel
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Athlétisme/Épreuves
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Les courses

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Il existe cinq types de courses, les courses courtes : le sprint, les courses mi-longues : le demi-fond, et les courses longues, le fond. Les deux derniers type sont les courses d'obstacles et la marche athlétique.

Le sprint

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Christine Arron lors des championnats du monde d'Osaka

Les quatre courses les plus pratiquées faisant partie du sprint sont le 60 m, 100 m, le 200 m et le 400 m et seront celles abordées ici. Elles sont semblables, cependant de petites différences existent et permettent de diviser ces efforts en deux groupes, les sprints en lignes droites qui sont les plus courts et les sprints en virages qui sont les deux plus longs.

Points communs

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Dans le sprint, les règles sont les mêmes. La première est la plus simple, aucun sprinteur n'a le droit de mordre dans le couloir d'à côté ni même de toucher la ligne qui les sépare. La seconde concerne le départ, qui est d'ailleurs le même partout ; en effet, un sprinteur ne doit pas bouger entre l’ordre « prêt » (« set » en anglais) et le coup de pistolet sauf si celui-ci se sent gêné par quelque chose. Si le starter n'a pas vu le sprinter bouger et qu’il lance le départ, ce dernier est disqualifié. De nos jours, le starter n'a pas besoin de regarder les coureurs, l’oreillette qu’il a dans l’oreille l'informant au cas où un sprinteur ne soit pas en position.

Le sprint est aussi soumis aux mêmes contraintes, le coureur doit commencer par pousser ses premières foulées, pour gagner en amplitude (taille de la foulée) en gardant les épaules vers l'avant pour créer un déséquilibre, puis se redresser pour mettre de la fréquence (nombre de foulée) tout en gardant son amplitude. Cependant, pour que tout cela soit le plus efficace possible, le sprinteur doit gaîner ses abdominaux et avoir un appui solide qui lui permet d'appuyer sans gaspiller d'énergie sur le sol ; il lui faut malgré tout un relâchement total dans les autres parties du corps. Ses genoux doivent presque monter jusqu'à ses hanches, mais cela ne doit pas l'amener à mettre ses épaules vers l'arrière. Le sprinteur doit tenter de garder cette position le plus longtemps possible.

Le 60 m

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Dwain Chambers lors des championnats du monde de Barcelone

Le 60 m est la plus courte des distances disputés dans un championnat de classe national ou plus. Le 60 m est le plus souvent pratiqué en salle. Le 60 m se caractérise par une poussée plus courte sur les premiers appuis que lors du 100 m, le sprinteur ayant moins de temps pour arriver à son rendement maximal. Le 60 m est la distance idéale pour un sprinteur qui a une bonne accélération; en effet, on ne peut accélérer que pendant environ 6 secondes, ce qui fait que lors d'un cent mètres, le sprinteur ne peut plus accélérer pendant les trente à quarante derniers mètres.

Les règles du 60 m sont simples, il suffit de courir dans son couloir délimité par deux lignes blanches dont la distance est d'un yard, soit 1,22 mètre. Poser le pied sur la ligne est synonyme de disqualification, tout comme toucher un couloir qui n’est pas le sien. L'autre règle fondamentale est celle du départ. Le sprinteur peut agir aux ordres dans le temps qu’il veut après qu’il soit donné, mais il ne peut agir avant. Dès lors que le starter dit « en place » ou « à vos marques » (« on your marks » en anglais), le sprinteur doit se placer dans les starting-blocks qu’il a réglés précédemment ; un starting-block mal réglé ne peut être réglé après que l’ordre du starter ait été donné. Une fois les coureurs en place, le starter donne l’ordre suivant, « prêt » ( « set » en anglais), et le coureur lève son bassin pour se mettre en déséquilibre, ce qui lui permettra de pousser plus facilement, et ne bouge plus. Le fait de bouger oblige le starter à faire se relever les coureurs et à procéder à un nouveau départ en recommençant depuis le début les ordres. Si le starter ne voit pas le sprinteur bouger à temps, où s'il bouge juste avant que l’ordre de départ ne soit donné, le starter le disqualifiera pour faux-départ. Cette règle du faux-départ s'applique aussi pour un coureur partant, même légèrement, avant l’ordre de départ. Cet ordre de départ est souvent donné au pistolet.

Comme dans tout sprint, la course de 60 m est très structurée, le coureur de 60 m doit être placé et ne doit pas gaspiller d'énergie en mouvements superflus ; le gainage est donc de mise. La phase de poussée est plus courte que lors du cent mètres mais elle ne doit pas en être moins efficace. Le sauteur doit acquérir une vitesse de départ suffisante pour pouvoir se relever correctement. Lorsqu’il se relève, le sprinteur doit tenter de garder l'amplitude qu’il a acquis lors de la phase de poussée tout en accélérant sa fréquence. Une phase de poussée ratée entraînera un manque d'amplitude qui ne peut être acquise lorsque le coureur est relevé.

Dès qu’il s'est relevé, le sprinteur doit, comme dans tout sprint, monter les genoux avoir un appui au sol le plus court possible sans que ce dernier ne soit mauvais. L'appui doit donc être solide et donner le maximum d'énergie dans le plus court laps de temps possible. Le pied du coureur viendra appuyer sur le sol avec la plante, et le talon ne touchera pas le sol. Le pied du coureur viendra appuyer devant le sprinteur et surtout pas derrière lui, au risque de mettre les épaules vers l'avant et donc de ne pouvoir mettre de la fréquence. Le sprinteur appuiera longtemps au sol lors de la phase de poussée, ce qui diffère de la mise en fréquence qui suit cette phase. Le sprinteur doit donc bien dissocier les deux phases sans non plus se redresser d'un coup et changer radicalement de style d'appui, la transition se fera rapidement mais ne devra pas être trop visible.

Le 100 m

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Bolt lors de sa victoire lors des JO de Pékin

Le 100 m est sûrement la plus célèbre et la plus médiatisée des courses. Parfois nommé la « ligne droite », le 100 m est l'équivalent du 60 m en plein air, et se rapproche donc de ce dernier dans la technique de course. De ce fait, un bon coureur sur 60 m aura généralement des facilités sur 100 m et inversement.

Le point principal de divergence avec le 60 m est le départ. Le temps de réaction après le coup de feu est moins important que dans le 60 m et la fin de la course ne sert qu’à résister et à garder la vitesse acquise. La phase de poussée du 100 m est plus longue du fait que la vitesse maximale ne peut être atteinte qu'après 6 secondes et ne peut être tenue que quelques secondes. La vitesse maximale est donc atteinte vers les 60 m, laissant au sprinteur 40 m où il doit essayer de garder une vitesse la plus élevée possible.

Le 100 m est une course de placement, ce qui explique que les meilleurs sprinteurs soit en général massif, et contrairement au 200 m, il est pas question de résister à une quelconque force qui attire vers un côté. Les abdominaux et les pectoraux sont donc là pour aider le corps à ne pas se déformer sous la vitesse acquise par le sprinteur. Ce dernier doit donc pouvoir posséder une résistance à la déformation. Le sprinteur suivra donc un programme spécifique qui ne lui fera pas travailler qu'un de ces aspects.

Le 200 m

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[[Fichier:Guliyev, Hession 200 m semi final Berlin 2009.jpg|thumb|Une demi-finale du 200 mètres à Berlin en 2009]]

Le 200 m est une course plus longue que le 100 m, de ce fait, certains points diffèrent de ce dernier. Cependant, le 200 m reste une discipline de vitesse qui gagne un aspect technique avec le virage.

Le départ d'un 200 m est plus technique qu’il n'y parait. Le virage oblige le sprinteur à redresser ses épaules pour lutter contre la force centrifuge mais il ne faut pas que ces épaules soit trop redressées sinon le sprinteur ne pourrait plus pousser, il est donc obligé de doser son effort et de sentir sa course. La force centrifuge s'appliquant plus sur les premiers couloirs que sur les couloirs extérieurs ; un sprinteur placé au couloir 1 aura donc souvent une course légèrement moins bonne que s'il était au centre, ce qui rend les demi-finales du 200 m des grands championnats plus intéressantes et un peu plus imprévisibles que celles du 100 m.

Le virage change aussi de nombreuses choses dans la course qui doivent être prisent en compte lors de la préparation. La plus importante est le placement du pied ; le virage oblige le coureur à lutter contre la force centrifuge, il gaspille donc de l'énergie dans la direction opposée à celle vers laquelle la force centrifuge le repousse, énergie qu’il ne peut donner qu'avec son pied. De ce fait, s'il veut avoir le même rendement, son temps d'appui au sol sera plus long ; son pied doit donc accélérer son mouvement, si bien que sa poussée ne sera jamais aussi parfaite qu'en ligne droite. Le virage oblige aussi le sprinteur à adapter sa musculature ; il doit être encore plus solide et gaîné et ses appuis doivent l'être également. Le virage peut aussi être à l'origine de disqualifications : le sprinteur peu attentif peut mordre le couloir d'à côté s'il est déporté par la force centrifuge ou s'il lui résiste trop.

Une fois le virage terminé, la course est presque jouée, mais les coureurs peuvent parfois encore espérer gagner une ou deux positions, voire plus si la course est très serrée. Lors de cette ligne droite, le sprinteur applique la même méthode que lors d'un 100 m. Il doit cependant faire attention de ne pas revenir trop sur la gauche à la sortie du virage, au risque de mordre dans le couloir intérieur.

Le 400 m

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Le 400 m du meeting Areva

Le 400 m est la discipline du sprint la plus longue et la plus dure. Le 400 m nécessite une grande concentration et une grande force mentale car les 100 derniers mètres sont souvent très durs. Un sprinteur qui pratique le 400 m doit être capable d'appliquer la même qualité d'appui et de course sur toute la distance malgré la fatigue finale. Un coureur dont le mental serait trop faible ne serait pas à même de courir correctement un 400 m} du fait de la difficulté de maintenir une qualité d'appui exemplaire.

La qualité d'appui est l'un des points forts de tout bon coureur de 400 m ; puisqu'en effet, une bonne qualité d'appui permet d'économiser de l'énergie que le sprinteur peut utiliser pour courir. Un placement adéquat est aussi de mise. Un sprinteur qui ne resterait placé et gainé gaspillera de l'énergie, et ce placement est à travailler car il permettra une meilleure utilisation de l'énergie. Le placement reste simple, il faut que le sprinteur ne bouge pas son buste mais que seuls ses bras travaillent afin d'équilibrer le corps, la ceinture abdominale doit rester contractée pour éviter les déformations, le genou doit monter à hauteur du bassin, le pied ne doit pas rester en contact trop long avec le sol et l'appui doit donc être bref, solide sans non plus que le sprinteur ne fasse que retirer le pied du sol.

Les deux virages influent comme lors d'un 200 m sur la course. Le placement est donc le même dans le premier virage. Lors du second virage, il faut éviter de baisser les épaules et continuer à courir normalement, il faut évacuer toute tension et tenter de rassembler ses dernières forces avant la dernière ligne droite. La concentration commence aussi à devenir un élément à prendre en compte, le sprinteur ne doit pas regarder ses concurrents et il restera donc dans sa course. La sortie de virage doit être propre et amorcer une accélération finale.

La première ligne droite dite « opposée » est souvent trompeuse. Les décalages ne sont pas encore comblés et cela peut inquiéter un sprinteur novice. Le coureur n'a pas à se préoccuper des autres et si l'un d'entre eux revient sur lui, il l’ignorera. La seconde ligne ressemble quant à elle à un calvaire. Le sprinteur doit mobiliser chaque parcelle d'énergie pour accélérer et seul une forte volonté peut lui permettre de tenir et de finir correctement sa course.

Le demi-fond

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Le 1 500 mètres féminin de Berlin.

Le demi-fond possède de différentes courses, dont les plus connues sont le 800 mètres, le Mile, le 1 500 m et le 3 000 m. Ces disciplines sont souvent dominées par les Africains, plus particulièrement le Kenya et les pays du Maghreb ; les Russes dans les courses féminines sont aussi de grandes compétitrices. Le demi-fond est un sport alliant l'endurance et la vitesse, tout cela proportionnellement à la distance.

Points communs

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Le 800 m

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La finale du 800 mètres d'Osaka

Le 800 m est l'épreuve qui se rapproche le plus du sprint. Le but de l'épreuve étant de faire deux tours de piste. La course nécessite une bonne résistance et la possibilité d'aller vite longtemps.

Le départ d'un 800 m est inspiré des épreuves du sprint, comme le prouve le décalage, mais il est debout comme pour les épreuves de demi-fond et de fond. Un départ rapide est essentiel puisque le décalage est comblé dès la fin du virage. Une fois le décalage comblé, les coureurs se rabattent sur le premier couloir, dès lors, la course ressemble à un jeu de placement. Ce jeu de placement se caractérise par des déplacements de tous les côtés qui entraînent occasionnellement des chutes. Le but de ce jeu est d’être bien placé à l'approche de la dernière ligne droite et d’être « frais », ce qui induit de ne pas mener la course, et puisqu’un très bon coureur a intérêt que la course aille vite, ce dernier peut être amené à accélérer pour que la course se décante plus tôt que prévu, et que seuls les meilleurs gagnent.

Un 800 m se court à une vitesse très élevée, les meilleurs sont donc ceux qui peuvent maintenir une vitesse élevée pendant deux minutes. Pour tenir, le demi-fondeur adaptera sa respiration à la course, cette dernière devra être puissante et brasser le plus d'air possible en le moins de temps possible. La foulée du demi-fondeur devra aussi être économique, il usera pour cela de la foulée dite « kényane » du nom de ceux qui la pratiquent principalement. La foulée kényane est une foulée longue, elle repose sur un principe nommé cycle arrière. Le cycle arrière est un cycle de jambe qui passe par quatre phases. La première est celle de l'appui, il est positionné légèrement devant les hanches et dure longtemps. La seconde est celle de la poussée, l'appui une fois mis se prolonge jusqu'à ce que la jambe se tende, ce qui amène à la troisième phase, et cette poussée est dirigée vers l'avant. La troisième phase est celle du retour de la jambe ; lorsque la jambe est tendue vers l'arrière, le genou a tendance à revenir vers l'avant automatiquement et c’est cela que les demi-fondeurs recherchent puisque l'effort qu’ils ont à faire est moins important.

Le 1 500 m

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Le 1 500 m est une course de distance plutôt courte qui requiert une bonne endurance. C'est une course de demi-fond, donc une course où l'athlète doit user de stratégie pour se défaire de ses adversaires. L'idéal Pour un 1 500 m est de le courir à une allure processive ou équivalente tout au long de la course. Le départ du 1 500 m se fait 100 m plus loin que l'arrivée, à la sortie de la deuxième courbe de l'ovale. Ce dernier, comme celui de tous les évènements de demi-fond et de fond se fait debout. Les demi-fondeurs se placent à l'arrière d'une ligne blanche qui est courbe pour que les coureurs partent environ sur un même pied d'égalité (les athlètes partant des couloirs éloignés du premier sont légèrement à l'avant des autres). Ils sont divisés en vagues de départ desquelles ne sont gardés que les plus rapides coureurs pour mener à la finale, où seuls les douze plus rapides accèdent. Les coureurs effectuent ensuite quatre passages sur la ligne d'arrivée.

Le 1 500 m est une épreuve requérant principalement un très haut niveau de VO2 max, tout comme les autres épreuves de fond et de demi fond. De plus, étant donné que cette distance est relativement courte, elle requiert aussi un haut seuil de tolérance à l'acide lactique. En effet, cette distance est un effort à 65% aérobique et à 35% anaérobique lactique. Durant la course, le demi-fondeur utilisera donc le glycogène stocké dans les cellules. L'effort étant en partie anaérobique explique le fait que les demi-finales et les finales des compétitions se déroulent fréquemment lors d'une même journée ; plus la durée de l'effort est longue, comme le 10 000 m ou le marathon, qui sont respectivement à 99 et 100% des efforts aérobiques, le temps de récupération est beaucoup plus long, soit le temps que le glycogène soit reconstitué, soit de 24 à 72 heures après l'effort. Cependant, quand l'effort est plus court, comme c’est le cas dans les courses de 800 et 1 500 m le temps de récupération est écourté car il est vrai que les deux efforts soient en partie aérobiques, mais ils sont aussi anaérobiques dans une partie substantielle de l'effort (50% du 800 m et 35% du 1 500 m). Un effort complètement anaérobique lactique prend environ 1 h 30 comme temps de récupération, donc les coureurs de 1 500 m prennent environ 12 h pour récupérer de leur course. Le temps de récupération est court aussi parce que les athlètes ont des kilométrages hebdomadaires assez élevés.

Le fond

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Le fond regroupe toutes les courses de plus de 3 000 m, ces courses dites longues sont des efforts physiques parfois surhumains. L’Éthiopie et le Kenya sont toujours présents dans ces disciplines et les dominent mais il fut un temps où la Finlande et les « Finlandais volants » dominaient le fond mondial. On étudiera six de ces épreuves : le 5 000 m, le 10 000 m, le 100 kilomètres, le Marathon, et le cross-country.

Le 5 000 m

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Le 10 000 m

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Le 100 kilomètres

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Le marathon

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Le marathon de Berlin

Le nom de « Marathon » vient de la ville de Marathon en Grèce où s'est déroulé une bataille entre les Grecs et les Perses, les premiers vainquirent les seconds et un soldat grec, Phidippidès, fut chargé d'apporter la nouvelle jusqu'à Athènes. Il parvint à Athènes à bout de souffle et mourut d'épuisement après avoir délivré son message. C'est en l'honneur de Phidippidès que le Baron Pierre de Coubertin choisit d'intégrer le Marathon aux Jeux Olympiques. La distance du marathon est d'exactement 42,195 km et ne fut adoptée qu'en 1921. Cependant, la distance du marathon n’est pas celle entre Marathon et Athènes, contrairement à la croyance populaire. Elle vient plutôt du fait que les riches et les nobles qui assisteraient aux jeux olympiques de 1896 voulaient assister à une course presque surhumaine, qui relevait de l'exploit, c’est pourquoi ils fixèrent la distance à environ 40 km. Ce n'est que bien plus tard, soit en 1921 qu'on officialisa la distance de 42,195 km, celle des olympiques de Londres de 1908. Cette distance loufoque est due au fait que la famille royale d'Édouard VII voulait que la course débute au château de Windsor pour ensuite se terminer devant la loge royale au stade olympique.

 
Un point de ravitaillement lors du 29e marathon du corps des marines à Washington, DC.

Le marathon requiert une grande capacité aérobique, tout comme les autres épreuves de fond. En effet, 82% du marathon repose sur le VO2 max, ou capacité aérobique maximale. Les quelque 18% restant sont l’entraînement en gymnase, la tolérance à l'acide lactique, etc. Mais malgré ses ressemblances avec les courses de fond plus courtes, le marathon se différencie parce qu’il est très long. Les athlètes doivent utiliser principalement leurs réserves de lipides pendant la course puisque les glucides ne sont utilisés que lors d'un effort de courte durée, ce qui représente plus ou moins 20 minutes d'activité physique soutenue. Le marathon se différencie aussi parce que c’est la seule distance de course à pied olympique ou les athlètes sont appelés à s'alimenter durant la course. Ils doivent consommer principalement des glucides, de l'eau et du sodium pour ne pas manquer d'énergie durant l'épreuve. C'est pourquoi les marathoniens transportent souvent des gels énergétiques avec eux pendant la course. Certains de ces gels contiennent de la caféine, substance qui améliore l'endurance lors des épreuves de longue haleine. On voit aussi de nombreux points d'eau installés environ à tous les 2 kilomètres le long du parcours du marathon.

 
Le parcours du Marathon international de Medghacen.

Le marathon se distingue aussi des autres épreuves olympiques de course d'athlétisme parce qu’il ne se déroule non pas sur une piste de 400 m comme les courses, mais bien sur la route. C'est pourquoi le record du monde du marathon est parfois considéré comme subjectif parce que les marathons n'ont pas les mêmes parcours. Cependant, il existe des règles pour que le record soit homologué: l'altitude à l'arrivée ne doit pas être plus basse que celle au niveau du départ et la distance entre le point d'arrivée et le point de départ, mesurée en une ligne parfaitement droite ne doit pas excéder 50% de la distance du marathon, soit 21,0975 km.

Pour arriver à franchir la distance du marathon, les coureurs vont jusqu'à courir plus de 50 km par semaine, ce qui inclue de deux à quatre entraînements d'intervalles par semaine et une longue sortie, généralement placées l'une à la suite de l'autre. Certains coureurs professionnels courent la distance du marathon à l'entraînement, mais aucun marathonien professionnel n'excédera la distance. Les autres jours, le marathonien séparera son kilométrage en deux ou trois courses par jour pour ne pas s'épuiser et pour faciliter la récupération de son métabolisme. Les marathoniens s'entraînent aussi en gymnase pour travailler sur plusieurs groupes musculaires, telles les quadriceps, les ischio-jambiers, les mollets, les abdominaux et le bas du dos. Certains travailleront aussi sur les pectoraux, les biceps, les épaules et les muscles intercostaux afin d’éviter de débalancement musculaire.

Le cross-country

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Epreuve qui consiste à faire une course d'endurance

La marche athlétique

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La marche athlétique est une discipline dans laquelle les engagés doivent marcher sans jamais courir, c'est-à-dire qu'un pied au moins doit être en permanence en contact avec le sol et avoir la jambe de soutien doit être tendue (pas pliée au genou) depuis le moment où le pied touche le sol jusqu'à ce qu'il passe au-dessous du corps. La marche athlétique est une discipline olympique comprenant des épreuves disputées sur 20 km (hommes et femmes) et 50 km (hommes). Si les hommes concourent sur 50 km, les femmes devront attendre les Championnats du monde d'athlétisme 2017 de Londres pour disputer cette distance. Jamais, auparavant, les femmes n'avaient pu s'aligner sur le 50 km.

Les sauts

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Les sauts sont une famille de l'athlétisme qui s'est restreint au fil du temps. Avant les jeux étaient pratiqués de nombreux sauts sans élan aujourd’hui disparus.

Les sauts horizontaux

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Points communs

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Les sauts multiples

Le saut en longueur

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Le saut en longueur est une épreuve d'athlétisme consistant à couvrir la plus longue distance possible en sautant, avec de l'élan, à partir d'une marque fixe. Il était l'une des épreuves des Jeux olympiques antiques et est présent aux Jeux olympiques actuels. Le record du monde masculin est détenu depuis 1991 par l'Américain Mike Powell avec un saut à 8,95 mètres, le record du monde féminin est depuis 1988 la propriété de la Soviétique Galina Chistyakova avec 7,52 mètres.

Le triple-saut

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Le triple saut est souvent confondu avec le saut en longueur, les deux se composant d'un élan en ligne droite et d'une réception dans le sable. La différence réside dans le fait que, au triple saut, à la fin de l'élan, l'athlète va réaliser un cloche pied, suivi d'une foulée bondissante et enfin d'un saut en longueur.

Les sauts verticaux

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Les sauts verticaux sont des sauts dits « d'obstacles », puisque le but du saut est de franchir une barre horizontale. Ces sauts sont spectaculaires de part leur difficulté technique. Ces deux sauts n'ont que peu de points communs, ainsi un sauteur en hauteur ne sera pas toujours bon en saut à la perche et inversement.

Points communs

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Le saut en hauteur

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Schéma de la course d'élan lorsque le « pied fort » est le gauche

Le saut en hauteur est une épreuve de saut de l'athlétisme qui se différencie des autres de part sa course d'élan qui, contrairement à celles des trois autres sauts, n’est pas droite. Cette course d'élan courbe est l'un des éléments de la technique étudiée ici, le fosbury-flop, en français le rouleau dorsal, inventée par Dick Fosbury. La pratique en haut-niveau du saut en hauteur implique une très bonne réactivité du pied et une bonne coordination ; la taille, bien que non nécessaire, est un élément à prendre en compte.

Du fait de cette course d'élan particulière, la prise de marque diffère de tout autre saut. Chacun d'entre nous a un pied qu’il utilisera plus pour impulser que l'autre, comme la main qui sert à l'écriture. Ce pied, qu'on appelle le « pied fort », détermine le côté duquel partira le sauteur ; si le pied gauche est le « pied fort », le sauteur partira de la droite et vice-versa si le « pied fort » est le droit. Ce choix qui parait à la première approche fort étrange est en fait une obligation, puisque le sauteur doit avoir son pied d'impulsion à l'intérieur de sorte qu’il puisse pousser vers la barre (si le pied avait été à l'intérieur, il aurait été remplacé par le plus faible). La prise de marque, une fois le côté déterminé, s'organise en deux parties. La première partie est celle qui déterminera à partir d'où et comment le sauteur entamera son virage afin de positionner avant le saut. Après de minutieux réglage à l'entrainement, le sauteur possèdera une marque dite « intermédiaire » qui lui donnera le décalage horizontal par rapport au tapis et le décalage en profondeur qu’il doit également avoir par rapport au tapis. Ces marques sont mesurées en pieds de l'athlète ; il utilisera pour marquer l'endroit une marque décalable tel un plot ou une chaussure et non pas de la craie. La seconde partie est tout autant importante, c’est celle qui donnera au sauteur la course d'élan pure et droite. La marque qu'on appellera « première » doit être également réglée et ajustée en même temps que la marque intermédiaire, car ces deux vont de pair.

 
Kajsa Bergqvist lors de sa course d'élan.

La course d'élan d'un sauteur en hauteur est très rythmique ; le sauteur doit reproduire au plus près une course type sur laquelle il a calqué ses marques, marques qu’il ajustera en fonction de son état de forme. Les premiers appuis chercheront à faire progresser le sauteur vers l'avant alors que les derniers appuis situés dans le virage chercheront à le placer dans une situation confortable avant le saut. L'intention est importante lors de cette course ; le sauteur doit vouloir atteindre son but sans le dépasser. Un sauteur qui irait trop vite dans sa course par envie d'aller passer la barre n'a pas la bonne intention; il doit vouloir avant tout se concentrer et vouloir réussir sa course en restant dans ses marques. Au cas où le sauteur ne se contiendrait pas, il faudrait ajuster les marques et faire en sorte qu’il garde cette envie. Une autre erreur qui est une des plus courantes et que font des sauteurs débutants est de s'affaisser pendant le virage ; cet affaissement a deux causes possible, soit le sauteur ne supporte pas assez la force centrifuge qui l'attire vers l'extérieur de son virage (ce point est abordé plus en détails plus bas) soit il s'affaisse parce qu’il se place par rapport à la barre. Sur ce second point, c’est là aussi une question d'intention, le sauteur se doit d’être grand et bien placé avant le saut, sinon il n'arrivera à rien. Le premier point est le plus complexe et il est un des points de travail des sauteurs en hauteur. En effet, un gainage efficace est la seule solution au problème et ce gainage ne s'obtient qu'après un long travail de musculation.

 
Blanka Vlasic avant l'« enroulé » de la barre.

Dès lors que le sauteur est en fin de course, il doit se préparer avant son impulsion en essayant de rester le plus droit possible et le plus grand possible tout en gardant des appuis stables. L'impulsion devra être dirigée vers le haut, elle sera placée par le pied extérieur du sauteur (le « pied fort ») avant que celui-ci ait atteint le milieu du sautoir. Le sauteur montera en même temps le genou de sa jambe opposée. Ce mouvement est bien exécuté si on décèle pas de brusque changement lorsque on le regarde, l'impulsion doit donc être la continuation du saut ; débute alors la phase aérienne où le but du sauteur sera d'enrouler la barre et d’avoir le mouvement adéquat pour cela : le fosbury flop. Ce rouleau consiste en un enroulé de dos à la barre ; une fois le genou parvenu à une hauteur suffisante, le sauteur termine son mouvement en se plaçant, toujours dans les airs, de dos à la barre et « envoie » son mouvement depuis les épaules tout en se cambrant pour ne pas toucher la barre. Les bras ici ne doivent pas pendre mais accompagner le mouvement pour ne pas perdre d'énergie. Le temps de genou est primordial, plus il est maintenu longtemps (sans excès), plus le saut ira haut.

Le saut à la perche

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Jérôme Clavier avant la course d'élan.
 
Chelsea Johnson à Berlin en 2009.
 
Silke Spiegelburg à Berlin en 2009.

Le saut à la perche est la seule épreuve de saut en athlétisme qui use d'un accessoire obligatoire à la pratique de l'épreuve : la perche. De ce fait, le choix de cette dernière influe sur la performance de l'athlète. Un perchiste est un athlète complet ; les trois grandes directions de l'athlétisme, la course ainsi que le saut et dans une moindre mesure le lancer, sont ici déterminantes.

L'approche technique de la discipline donne une nouvelle dimension à l'avant-course d'élan. La prise de marque, le choix de la perche et la prise de levier sont trois choses à ne pas négliger, la première influant sur les deux autres et la seconde influant quant à elle sur la troisième. La prise de marque doit être effectuée avec soin car si elle se révèle mauvaise, le sauteur sera soit trop près soit trop loin du butoir lors de la course d'élan. 20 foulées sont nécessaires à un sauteur de haut niveau contre une dizaine pour un benjamin ou un minime (entre 10 et 14 ans). Les marques sont mesurées puis le sauteur décalera cette marque pendant le concours pour régler ses sauts à la hauteur qu’il veut franchir.

Le choix de la perche est orchestré par trois facteurs, le premier est la longueur de la perche qui indique le maximum de levier que peut prendre un sauteur, le second facteur est celui de la dureté et entre en relation avec le troisième, le levier ; il indique le maximum d'énergie que le sauteur peut donner à la perche pour qu'elle le la renvoie ; le dernier facteur est le levier, soit la hauteur sur la perche des mains du sauteur par rapport au bouchon de la perche. En corrélant ces trois facteurs, le saut peut être excellent. Ces trois facteurs agissent sur la course d'élan ; plus un sauteur a une perche dure plus il doit soit prendre du levier soit courir plus vite. Dans le cas où rien ne peut être envisagé, le sauteur s'abstiendra de sauter avec cette perche tant qu’il n'acquerra pas de force physique supplémentaire.

Le saut débute dès la course d'élan, de sorte qu'un œil avisé peut savoir si le saut d'un bon perchiste est raté en fonction de la course d'élan de celui-ci. La course d'élan du saut à la perche est celle du triple saut si l’on excepte le fait de courir avec une perche. Les premières foulées sont grandes en amplitude et servent de poussée, petit à petit le sauteur accélère pour arriver à une vitesse qu’il a à peu près défini lors de la prise de marque au moment qu’il a défini lors ce de cette même phase. La perche doit progressivement descendre pour arriver à l'horizontale sur les 3 ou 4 dernières foulées pour que le piqué de la perche soit plus facile. Si la course d'élan est mal réglée ou que le sauteur ne l'exécute pas correctement, le saut sera mauvais du fait qu’il sera soit trop près du butoir à l'impulsion soit trop loin. Si le sauteur est trop près du butoir à l'impulsion, le sauteur ne pourra pas faire avancer sa perche dans le bon tempo, et si le sauteur est trop loin, il fera avancer sa perche trop vers l'avant. Un refus de sauter peut être aussi dû à une course d'élan mal réglé ; cependant, ce refus est plus souvent dû à une simple impression du sauteur.

L'impulsion lors d'un saut est primordiale ; c’est en effet elle qui permet de choisir l'angle avec lequel le sauteur veut être propulsé. Elle permet aussi d'acquérir une énergie supplémentaire et de transmettre plus facilement l'énergie à la perche. C'est dans cette phase que commence la différence entre les deux principaux styles de saut à la perche. Le premier style est la technique site « à la française » ; l'impulsion lors de cette phase doit être accompagné d'un appui sur la perche du sauteur pour que cette dernière avance. Dans ce style, l'impulsion prolonge la course vers l'avant contrairement au second style. Ce second style est nommé technique « russe » ; lors de l'impulsion, le sauteur ne va pas tenter d'appuyer sur la perche mais de se laisser emporter par la perche.

La flexion suit l'impulsion et n'est que l’apparence d'une lutte du perchiste dans la technique française ; ce dernier appuie sur la perche vers l'avant puis vers le bas pour s'élever. Il doit constamment maintenir son appui de sorte que son mouvement sera fluide et continu, un mauvais appui conduirait à la faute technique lors du passage de la barre. La flexion doit être totale afin que la perche accumule le plus d'énergie possible et qu'elle le renvoie avec le plus d'énergie ; la flexion est donc le reflet de cette accumulation d'énergie. Dans la technique russe, et contrairement à la technique française, la flexion ne reflète pas l'appui du perchiste mais sa transmission d'énergie vers la perche, le sauteur se laisse emporter dans cette flexion grâce à la vitesse qu’il a accumulé lors de la course d'élan ; il va donc essayer de réutiliser cette vitesse en évitant au maximum les gaspillages.

Lorsque la flexion se résorbe et que la perche renvoie le sauteur, ce dernier doit dans les deux cas rester dans sa perche en profitant au mieux de l'énergie que la perche le renvoie tout en se retournant pour préparer le passage de la barre. Lors du passage de la barre, l'esquive est de mise ; le sauteur « enroule » la barre et tente de ne pas la toucher. Ce mouvement technique est préparé dès le retourné et ne s'effectue que lorsque le sauteur voit la barre. Si le sauteur va très haut, il lui est possible de ne pas finir son saut. Il faut également noter que cette dernière étape nécessite un bon renversé et un bon retourné ainsi qu'un temps de suspension suffisant à la réalisation correcte du mouvement, ce qui implique une poussée et un renvoi de la perche suffisant.

Les lancers

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Les lancers sont une des quatre catégories d'épreuves de l'athlétisme. Les lancers peuvent être divisés en 2 sous-catégories : les lancers « lourds » et les lancers « légers ».

Les lancers « légers »

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Points communs

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Le lancer de javelot

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Le lancer de disque

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Les lancers « lourds »

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Points communs

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Le lancer du marteau

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Le lancer du poids

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Les épreuves combinées

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Les épreuves combinées sont des épreuves regroupant plusieurs épreuves de l'athlétisme dans tous les domaines. Elles peuvent être pratiquées en salle comme en plein air, cependant les épreuves différèrent entre ces deux milieux ; en salle, il est impossible de pratiquer sans risque les lancers longs (plus de 40 m). Les mots désignant ces épreuves sont d'origine grecque, on ajoute à la base, âthlos qui désigne en grec un concours, un préfixe numéral, tel déka qui signifie dix.

Points communs

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Ils regroupent plusieurs épreuves.

Pentathlon

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Le pentathlon moderne est une épreuve sportive constituée de cinq disciplines d’où le nom de pentathlon. Ces épreuves sont l’escrime, la natation, l'équitation, le tir au pistolet et la course à pied.

Heptathlon

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Pendant féminin, l'heptathlon est entré sur la scène olympique en 1984. Il se compose de sept épreuves d'athlétisme : 100 m haie, 200 m, 800 m, sauts en longueur et en hauteur, et lancers de poids et de javelot.

Décathlon

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Il comprend dix épreuves constituées de quatre courses (100 m, 400 m, 110 m haies et 1 500 m), de trois sauts (longueur, hauteur et perche) et de trois lancers (poids, disque et javelot).

Conclusion

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