Autisme Autres caracteristiques de la pensee autistique hors classifications

Christine Philip explique que les autistes ont un fonctionnement différent du nôtre et traitent ainsi les informations autrement :

  • La pensée en détail ;
  • La pensée fragmentée ;
Temps de visionnage : 15mn

Synopsis

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  • La pensée statique et non associative ;

Ces caractéristiques peuvent avoir des incidences sur les apprentissage. L’experte propose ici quelques solutions.

Vidéo de la formation

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Pages du PowerPoint de l'experte

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La pensée en détail

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  • Autre aspect du fonctionnement autistique, autre façon de  traiter les informations ;
  • Alors que notre pensée est globale (conceptuelle) et appréhende la situation dans son ensemble avant d’en repérer les détails, ces personnes se focalisent sur les détails ;
  • Du coup les détails ils les perçoivent beaucoup mieux que nous ;
  • Mais difficile pour eux d’accéder au sens ;
  • C’est là une autre façon d’être au monde qui renvoie à une différence.

Illustration des difficultés rencontrées

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Pensée fragmentée

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  • Tous nos sens sont en interaction entre eux et en interaction aussi avec nos pensées et nos émotions, notre système de traitement des  informations est dynamique (pensée globale) ;
  • Chez la personne autiste c’est un sens à la fois, si elle voit elle n’entend plus et inversement :
  • La fragmentation la plus importante se fait entre l’audition et le visuel : « Il  m‘est arrivé à plusieurs reprises de bloquer mes oreilles pour voir et de  bloquer mes yeux pour entendre. A cette époque, à plusieurs reprises, je  devais fermer les yeux pour parler. Il m’était pratiquement impossible de  combiner les deux. » Brigitte Harrisson (p.64)

Incidence sur les apprentissages

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  • Bien cibler ce que l’on attend de l’élève en situation d’apprentissage
  • Ne pas lui demander deux choses à la fois ;
  • Éviter la surcharge cognitive : lui parler et lui montrer quelque chose ;
  • Maîtriser sa parole car parfois parler peut empêcher l’élève de se concentrer sur sa tâche.

Pensée statique et non associative

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  • « L’autiste voit un verre d’eau. Il ne verra que le verre d’eau. Le neuro typique lui verra la possibilité de prendre un verre avec  quelqu’un, l’eau lui fera penser à aller se baigner, etc. De son  côté, l’autiste associera le verre d’eau à quelque chose de  précis, comme par exemple à une fonction précise ou à un environnement précis au lieu de faire des liens comme le neuro-typique ». B. Harrisson (p. 95)
  • Pas d’extrapolation chez mais pensée factuelle et précise chez l’autiste ;
  • Perçoit le verre d’eau avec toutes ses caractéristiques.

Tout va trop vite

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  • La personne autiste est plus lente dans son traitement des  informations (traitement manuel, le nôtre est automatique) en  tenir compte…
  • « Lorsque l‘autiste explore le monde de cette façon, par  exemple toucher et regarder un bloc, il réagit mal si quelqu’un parle. Cela s’explique par le fait qu’il tente d’ouvrir la  combinaison (t v) (toucher et visuel) et si quelqu’un sollicite  l’auditif (a), ce dernier vient déranger la gestion de la  perception. (…) Comme les gens ne connaissent pas ce  parcours obligatoire des autistes, ils ne font pas attention à la  gestion des sens et ils leur parlent tout le temps.» B. Harrisson

Une autre façon d’être au monde

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  • Avant d’être un handicap l’autisme est une différence qu’il nous faut comprendre (avec ses points faibles et  ses points forts) ;
  • Il faut comprendre leur fonctionnement si l’on veut les aider à entrer dans les apprentissages ;
  • C’est avant tout un fonctionnement différent du nôtre qui implique que nous résistions à la tentation de nous  référer à nous-mêmes pour les comprendre.