Auvergnat/Premiers pas/L'auvernhat, le patoés, de qu'aquo-es ?

Début de la boite de navigation du chapitre
L'auvernhat, le patoés, de qu'aquo-es ?
Icône de la faculté
Chapitre no 2
Leçon : Premiers pas
Chap. préc. :L'occitan, qu'es aquò ?
Chap. suiv. :Prononciation basique
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Premiers pas : L'auvernhat, le patoés, de qu'aquo-es ?
Auvergnat/Premiers pas/L'auvernhat, le patoés, de qu'aquo-es ?
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Carte de l'Occitanie linguistique

L'auvergnat, dialecte de l'occitan ?

modifier

L'auvergnat est, dans la classifiaction "traditionelle" de l'occitan, un dialecte de cette dernière. Comme dit précédemment, le terme dialecte n'est en aucun cas péjoratif, et chaque dialecte de l'occitan est tout autant de l'occitan que les autres. L'occitan ne possède pas non plus de standard, donc l'apprendre c'est apprendre un dialecte occitan. Le concept de dialectes sert principalement à classifier la langue pour en faciliter l'apprentissage, la visibilité de sa diversité, et son appropriation par ses habitants.
Cependant, il y a eu dans quelques endroits de l'occitanie des mouvements de séparatisme linguistique, et des mouvements de standardisation forcée. Ce fut le cas pour l'auvergnat.

L'arvernisme

modifier

Dans les années 1970, un mouvement s'est créé en opposition au mouvement occitaniste auvergnat autour du fait que l'auvergnat serait une langue à part entière séparée de l'occitan. Ce mouvement fut soutenu par l'association du Cercle Terre d'Auvergne. Il s'agit de l'arvernisme. Une nouvelle graphie, extrêmement phonétique (mais rendant l'intercompréhension à l'écrit entre dialectes difficile) s'est créée spécifiquement pour l'auvergnat, l'Écriture Auvergnate Unifiée, apellée aussi norme bonaldiste ou bonnaudienne, du nom de son créateur Pierre Bonnaud.
Cette graphie n'est presque plus utilisée de nos jours et le mouvement est désormais presque mort. Néanmoins, le CTA a créé de nombreuses ressources sur l'auvergnat, encore utilisées de nos jours, même par les occitanistes (à condition de savoir faire la conversion entre graphie supra-dialectale et graphie bonaldiste).

Le standardisme

modifier

Certaines personnes du mouvement occitanistes, à l'extrême opposé des arvernistes, tentent de créer un standard occitan, de manière plus ou moins pertinente. Ce n'est absolument pas le parti pris de ce cours.

Et le patois dans tout ça ?

modifier

Le terme patois est un terme créé pour les langues "régionales" en France, dans le but de les inférioriser par rapport au français. C'est donc à la base, un terme fortement péjoratif et sans aucun fondement linguistique (il s'appliquait aussi bien au breton celtique qu'à l'occitan roman...). Il est donc déconseillé de l'utiliser.
Cependant, ce terme a été massivement réapproprié par les locuteurs natifs de l'occitan pour nommer leur langue. Cela n'a pour eux aucune connotation péjorative. Il est donc déconseillé de l'utiliser, oui, sauf avec des locuteurs natifs désirant l'employer, et toujours avec bienveillance et sans jugement négatif.

Graphies dites "patoisantes"

modifier

Avant la création de la graphie supra-dialectale et toujours aujourd'hui nottament chez des locuteurs natifs, l'occitan était écrit avec des graphies dites patoisantes. Ce sont des graphies écrivant la langue avec les règles phonétiques du français. Elles se lisent donc principalement comme on lirait du français, mais sont très peu efficaces pour une utilisation quotidienne de la langue, et témoignent d'un sentiment d'infériorité linguistique.

Conclusion

modifier

Que vous apelliez la langue occitan, auvergnat, langue d'òc, et même patois (selon le contexte), l'important est de la parler, et de respecter les gens.
Dans ce cours, la graphie employée sera la graphie supra-dialectale occitane, car elle permet au mieux de retranscrire le fonctionnement de la langue, et de pouvoir facilement lire n'importe quel autre dialecte. C'est aussi la graphie la plus répandue de nos jours.