Breton/Grammaire/Conjugaison/Temps composés
La conjugaison bretonne comporte sept temps composés, assez semblables à ceux du français :
- à l'indicatif : passé indéfini, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur ;
- au conditionnel : présent et passé ;
- à l'impératif : passé.
Construction
modifierComme en (fr), ces temps se construisent à l'aide de verbes auxiliaires : bezañ (être) et kaout (avoir) ainsi que du participe passé du verbe que l'on conjugue.
- Lorsqu'il est utilisé comme auxiliaire, le verbe kaout est appelé endevout ; cet infinitif est rarement utilisé dans le sens de avoir (evit endevout komzet pour avoir parlé), et jamais dans le sens de posséder.
- Les temps composés s'appliquent à tous les verbes, qu'ils soient réguliers ou irréguliers.
- Les désinences verbales en fonction des personnes sont celles de l'auxiliaire.
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passé indéfini | plus-que-parfait | passé antérieur | futur antérieur | conditionnel | |
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présent | passé | ||||
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passé indéfini | plus-que-parfait | passé antérieur | futur antérieur | conditionnel | |
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présent | passé | ||||
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Emploi des auxiliaires
modifierEn l'absence de sujet exprimé, le participe passé du verbe se place devant l'auxiliaire ; on insiste alors sur le verbe, et c'est la désinence de l'auxiliaire qui précise la personne : kouezhet eo (il est tombé, il n'a pas sauté) • redet he deus (elle a couru, elle n'a pas marché).
- L'auxiliaire peut précéder le verbe, si l'on veut insister sur son sujet : me zo kouezhet (je suis tombé, c'est moi qui suis tombé) • hi he deus redet (elle a couru, c'est elle qui a couru).
Bezañ
modifierL'auxiliaire bezañ sert à construire les temps composés des verbes dits « intransitifs », ceux qui expriment une action ou un état limités au sujet et ne portent sur aucun objet : aet e vo kuit (elle sera partie) • marv e vijemp nous serions morts.
- À l'infinitif, bezañ est son propre auxiliaire : bezañ bet (avoir été) ; il est aussi celui de tous les autres verbes : kaout → bezañ bet (avoir eu)[1] • bezañ redet (avoir couru) • bezañ kavet (être trouvé, avoir trouvé)[1]
- Bezañ – abrégé le plus souvent en bez' – placé devant un verbe conjugué sert également à insister sur ce verbe : bez' emaint o hadañ, hag an avel a-dal ! (ils sont en train de semer, malgré le vent de face !) • ha bez' e kendalc'hez d'e welout ? (et tu continues de le voir ?) • bez' ez eus tan du-hont ! (il y a du feu là-bas !)
Endevout
modifierL'auxiliaire endevout s'emploie pour les verbes dits « transitifs », ceux qui régissent directement des compléments : hadet he deus kerc'h (elle a semé de l'avoine) • prenet hoc'h eus bara vous avez acheté du pain). Le complément peut être sous-entendu : hadet he deus (elle a semé) • paeet hoc'h eus (vous avez payé).
Ober
modifierLe verbe ober (faire) sert fréquemment d'auxiliaire pour insister sur le verbe : emaomp oc'h hadañ (nous sommes en train de semer) → hadañ a reomp (nous semons) (littéralement: "semer nous faisons").
- Pour insister sur le verbe gouzout (savoir), on peut employer soit ober comme pour les autres verbes, soit gouzout lui-même pour appuyer encore davantage : gouzout a ran ou gouzout a ouzon (je sais).
Notes
modifierExercices
modifierFaites ces exercices : les temps composés. |