Cartes à jouer/Histoire
Origine des Cartes à jouer
modifierLes plus anciennes cartes à jouer connues sont d'origine chinoise et sont apparues durant la dynastie Tang (618-907). Au début, il semble que ces cartes étaient utilisées pour des pratiques divinatoires.
La plus ancienne carte que l’on connaisse date des environs de l'an 1400 et a été trouvée à Tourfan (région autonome chinoise du Xinjiang).
Les cartes chinoises correspondent à trois types de jeux : les cartes domino, les cartes monétaires et les cartes d'échecs.
Il est possible que les cartes à jouer arrivent en Europe par l'intermédiaire des Mamelouks d'Égypte à la fin du XIVe siècle.
en Europe
modifierLes cartes à jouer sont apparues en Europe au XIVe siècle où la présence de cartes est attestée en Catalogne en 1371. Les premières cartes à jouer éditées en Europe font usage des enseignes latines (bâtons, deniers, épées et coupes), probablement adaptées directement des jeux de cartes provenant du monde musulman. Ces enseignes se retrouvent sur les cartes du tarot Visconti-Sforza, datant du XVe siècle.
Le jeu de tarot (ou tarots) apparaît dans les années 1440 en Italie du Nord avec quatre “couleurs” composées de dix cartes numérales (de l'as au dix), quatre figures (du valet ou fante, cavalier, reine au roi) ; à ces quatre séries est ajoutée une cinquième série de cartes (les “triomphes” qui seront plus tard désignés comme “atouts”) de vingt-deux cartes.
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évolution des cartes à jouer
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Jeu de cartes français
modifierLes enseignes françaises (Trèfle ♣ , Carreau ♦ , Cœur ♥ et Pique ♠) sont introduites par les cartiers français à la fin du XVe siècle pour avoir une reproduction plus facile à moindre coût de fabrication.
Au début, le fabricant de cartes est appelé « tailleur d’histoires », « tailleur de molles de cartes » ou « fayseur de cartes à jouer ». Au milieu du 16e siècle, « cartier » devient le nom de la profession.
En 1607, un document royal distingue 3 qualités pour les cartes : - les cartes « fines » (belles cartes) - les « triailles » (cartes « moyennes ») - les « petites » cartes. Ces cartes pourront être des cartes de tarot, de piquet, de quadrille, etc.
Les cartes se vendent par paquets de six jeux de cartes (“sizains”) ou par « grosse » (24 sizains).
En 1614, 13 maîtres cartiers lyonnais rédigent les premiers statuts de la profession portant sur la qualité et la protection de la propriété intellectuelle (en faisant figurer la marque du cartier sur le valet de trèfle).
Jeu au "portrait de Paris", dit "Hector de Trois"
modifierMilieu du XVIIe siècle
Le valet de trèfle
modifierAvant 1600, ce valet s'appelait Judas Maccabée. Ce nom venait de la série des Neuf Preux, imaginée au XIVe siècle par le poète Jacques de Longuyon.
Le nom et l'enseigne du cartier figuraient sur l'écu ovale du valet de trèfle (on dit aussi « contremarque » ou « bluteau »). En 1701, Louis XIV taxe les jeux de cartes et on doit alors trouver sur les jeux des marques obligatoires (trois fleurs de lys dans un cercle avec la mention "G. DE PARIS" - Généralité de Paris). De 1813 à 1945, l'écu ovale porte une mention légale avec la date de création.
sous la Révolution française
modifierPendant la Révolution française, des jeux furent imprimés remplaçant les rois par des génies, les dames par des libertés, les valets par des égalités. Par exemple, dans le jeu dessiné par Jacques-Louis David sous la Terreur, les dames incarnent des vertus ou des libertés nouvelles. Ainsi, l'ancienne dame de cœur personnifie la fraternité et la liberté de culte.
♥ : Force / Génie de la guerre
Fraternité / Liberté des cultes
Sécurité / Égalité de devoirs
♦ : Force / Génie du commerce
Industrie / Liberté des professions
Courage / Égalité de couleur
♣ : Prospérité / Génie de la paix
Pudeur / Liberté du mariage
Justice / Égalité de droits
♠ : Goût / Génie des arts
Lumière / Liberté de la presse
Puissance / Égalité de rang
Divers
modifier- Cavalier Playing Cards - Edmund Goldsmid, vers 1660.