Coaching/Vos émotions
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§ C4. VOS ÉMOTIONS
modifierLes émotions basiques nous préviennent des dangers qui nous menacent, des opportunités favorables qui peuvent s’offrir à nous, des succès et des échecs que nous avons vécus. Elles sont donc positives ou négatives et s’inscrivent dans notre conscience présente de l’environnement temporel de notre relation au monde, aux choses et situations qui nous entourent. Elles sont en outre actives ou passives, selon qu’elles nous mobilisent pour agir ou non. Les plus intenses sont les quatre actives : la peur et la colère, la joie et l’espoir enthousiaste. A ces quatre correspondent quatre passives : la soumission, le mépris, la sérénité et l’attente paisible. La peur, qui peut être une angoisse, nous signale une menace à court ou long terme. La soumission est l’acceptation de cette menace, par exemple celle qui résulte de notre présence au monde, voire l’acceptation de la domination de l’autre en échange de sa protection. Elle permet des stratégies d’évitement afin d’éviter toute compétition et tout conflit. La colère insiste sur les échecs ou les injustices dont nous avons pu être les victimes et auxquels nous accordons encore le pouvoir de nous nuire. Le mépris nous permet de nous libérer de son emprise. Il ne change pas le passé mais le relativise. A l’inverse la joie nous récompense de nos succès, ses excès peuvent être illusoires, nous faire oublier nos responsabilités et nous éloigner de nos tâches utiles. Sa version passive, plus lucide, est la sérénité. L’espoir enthousiaste de voir la réalisation prochaine d’une chose peut être grisant mais inutile. L’attente paisible est plus appropriée. A ces émotions basiques s’ajoutent les fondamentales : l’amour et la haine, les stress positifs et négatifs, et les sentiments sociaux : de supériorité et d’infériorité, de mérite et de culpabilité, de fierté et de honte. Il existe encore des émotions secondaires, mais pas moins difficiles à maîtriser, comme la tristesse face à un manque, la jalousie envers celui qui nous prive d’un plaisir et en jouit à notre place, etc. La fonction mentale source de ces produits est un système de contrôle et de pression sur le libre arbitre de notre fonction volontaire. La fonction pathologique 3 s'exprime par du stress, des émotions, des sentiments, du plaisir et du déplaisir. Elle s'impose dans la vie mentale par sa puissance. Sans cette puissance, elle ne serait qu'un jugement comparable à celui du jugement arbitraire, c'est ce qui arrive chez un ataraxique. Avec cette puissance, elle devient un fardeau pour notre fonction volontaire avec laquelle elle rentre en conflit, et un obstacle pour notre concentration qu'elle perturbe. Elle utilise une énergie considérable qui, associée à du sens, conservera sa puissance et sa saveur dans notre mémoire, renforcera sa pérennité et lui permettra d'exercer une influence à long terme sur notre vie mentale. C'est un avantage indéniable pour la conservation de nos souvenirs mais il peut aussi en résulter des nuisances, des désordres qui peuvent avoir des conséquences graves sur nos comportements et nos rêves en cas de traumatismes, et réclameront d'avoir recours aux stratégies de résilience.
Il apparaît que pour éviter les situations mentales difficiles, quelques règles peuvent être respectées : * Pour vivre au mieux avec les pétales centraux de la rosace des émotions, il faut se contenter du nécessaire, c'est-à-dire de peu. * L'être vivant qui ne s'identifie plus à une personne sociale illusoire ne se compare plus aux autres, les pétales du second cercle disparaissent alors pour lui. * Concernant le troisième cercle, il faut préférer les pétales passifs aux actifs. C'est-à-dire le mépris à la colère, la sérénité à la joie, l'attente paisible à l'enthousiasme, et la soumission au monde, en admettant que dans sa globalité le monde extérieur est plus fort, il n'y a aucune faute à le faire, et pratiquer l'évitement. Le maître de l'évitement ne peut être atteint par le monde, il évite tout conflit, le sachant, il n'a plus de raison d'avoir peur. Ces règles ne sont pas nouvelles, elles sont présentes dans le Tao tö king de Lao-Tseu. Lao-Tseu et quelques autres ont entrevu que l'accès aux structures universelles de notre être lui permettait de se libérer du fardeau des émotions.
Méditation
modifierOublions le monde qui nous entoure, nous allons à présent respirer profondément neuf fois sur un rythme lent de quatre temps pour une inspiration et quatre temps pour une expiration, ne lâchez pas prise mais restez intensément conscients, ce n’est pas une séance d’hypnose. Le coach comptera neuf fois pour guider le rythme de la respiration des participants, le chiffre neuf n’est pas symbolique c’est simplement que si vous allez plus loin vous risquez de plonger les personnes que vous guidez en hypnose profonde, ce qui n’est pas le but ici. Ces respirations ont pour but d’installer un état mental paisible. La durée de cette méditation sera relativement brève, il y a en effet peu de chance que les participants éprouvent en ce moment autre chose que des traces émotionnelles en dehors d’une sérénité paisible propre à cet exercice, sauf exception. Il s’agit donc plus ici de leur apprendre à le faire quand d’aventure ils se trouveront dans un état émotionnel intense. Le coach leur demandera d’appeler la grille ennéanaire de la même manière que dans la fiche : C 3. Votre Conscience, afin d’associer les traces émotionnelles qu’ils peuvent ressentir à la localisation du chiffre 3 sur la grille.
Discussion
modifierSeules deux émotions : la peur et la colère peuvent devenir pathologiques et difficiles à transformer en passives, la joie, et l’espoir plus ou moins enthousiaste, sont en général plus agréables à vivre et plus aisées à évacuer si l’envie vous prend de le faire. En ce qui concerne la colère, une technique de dissolution immédiate est proposée dans la monographie 31 du cours DMS 2/Problèmes psychiques. Le domaine de la peur, et donc des angoisses, est autrement plus complexe avec des sources multiples imbriquées et refoulées depuis l’enfance, donc il faudra procéder par étapes au cas par cas. Les croyances erronées, les superstitions, et l’ignorance, y tiennent un grand rôle. Commencer par déconnecter les superstitions du genre : le cosmos ou des entités quelconques m’observent à chaque instant et décident de mon sort, les influences négatives des parents, les peurs de l’inconnu qui auraient dû être réglées depuis l’enfance, la conviction de son incompétence dans la société, pour enfin aborder notre relation a à l’universel, et s’y soumettre comme un chevalier se soumet à son prince en échange de sa protection.