DMS 1/La direction volontaire 7d

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La direction volontaire 7d
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Chapitre no 24
Leçon : DMS 1
Chap. préc. :Jugement arbitraire 7j
Chap. suiv. :Analytique 2
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MONOGRAPHIE n°24 Analysez votre direction volontaire 7d

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Direction volontaire 7d
 Architecture générale et environnement de la fonction volontaire


A la découverte de votre direction volontaire

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    En lisant cet exercice, vous vivez à chaque instant un quale qui se transforme. Je ne veux pas présumer de ce que vous vivez, juste vous donner quelques indications.
    Ce quale est complexe : Il y a d'abord une image suggestive et un texte de signes sur votre écran d'ordinateur, soit deux percepts physiques dans le quale, qui tous deux sont déjà complexes. Votre analytique 2 est en mesure de donner du sens à ces deux choses et même de les mettre en relation en utilisant trois procédures différentes qui font appel à la mémoire qu'il gère, à ses outils de reconnaissance visuelle et linguistique, et à son système de résolution. 2 et ses produits p2 constituent une première présence de la dimension mentale de votre quale. Elle est très complexe, mêlant percepts mentaux et concepts, je vous épargne les détails et le soin de tout distinguer, mais elle n'est pas la seule présence mentale dans ce quale.
    Il y bien sûr aussi votre conscience 5 révélatrice, sans laquelle il ne serait pas, le zoom de votre concentration 6 qui vous permet de passer rapidement d'une chose à l'autre, et surtout les deux aspects complémentaires de votre volontaire 7 : la direction volontaire 7d et le jugement arbitraire 7j. C'est la synergie la plus ordinaire 2 5 6 7d 7j de notre période de veille qui peut déclencher du 1 3 9, sans oublier que 8 et 4 sont nécessairement présentes puisque vous êtes en contact avec le monde extérieur. 7d est l'intention qui vous anime, vous pousse à lire, à comprendre et à faire cet exercice. 7j est le jugement qui l'accompagne, votre appréciation bonne ou mauvaise, utile où pas, vrai ou faux, etc., cette dernière chose se décompose en multiples nuances.
    Vous pouvez percevoir, ressentir et analyser tous ces aspects en infralingue holistique. C'est comme savoir planter un clou, cela demande un apprentissage, de l'entraînement, de la ténacité et de la patience.
    Notre direction volontaire est dans notre phase de veille, sauf cas particuliers, l'organe de commande de notre vie mentale, responsable de notre survie. Ses intentions, ses décisions, sont subjectives, souvent erronées, mal à propos, toujours arbitraires et elle peut elle-même les remettre en question à tout instant. Ce sont les qualités mêmes d'une fonction volontaire formellement libre de toutes ses actions.
    Cependant, son existence, ses propriétés, son activité sont authentiques, se manifestent dans les qualia de ses émergences opératives et ne peuvent être remises en question, seules leurs représentations le peuvent mais ceci appartient à notre fonction analytique.
    Par contre, les qualia de ses produits, tout authentiques qu'ils sont, manifestent sa subjectivité fondamentale de fonction volontaire libre de choisir, de décider et de faire. Tout ce qu'elle valide et impose aux autres fonctions mentales et en particulier à l'analytique est par principe arbitraire. Son problème n'est pas sa subjectivité "congénitale" mais l'efficacité de son faire. Elle se trompe beaucoup et parfois commet de lourdes fautes qui peuvent aller jusqu'à se détruire, c'est dans ce domaine qu'elle peut s'améliorer, mieux gérer et enrichir son tableau de bord d'objectifs, mieux respecter ses propres valeurs, mieux exploiter tout ce qu'elle dispose et développer des techniques opératives de plus en plus performantes qui seront jugées par sa compagne 7j. L'architecture globale de nos fonctions mentales, en interaction permanente avec elle, est construite pour le lui permettre, comme le montre le schéma ci-contre qui est loin d'être exhaustif.
    La fonction volontaire est une fonction complexe. Elle comprend deux sous-fonctions spécialisées : la direction volontaire 7d qui dirige mais ne juge pas ce qu'elle fait, et le jugement arbitraire 7j qui juge mais ne dirige pas. Toutes deux se caractérisent par leur principe fondamental commun de liberté-choix-doute. Elles sont complémentaires.
    La direction volontaire ou simplement la volontaire dirige notre vie mentale, en particulier dans l'état de veille où elle est le plus souvent dominante, sollicitant les autres fonctions par son "toucher mental". Son pouvoir opératif est un vouloir choisir au champ large. Elle crée, gère, affecte des priorités dans son tableau d'objectifs, mais dispose de peu de moyens pour les accomplir. Elle fait principalement appel à la fonction analytique mais aussi à la motrice, la concentration, la remémoration et la foi. Elle possède pour valeurs fondamentales la survie, la liberté et l'efficacité, et dispose d'une éthique modulable. Elle fait souvent des erreurs et parfois des fautes quand elle réduit son champ de liberté en installant des mécanismes de défense du moi qui peuvent la mener à la dépression, à la maladie mentale et au suicide. Enfin, elle est la source du sentiment du soi.

Tableau de bord

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Tableau de bord de la direction volontaire
    La direction volontaire range et gère ses objectifs dans un tableau de bord. Elle n'a pas de besoins mais des responsabilités (en premier lieu, la survie) et des aspirations. Dans celui-ci nous pouvons distinguer trois groupes : les nécessaires, les triviaux et les nobles. Ce nombre de groupes est assez secondaire, ce qui importe c'est d'être conscient de nos objectifs et de les gérer sainement.
    Les objectifs nécessaires sont ceux qui nous permettent de vivre : se nourrir, se vêtir, s'abriter, se reposer, se détendre et rester en bonne santé.
    Les objectifs triviaux sont liés à ce que nous appelons la réussite sociale : fonder une famille, se faire aimer des autres, réussir professionnellement, amasser de l'argent, des médailles et des pouvoirs.
    Les objectifs nobles visent à nous permettre de progresser, voire nous dépasser dans l'absolu de notre être singulier sans référence aux autres : se cultiver, rechercher et se connaître, affiner notre propre excellence, entreprendre et partir à la conquête de tout ce que notre foi en nous-mêmes peut nous inspirer. Ici, il n'y a pas de limite.
    Ce tableau de bord facilement consciemment accessible est propre à chacun. C'est un aide-mémoire qui permet à la volontaire d'initier ses opérations. Elle en est totalement souveraine, mais aussi libre de commettre des erreurs qui lui nuisent, d'y installer des contradictions, des paradoxes et des structures qui réduisent sa liberté. C'est pourquoi il est sain de le connaître et le soigner de ce qui a pu être dégradé suite à des échecs, des traumatismes et des épreuves, car la volontaire y trouve ses raisons de vivre et aussi parfois de mourir.

Tableau des valeurs

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    Pour prendre ses décisions, la direction volontaire se soucie également de trois ensembles de valeurs difficilement contournables, fondamentales, techniques et morales.
    Les valeurs fondamentales : la survie, la liberté et l'efficacité sont les plus importantes pour la volontaire, même s'il lui arrive parfois de les renier.
    Les valeurs techniques telles que la nécessité, la facilité et la prise en compte du temps à investir, sont propres à la guider pour engager et mener à bien ses opérations.
    Son éthique intime qui joue un grand rôle pour l'estime de soi est la plus malléable de ses valeurs. La plupart des personnes présentent une éthique monobloc, d'autres une éthique cloisonnée, variable selon les circonstances. Par exemple une première éthique valable dans les rapports familiaux et sociaux immédiats, et une seconde dans le cadre du travail ou des activités politiques. Ce qui fait que le meilleur des hommes peut participer à ce qu'Hannah Arendt appelle la banalité du mal tout en conservant une estime de soi intacte. Ceci est important car se juger indigne de son éthique peut conduire à la dépression et au suicide.
    Si, dans les circonstances ordinaires, la volontaire respecte en général ses valeurs, elle peut aussi passer outre, compte tenu de la puissance de sa liberté, se suicider, s'engager dans des entreprises insensées, nuire à sa liberté et déroger à son éthique. 

Direction de la motrice 4

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    La motrice nous permet d'agir notre corps. Notre fonction volontaire entretient avec elle une relation très particulière faite de souples mouvements de bascule. Tant que la décision d'agir n'est pas prise, la volontaire reste dominante et c'est toujours le cas tant qu'elle n'a pas lancé l'action. Elle lance l'action en cédant sa dominance à la motrice, mais la motrice a besoin d'elle et des autres fonctions pour accomplir ses programmes comportementaux. La volontaire est la seule à pouvoir déclencher cette bascule par son pouvoir de direction sur elle-même. Cette opération est tellement rapide et ordinaire que nous n'en avons qu'à peine conscience. La volontaire ne l'opère que pour réaliser ses objectifs et, en servant la motrice, elle ne fait que rester cohérente avec elle-même.
    La motrice passe à l'acte en opérant ses nombreuses structures comportementales qu'elle-même se contente de servir. Ces programmes automatiques peuvent exiger le recours de nombreuses autres fonctions. Si bien que la vie mentale s'installe dans une synergie toute entière destinée à l'action dans le monde extérieur. A tout instant la volontaire peut décider de reprendre la main, changer d'objectif et donc d'action, ou se diriger vers des synergies introspectives dans lesquelles la présence de la motrice et du monde extérieur s'efface progressivement pour disparaître complètement. 

Le sentiment du soi

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    Le sentiment du soi tire son origine dans la nature même de la fonction volontaire, comme si dans l'exercice de ce pouvoir de choisir, et même de ne pas choisir, se manifestait quelque chose qui exerçait ce pouvoir et qui affirmait en outre qu'il est lui. Mais ce sentiment n'est qu'un produit, du sens inerte, qui ne fait rien, ce sont les pouvoirs opératifs de nos fonctions mentales qui font, ce ne sont pas des choses mais des verbes sans sujet. Donc ce sentiment du soi est illusoire et peut plonger notre être singulier dans la confusion.
    Du fait de la synergie, ce sentiment se répand à toutes les fonctions mentales et s'enrichit du pouvoir de chacune d'elles, il se conceptualise, s'objective, se projette et même, dans la maladie mentale, crée des fantômes, les fonctions deviennent ses fonctions, leurs produits ses produits, ce corps mon corps. Mais dans la pratique de certaines formes de méditation, ce sentiment peut disparaître et laisser la place à la montée d'une énergie. Ce qui permettrait de conclure que la puissance du soi, ou de l'égo, réside dans sa vacuité, et sa santé dans sa transparence.