Differenciation-Les groupes de besoins

Varier les formes de travail a pour objectif de rendre les élèves plus actifs qu’en grand groupe et plus acteurs de leurs apprentissages. Le conflit socio-cognitif est le point d’appui de ces groupes de travail.

Temps de lecture : 4mn

Introduction

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Les groupes sur projet

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Le but est de favoriser l’intérêt et l’émulation en constituant des groupes hétérogènes (qui peuvent être par affinité), réunis autour d’un projet : limités dans le temps et plus précis, ils sont au service d’un apprentissage particulier.

Exemples : réaliser une recherche, un exposé, une production…

Insérer une image : Travail gym

Les groupes sous monitorat

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On peut aussi organiser des groupes sous monitorat : un élève a une mission auprès d’un groupe d’élève, ce qui a l’intérêt de le responsabiliser et de dynamiser les échanges.

Exemples : encadrer une recherche, faire le rapport d’un groupe de travail, mener une correction d’exercices…

Le groupe est alors plutôt hétérogène.

Les groupes de niveau

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Les élèves sont regroupés de façon homogène, par exemple dans une situation de recherche. L’effet recherché dans ce type de constitution de groupe est de permettre des échanges également répartis entre les élèves. La limite peut être la faible richesse de ces échanges, suivant le niveau du groupe.

Ils sont pratiques dans la gestion de classe et tout à fait utiles dans certains domaines.

Exemple : groupes de niveau à la piscine.

Attention

Le principal problème est que cela peut stigmatiser les élèves et les figer dans un groupe toute l’année, en particulier les élèves les plus en difficulté.

Il faut donc veiller à ne pas réunir systématiquement toujours les mêmes élèves ou encore à les réunir tous dans le même coin de la classe ce qui aurait pour effet d’enfermer l’élève dans sa difficulté.

Les groupes de besoin

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Il s’agit de regrouper les élèves en fonction de leurs besoins éducatifs spécifiques et non pas en fonction de leur niveau. Il peut s’agir de travailler sur une compétence transversale ou considérée comme acquise ordinairement à l’âge de l’élève, ou corriger un travail avec les élèves qui ont eu des difficultés à le faire. Les groupes de besoin peuvent donc être utilisés pour mettre en place, aider à maîtriser, consolider ou approfondir une notion. Il peut aussi être envisagé le groupe homogène suivant le style cognitif de l’élève. Les élèves peuvent avoir des rôles différents dans le groupe et chacun apportera ses compétences pour faire progresser les autres.

Dans un même groupe, on peut trouver des élèves dits “forts” avec des élèves dits “faibles” ou “moyens”.

  • évaluation en amont avec analyse des difficultés rencontrées pour constituer les groupes ;
  • définition des objectifs adaptés au profil des élèves du groupe ;
  • choix des supports, des outils, des moyens et de la méthodologie à mettre en œuvre pour adapter l’enseignement au profil des élèves du groupe.

Ils peuvent être pris en charge par un maître du dispositif PMQDC, dans ce cas les élèves sont sortis de la classe. La présence de l’enseignant surnuméraire permet de constituer des groupes plus petits mais pas obligatoirement de taille égale.

Le maître du RASED peut également faire partie de ce dispositif en constituant un groupe de besoin en lecture par exemple. Les élèves peuvent être pris en charge dans une autre salle pendant que l’enseignant prend en charge le reste de la classe.

Ces groupes peuvent être constitués au sein même de la classe ou peuvent être constitués au sein d’un cycle, chaque enseignant de chaque classe prenant en charge un groupe de besoin.

Exemples : groupes de lecture, en numération, en technique opératoire...

Cependant, pour mettre en œuvre les groupes de besoin on peut utiliser d’autres modalités que le guidage par l’enseignant :

Les groupes de remédiation

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Il s’agit de regrouper les élèves en fonction de difficultés passagères repérées dans le but de retravailler sur une notion déjà enseignée.

Ils ont un caractère temporaire.

Au sein de la classe, ils peuvent être l’occasion de constituer des ateliers pendant que les autres élèves sont en autonomie.

Ces groupes de remédiation interviennent après une phase d’apprentissage et sont l’occasion d’utiliser d’autres supports, d’autres outils, d’autres activités pour atteindre un même objectif. Ils sont également l’occasion de nouvelles explications.

  • évaluation diagnostic avec analyse des erreurs
  • définition des objectifs
  • proposition de supports pédagogiques adaptés et de nouvelles stratégies d’apprentissage
  • proposition de nouvelles activités sous des formes différentes (jeux de société,...)
  • évaluation formative

Les APC peuvent être un moyen de mettre en place des groupes de remédiation.

Les groupes d’entraide

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Le principe est que des enfants enseignent à des enfants, et qu’il faut arriver à ce que les enfants aidés un jour deviennent les aidants un autre jour. Il est prouvé que celui qui tire le plus parti de la situation est celui qui aide, car son activité lui demande  de se remémorer, de reformuler, de redire à sa manière, de donner des exemples, de refaire au moins mentalement…

Le groupe peut être constitué par l’enseignant ou sur proposition des élèves eux-même. Il peut être homogène ou hétérogène.

Une page sur les groupes d'entraide ici.

Mallette pédagogique Différenciation

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