Discussion:Binôme de Newton dans le cas d'un exposant impair

Dernier commentaire : il y a 3 mois par Alain.fabo dans le sujet Complètement d'accord, à 2000 %, avec vous

Entiers quadratiques

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Bonjour Fabo34,

Merci pour cette recherche que j'ai vue via un message de HB sur le projet Mathématiques de wikipédia.

Il n'est au fond pas "étonnant" qu'il existe des entiers A et B tels que   quand on y voit les bonnes structures algébriques, à savoir quelque chose qui s'approche des entiers quadratiques. On peut démontrer l'existence de A et B sans manipuler le binôme de Newton.

Considérons trois éléments   et   qui vont être des racines carrées de   et   respectivement et intéressons-nous à l'ensemble de leurs combinaisons linéaires entières (entre eux et avec 1),  . Formellement, on peut considérer que   auquel on donne une loi multiplicative en définissant la multiplication entre les quatre éléments de base   de la façon suivante (la multiplication de deux combinaisons linéaires quelconques s'en déduit par linéarité) :

  • 1 est l'élément neutre
  •  
  •  
  •  
  •  

Ces définitions viennet naturellement si on considère les éléments de base comme des racines carrées, mais j'évite les notations   car elles peuvent désigner un élément de   (x, y ou xy peut être un carré parfait) or   et   sont par construction en-dehors de  . La multiplication fait de E un anneau commutatif. Il possède un sous-anneau   (qui est l'anneau des entiers quadratiques  , ou   avec mes notations) ainsi qu'un sous-groupe linéaire   qui ont la propriété que le produit de deux éléments de   est dans  , et le produit d'une élément de   avec un élément de   est dans  . Toute puissance impaire d'un élément de   est donc dans  .

Enfin on définit  , la conjugaison par rapport à  , par  . Cette conjugaison est linéaire (et même   - linéaire) et multiplicative :  . Sur   (ainsi que sur  , mais pas sur   !), elle coïncide avec la conjugaison décrite à w:Entier quadratique#Conjugué et norme.

Enfin on définit la norme  . Puisque la conjugaison est multiplicative, la norme l'est aussi.   est à valeurs entières sur   et sur   (mais pas sur la totalité de  ). Sur  ,   (comme sur l'article wikipédia, avec  ) et sur  ,  . Donc :

 

  (multiplicativité de la norme)

  donc par mise à une puissance impaire,  . Donc il existe des entiers   et   tels que  . On a alors  . GrandEscogriffe (discuter) 9 septembre 2023 à 11:35 (UTC)Répondre

Bonjour.
Merci beaucoup pour ces précisions! C'est très enrichissant. Effectivement, cela relève bien de la "structure". Ca titillait avec   . Mais je trouve la preuve du wiki très belle car elle peut être comprise par un lycéen. Cela dit, même à des mathématiciens chevronnés, l'étonnement est quasi systématique lorsque je présente cette "formule des carrés". Comme une oubliée de l'Histoire, sa résurgence frappe l'étonnement! Mon bagage technique n'est malheureusement pas (encore) aussi avancé sur les forme quadratique, je n'ai pas eu votre intuition. En fait, Je suis "tombé" sur cette forme par des applications numériques en cherchant des agencements des termes du binôme de Newton qui aboutissent tout le temps à 2 termes copremiers. Cela dans le cadre d'une revisite du grand théorème de Fermat, en cherchant des "généralités" à la décomposition d'une puissance. Après la "route des pietons", comme dit Yves Hellegouarch dans son livre "Invitation aux mathématiques de Fermat-Wiles", il y a les formes quadratiques, domaine où excellait Fermat. Page 38, il écrit "On peut penser que pour les exposants   premiers impairs, Fermat associait à son équation la forme quadratique  " . Voilà, j'ai eu cette furtive joie d'avoir retrouvé comment faire apparaître des carrés et d'en trouver la formule. Mais il reste bien du chemin ...
Bien à vous. Fabo34 (discuter) 9 septembre 2023 à 16:32 (UTC)Répondre
Oh, en fait « il existe des entiers A et B tels que   » est trivialement vrai car   avec  .
Si on appelle  , les couples   qui vérifient cela sont donnés par les   qui vérifient  . Les    sont une famille de telles solutions, allant de la "plus complexe" que vous avez trouvée avec le binôme de Newton à   (la seule où A et B peuvent être copremiers) à la solution triviale à  . GrandEscogriffe (discuter) 11 septembre 2023 à 21:20 (UTC)Répondre

Complètement d'accord, à 2000 %, avec vous

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« Pour arriver à ses nombreux résultats, Fermat a dû avoir des capacités de calcul mental prodigieuses. Et une acuité sans pareil. Un génie en son temps. »

Cordialement,

EclairEnZ (discuter) 12 juillet 2024 à 06:46 (UTC)Répondre

Un peu changer le texte: "Pour arriver à ses nombreux résultats, Fermat a dû développer des techniques de calcul prodigieuses". Je pense que tu resteras d'accord. Alain.fabo (discuter) 13 juillet 2024 à 10:21 (UTC)Répondre
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