Fonctions mentales/Jugement arbitraire
le jugement arbitraire
modifierLe jugement arbitraire, n'est pas la seule de mes fonctions mentales à émettre des jugements, à leur manière la fonction pathologique et la foi le font mais elles ne sont pas régies par un principe de liberté. La fonction pathologique se distingue par ses émotions et son jugement de plaisir mais ce sont des phénomènes déclenchés par l'automatisme de ses structures, et j'ai difficilement prise sur eux. La foi s'exprime par une adhésion péremptoire, là où justement plus aucun jugement n'est possible, alors que l'arbitraire reste maître de ses jugements. Le principe de la liberté a pour contrepartie la présence permanente du doute, c'est ce qui distingue entre autres l'arbitraire de la foi. La liberté, le choix, le doute : c'est cette trialité complémentaire qui fait la spécificité de la fonction volontaire. Le jugement arbitraire juge à chaque instant tout ce qui se passe aussi bien à l'extérieur de moi, dans mon environnement, les situations, les événements, les choses, les gens (les comportements, les discours, les idéologies, etc.), que dans mon corps et bien sûr tout ce qui se passe dans ma vie mentale, l'activité de toutes mes fonctions y compris elle-même et tous leurs produits, et en particulier les propositions de l'analytique qui propose mais ne juge pas. La plupart de ces jugements ne prennent qu'un bref instant à peine conscient, ils participent pleinement à la fluidité de ma vie mentale, mais d'autres, quand le doute domine, réclament plus d'attention et donc plus de durée, le secours de la concentration et de l'analytique, la collaboration de la direction volontaire qui seule alors peut décider de poursuivre les investigations, de différer ou de faire l'impasse, voire en dernier recours de faire appel à la foi.