Gérer les ressources énergétiques/Étude de cas : l'Égypte et le Nil
Étude de cas : l'Égypte et le Nil
modifierLe Nil assure à l'Égypte 90 % des besoins en eau alors que ce pays est occupé en grande partie par le désert du Sahara. L'accès à l'eau est aujourd'hui menacé.
Constat
modifierL'Égypte est située dans une région désertique où la pluviométrie est faible. Pour nourrir une population de plus de 80 millions d'habitants, les Égyptiens irriguent les terres situées près du Nil. Des millions d'Égyptiens n'ont toujours pas accès à l'eau potable or le pays connaît une croissance démographique toujours très soutenue et les besoins en eau vont s'accroître. Mais désormais, ils doivent aussi conquérir de nouvelles terres sur le Sahara. Grâce au Nil, les Égyptiens ont réussi depuis l'Antiquité à mettre en valeur leur pays. La crue du Nil est alimentée par un fort débit, notamment de juin à octobre. Dans ce pays où plus de 90 % du territoire est désertique, les habitants dépendent du Nil pour répondre à leurs besoins. Les eaux du Nil sont donc très convoitées pour l'agriculture mais aussi pour les villes. L'accès à l'eau n'est pas menacé qu'en Égypte mais aussi dans de nombreux pays en raison de l'importance grandissante des prélèvements par rapport aux ressources.
Moyens
modifierLe barrage d'Assouan est un immense ouvrage permettant de réguler le cours du Nil. Un vaste lac de retenue permet d'irriguer les terres proches du Sahara et d'alimenter une centre hydroélectrique1. Des stations de pompage permettent de prélever l'eau du lac vers des canaux permettant le transport de l'eau vers les terres. Ces aménagements façonnent de nouveaux paysages comme des champs circulaires créés par des techniques d’irrigation ou des périmètres irrigués par des rampes d'aspersion. Les travaux entrepris ont modifié l'équilibre environnemental. Le barrage arrête les limons (engrais naturels apportés par le Nil au moment des crues fertilisant les terres). Les travaux ont été très coûteux comme son entretien. La salinisation des terres est une autre conséquence de l'irrigation des terres et de la forte chaleur. Les barrages, comme les périmètres irrigués, permettent aux Égyptiens de mobilier les eaux du Nil pour assurer le développement du pays. Ces aménagements ne sont pas sans poser de problèmes surtout environnementaux.
Il existe aujourd'hui une nouvelle façon d'irriguer : le goutte-à-goutte. Les avantages de ce procédé sont une faible consommation de l'eau, la salinisation (évite l'évapotranspiration) et la réduction du stress hydrique. Les agriculteurs sont également incités à produire de nouvelles variétés de plantes, moins exigeante en eau
1 Hydroélectrique/hydroélectricité : énergie électrique renouvelable.
Géopolitique : guerre de l'eau
modifierNeuf pays sont riverains du Nil et doivent partager ses eaux. À cause des contraintes climatiques, le partage d'une ressource si convoitée est à l’origine de vives tensions entre l'Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. La construction du barrage de la Renaissance en Éthiopie remet en cause le partage des eaux dans la région, longtemps favorable à l'Égypte qui dispose de 55 % de la ressource. Cette tension aboutit en mars 2015 à la signature d'un accord de partage des eaux. Pour éviter une guerre de l'eau, les pays voisins ont créé un organisme de gestion durable et de coopération de l'eau : l'Initiative du Bassin du Nil.
Géopolitique : la géopolitique est une étude des facteurs de l'influence géographique, économique et culturel.
Conclusion
modifierPour assurer un accès à l'eau pour tous, il faut veiller à un partage équitable de l'eau dans les villes et les campagnes. Ces problèmes de partage de l'eau se situent à toutes les échelles (villes, campagnes, pays voire régions) et se posent dans d'autres pays du monde.