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Le casque de hockey est un casque destiné à la pratique du hockey sur glace, servant à protéger la tête, les oreilles, le visage et une partie de la nuque.

Casque
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Chapitre no 6
Leçon : Hockey sur glace
Chap. préc. :Palet et crosse
Chap. suiv. :Tirs au but
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Casque de hockey sur glace avec demi-visière.
Dominik Hašek, masque old school.
Andy Foliot, masque moderne à œil de chat.
Fabrice Lhenry, avec l'équipe de France.

Composition modifier

La coque externe est en plastique rigide et l'intérieur est tapis de protection en mousse. Le casque est composé de deux parties rigides qui s'emboîtent les unes dans les autres et qui sont ajustables dans le sens de la longueur grâce à des vis ou un système autoblocant. Une sangle jugulaire permet de fixer le casque et de le maintenir en place.

Il est possible d'y visser une protection faciale intégrale (grille, plexiglas, ou plexigas/grille) ou semi-intégrale afin d'étendre la protection au visage. En cas de protection intégrale par une grille, l'espace libre entre deux « mailles » de celle-ci ne doit pas permettre de laisser passer une crosse ou un palet. En cas de protection au moyen d'un plexiglas, celui-ci doit être translucide et ne peut en aucun cas être teinté.

Le gardien de but doit porter un masque munie d'une grille pour mieux protéger le visage, la tête et le cou. Certains gardiens portent un casque de joueur avec une grille spéciale.

Règlement modifier

Règlement international modifier

La Fédération internationale de hockey sur glace édite un règlement définissant les équipements obligatoires pour les compétitions internationales ainsi que les compétitions tombant sous sa juridiction. Entre autres points, ce règlement impose à tous les joueurs de porter une protection faciale, soit intégrale soit semi-intégrale. La protection faciale intégrale est obligatoire ou non en fonction des catégories d'âge :

  • demi-visière obligatoire pour les joueurs nés après le 31 décembre 1974,
  • aucune protection faciale pour les joueurs nés avant cette date,
  • protection faciale complète pour les joueurs mineurs.

En compétition internationale, les joueurs masculins doivent porter un casque avec protection faciale au minimum semi-intégrale alors que toutes les femmes jouant au hockey sur glace doivent porter un casque avec protection intégrale. Les casques doivent être mis en position dès que le joueur rentre sur la patinoire pour l'échauffement et jusqu'à la fin du temps réglementaire du match. En cas d'absence du port du casque au cours de l'échauffement, des sanctions peuvent être prises. Un joueur qui perd son casque au cours du match doit soit le remettre en place immédiatement soit sortir de la patinoire pour être remplacé. Dans le cas où le joueur décide de continuer à jouer, il reçoit une pénalité mineure de deux minutes.

Le positionnement du casque sur la tête est également soumis à réglementation avec pas plus de l'espace d'un doigt entre les sourcils du joueur et le haut du casque ou entre la gorge du joueur et le système de fixation du casque.

Les gardiens de but sont également soumis à l'imposition du port du casque. Si le casque du gardien vient à s'enlever, l'arbitre arrête le match pour un engagement dans la zone défensive du gardien en question. Si ce gardien a enlevé volontairement son casque pour arrêter le match, un tir de pénalité est accordé à l'équipe adverse. Si le gardien enlève son casque au cours d'un tir de pénalité, le but est automatiquement validé. Enfin, si le palet vient frapper violemment le casque du gardien, l'arbitre a la possibilité d'arrêter le match même si le casque est resté en place.

Les arbitres internationaux sont également équipés de casques qui seront de couleur noire, ce qui est également une règle dans la Ligue nationale de hockey.

Ligue nationale de hockey modifier

Le port du casque est obligatoire dans la LNH depuis la saison 1979-80 pour tous les nouveaux joueurs. Les anciens joueurs sont autorisés à choisir s'ils souhaitent jouer avec ou sans casque même si petit à petit tous les joueurs s'y mettent. Contrairement au règlement international, un joueur de la LNH qui perd son casque au cours du jeu peut continuer à jouer sans casque et ce jusqu'à la fin de son temps de jeu. Il doit cependant remettre son casque avant sa prochaine présence sur glace. Si le gardien perd son casque et qu’il n'y a pas de danger immédiat, l'arbitre peut décider de faire continuer le jeu. Si le gardien de but enlève son casque délibérément, il reçoit une pénalité mineure. Comme dans le règlement international, si cela a lieu durant un tir de pénalité ou de fusillade, le but est validé automatiquement.

Casque du gardien modifier

 
Masque original de Jacques Plante

Le masque est le casque porté par le gardien de but au hockey sur glace afin de protéger sa tête contre les blessures. Jacques Plante fut le premier à avoir développé et utilisé un masque de manière régulière en 1959. Il était constitué de fibres de verre correspondant aux contours de son visage. Le masque évolua plus tard en une combinaison casque/grille, puis en un masque complet. Ce dernier est le modèle le plus populaire car il est plus sûr.

Le masque a fondamentalement changé la manière de jouer des gardiens, puisqu’ils peuvent s'agenouiller pour arrêter un tir sans courir le risque qu'une crosse, un patin ou un palet frappe ou lacère le visage, ou les assomme. Depuis, le masque est devenu populaire. C'est le seul élément personnalisable d'une équipe, il est donc souvent décoré et les gardiens peuvent être facilement identifiés de par leur design.

Historique modifier

Ce n’est pas avant 1959 qu'un gardien utilisa une protection faciale de manière régulière. Le 1er novembre 1959, lors d'un match entre les Canadiens de Montréal et les Rangers de New York de la Ligue nationale de hockey, Jacques Plante, gardien des Canadiens, fut frappé au visage par un tir d'Andy Bathgate. De retour sur pied, Plante donna à son entraîneur Toe Blake un ultimatum, refusant de retourner sur la glace sans un masque. Depuis une opération des sinus, Plante portait déjà un masque en fibres de verre durant les séances d'entraînement mais Blake lui interdisait d’en porter un durant les matchs, de peur que cela ne réduise sa vision. N'ayant pas de gardien remplaçant, Blake accepta à la condition qu’il s'en débarrasse une fois guéri. Quelques jours plus tard, Plante refusa de l'abandonner et comme les Canadiens étaient sur une série de victoires, Blake devint moins obstiné[1]. Cette saison-là, Montréal finit premier de la saison régulière et remporta la coupe Stanley, et Plante reçut le trophée Vézina de meilleur gardien et fut nommé dans la seconde équipe des étoiles. Quand Plante introduisit le masque dans l'équipement du gardien, beaucoup doutèrent de son dévouement et de son courage; en réponse, il fit la comparaison avec un parachutiste sautant sans son parachute[2].

Depuis son invention, les gardiens de but professionnels ne jouent jamais sans un masque. Le dernier à avoir joué sans masque était Andy Brown, qui joua son dernier match en LNH en 1974[3].

 
La combinaison casque/grille, porté par Dominik Hašek.

Le masque de gardien a depuis connu plusieurs évolutions. Dans les années 1970, la combinaison casque/grille fut popularisé par Vladislav Tretiak[4], excellent gardien de but soviétique qui prit part à la Série du siècle en 1972. Comme le masque original, la combinaison casque/grille fut critiquée pour ne pas donner une protection faciale et cranienne suffisante. Dan Cloutier changea depuis ce type de protection pour le plus populaire masque complet citant des raisons de sécurité sur conseils de l'encadrement des Kings de Los Angeles. Dominik Hašek, récipiendaire des trophée Hart et Vézina à la fin des années 1990, continue de porter ce modèle en Ligue continentale de hockey. Actuellement, Chris Osgood des Red Wings de Détroit est le seul gardien en LNH a toujours utiliser ce type de masque. Les gardiens amateurs des ligues universitaires ou de loisirs qui choisissent ce modèle citent des raisons telles que le casque en plastique utilisé est plus léger que ceux en fibres de verre ou autres matériaux composites, et que le casque a une plus grande ouverture que le masque complet donnant une sensation moins claustrophobique et une meilleure vision du palet.

 
Un masque complet classique en fibres de verre et kevlar avec protège-gorge, porté par Martin Gerber.

Le second type de masque est un casque en fibres de verre avec une grille attachée au milieu. Il peut être également fait en fibres de carbone ou en un mélange de fibres de verre et de kevlar. Ces masques sont bien plus capables de résister aux impacts de palet allant à grande vitesse et sont utilisés à tous les niveaux du hockey sur glace organisé. Ils sont considérés plus sûrs car ils peuvent mieux repousser les palets que la combinaison casque/grille et la plupart des gardiens attachent un protège-gorge à leur masque, quel que soit le modèle.

Tactique de jeu modifier

L'arrivée du masque a changé la façon de jouer des gardiens de buts, leur permettant de faire plus d'arrêts sur les genoux sans peur de blessures sérieuses à la tête ou au visage. Avant, la plupart des portiers restaient debout autant que faire ce peut. Dans le hockey moderne, un gardien fait la plupart de ses arrêts avec un ou les deux genoux sur la glace. Avec l'avancée technologique du masque, les tirs frappant la tête causent plus un inconfort temporaire au lieu de commotions ou de lacérations sévères. Cependant, un masque n'assure pas d’éviter des blessures, plusieurs gardiens ayant perdu connaissance après un tir à la tête. Certains gardiens, utilisent volontairement le masque pour contrer certains tirs, la raison pour cela est de ne pas obstruer la vision en plaçant la mitaine devant son masque pour arrêter le tir.

Décoration du masque modifier

 
Masque complet décoré, porté par Marc-André Fleury.

Avec la surface disponible sur les masques complets, les gardiens trouvent de bon ton de donner une décoration particulière sur leur masque. Cette tradition a débuté avec les premiers masques, notamment par Gerry Cheevers, portier des Bruins de Boston qui était connu pour dessiner des points de suture sur son masque à chaque fois qu’il était frappé au visage[5]. Ces cicatrices représentaient l'endroit où il aurait été coupé s'il n'avait pas porté son masque[6]. Jim Rutherford, un gardien des Red Wings de Détroit dans les années 1970, fut le premier à peindre des sourcils sur son masque marquant le début des décors un peu plus complexes[7]. Les masques modernes offrent également cette possibilité, et les gardiens sont facilement identifiables de par leur design, souvent transférant les couleurs de leur nouvelle équipe sur leur motif.

Références modifier

Modèle:Traduction/Référence

  1. (en) Biographie de Jacques Plante sur legendsofhockey.net
  2. (en) Citations de gardiens de but de hockey sur glace sur hockegoalies.org
  3. (en) Biographie d'Andy Brown sur legendsofhockey.net.
  4. Photo de Vladislav Tretiak avec une combinaison casque/grille sur legendsofhockey.net
  5. Photo de Gerry Cheevers avec son masque aux points de suture sur legendsofhockey,net
  6. (en) Biography de Gerry Cheevers sur legendsofhockey.net
  7. Photo de Jim Rutherford sur legendsofhockey.net