Hockey sur glace/Tirs au but

Début de la boite de navigation du chapitre
Tirs au but
Icône de la faculté
Chapitre no 7
Leçon : Hockey sur glace
Chap. préc. :Casque
Chap. suiv. :Passe
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Hockey sur glace : Tirs au but
Hockey sur glace/Tirs au but
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Tir du poignet modifier

Un tir ou lancer au hockey sur glace désigne une tentative d'un joueur de marquer un but, en frappant le palet avec sa crosse en direction du filet. Il existe plusieurs types de tir au hockey sur glace. Le tir du poignet existe depuis le début du hockey, c'est-à-dire, vers la fin du XIX siècle.

Le geste modifier

Ne consiste pas à frapper le palet, puisqu’il est déjà sur la palette, mais à faire glisser sous une forme de balayage de l'arrière vers l'avant, avec un transfert de poids de l'arrière vers l'avant et dans certains cas, en se baissant presque jusqu'au niveau du sol pour ajouter de la puissance. Pour faire monter le tir, il faut baisser la main qui tient le bâton en arrière et lever la main avant vers le haut dans un mouvement d'arrière vers l'avant. Ainsi la rondelle est projeté fortement. Ce tir est le plus précis de tous et il en existe plusieurs variantes. Le tir du revers est l'une de ses formes. Le tir sur réception peut aussi s'exécuter avec un lancer du poignets. Les avantages de ce tir sont la rapidité extrême du geste, la précision et, suivant la force physique des joueurs, la puissance du tir.

Tir frappé modifier

 
Un hockeyeur s'apprête à effectuer un tir frappé.

Le lancer frappé est le tir le plus dur et le plus puissant, qui s'effectue en utilisant tout le haut du corps, en levant la crosse très haut à l'arrière du corps puis en la ramenant violemment vers l'avant, ce lancer a la particularité d’être le plus puissant de tous.

Le geste modifier

Il consiste à lever sa crosse très haut vers l'arrière, parfois au-dessus des épaules, les deux mains sur le manche, et de redescendre cette dernière le plus vite possible, en frappant la glace quelques centimètres avant le palet, de mettre son poids pour arquer légèrement la crosse et finalement décharger toute cette énergie sur le palet tout en continuant le mouvement pour diriger le mieux possible sa trajectoire. En décomposition, le mouvement de la crosse peut aller d'un demi-cercle, jusqu'à un cercle complet suivant les joueurs.

Aidé par le poids du corps et la vitesse d'exécution, ce tir permet d'atteindre des vitesses supérieures aux 100 km/h (certains joueurs arrivent à tirer à plus de 180 km/h). L'intérêt majeur de ce tir lorsqu’il est bien exécuté, outre la puissance, est la rapidité d'exécution qui surprend bien souvent le gardien de but en position offensive. C'est un tir spectaculaire qui a cependant trois défauts :

  • Il est relativement imprécis.
  • Il tend bien souvent à être prévisible étant donné qu’il est composé d'un mouvement d'armement (élan).
  • À cause de sa grande vélocité, il est souvent interdit au niveau non-professionnel.

Tir frappé court modifier

Un tir frappé court est un tir frappé abrégé au hockey sur glace. Il se réalise en combinant les avantages de la main comme dans le lancer du poignet (précision et rapidité d'exécution) et le lancer frappé (vitesse de la rondelle). Il s'accomplit d'un mouvement rapide des poignets alors que la rondelle ne bouge pas. La différence avec un tir du poignet est que la palette de le bâton accélère avant de frapper le palet. Elle permet au joueur de fléchir son bâton et ainsi d'éjecter le palet à une vitesse élevée mais moindre que lors d'un tir frappé. Généralement la crosse n’est pas élevée plus haut que le genou durant ce tir. Il est le plus employé lorsque le joueur décide de ne pas reprendre instantanément une passe. Ce tir est un compromis entre le lancer du poignet et le tir frappé. Il peut-être parfois confondu avec ces deux tirs en raison de sa nature trompeuse.

Tir du revers modifier

Un tir du revers est un tir réalisé avec l'arrière de la crosse. Ce type de tir est une feinte souvent utilisé sur les échappées, les tirs de pénalité et les tirs de fusillade. Comparé à un tir classique, il est moins précis et moins puissant, mais plus déroutant pour les gardiens de but.

Tir sur réception modifier

 
Le joueur du fond a passé le palet, celui au 1er plan s'apprête à réaliser un tir.

Le tir sur réception ou reprise instantanée est un tir réalisé lorsqu'un joueur effectue un tir frappé à la réception d'une passe d'un coéquipier sans prendre le temps de contrôler le palet avec sa crosse. Une reprise instantanée nécessite une synchronisation précise de la part des joueurs qui la réalisent, notamment pour le tireur. Ce jeu augmente souvent les chances de marquer un but. Son efficacité réside dans la vitesse du palet après le tir frappé et également dans le changement soudain de la direction de la rondelle. Un lancer du poignet peut également être réalisé lors d'une reprise instantanée, même si le palet part moins vite que lors d'un tir frappé.

But modifier

Un but, au hockey sur glace, donne un point à l'équipe qui le marque. Le but est marqué lorsque la rondelle franchit complètement la ligne de but entre les poteaux. La finalité d'un match de hockey est de marquer plus de buts que l'équipe adverse. Le gardien de but et les défenseurs ont pour principal rôle d'empêcher l'équipe adverse de marquer alors que les attaquants essaient prioritairement de marquer un but à cette même équipe. Bien évidemment, les attaquants ont aussi un rôle défensif à jouer et les défenseurs, un rôle offensif.

Validité d'un but modifier

 
Cage déplacée

Pour qu'un but soit marqué, la rondelle doit franchir entièrement - et d'une seule pièce - la ligne située entre les poteaux et sous la barre transversale. Un but ne compte pas si le tir est fait avec le crosse levé au-dessus de la barre transversale, ou si le but est marqué sur une action volontaire du pied ou de la main. Un but dévié accidentellement par un joueur est validé, en revanche s'il est dévié par un arbitre, il est refusé. Aucun but ne peut être accordé si la cage n'est plus dans son socle. Si le gardien est empêché de défendre son filet par un attaquant adverse, le but est refusé, et une pénalité d'obstruction est appelée. Il peut aussi être refusé s'il est marqué par une équipe qui a trop de joueurs sur la glace ou s'il est marqué avec un bâton cassé. Si un joueur touche la rondelle avant qu’il entre dans son propre filet, le but est accordé au dernier joueur ayant touché la rondelle de l'équipe qui a marqué, ou à défaut au joueur le plus proche du but. Dans de nombreuses ligues ainsi que dans les règlements internationaux, un but n’est pas validé si un joueur a un patin ou son bâton dans le territoire de but avant que la rondelle ne rentre.

Juge de but modifier

Le juge de but est un officiel qui est placé derrière chaque filet et dont la tâche spécifique est d'indiquer quand la rondelle a franchi la ligne de but. Dans les patinoires qui en sont équipées, le juge allume une lumière rouge lorsqu’il voit la rondelle franchir la ligne. Dans tous les cas, l'arbitre principal reste le décideur final et peut annuler la décision du juge de but.

Statistiques modifier

 
but marqué

Le nombre de buts marqués est l'une des statistiques les plus regardées.

Chaque année, le Trophée Maurice Richard est donné au joueur de la LNH ayant marqué le plus de buts. Ce trophée est nommé ainsi en l'honneur de Maurice Richard, le premier joueur de l'histoire à avoir inscrit 50 buts en une saison au temps où la saison régulière de la LNH ne comptait que 50 matchs (comparativement à 82 aujourd'hui).

Le nombre total de buts marqué dans la saison est aussi attentivement suivi. Au cours des dernières saisons, ce nombre a baissé. Beaucoup y ont vu une baisse d'intérêt et ont mis en cause l'accroîssement de la taille de l'équipement des gardiens et l'apparition de systèmes de jeu défensifs tels que la « neutral zone trap ». Les fans du hockey défensifs, quant à eux, trouvaient que le nombre de buts marqués lors des années 1980 était anormal et que ce n'était qu'un retour à la normale.

Aussi quatre règles majeures furent changées afin d'augmenter le nombre de buts dans les matchs et de rendre ce sport plus attirant aux yeux des amateurs occasionnels:

  • Augmentation des zones offensives en réduisant la zone neutre de 2 pieds (30,96 cm) de chaque côté et en reculant la ligne de but de 2 pieds vers l'arrière.
  • Restrictions de jeu avec la rondelle pour les gardiens.
  • Permission pour les joueurs hors jeu d'annuler la pénalité en revenant dans la zone neutre.
  • Permission de faire franchir à la rondelle une ligne bleue et la ligne centrale en une fois.

Ces règles furent ensuite adoptées dans l’ECHL et la LNH. Les buts sont considérés différemment pour les statistiques mais comptent de la même manière au cours des matchs:

  • Un but à égalité numérique: Lorsque les deux équipes ont le même nombre de joueurs sur la glace.
  • Un but en supériorité numérique: Lorsqu'une équipe joue avec plus de joueurs à cause d'une ou plusieurs pénalités que l'équipe adverse a subie(s).
  • Un but en désavantage numérique: Lorsqu'une équipe ayant moins de joueurs sur la glace à cause d'une ou plusieurs pénalités réussit à inscrire un but.
 
Un but vide de hockey
  • Un but dans un filet désert: Lorsqu'une équipe qui a fait entrer un attaquant supplémentaire à la place de son gardien prend un but.
  • Un but de pénalité: Lorsqu'un but est inscrit lors d'un tir de pénalité. C'est une confrontation en un contre un entre le gardien et le joueur en raison d'une pénalité.
  • Un but en prolongation: Lorsque le but est inscrit en temps supplémentaire et met fin au match.
  • Go-ahead goal : But qui donne l'avantage à une équipe alors que le score était à égalité.
  • But égalisateur : But qui permet à une équipe d'égaliser le score.
  • But gagnant : But qui donne la victoire à une équipe.

Autres termes employés:

  • « garbage goal » ou « but rebut »: But marqué plus par chance ou opportunisme que par talent
  • But en échappée: But marqué par un joueur qui s'est glissé derrière les défenseurs pour affronter le gardien seul.
  • Un « quinella » survient lorsqu'un joueur, au cours de la même partie marque un but en égalité numérique, un en supériorité numérique, un en infériorité numérique, un but de pénalité et un but dans un filet désert.

Une rondelle lancée qui atteint le gardien est compté comme un tir. Chaque tir stoppé par le gardien est compté comme un arrêt.

Autres termes liés modifier

Les deux coéquipiers qui ont touché la rondelle avant le buteur sont crédités d'une aide. Quand un joueur marque 3 buts dans le même match on parle de coup du chapeau. S'ils sont marqués consécutivement, il s'agit d'un tour du chapeau naturel. Le hockey sur glace est un des rares sports dans lequel une sirène retentit lors d'un but. C'est particulièrement vrai en LNH où la sirène retentit après chaque but de l'équipe hôte.

Tir de fusillade modifier

Le tir de fusillade est une sanction qui est accordée quand une équipe perd une réelle occasion de but parce qu'une faute a été commise par un adversaire. On donne à un joueur l’occasion de marquer un but sans aucune opposition défensive si ce n'est le gardien de but adverse. Le joueur de hockey peut se déplacer avec la rondelle avant de tirer, mais il doit toujours aller en direction du filet.

Règlement modifier

Les tirs de pénalité sont le plus souvent sifflés quand un joueur est stoppé irrégulièrement par derrière alors qu’il a une réelle occasion de marquer, lors d'une contre-attaque. Les autres fautes qui résultent en un tir de fusillade sont :

  • Lancer la crosse dans la zone de défense ou sur un joueur.
  • Déplacer délibérément la cage pour éviter de prendre un but.
  • Cacher ou jouer la rondelle avec la main dans la zone du gardien.
  • Remplacer délibérément de façon irrégulière un joueur dans les deux dernières minutes du temps réglementaire ou des prolongations.
  • Gardien de but retirant volontairement son casque.

De plus, si un tir de pénalité doit être sifflé alors que l'équipe pénalisée a remplacé son gardien par un joueur de champ supplémentaire, le but est directement accordé, en lieu et place du tir. Quand un tir de fusillade est sifflé, l'arbitre le signale en croisant ses poignets au-dessus de sa tête.

Procédure modifier

Pour procéder à un tir de pénalité, le palet est placé sur le point central de la patinoire alors que le gardien de but doit rester sur sa ligne de but. Au coup de sifflet de l'arbitre, l'attaquant peut prendre le contrôle de la rondelle et essayer de marquer. Une fois le palet touché par l'attaquant, le gardien peut quitter sa ligne de but pour une meilleure position, notamment pour fermer l'angle de tir à l'attaquant. L'attaquant ne peut prendre qu'un seul tir et une fois que la rondelle a franchi la ligne de but, le tir de fusillade est considéré comme terminé. Lors d'un tir de pénalité, le palet doit toujours avancer en direction de la cage et ne peut jamais reculer.

Le jeu est immédiatement arrêté après un tir de fusillade. En cas de but l'engagement a lieu au centre de la patinoire, en cas de tir infructueux, l'engagement a lieu dans la zone où le tir a été effectué. Dans la Ligue nationale de hockey, un tir de fusillade est également considéré comme effectué si l'attaquant ne prend pas le tir dans les dix secondes après le coup de sifflet de l'arbitre.

Tactiques modifier

Souvent, les joueurs essaient de "contourner-dribbler" le gardien pour marquer. D'autres joueurs tirent simplement vite face au gardien, comptant sur la vitesse de leur tir pour marquer.

Tirs de barrage modifier

Lorsque deux équipes sont toujours à égalité après les prolongations, afin de désigner un vainqueur, on les départage avec une séance de tirs de pénalité, appelée "tirs de barrage" au Québec, "tirs au but" en Europe.

Historique modifier

La création des tirs de pénalité date de 1934, à l'époque, la procédure varie quelque peu, l'attaquant n'ayant pas le droit de dépasser la ligne bleue.

Point modifier

Au hockey sur glace, le terme point a plusieurs sens et significations. Il peut s'agir de point pour un joueur ou de point pour une équipe.

Au sens du joueur modifier

Pour un joueur, un point fait référence dans ses statistiques à une aide – ou passe décisive ou un but - marqué par le joueur durant un match. Chaque joueur ne peut recevoir qu'un seul point par but de son équipe. La somme des aides et des buts donne le nombre de points. Les meilleurs « pointeurs » d'un championnat sont souvent mis en avant au même titre que les meilleurs buteurs. Ainsi plusieurs trophées sont mis en place pour récompenser le joueur avec le plus haut total.

Au sens de l'équipe modifier

Pour une équipe, des points sont récoltés en fonction du résultat du match. Dans les règlements internationaux, une équipe reçoit :

  • 3 points lors d'une victoire en temps règlementaire.
  • 2 points pour une victoire en prolongation ou aux tirs au but.
  • 1 point pour une défaite après prolongation ou aux tirs au but.
  • 0 lors d'une défaite en temps règlementaire.

Dans la Ligue nationale de hockey, le vainqueur reçoit toujours 2 points.

Aide modifier

 
Dans ce schéma, le joueur bleu sur la droite est crédité d'une aide, tandis que le joueur bleu sur la gauche est crédité du but.

Au hockey sur glace, lorsqu'une équipe inscrit un but, une aide (aussi appelée assistance ou passe décisive) est attribuée aux deux joueurs précédents qui ont touché (ou dévié) le palet vers le compteur. Il ne peut pas y avoir plus de deux aides par but :

  • la première aide est accordée au coéquipier qui a touché le palet juste avant le joueur qui a marqué,
  • la seconde est accordée à celui qui l'a touché avant la première aide.

Si l'équipe adverse a la possession de la rondelle (autrement qu'en l'effleurant ou en la déviant) et la perd pour le joueur qui a marqué, le but est accordé sans mention d'aide. Un joueur ne peut compter qu'une seule aide sur chaque but. L'aide, au même titre que le but, compte un point pour le joueur.

Blanchissage modifier

Le blanchissage est un terme de hockey sur glace, le terme désigne l'incapacité d'une équipe à inscrire un but à l'équipe adverse. Un gardien de but effectue un blanchissage quand il réussit à garder sa cage inviolée durant tout le match. Il faut également qu’il soit le seul gardien de l'équipe à avoir joué. Dans le cas où plusieurs gardiens participent au blanchissage, celui-ci est crédité à l'équipe pour laquelle évoluent les gardiens, mais aucun des deux gardiens n'est crédité du blanchissage dans sa fiche.